Page 1 sur 2 • 1, 2
- Fleurette73Niveau 9
"Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse"
Bonjour,
Je recherche des poèmes sur l'ivresse. J'en ai déjà quelques uns, mais on n'en a jamais trop .
Merci d'avance pour votre aide.
Bonjour,
Je recherche des poèmes sur l'ivresse. J'en ai déjà quelques uns, mais on n'en a jamais trop .
Merci d'avance pour votre aide.
- CeladonDemi-dieu
http://www.poetica.fr/categories/ivresse/
Tu peux y ajouter tout Omar Khayam pour ses exaltations entre ivresse et religion (ce qui fait que certains voient en lui un soufi).
Tu peux y ajouter tout Omar Khayam pour ses exaltations entre ivresse et religion (ce qui fait que certains voient en lui un soufi).
- Fleurette73Niveau 9
Merci Céladon! :)Je ne connaissais pas Khayam, quelle nouvelle perspective!
N'hésitez pas à intervenir, poetica ne cite pas "Nuit Rhénane" ou "le bateau ivre" , alors je ne voudrais pas passer à côté de beaux morceaux.
Edit: merci à la bonne âme qui a modifié le titre de mon sujet.
N'hésitez pas à intervenir, poetica ne cite pas "Nuit Rhénane" ou "le bateau ivre" , alors je ne voudrais pas passer à côté de beaux morceaux.
Edit: merci à la bonne âme qui a modifié le titre de mon sujet.
- Mlle ArtémisNiveau 5
Il y a bien "jolie bouteille" de Greame Allwright, c'est une chanson.
Cela dit cela ne parle pas vraiment de l'ivresse mais plutôt du rapport du narrateur avec l'alcool et son alcoolisme.
https://www.youtube.com/watch?v=MX3dtE07I5E
Cela dit cela ne parle pas vraiment de l'ivresse mais plutôt du rapport du narrateur avec l'alcool et son alcoolisme.
https://www.youtube.com/watch?v=MX3dtE07I5E
- retraitéeDoyen
Une section "le vin" chez Baudelaire (Fleurs du mal)
et ça
ENIVREZ-VOUS
Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous.
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront : « Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. »
Baudelaire, Le Spleen de Paris, XXXIII
et ça
ENIVREZ-VOUS
Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous.
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront : « Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. »
Baudelaire, Le Spleen de Paris, XXXIII
- retraitéeDoyen
Jean de LA FONTAINE (1621-1695)
L'Ivrogne et sa Femme
Chacun a son défaut où toujours il revient :
Honte ni peur n'y remédie.
Sur ce propos, d'un conte il me souvient :
Je ne dis rien que je n'appuie
De quelque exemple. Un suppôt de Bacchus
Altérait sa santé, son esprit et sa bourse.
Telles gens n'ont pas fait la moitié de leur course
Qu'ils sont au bout de leurs écus.
Un jour que celui-ci plein du jus de la treille,
Avait laissé ses sens au fond d'une bouteille,
Sa femme l'enferma dans un certain tombeau.
Là les vapeurs du vin nouveau
Cuvèrent à loisir. A son réveil il treuve
L'attirail de la mort à l'entour de son corps :
Un luminaire, un drap des morts.
Oh ! dit-il, qu'est ceci ? Ma femme est-elle veuve ?
Là-dessus, son épouse, en habit d'Alecton,
Masquée et de sa voix contrefaisant le ton,
Vient au prétendu mort, approche de sa bière,
Lui présente un chaudeau propre pour Lucifer.
L'Epoux alors ne doute en aucune manière
Qu'il ne soit citoyen d'enfer.
Quelle personne es-tu ? dit-il à ce fantôme.
- La cellerière du royaume
De Satan, reprit-elle ; et je porte à manger
A ceux qu'enclôt la tombe noire.
Le Mari repart sans songer :
Tu ne leur portes point à boire ?
- Fleurette73Niveau 9
retraitée a écrit:
Jean de LA FONTAINE (1621-1695)
L'Ivrogne et sa Femme
Chacun a son défaut où toujours il revient :
Honte ni peur n'y remédie.
