- retraitéeDoyen
Je déplace cet article, que j'avais posté dans Actualité de l'éducation. Il est paru dans l'Est républicain.
Nancy. L’action est symbolique. Elle signifie qu’un seuil psychologique a été franchi. Hier, dans l’académie, des correcteurs de philosophie au baccalauréat ont mené une action de rétention de notes pendant 24 heures. Un mouvement qui ne remet pas en question, précisent-ils, le calendrier de l’épreuve dont les résultats tombent vendredi, mais « alerte le gouvernement sur les dégradations générales de nos conditions de travail, surtout depuis l’application de la réforme du lycée », résume David Taieb, porte-parole des huit professeurs de philosophie officiellement déclarés hier.
Dans une lettre ouverte au ministre de l’Education nationale le 12 juin dernier, le SNES, syndicat majoritaire du second degré, relayait les préoccupations des enseignants de cette discipline. Et appelait en effet à d’autres initiatives, en déposant un préavis de grève pour ces 1er, 2 et 3 juillet.
Très concrètement, les enseignants de philosophie réclament le retour des dédoublements nationaux : « Ils permettaient en série technologique de diviser une classe en deux groupes pour l’une des deux heures de philo, afin d’enseigner dans de meilleures conditions cette discipline à des élèves souvent réticents au départ », explique David Taieb. Ils réclament aussi l’officialisation de la 4e heure de cours en terminale S : « On a perdu une heure dans cette série où le programme est quasiment aussi important qu’en ES qui en a 4. Nous sommes obligés de faire l’impasse sur des notions », s’insurge l’enseignant.
« Pressions » sur les correcteurs ?
Les professeurs de philosophie souhaitent également voir « le nombre de postes aux concours augmenter », « la titularisation des contractuels et vacataires ». Ainsi que l’harmonisation nationale des délais de correction des épreuves du bac, « certaines académies étant mieux loties que d’autres ».
Le syndicat sud-Lorraine soutient l’action des correcteurs de philosophie de l’académie de Nancy-Metz, au nom « de la dégradation globale des conditions d’apprentissage et du niveau de préparation au bac », dans toutes les disciplines. Dégradation que « les consignes de bienveillance et de rehaussement des moyennes masquent mal », ajoute-t-il. Selon le syndicat, les correcteurs seraient de plus en inquiets « des pressions » exercées en ce sens par les inspecteurs. Et de donner quelques exemples. Selon sud-Lorraine, il aurait été demandé aux correcteurs de SVT « de saisir leurs notes toutes les 10 copies. Dès que le correcteur indique une moyenne inférieure à l’objectif académique, un message lui est envoyé pour qu’il revoie sa correction », aux profs de philo « d’atteindre par paquet de copies la moyenne de 10 », en histoire-géographie ou encore en français « qu’aucun collègue ne soit trop au-dessous de l’objectif académique ».
« Laissons faire les enseignants et que les notes reflètent vraiment les copies que l’on évalue », revendique sud-Lorraine. Au nom d’un bac « qui fait partie du socle de nos garanties collectives ».
Marie-Hélène VERNIER
Nancy. L’action est symbolique. Elle signifie qu’un seuil psychologique a été franchi. Hier, dans l’académie, des correcteurs de philosophie au baccalauréat ont mené une action de rétention de notes pendant 24 heures. Un mouvement qui ne remet pas en question, précisent-ils, le calendrier de l’épreuve dont les résultats tombent vendredi, mais « alerte le gouvernement sur les dégradations générales de nos conditions de travail, surtout depuis l’application de la réforme du lycée », résume David Taieb, porte-parole des huit professeurs de philosophie officiellement déclarés hier.
Dans une lettre ouverte au ministre de l’Education nationale le 12 juin dernier, le SNES, syndicat majoritaire du second degré, relayait les préoccupations des enseignants de cette discipline. Et appelait en effet à d’autres initiatives, en déposant un préavis de grève pour ces 1er, 2 et 3 juillet.
Très concrètement, les enseignants de philosophie réclament le retour des dédoublements nationaux : « Ils permettaient en série technologique de diviser une classe en deux groupes pour l’une des deux heures de philo, afin d’enseigner dans de meilleures conditions cette discipline à des élèves souvent réticents au départ », explique David Taieb. Ils réclament aussi l’officialisation de la 4e heure de cours en terminale S : « On a perdu une heure dans cette série où le programme est quasiment aussi important qu’en ES qui en a 4. Nous sommes obligés de faire l’impasse sur des notions », s’insurge l’enseignant.
« Pressions » sur les correcteurs ?
Les professeurs de philosophie souhaitent également voir « le nombre de postes aux concours augmenter », « la titularisation des contractuels et vacataires ». Ainsi que l’harmonisation nationale des délais de correction des épreuves du bac, « certaines académies étant mieux loties que d’autres ».
Le syndicat sud-Lorraine soutient l’action des correcteurs de philosophie de l’académie de Nancy-Metz, au nom « de la dégradation globale des conditions d’apprentissage et du niveau de préparation au bac », dans toutes les disciplines. Dégradation que « les consignes de bienveillance et de rehaussement des moyennes masquent mal », ajoute-t-il. Selon le syndicat, les correcteurs seraient de plus en inquiets « des pressions » exercées en ce sens par les inspecteurs. Et de donner quelques exemples. Selon sud-Lorraine, il aurait été demandé aux correcteurs de SVT « de saisir leurs notes toutes les 10 copies. Dès que le correcteur indique une moyenne inférieure à l’objectif académique, un message lui est envoyé pour qu’il revoie sa correction », aux profs de philo « d’atteindre par paquet de copies la moyenne de 10 », en histoire-géographie ou encore en français « qu’aucun collègue ne soit trop au-dessous de l’objectif académique ».
« Laissons faire les enseignants et que les notes reflètent vraiment les copies que l’on évalue », revendique sud-Lorraine. Au nom d’un bac « qui fait partie du socle de nos garanties collectives ».
Marie-Hélène VERNIER
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
N'étaient-ils vraiment que 8? C'est vraiment dommage... Une de mes meilleures amies est prof de philo à Nancy-Metz, et elle n'avait même pas entendu parler de l'action, à laquelle elle se serait volontiers jointe
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