- JPhMMDemi-dieu
http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/08/30/francois-dubet-la-crise-scolaire-est-politique_3469171_3232.html
Pour avoir l'article en entier : https://www.google.fr/search?q=la+crise+scolaire+est+politique et cliquer sur le premier résultat."La crise scolaire est politique"
LE MONDE, 30.08.2013, Par François Dubet
Le système scolaire français est plus que jamais en crise. L'école républicaine, coincée entre le corporatisme enseignant et le manque de volonté politique pour la réformer, n'a pas réussi à niveler les inégalités sociales. C'est tout l'enjeu de la "refondation de l'école" engagée par le gouvernement.
Longtemps, les Français ont été persuadés d'avoir l'un des meilleurs systèmes scolaires au monde. Depuis une trentaine d'années, pas un rapport qui ne souligne, sous un aspect ou un autre, la crise de l'école. Partagez-vous ce diagnostic global ?
Il faut se méfier des comparaisons internationales qui classent les sociétés et leurs institutions comme des entreprises plus ou moins performantes. Les systèmes éducatifs sont enchâssés dans des cultures et des histoires nationales et l'on ne peut imaginer de transférer un système scolaire comme on transfère une technologie. Mais il n'est pas nécessaire d'être fétichiste des enquêtes internationales pour voir que l'école française se heurte à de sérieuses difficultés.
Dans quels domaines ?
D'abord, en France comme partout, les inégalités scolaires reproduisent les inégalités sociales, mais cette reproduction est chez nous particulièrement intense. Alors que des sociétés plus inégalitaires que la nôtre le sont moins en termes scolaires, en France l'amplitude des inégalités scolaires mesurée par les performances des élèves est plus grande que ne l'impliquerait la seule amplitude des inégalités sociales.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- OlympiasProphète
Il y avait longtemps qu'il n'avait pas ramené ses lumières, celui-là...
- mathmaxExpert spécialisé
Le "corporatisme enseignant" apparaît dès la deuxième ligne. Et le corporatisme journaliste alors ? Si on virait tous ceux qui se font payer pour enfiler des lieux communs ?
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- OlympiasProphète
Proposons à Dubet une saine retraite médiatique...car la parole est d'argent mais le silence est d'or...
- Luigi_BGrand Maître
Du début jusqu'à la conclusion de l'article.mathmax a écrit:Le "corporatisme enseignant" apparaît dès la deuxième ligne.
Pour résumer l'article : tous les maux de l'école sont liés aux enseignants et il faut trouver un moyen pour vaincre leur corporatisme anti-démocratique. C'est d'un rare cynisme et/ou d'une cécité extraordinaire, notamment lorsque François Dubet pointe la (légère) baisse des résultats entre 2000 et 2009 dans les évaluations PISA sans relever la contradiction avec la vertigineuse progression du nombre de bacheliers par génération ou la baisse drastique du nombre de professeurs dans la même période. Je reposte ce petit graphique instructif :
Évolution comparée des résultats et du nombre d’enseignants dans le second degré de 2000 à 2012
Base 100 en 2000.
Source : http://www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/52-le-fabuleux-rapport-de-la-cour-des-comptes
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- InvitéInvité
La présentation du graphique est étrange.
- Luigi_BGrand Maître
Pourquoi ?
En fait les conclusions de François Dubet rejoignent celles de la Cour des comptes. Quand le pédagogisme est le meilleur allié du libéralisme.
En fait les conclusions de François Dubet rejoignent celles de la Cour des comptes. Quand le pédagogisme est le meilleur allié du libéralisme.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- InvitéInvité
Le choix de partir d'une base 100 en 2000 plutôt que mettre les chiffres bruts.
L'appellation "proportion de bachelier..." désigne un pourcentage, hors ça n'en est pas.
L'appellation "proportion de bachelier..." désigne un pourcentage, hors ça n'en est pas.
- Luigi_BGrand Maître
C'est un graphique d'évolution comparée en base 100 qui permet une lecture des pourcentages d'évolution. Par exemple : le nombre d'enseignants baisse de 9% en douze ans et la proportion de bacheliers dans une génération augmente de plus de 20% dans le même temps.
Je sais que les sciences de l'éducation font des miracles mais difficile de penser que cette proportion peut atteindre plus de 120%...
Je sais que les sciences de l'éducation font des miracles mais difficile de penser que cette proportion peut atteindre plus de 120%...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
PS : je suis parti du graphique d'évolution comparée de la Cour des comptes pour lui apporter un contrepoint sur la période évaluée par PISA (2000-2009). Pas de chiffres bruts non plus.
p. 110 du rapport :
D'ailleurs voici comment Dominique Seux, de France Inter, commentait ce graphique :
Quant au nombre d'élèves brut, il ne prend évidemment pas en compte que les parcours scolaires se sont allongés sur la même période (d'où la proportion de bacheliers dans une génération de mon graphique).
p. 110 du rapport :
D'ailleurs voici comment Dominique Seux, de France Inter, commentait ce graphique :
Amusant, comme il oublie de faire une corrélation sur les dix dernières années entre "dégradation des résultats" et évolution du nombre d'enseignants sur la même période, non ?Dominique Seux a écrit:Sur un rapport de 200 pages, on trouve quatre graphiques. Quatre, pas plus, c’est peu et rare. Quatre graphiques choisis on imagine, pour créer un choc. Lesquels ? Un premier met en évidence la dégradation, en dix ans, des résultats des élèves français aux tests internationaux Pisa, sur la lecture, les sciences et les maths. Un deuxième met en parallèle la stabilité ou la hausse, sur vingt ans, du nombre des enseignants et la baisse, marquée, du nombre d’élèves.
Quant au nombre d'élèves brut, il ne prend évidemment pas en compte que les parcours scolaires se sont allongés sur la même période (d'où la proportion de bacheliers dans une génération de mon graphique).
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
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