Sur ce propos, d'un conte il me souvient :
Je ne dis rien que je n'appuie
De quelque exemple. Un suppôt de Bacchus
Altérait sa santé, son esprit et sa bourse.
Telles gens n'ont pas fait la moitié de leur course
Qu'ils sont au bout de leurs écus.
Un jour que celui-ci plein du jus de la treille,
Avait laissé ses sens au fond d'une bouteille,
Sa femme l'enferma dans un certain tombeau.
Là les vapeurs du vin nouveau
Cuvèrent à loisir. A son réveil il treuve
L'attirail de la mort à l'entour de son corps :
Un luminaire, un drap des morts.
Oh ! dit-il, qu'est ceci ? Ma femme est-elle veuve ?
Là-dessus, son épouse, en habit d'Alecton,
Masquée et de sa voix contrefaisant le ton,
Vient au prétendu mort, approche de sa bière,
Lui présente un chaudeau propre pour Lucifer.
L'Epoux alors ne doute en aucune manière
Qu'il ne soit citoyen d'enfer.
Quelle personne es-tu ? dit-il à ce fantôme.
- La cellerière du royaume
De Satan, reprit-elle ; et je porte à manger
A ceux qu'enclôt la tombe noire.
Le Mari repart sans songer :
Tu ne leur portes point à boire ?
Merci à tous!
Retraitée, je ne connaissais pas ce poème
- HérodouteGrand sage
https://www.youtube.com/watch?v=HXS8UwJazu4
...et y a les paroles donc c'est bien un poème : alors qu'on vienne pas me dire que j'ai encore faite des bêtises !!!
_________________
"Le réchauffement climatique ? Deux degrés de plus, c'est que dalle, non ?", philosophe anonyme de la télé-réalité.
- dorémyExpert spécialisé
Hérodoute a écrit:
https://www.youtube.com/watch?v=HXS8UwJazu4
...et y a les paroles donc c'est bien un poème : alors qu'on vienne pas me dire que j'ai encore faite des bêtises !!!
Je voulais la mettre mais tu a été plus rapide !! :lol:
- ElaïnaDevin
Dans les Carmina Burana, il y a un petit paquet de chansons à boire assez rigolotes, mais c'est en latin.
La plus connue est celle-là (je n'ai plus ma traduction sous la main donc j'ai pris ce que j'ai trouvé sur google... désolée)
In taberna quando sumus,
non curamus quid sit humus,
sed ad ludum properamus,
cui semper insudamus.
Quid agatur in taberna
ubi nummus est pincerna,
hoc est opus ut queratur,
si quid loquar, audiatur.
Quidam ludunt, quidam bibunt,
quidam indiscrete vivunt.
Sed in ludo qui morantur,
ex his quidam denudantur
quidam ibi vestiuntur,
quidam saccis induuntur.
Ibi nullus timet mortem
sed pro Baccho mittunt sortem:
Primo pro nummata vini,
ex hac bibunt libertini;
semel bibunt pro captivis,
post hec bibunt ter pro vivis,
quater pro Christianis cunctis
quinquies pro fidelibus defunctis,
sexies pro sororibus vanis,
septies pro militibus silvanis.
Octies pro fratribus perversis,
nonies pro monachis dispersis,
decies pro navigantibus
undecies pro discordaniibus,
duodecies pro penitentibus,
tredecies pro iter agentibus.
Tam pro papa quam pro rege
bibunt omnes sine lege.
Bibit hera, bibit herus,
bibit miles, bibit clerus,
bibit ille, bibit illa,
bibit servis cum ancilla,
bibit velox, bibit piger,
bibit albus, bibit niger,
bibit constans, bibit vagus,
bibit rudis, bibit magnus.
Bibit pauper et egrotus,
bibit exul et ignotus,
bibit puer, bibit canus,
bibit presul et decanus,
bibit soror, bibit frater,
bibit anus, bibit mater,
bibit ista, bibit ille,
bibunt centum, bibunt mille.
Parum sexcente nummate
durant, cum immoderate
bibunt omnes sine meta.
Quamvis bibant mente leta,
sic nos rodunt omnes gentes
et sic erimus egentes.
Qui nos rodunt confundantur
et cum iustis non scribantur.
Io io io io io io io io io !
