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InvitéR
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par InvitéR Ven 30 Aoû 2013 - 11:30
Bonjour à toutes et à tous,
Je réponds très rapidement car je n'ai malheureusement pas beaucoup de temps aujourd'hui.
Tout d'abord, je suis heureux de voir que certains ont envie de discuter de façon constructive.
Je n'y reviendrai plus ensuite mais désigner certains de ses collègues en utilisant les termes "la crème de la crème", "ceux qui savent se rendre visibles du ministère, des politiques ou des "huiles", c'est pour moi déjà de l'agressivité.

Violet : je comprends que vous souhaitiez en savoir plus sur le collectif et les mesures qu'il veut mettre en place. Mais il faut comprendre que nous sommes en train de mettre en place une nouvelle plateforme Internet à destination des collègues et que cela prend du temps. Je tiens à rappeler que tout ce travail est bénévole et que nous prenons chacun sur notre temps libre pour le faire. Nous ne pouvons pas annoncer des mesures ou publier un manifeste (pas encore fini de rédiger d'ailleurs) sans qu'il n'y ait rien derrière. Si nous voulons que notre action réussisse, nous devons nous adresser non seulement aux enseignants de LCA, mais aussi au grand public et aux médias ! Et puis, à titre personnel, j'avoue que j'apprécie de savoir avec qui j'échange exactement, que le nom de mon interlocuteur/trice, ne soit pas lui aussi virtuel.

LadyC :
1) je n'attaque personne : chacun est libre sur un forum de choisir l'avatar qui lui plaît ; en revanche, ce que j'ai remarqué, c'est que les gens qui utilisent un avatar et ne dévoile pas complètement leur identité s'exprime généralement avec beaucoup plus de virulence que de raison ; si nous souhaitons être entendus il faudra à un moment donné avancer la liste des personnes qui ne sont pas d'accord avec cette réforme ; vous parlez "d'expression de mécontentements qui pourraient nuire à leurs auteurs" : pensez-vous réellement que la pétition et les interviews données à l'Express et VousNousIls.fr aient enchanté le Ministère ?
2) les TIC mises en valeur sur Musagora ??? Je fais partie de l'équipe Musagora depuis quelque temps déjà, et je ne crois pas qu'on puisse dire que les dossiers thématiques proposés sur Musagora témoignent d'un extrémisme TIC, au contraire. Je n'apprécie pas non plus qu'on réduise mon travail aux TIC. Il suffit d'ailleurs d'aller jeter un oeil sur Latine Loquere pour s'apercevoir que la grande majorité des activités qui y sont proposées ne requiert pas les TIC et quand elles le font, ce n'est pas de manière artificielle et démagogique, mais pour la plus-value que les TIC peuvent apporter dans certaines situations.

Iphigénie :
1°) il y a de réelles propositions dans ce que vous écrivez ; mais même si vous faites des LCA un enseignement obligatoire, cela n'empêchera pas ceux que vous appelez "les boulets" de s'y inscrire ; je n'accepte d'ailleurs pas que l'on désigne les élèves de cette façon ; là où nous sommes d'accord, c'est sur la nécessité d'une formation aux LCA pour appréhender le reste de la littérature e t de la culture européenne ; j'entends bien cet argument, mais pour cela il faudrait que tout le monde travaille d'arrache-pieds à la revalorisation de la filière littéraire, ce qui est loin d'être le cas ; nous devons faire des propositions fermes et ambitieuses mais avant tout réalistes ; essayons déjà de progresser pas à pas plutôt que risquer la chute en courant
2°) Je trouve assez peu efficace pour notre cause d'essayer de se rassurer sur un forum en trouvant quelques personnes pour se dire "qu'on est pas seul à penser autrement".
Je crois que dans la situation où sont les LCA, nous devrions plutôt essayer de voir quels sont nos points d'accord à tous (et ils sont nombreux) et partir de là pour construire quelque chose ensemble.

Loin de moi l'idée de fuir ce forum ou de refuser de répondre à vos remarques ou questions, mais il faut que je sois un peu sérieux et j'ai encore beaucoup de choses à faire avant la rentrée que je vous souhaite à toutes et à tous très agréable.

Je reviendrai vous donner des nouvelles dès que j'aurai du neuf et que nous aurons un peu progressé.

Vale et Macte animo !

R. Delord
Iphigénie
Iphigénie
Prophète

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par Iphigénie Ven 30 Aoû 2013 - 11:38
Et quitte à choquer un peu plus R.Delord,, je trouve que les tentatives actuelles (depuis pas mal d'années en fait) de compenser cette perte de statut par les "aménagements " de la matière sont une partie des éléments mortifères pour la discipline: je trouve actuellement qu'il y a un immense malentendu sur la discipline: les élèves qui font du latin (je mesure la portée "scandaleuse" de mon propos, très incorrect politiquement parlant) bref, les élèves qui font du latin actuellement ne sont pas ceux qui devraient en faire, en tout cas dans le lot de ceux qui conservent le latin au lycée, le problème au collège est sans doute un peu différent (?): des gamins avides de divertissement mais nuls en raisonnement...c'est particulièrement sensible et scandaleux en L au lycée:
ce sont les plus mauvais(scolairement parlant)  des L qui se retrouvent avec le latin à l'écrit, parce qu'ils n'ont pas été attentifs, malins et vigilants pour avoir un parcours cohérent...Et qui n'en tirent strictement rien.
Je veux bien ne pas parler de "boulets" (cum grano salis) mais dire que le latin est accessible à tous est , à mon sens, une immense hypocrisie. Cela dit , je ne refuse pas de m'occuper de ces élèves-là qui ont de la bonne volonté: mais pour un qui essaie combien passent leur temps à "casser" le cours qu'ils ne peuvent pas suivre avec profit (si toutefois on n'a pas peur de poser les vraies questions de la vraie vie du professeur de latin, et non rester sur le nuage du poliquement hypocrite?) et finissent par "exiger" Gladiator plutôt que les déclinaisons: c'est à mon sens LE   scandale absolu (le gaspillage absolu).
Sans parler, autre gaspillage, des effectifs divisés par trois ou quatre au passage du collège au lycée: quelle finalité à avoir fait un à  trois ans de LA et de les abandonner au moment où enfin, normalement, on a acquis suffisamment de bases pour enfin entrer dans le coeur de la matière?

Je suis d'accord sur l'idée d'être constructif, je trouve le travail de R.Delord courageux et souvent intéressant; maintenant, ses jugements sur autrui me paraissent , pour le coup très "élitistes" (il y a moi qui agis et les autres qui cherchent à se consoler)...Mais polémiquer n'a pas grand intérêt.
Pour sa pétition, je trouve que demander peu ne peut amener qu'à obtenir peu...
Sursum corda.
(et moi aussi, j'ai d'autres choses à faire que bavarder sur un forum, même si je trouve la confrontation des points de vue très importante - et peu importe l'humilité de l'anonymat ou  la célébrité auréolée ) Wink
d'ailleurs un mot de plus:

mais même si vous faites des LCA un enseignement obligatoire, cela n'empêchera pas ceux que vous appelez "les boulets" de s'y inscrire ; je n'accepte d'ailleurs pas que l'on désigne les élèves de cette façon ;
Mais je ne souhaite exclure personne.Mon propos vise à renverser la dynamique: au lieu d'attirer d'abord ceux-là par un contenu attractif, arrêter de détourner les élèves et les parents ambitieux qui ne veulent plus inscrire leurs enfants dans un cours où on fait des heures supplémentaires pour regarder des videos ou déguster des "patina" aux poires. Et ne me dites pas que cela n'existe pas, moi j'en connais beaucoup (et je ne suis pas loin, en plus de les approuver.)
Lédissé
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Esprit sacré