Quand nous sommes à la taverne
Nous n’avons cure de la tombe,
Nous nous jetons sur le jeu
Qui nous fait toujours suer à grosses gouttes.
Si vous désirez savoir
Ce qui se passe à la taverne
Où l’argent est sommelier,
Ecoutez ce que je dis :
Les uns jouent, les autres boivent,
D’autres vivent sans frein.
Mais de ceux qui se livrent au jeu,
L’un se retrouve tout nu,
L’autre somptueusement vêtu,
Et le troisième dans un sac.
Ici, nul ne craint la mort,
Mais tous misent pour Bacchus.
Tout d’abord, c’est au marchand de vin
Que boivent les libertins,
On boit une fois aux prisonniers,
Trois fois aux vivants,
Quatre fois à toute la Chrétienté,
Cinq fois aux fidèles défunts,
Six fois aux vierges folles,
Sept fois aux brigands des bois,
Huit fois aux frères égarés,
Neuf fois aux moines errants,
Dix fois aux marins,
Onze fois aux bagarreurs,
Douze fois aux pénitents,
Treize fois aux voyageurs
Tant pour le pape que pour le roi,
Tous boivent sans loi.
La dame boit, le seigneur boit,
Le soldat boit, le clerc boit,
Celui-là boit, celle-là boit,
Le valet comme la servante,
Le vif boit, le pauvre boit,
Le blanc boit, le noir boit,
Le sédentaire et le vagabond,
L’ignare boit, le docteur boit.
Le pauvre boit et le malade,
L’étranger et l’inconnu,
L’enfant boit, le vieillard boit,
Le prélat et le diacre,
La sœur boit, le frère boit,
L’aïeule boit, la mère boit,
Celui-ci boit, celui-là boit,
Cent boivent, mille boivent.
Six cents écus ne suffisent pas
Pur étancher une soif sans fond
Si tous boivent sans frein.
Quoi qu’ils boivent, l’esprit joyeux,
Tout le monde nous dénigre,
Et ainsi nous allons dépourvus.
Qu’ils soient confondus ceux qui nous diffament
Et leurs noms rayés du livre des justes.
Io io io io io io io io io !
Et sinon, le manuscrit est édité ici http://www.hs-augsburg.de/~harsch/Chronologia/Lspost13/CarminaBurana/bur_cpo1.html (et y'a des images )
La plus connue est celle-là (je n'ai plus ma traduction sous la main donc j'ai pris ce que j'ai trouvé sur google... désolée)
In taberna quando sumus,
non curamus quid sit humus,
sed ad ludum properamus,
cui semper insudamus.
Quid agatur in taberna
ubi nummus est pincerna,
hoc est opus ut queratur,
si quid loquar, audiatur.
Quidam ludunt, quidam bibunt,
quidam indiscrete vivunt.
Sed in ludo qui morantur,
ex his quidam denudantur
quidam ibi vestiuntur,
quidam saccis induuntur.
Ibi nullus timet mortem
sed pro Baccho mittunt sortem:
Primo pro nummata vini,
ex hac bibunt libertini;
semel bibunt pro captivis,
post hec bibunt ter pro vivis,
quater pro Christianis cunctis
quinquies pro fidelibus defunctis,
sexies pro sororibus vanis,
septies pro militibus silvanis.
Octies pro fratribus perversis,
nonies pro monachis dispersis,
decies pro navigantibus
undecies pro discordaniibus,
duodecies pro penitentibus,
tredecies pro iter agentibus.
Tam pro papa quam pro rege
bibunt omnes sine lege.
Bibit hera, bibit herus,
bibit miles, bibit clerus,
bibit ille, bibit illa,
bibit servis cum ancilla,
bibit velox, bibit piger,
bibit albus, bibit niger,
bibit constans, bibit vagus,
bibit rudis, bibit magnus.
Bibit pauper et egrotus,
bibit exul et ignotus,
bibit puer, bibit canus,
bibit presul et decanus,
bibit soror, bibit frater,
bibit anus, bibit mater,
bibit ista, bibit ille,
bibunt centum, bibunt mille.
Parum sexcente nummate
durant, cum immoderate
bibunt omnes sine meta.