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par Lédissé Ven 30 Aoû 2013 - 12:37
R. Delord :
1) Je ne crois pas que l'on puisse comparer l'appartenance à un collectif et le mécontentement d'un particulier dans une situation particulière : beaucoup ici parlent de situations personnelles, de conflit avec leur chef d'établissement, d'une inspection qui s'est mal passée... et ne tiennent pas à voir leur situation empirer parce que leur supérieur ou leurs collègues les auront lus se plaindre sans voile. Les deux cas ne sont pas sur le même plan.
2) Je n'ai jamais dit que Musagora ni Latine Loquere montraient un "extrémisme TIC". On y trouve de tout. J'ai parlé de "l'idée que les TIC étaient très présentes sur Musagora" - je n'ai jamais dit que j'y souscrivais (ce qui est vrai, par contre, c'est que de l'ensemble des textes que j'ai lus de vous, j'ai retiré l'impression d'une insistance sur le fait que les LC étaient parfaitement capables de et voulaient utiliser les TIC). Je me suis peut-être mal exprimée, mais je n'aimerais pas voir mon propos mésinterprété non plus.


Dernière édition par LadyC le Ven 30 Aoû 2013 - 12:49, édité 1 fois

_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde


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Lédissé
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par Lédissé Ven 30 Aoû 2013 - 12:41
iphigénie a écrit:
mais même si vous faites des LCA un enseignement obligatoire, cela n'empêchera pas ceux que vous appelez "les boulets" de s'y inscrire ; je n'accepte d'ailleurs pas que l'on désigne les élèves de cette façon ;
Mais je ne souhaite exclure personne.Mon propos vise à renverser la dynamique: au lieu d'attirer d'abord ceux-là par un contenu attractif, arrêter de détourner les élèves et les parents ambitieux qui ne veulent plus inscrire leurs enfants dans un cours où on fait des heures supplémentaires pour regarder des videos ou déguster des "patina" aux poires.
Mille fois d'accord. Si le latin était resté obligatoire en 5e, les élèves et leurs parents pourraient faire un choix un peu plus éclairé qu'aujourd'hui - et les enseignants seraient moins pris dans la logique du "recrutement à tout prix".

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musa
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par musa Ven 30 Aoû 2013 - 13:18
Tout à fait en accord aussi avec Iphigénie. Il faut d'abord un grand plan administratif de sauvetage. Le rapport de l'IG que nous avions commenté l'an dernier était à ce titre assez énervant: après avoir listé fort justement en première partie toutes les attaques qu'avait subies la discipline (et montré d'ailleurs qu'elle avait remarquablement résisté), les IG appelaient à une "rénovation" tous azimuths des contenus. Bref un remède pire que le mal...
Au passage, je n'ai pas signé non plus la pétition pour les mêmes raisons que celles exprimées ici.
sfouenard
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par sfouenard Ven 30 Aoû 2013 - 15:54
Bonjour à tous et à toutes.
Je dois vous avouer être particulièrement surpris par la manière dont les uns et les autres réagissent en posant des jugements de valeur à l'emporte-pièce. Personne n'est visé en particulier (je m'évite là des salves de réponses m'accusant d'agressivité), je tiens à le signaler.
Pour apporter ma pierre à l'édifice :
Je suis professeur de LCA dans un petit collège rural où TOUS les élèves souhaitant faire du latin sont les bienvenus ; et je dois avouer que certains élèves en difficultés y trouvent leur compte sans que j'ai besoin de recourir à des patinae aux poires ou quelque autre Gladiator. Mais je crois que j'ai de la chance avec mes minots ruraux qui croient en l'école et espèrent en la culture.
Administrateur de Multamedia (où je propose quelques activités en téléchargement, plus dans la perspective d'échanger et de rendre service que de me mettre en avant) et j'ai participé à la dynamisante réunion du collectif avec une quinzaine d'autres collègues.
Si nous nous sommes retrouvés, ça n'est pas parce qu'il s'agissait de "la crème de la crème" ou des "huiles" (là, pour le coup, je dois avouer que ça m'agace un peu cette remarque étriquée !!) - ceux-là sont encore en vacances ou au rectorat en train de cirer quelques mocassins à semelles rouges - , mais simplement parce que par le biais de nos travaux respectifs sur la toile, les échanges préalables existaient déjà, et la situation précaire des LCA et de bon nombre de nos collègues nous a paru devoir être traitée urgemment. Je dois avouer qu'il fut d'ailleurs très agréable d'enfin rencontrer les gens "en vrai" comme diraient certains élèves. Je pouvais enfin mettre des têtes, des sourires sur des projets, des idées, des activités gentiment disséminés sur la toile.
Je ne pense pas qu'il faille amener la situation actuelle de nos disciplines (que nous aimons tous profondément sans forcément les enseigner de la même manière... et alors ? n'est-ce pas une richesse ?) dans un reboot de la querelle anciens-modernes.
Nos revendications, le manifeste et le site qui viendront bientôt auront pour objectif de mutualiser travaux, idées, remarques, dans l'intérêt des LCA, et les avis, idées, discussions constructives seront les bienvenus pour que la situation s'améliore.
Je tiens, en tout cas, à remercier personnellement Robert pour cette nouvelle initiative (la liste commence à être assez longue) et j'espère que ceux et celles qui souhaiteraient autre chose que ce que nous proposons ou envisageons, en prendront aussi à leur tour.
Pour finir, je confirme, il s'agit d'un collectif bénévole, qui paye ses billets de train et son jambon beurre à la brasserie du coin, nourrit et met à disposition cours, activités, séquences sur la toile sur son temps libre.
Je viens de jeter un oeil aux stats de multamedia du jour : 337 visites, 271 téléchargements d'activités, 1 message de remerciement... aucun retour, aucun conseil... dommage.
A bon entendeur.
Iphigénie
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par Iphigénie Ven 30 Aoû 2013 - 16:48
Je viens d'aller faire un tour sur ce site que je ne connaissais pas. Pour avoir une idée des contenus, il faut bien télécharger:
j'ai regardé au hasard niveau troisième, "miser Catulle":
si j'ai bien compris, le travail proposé consiste à demander aux élèves de deviner, d'après quelques mots, quelle est la phrase traduite donnée en regard qui correspond au vers en latin?
Il serait intéressant de proposer plusieurs traductions, dont certaines n'auraient strictement rien à voir (sauf quelques mots) avec le texte latin: verraient-ils le problème d'une véritable traduction?
sfouenard
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par sfouenard Ven 30 Aoû 2013 - 16:53
Ce serait effectivement une très bonne idée !
Je vais l'envisager (même si je ne pense pas refaire cette séquence dans l'immédiat). Merci pour le conseil.
Pour l'exercice, c'est - j'en conviens - d'un simplicité enfantine mais bienvenue en tout début d'année pour se remettre dans le bain.
Le "problème" de la version, ils y sont déjà nettement sensibilisés dès la 5ème et c'est d'un autre niveau, bien entendu. Ma principale difficulté réside encore dans la maîtrise de la grammaire, souvent desservie par une difficile compréhension de la grammaire française, je crois... mais j'y travaille ; )
Iphigénie
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par Iphigénie Ven 30 Aoû 2013 - 17:01
C'est là qu'on voit justement que le sort des LA est très lié au devenir des lettres modernes aussi, et de la grammaire française en particulier. C'est bien la filière lettres, déjà, qui doit être reconstruite, ou elle sera elle-même très vite obsolète aussi. Il faudrait justement profiter du retour, en français à une vision plus rationnelle de l'enseignement de la grammaire pour accorder les progressions avec les LA, alors qu'on a passé plusieurs décennies à vouloir absolument couper le cordon entre le français et le latin.
sfouenard
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par sfouenard Ven 30 Aoû 2013 - 17:03
Je suis d'accord... d'où mon intérêt pour un travail, une réflexion et un croisement des programmes entre TOUTES les disciplines du collège pour bosser conjointement et en complémentarité...
L'interdisciplinarité est un de mes chevaux de bataille ; )
Iphigénie
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Prophète

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par Iphigénie Ven 30 Aoû 2013 - 17:07
Ce n'est pas de l'interdisciplinarité, ce sont des bases communes  Wink 
Il ne s'agit pas de tout mélanger et croiser. Il s'agit de mettre beaucoup plus l'accent sur l'importance d'apprendre une grammaire française débarrassée de ses innovations innovantes des dernières années, ramenée à une maîtrise simple et rationnelle, avec une vraie progression c'est-à-dire justement à part du reste et en particulier de l'étude des textes.