Quamvis bibant mente leta,
sic nos rodunt omnes gentes
et sic erimus egentes.
Qui nos rodunt confundantur
et cum iustis non scribantur.
Io io io io io io io io io !
Quand nous sommes à la taverne
Nous n’avons cure de la tombe,
Nous nous jetons sur le jeu
Qui nous fait toujours suer à grosses gouttes.
Si vous désirez savoir
Ce qui se passe à la taverne
Où l’argent est sommelier,
Ecoutez ce que je dis :
Les uns jouent, les autres boivent,
D’autres vivent sans frein.
Mais de ceux qui se livrent au jeu,
L’un se retrouve tout nu,
L’autre somptueusement vêtu,
Et le troisième dans un sac.
Ici, nul ne craint la mort,
Mais tous misent pour Bacchus.
Tout d’abord, c’est au marchand de vin
Que boivent les libertins,
On boit une fois aux prisonniers,
Trois fois aux vivants,
Quatre fois à toute la Chrétienté,
Cinq fois aux fidèles défunts,
Six fois aux vierges folles,
Sept fois aux brigands des bois,
Huit fois aux frères égarés,
Neuf fois aux moines errants,
Dix fois aux marins,
Onze fois aux bagarreurs,
Douze fois aux pénitents,
Treize fois aux voyageurs
Tant pour le pape que pour le roi,
Tous boivent sans loi.
La dame boit, le seigneur boit,
Le soldat boit, le clerc boit,
Celui-là boit, celle-là boit,
Le valet comme la servante,
Le vif boit, le pauvre boit,
Le blanc boit, le noir boit,
Le sédentaire et le vagabond,
L’ignare boit, le docteur boit.
Le pauvre boit et le malade,
L’étranger et l’inconnu,
L’enfant boit, le vieillard boit,
Le prélat et le diacre,
La sœur boit, le frère boit,
L’aïeule boit, la mère boit,
Celui-ci boit, celui-là boit,
Cent boivent, mille boivent.
Six cents écus ne suffisent pas
Pur étancher une soif sans fond
Si tous boivent sans frein.
Quoi qu’ils boivent, l’esprit joyeux,
Tout le monde nous dénigre,
Et ainsi nous allons dépourvus.
Qu’ils soient confondus ceux qui nous diffament
Et leurs noms rayés du livre des justes.
Io io io io io io io io io !
Et sinon, le manuscrit est édité ici http://www.hs-augsburg.de/~harsch/Chronologia/Lspost13/CarminaBurana/bur_cpo1.html (et y'a des images )
- adelaideaugustaFidèle du forum
" Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin,
Et des taches de vin bleu et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le poème
De la mer, infusé d'astres et lactescent,
Dévorant les azurs verts, où, flottaison blême
Et ravie, un noyer pensif parfois descend ".
C'est bien beau !
ps : Elaïna, comme c'est une expérience heureuse de chanter les Carmina Burana . Ce mélange de vieux latin, de vieil allemand, de vieux français...
L'eau verte pénétra ma coque de sapin,
Et des taches de vin bleu et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le poème
De la mer, infusé d'astres et lactescent,
Dévorant les azurs verts, où, flottaison blême
Et ravie, un noyer pensif parfois descend ".
C'est bien beau !
ps : Elaïna, comme c'est une expérience heureuse de chanter les Carmina Burana . Ce mélange de vieux latin, de vieil allemand, de vieux français...
- Fleurette73Niveau 9
adelaideaugusta a écrit:
" Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin,
Et des taches de vin bleu et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le poème
De la mer, infusé d'astres et lactescent,
Dévorant les azurs verts, où, flottaison blême
Et ravie, un noyer pensif parfois descend ".
C'est bien beau !
N'est-ce pas?
- Fleurette73Niveau 9
Elaïna a écrit:Dans les Carmina Burana, il y a un petit paquet de chansons à boire assez rigolotes, mais c'est en latin.
La plus connue est celle-là (je n'ai plus ma traduction sous la main donc j'ai pris ce que j'ai trouvé sur google... désolée)
Merci Elaïna!
Je ne connais que le début des Carmina Burana , je ne me doutais pas qu'il y était question de boisson à un moment donné, surtout pas dans ce style.