C'est une des raisons (i.e: sauvegarder un enseignement de la grammaire française compatible, ne serait-ce déjà que par son vocabulaire d'usage, avec l'enseignement des langues anciennes- ou vivantes!) qui me font comme Audrey beaucoup tiquer sur la demande d'"au moins un prof de LC par collège": telle quelle est formulée elle risque d'aboutir à des profs de LC itinérants, et à une déconnection  encore plus grande de l'enseignement de latin et du français: les professeurs de lettres classiques sont des professeurs des lettres, pas des professeurs de langues anciennes.
On a vu par des interventions sur ce forum que certains n'ont même plus la conscience que les "professeurs de lettres" sont des professeurs de français-latin et grec.Sinon,ce sont des "professeurs de lettres modernes": l'évolution des appellations est à elle seule, toute une histoire des dérives...(aujourd'hui ce sont les "lettres classiques" qui sont considérées comme une appellation restrictive!
Audrey
Audrey
Oracle

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par Audrey Ven 30 Aoû 2013 - 18:25
En ce qui concerne les propositions, je pense également qu'il faudrait rendre le latin à nouveau obligatoire en 5è, tant dans l'intérêt de notre discipline que dans celui des lettres modernes.

Je n'ai rien contre les TUIC a priori, je suis contre l'idée qu'une survie des LA passe forcément par un plus grand usage imposé des TUIC dans nos enseignements. Alors même que les nouvelles technologies sont de plus en plus utilisées par de nombreux collègues (y compris moi…eh si…), on voit bien que cela n'a pas empêché le ministère, les hommes politiques et le commun des mortels de marteler que nous étions obsolètes, vieux croûtons ne servant plus à rien.

Je tiens également à enseigner le français. Comment rendre évidente la filiation entre langues anciennes et français si plus aucun LM n'a les compétences pour le faire et si plus aucun LC ne le peut administrativement parce que cantonné à l'enseignement des LA? De plus, nos conditions de travail sont déjà si difficiles que je ne voudrais pas ajouter à cela le fait de devoir être sur plusieurs établissements.

Autre proposition: que les rectorats refusent automatiquement, sur ordre formel du ministère, les DHG où les horaires légaux d'enseignements des LA ne sont pas respectés, et ce, quels que soient les effectifs d'élèves prévus par niveau. Je pense également qu'il serait judicieux, comme c'est le cas pour les sections européennes, d'avoir un volant d'heures donné en plus de la DHG pour l'enseignement du grec, ce qui permettrait de ne pas mettre le grec en concurrence avec les autres disciplines (y compris le français) en ces temps difficiles où les options s'entretuent et où l'on menace de retirer des heures de grec à la DHG pour que les enseignants de grec puissent faire plus d'heures de français (c'est le chantage que ma CDE a fait cette année). Cela permettrait également d'ouvrir l'option grec dans de nombreux établissements qui pour l'instant ne le font pas car ce serait forcément au détriment d'autres options ou dispositifs de soutien divers.

Soyons fous: pourquoi ne pas envisager un oral d'option facultative pour l'épreuve du brevet, avec coeff 2, comme pour l'histoire des arts, qui permettrait aux élèves motivés de vraiment "profiter" de leur investissement dans le travail et leur donnerait un avant-goût de ce que cela pourrait leur rapporter en conservant cette option au bac? Parce que là, les malheureux 10 pts maximum rapportés par le latin/grec au brevet, ça semble ridicule en regard de l'augmentation des diverses épreuves entrant dans l'obtention du diplôme au fil du temps (note de vie sco, HIDA) et du total de points de notation (plus de 300 si je ne m'abuse…).

De nombreuses académies proposent un "rallye latin" sur le modèle des rallyes maths. Peut-être serait-il possible de nationaliser le concours, sur impulsion du ministère, en proposant également une dotation en lots intéressante pour les élèves? Je participe régulièrement au concours Athéna, et c'est une super initiative, mais elle est plutôt élitiste de par la difficulté du concours et la nature des établissements qui s'y inscrivent…il faut beaucoup d'heures d'investissement pour espérer bien préparer ses élèves au concours Athéna, et les collègues courent déjà après les heures légales simplement pour arriver à faire cours…
Il y a quelques années, avec une collègue d'un autre établissement, nous avions organisé ce type de rallye, par équipe donc, sur une matinée de cours, entre nos deux établissements. Nous avions acheté les lots (livres et dvds) avec une dotation du FSE. Les contenus des épreuves collaient au programme et ne demandaient donc pas de préparation spécifique, et tous les élèves, mêmes les mauvais, avaient pris plaisir à ce concours. Mais bien sûr, ça avait demandé un travail de dingue pour ma collègue et moi en amont…

Autre proposition: il faut renforcer la formation continue en LC. Je trouverais profitable que les cours de prépa d'agreg soient ouverts en auditeurs libres aux enseignants de LC qui ne préparent pas le concours, simplement pour qu'ils puissent avoir accès à des formations de qualité en littérature et langues anciennes sans forcément s'engager dans une préparation lourde.
De même, il faudrait enrichir le catalogue du PAF en formation LC. Chaque année est plus pauvre que la précédente (du moins dans mon académie, et pourtant, celle de Lyon n'est pas la plus mal lotie dans le dynamisme des LA).
Il faudrait également que nos IPR prévoient au minimum une assemblée générale annuelle des LC par département afin de permettre aux collègues de se rencontrer, d'échanger, de confronter leurs pratiques, partager leurs difficultés et de monter des projets ensemble.
En parlant d'IPR: il faudrait qu'obligatoirement un collègue LC soit inspecté par un IPR LC, et ce en LA au moins une fois dans sa carrière.

Pour les idées, c'est tout ce que j'ai pour l'heure… mais d'autres viennent régulièrement… ;-)
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par User5899 Sam 31 Aoû 2013 - 11:03
iphigénie a écrit:merci de ton approbation, (cela fait du bien de penser qu'on n'est pas seul à penser "autrement"...)
j'ai ajouté en édit un paragraphe...
Je suis, bien évidemment, et comme d'ordinaire, pleinement en accord avec la soeur d'Oreste Smile
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par Lefteris Sam 31 Aoû 2013 - 11:16
Audrey a écrit:En ce qui concerne les propositions, je pense également qu'il faudrait rendre le latin à nouveau obligatoire en 5è, tant dans l'intérêt de notre discipline que dans celui des lettres modernes.

Je n'ai rien contre les TUIC a priori, je suis contre l'idée qu'une survie des LA passe forcément par un plus grand usage imposé des TUIC dans nos enseignements. Alors même que les nouvelles technologies sont de plus en plus utilisées par de nombreux collègues (y compris moi…eh si…), on voit bien que cela n'a pas empêché le ministère, les hommes politiques et le commun des mortels de marteler que nous étions obsolètes, vieux croûtons ne servant plus à rien.

Je tiens également à enseigner le français. Comment rendre évidente la filiation entre langues anciennes et français si plus aucun LM n'a les compétences pour le faire et si plus aucun LC ne le peut administrativement parce que cantonné à l'enseignement des LA? De plus, nos conditions de travail sont déjà si difficiles que je ne voudrais pas ajouter à cela le fait de devoir être sur plusieurs établissements.

Autre proposition: que les rectorats refusent automatiquement, sur ordre formel du ministère, les DHG où les horaires légaux d'enseignements des LA ne sont pas respectés, et ce, quels que soient les effectifs d'élèves prévus par niveau. Je pense également qu'il serait judicieux, comme c'est le cas pour les sections européennes, d'avoir un volant d'heures donné en plus de la DHG pour l'enseignement du grec, ce qui permettrait de ne pas mettre le grec en concurrence avec les autres disciplines (y compris le français) en ces temps difficiles où les options s'entretuent et où l'on menace de retirer des heures de grec à la DHG pour que les enseignants de grec puissent faire plus d'heures de français (c'est le chantage que ma CDE a fait cette année). Cela permettrait également d'ouvrir l'option grec dans de nombreux établissements qui pour l'instant ne le font pas car ce serait forcément au détriment d'autres options ou dispositifs de soutien divers.