Ne te fais pas de bile pour la traduction, l'amour inconditionnel des élèves pour le latin n'est plus à prouver, ils l'étudieront tel quel
- dorémyExpert spécialisé
Poivrot untel
C´est moi, c´est moi
Prends bien ton verre
Et surtout
Ne le renverse pas
Et porte le
Du frontibus
Au nasibus
Au mentibus
Au pedibus
Au dosibus
Au coudibus
Au fessibus
Au ventribus
Au goulibus!
Glou glou! Glou glou! (...) Glou glou!
{Refrain:}
Il est des nôtres
Il a bu son verre comme les autres
C´est un ivrogne
Ça se voit rien qu´à sa trogne.
:lol:
C´est moi, c´est moi
Prends bien ton verre
Et surtout
Ne le renverse pas
Et porte le
Du frontibus
Au nasibus
Au mentibus
Au pedibus
Au dosibus
Au coudibus
Au fessibus
Au ventribus
Au goulibus!
Glou glou! Glou glou! (...) Glou glou!
{Refrain:}
Il est des nôtres
Il a bu son verre comme les autres
C´est un ivrogne
Ça se voit rien qu´à sa trogne.
:lol:
- ElaïnaDevin
Fleurette73 a écrit:Elaïna a écrit:Dans les Carmina Burana, il y a un petit paquet de chansons à boire assez rigolotes, mais c'est en latin.
La plus connue est celle-là (je n'ai plus ma traduction sous la main donc j'ai pris ce que j'ai trouvé sur google... désolée)
Merci Elaïna!
Je ne connais que le début des Carmina Burana , je ne me doutais pas qu'il y était question de boisson à un moment donné, surtout pas dans ce style.
Ne te fais pas de bile pour la traduction, l'amour inconditionnel des élèves pour le latin n'est plus à prouver, ils l'étudieront tel quel
héhé
Sinon, la poésie médiévale, en général, c'est beaucoup de sexe, pas mal de religion et du pinard. On savait rigoler à cette époque !
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- Fleurette73Niveau 9
Elaïna a écrit:
Sinon, la poésie médiévale, en général, c'est beaucoup de sexe, pas mal de religion et du pinard. On savait rigoler à cette époque !
C'est donc le "avant" auquel se réfèrent tous ceux qui disent: "c'était mieux avant"!
- ElaïnaDevin
Fleurette73 a écrit:Elaïna a écrit:
Sinon, la poésie médiévale, en général, c'est beaucoup de sexe, pas mal de religion et du pinard. On savait rigoler à cette époque !
C'est donc le "avant" auquel se réfèrent tous ceux qui disent: "c'était mieux avant"!
ouaip ! à côté, la Légende des Siècles, c'est de la petite bière !
- ElaïnaDevin
Et sinon, pour l'anecdote : le Llibre Vermeil de Montserrat (connu par la mise en musique de Jordi Savall) a été semble-t-il composé par les moines de Montserrat qui ont récupéré les chansons à boire des pèlerins, pour en faire des cantiques à la Vierge, parce que quand même, des chansons à boire dans une église, ça le faisait moyen.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- OudemiaBon génie
J'avais utilisé ce texte il y a longtemps avec des latinistes en fin de 3e.Fleurette73 a écrit:Elaïna a écrit:Dans les Carmina Burana, il y a un petit paquet de chansons à boire assez rigolotes, mais c'est en latin.
La plus connue est celle-là (je n'ai plus ma traduction sous la main donc j'ai pris ce que j'ai trouvé sur google... désolée)
Merci Elaïna!
Je ne connais que le début des Carmina Burana , je ne me doutais pas qu'il y était question de boisson à un moment donné, surtout pas dans ce style.
Ne te fais pas de bile pour la traduction, l'amour inconditionnel des élèves pour le latin n'est plus à prouver, ils l'étudieront tel quel
Sinon il doit bien y avoir ça chez Saint-Amand
Tout juste:
La Débauche
Nous perdons le temps à rimer,
Amis, il ne faut plus chômer ;
Voici Bacchus qui nous convie
À mener bien une autre vie ;
Laissons là ce fat d’Apollon,
Chions dedans son violon ;
Nargue du Parnasse et des Muses,
Elles sont vieilles et camuses ;
Nargue de leur sacré ruisseau,
De leur archet, de leur pinceau,
Et de leur verve poétique,
Qui n’est qu’une ardeur frénétique ;
Pégase enfin n’est qu’un cheval
Et pour moi je crois, cher Laval,
Que qui le suit et lui fait fête
Ne suit et n’est rien qu’une bête.