Soyons fous: pourquoi ne pas envisager un oral d'option facultative pour l'épreuve du brevet, avec coeff 2, comme pour l'histoire des arts, qui permettrait aux élèves motivés de vraiment "profiter" de leur investissement dans le travail et leur donnerait un avant-goût de ce que cela pourrait leur rapporter en conservant cette option au bac? Parce que là, les malheureux 10 pts maximum rapportés par le latin/grec au brevet, ça semble ridicule en regard de l'augmentation des diverses épreuves entrant dans l'obtention du diplôme au fil du temps (note de vie sco, HIDA) et du total de points de notation (plus de 300 si je ne m'abuse…).

De nombreuses académies proposent un "rallye latin" sur le modèle des rallyes maths. Peut-être serait-il possible de nationaliser le concours, sur impulsion du ministère, en proposant également une dotation en lots intéressante pour les élèves? Je participe régulièrement au concours Athéna, et c'est une super initiative, mais elle est plutôt élitiste de par la difficulté du concours et la nature des établissements qui s'y inscrivent…il faut beaucoup d'heures d'investissement pour espérer bien préparer ses élèves au concours Athéna, et les collègues courent déjà après les heures légales simplement pour arriver à faire cours…
Il y a quelques années, avec une collègue d'un autre établissement, nous avions organisé ce type de rallye, par équipe donc, sur une matinée de cours, entre nos deux établissements. Nous avions acheté les lots (livres et dvds) avec une dotation du FSE. Les contenus des épreuves collaient au programme et ne demandaient donc pas de préparation spécifique, et tous les élèves, mêmes les mauvais, avaient pris plaisir à ce concours. Mais bien sûr, ça avait demandé un travail de dingue pour ma collègue et moi en amont…

Autre proposition: il faut renforcer la formation continue en LC. Je trouverais profitable que les cours de prépa d'agreg soient ouverts en auditeurs libres aux enseignants de LC qui ne préparent pas le concours, simplement pour qu'ils puissent avoir accès à des formations de qualité en littérature et langues anciennes sans forcément s'engager dans une préparation lourde.
De même, il faudrait enrichir le catalogue du PAF en formation LC. Chaque année est plus pauvre que la précédente (du moins dans mon académie, et pourtant, celle de Lyon n'est pas la plus mal lotie dans le dynamisme des LA).
Il faudrait également que nos IPR prévoient au minimum une assemblée générale annuelle des LC par département afin de permettre aux collègues de se rencontrer, d'échanger, de confronter leurs pratiques, partager leurs difficultés et de monter des projets ensemble.
En parlant d'IPR: il faudrait qu'obligatoirement un collègue LC soit inspecté par un IPR LC, et ce en LA au moins une fois dans sa carrière.

Pour les idées, c'est tout ce que j'ai pour l'heure… mais d'autres viennent régulièrement… ;-)
Déjà, sans entrer dans les réalisations "techniques" , deux idées maîtresses, qui ne coûteraient pas grand chose : rendre le latin obligatoire au moins sur un niveau, et valoriser beaucoup plus l'option non seulement au brevet, mais pour le choix du lycée (avec un système de points en fonction des résultats aussi, pour éviter les élèves qui font de la présence nuisible) .

Pour la formation, il est désormais devenu évident que la fuite des étudiants en fac de LC aura de répercussions sur des années, voire des décennies , et que non seulement les trous actuels ne seront pas comblés, mais qu'ils vont encore se creuser. Puisqu'on en est à une fusion du capes "lettres" , il faut donc d'urgence imposer le latin (langue, littérature et civilisation) à plus forte dose dans le cursus LM, avec une épreuve au concours.

Les rares "classiques " conserveraient le grec , et les aspects plus spécialisés du latin ( grammaire historique, phonétique etc.)

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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)

Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.

Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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