Morbleu ! Comme il pleut là, dehors !
Faisons pleuvoir dans notre corps
Du vin, tu l’entends sans le dire
Et c’est là le vrai mot pour rire ;
Chantons, rions, menons du bruit,
Buvons ici toute la nuit,
Tant que demain la belle Aurore
Nous trouve tous à table encore.
Loin de nous sommeil et repos ;
Boissat, lorsque nos pauvres os
Seront enfermés dans la tombe
Par la mort, sous qui tout succombe,
Et qui nous poursuit au galop,
Las ! nous ne dormirons que trop.
Prenons de ce doux jus de vigne ;
Je vois Faret qui se rend digne
De porter ce dieu dans son sein
Et j’approuve fort son dessein.
Bacchus ! qui vois notre débauche,
Par ton saint portrait que j’ébauche
En m’enluminant le museau
De ce trait que je bois sans eau ;
Par ta couronne de lierre,
Par la splendeur de ce grand verre,
Par ton thyrse tant redouté,
Par ton éternelle santé,
Par l’honneur de tes belles fêtes,
Par tes innombrables conquêtes,
Par les coups non donnés, mais bus,
Par tes glorieux attributs,
Par les hurlements des Ménades,
Par le haut goût des carbonnades,
Par tes couleurs blanc et clairet,
Par le plus fameux cabaret,
Par le doux chant de tes orgies,
Par l’éclat des trognes rougies,
Par table ouverte à tout venant,
Par les fins mors de ta cabale,
Par le tambour et la cymbale,
Par tes cloches qui sont des pots,
Par tes soupirs qui sont des rots,
Par tes hauts et sacrés mystères,
Par tes furieuses panthères,
Par ce lieu si frais et si doux,
Par ton bouc, paillard comme nous,
Par ta grosse garce Ariane,
Par le vieillard monté sur l’âne,
Par les satyres, tes cousins,
Par la fleur des plus beaux raisins,
Par ces bisques si renommées,
Par ces langues de bœuf fumées,
Par ce tabac, ton seul encens,
Par tous les plaisirs innocents,
Par ce jambon couvert d’épice,
Par ce long pendant de saucisse,
Par la majesté de ce broc,
Par masse, tope, cric et croc,
Par cette olive que je mange,
Par ce gai passeport d’orange,
Par ce vieux fromage pourri,
Bref par Gillot, ton favori,
Reçois-nous dans l’heureuse troupe,
Des francs chevaliers de la coupe,
Et, pour te montrer tout divin,
Ne la laisse jamais sans vin.
- Fleurette73Niveau 9
Oudemia a écrit:
J'avais utilisé ce texte il y a longtemps avec des latinistes en fin de 3e.
Sinon il doit bien y avoir ça chez Saint-Amand
Tout juste:
[i]La Débauche
Nous perdons le temps à rimer,
Amis, il ne faut plus chômer ;
Voici Bacchus qui nous convie
À mener bien une autre vie ;
Merci Oudémia
- ElaïnaDevin
le réjouissant "Vivat Bacchus" de l'Enlèvement au Sérail de Mozart...
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- Fleurette73Niveau 9
Elaïna a écrit:les moines de Montserrat qui ont récupéré les chansons à boire des pèlerins, pour en faire des cantiques à la Vierge, parce que quand même, des chansons à boire dans une église, ça le faisait moyen.
Ou comment passer de l'ivresse à la foi et de la foi à l'ivresse...
- OudemiaBon génie
Google ne veut pas comprendre mes allusions, il me donne des recettes de cuisine (melon au vin !), pourtant il y a un poème avec, à peu près, "mêlons des roses à ce vin, à ce vin mêlons des roses afin que (???) enclose (???)", ça dit qqch à qqn ?
Page 1 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum