- AphrodissiaMonarque
C'est une question que je pose avant tout par curiosité.
Dans mon lycée, j'ai une collègue certifiée de créole - option lettres. Or, depuis quelques années, suite à une refonte de la carte scolaire, nous ne recevons plus d'élèves ayant appris le créole au collège et l'option créole a été fermée chez nous faute d'un nombre d'élèves suffisant (sans que le poste de ma collègue n'ait été remis en question d'ailleurs). Elle assure donc actuellement un service complet en français.
Récemment, suite à un rendez-vous au rectorat, elle a appris que sa situation ne serait pas légale et que, sa discipline de recrutement étant le créole, le proviseur serait dans l'obligation de lui fournir ces heures d'enseignement de créole. Elle s'interroge sur la possibilité de le poursuivre au TA, ou de refuser sa VS pour l'obliger à créer des heures de créole (ou au moins à les réclamer au rectorat).
J'ai un peu chercher sur Internet mais je n'ai rien trouvé sur cette obligation et j'aimerais bien savoir si ma collègue est dans son droit. D'un autre côté, je me dis que ce qui risque d'arriver, c'est que le proviseur demande la fermeture de son poste.
Indirectement, cela m'intéresse car je vois régulièrement passer sur Facebook des messages de collègues de Lettres classiques qui voient marquer sur leur VS: "poste de LC avec complément de service en lettres modernes", avec la crainte qu'on ne finisse par les envoyer faire des bouts de latin dans différents établissements, ce qui n'est pas normal puisque les professeurs de LC n'ont pas d'obligation à enseigner les langues anciennes. Je ne peux cependant m'empêcher de relier les deux situations (qui n'ont sans doute rien à voir), parce que je ne voudrais pas que l'argument qui vaut pour l'une se retourne contre l'autre.
Dans mon lycée, j'ai une collègue certifiée de créole - option lettres. Or, depuis quelques années, suite à une refonte de la carte scolaire, nous ne recevons plus d'élèves ayant appris le créole au collège et l'option créole a été fermée chez nous faute d'un nombre d'élèves suffisant (sans que le poste de ma collègue n'ait été remis en question d'ailleurs). Elle assure donc actuellement un service complet en français.
Récemment, suite à un rendez-vous au rectorat, elle a appris que sa situation ne serait pas légale et que, sa discipline de recrutement étant le créole, le proviseur serait dans l'obligation de lui fournir ces heures d'enseignement de créole. Elle s'interroge sur la possibilité de le poursuivre au TA, ou de refuser sa VS pour l'obliger à créer des heures de créole (ou au moins à les réclamer au rectorat).
J'ai un peu chercher sur Internet mais je n'ai rien trouvé sur cette obligation et j'aimerais bien savoir si ma collègue est dans son droit. D'un autre côté, je me dis que ce qui risque d'arriver, c'est que le proviseur demande la fermeture de son poste.
Indirectement, cela m'intéresse car je vois régulièrement passer sur Facebook des messages de collègues de Lettres classiques qui voient marquer sur leur VS: "poste de LC avec complément de service en lettres modernes", avec la crainte qu'on ne finisse par les envoyer faire des bouts de latin dans différents établissements, ce qui n'est pas normal puisque les professeurs de LC n'ont pas d'obligation à enseigner les langues anciennes. Je ne peux cependant m'empêcher de relier les deux situations (qui n'ont sans doute rien à voir), parce que je ne voudrais pas que l'argument qui vaut pour l'une se retourne contre l'autre.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- valleExpert spécialisé
Il faudrait que la collègue se renseigne davantage :
1/ Tu dis que "suite à un rendez-vous au rectorat, elle a appris que..". Ce sont les services rectoraux qui lui ont appris qu'elle serait dans une situation irrégulière ? Dans ce cas-là, il faudrait plutôt que ce soit le rectorat lui-même qui demande au proviseur de la régulariser, non ? Si le rectorat lui a "suggéré" d'agir par elle-même, je dirais que ça sent le piège.
2/ Je ferais attention avant d'"exiger" des heures. Si ça se trouve, cela va se terminer par une mesure de carte scolaire, en arguant qu'en effet la collègue est colorée "créole" et que son poste n'a plus lieu d'être.
Pour les LC enseignant le français : il faut normalement contester ces VS, puisqu'il ne s'agit pas d'un complément de service dans une autre discipline, mais un simple service d'enseignement dans leur discipline de recrutement "lettres classiques". Complément de service : enseignant qui, pour compléter son service et avec son accord, enseigne une autre discipline. Service normal : enseignement qui rentre dans le périmètre de la coloration de recrutement, imposable.
1/ Tu dis que "suite à un rendez-vous au rectorat, elle a appris que..". Ce sont les services rectoraux qui lui ont appris qu'elle serait dans une situation irrégulière ? Dans ce cas-là, il faudrait plutôt que ce soit le rectorat lui-même qui demande au proviseur de la régulariser, non ? Si le rectorat lui a "suggéré" d'agir par elle-même, je dirais que ça sent le piège.
2/ Je ferais attention avant d'"exiger" des heures. Si ça se trouve, cela va se terminer par une mesure de carte scolaire, en arguant qu'en effet la collègue est colorée "créole" et que son poste n'a plus lieu d'être.
Pour les LC enseignant le français : il faut normalement contester ces VS, puisqu'il ne s'agit pas d'un complément de service dans une autre discipline, mais un simple service d'enseignement dans leur discipline de recrutement "lettres classiques". Complément de service : enseignant qui, pour compléter son service et avec son accord, enseigne une autre discipline. Service normal : enseignement qui rentre dans le périmètre de la coloration de recrutement, imposable.
- GanbatteHabitué du forum
Je ne vois pas comment il est possible d'imposer que soient créées des heures de créole s'il n'y a pas d'élèves pour les suivre.
Par ailleurs, sauf mauvaise compréhension de ma part, le recrutement en langues régionales est toujours associé à une deuxième discipline, or on lui demande de faire des heures de cette dernière, et pas d'une troisième qui n'aurait rien à voir.
La seule issue logique, si elle tient absolument à enseigner le créole, c'est qu'elle soit rapprochée des élèves...
Par ailleurs, sauf mauvaise compréhension de ma part, le recrutement en langues régionales est toujours associé à une deuxième discipline, or on lui demande de faire des heures de cette dernière, et pas d'une troisième qui n'aurait rien à voir.
La seule issue logique, si elle tient absolument à enseigner le créole, c'est qu'elle soit rapprochée des élèves...
- AphrodissiaMonarque
1/ Je ne sais plus qui lui a dit cela. C'était un entretien avec l'IPR et je ne sais plus quelle instance du rectorat pour lui proposer 18h de créole réparties dans 3 établissements différents, poste qu'elle a refusé. Et c'est à ce moment-là qu'un de ses 2 interlocuteurs lui a dit que notre proviseur savait pertinemment qu'il était dans l'obligation de lui donner des heures de créole, ce qu'il refusait de faire.valle a écrit:Il faudrait que la collègue se renseigne davantage :
1/ Tu dis que "suite à un rendez-vous au rectorat, elle a appris que..". Ce sont les services rectoraux qui lui ont appris qu'elle serait dans une situation irrégulière ? Dans ce cas-là, il faudrait plutôt que ce soit le rectorat lui-même qui demande au proviseur de la régulariser, non ? Si le rectorat lui a "suggéré" d'agir par elle-même, je dirais que ça sent le piège.
2/ Je ferais attestation avant d'"exiger" des heures. Si ça se trouve, cela va se terminer par une mesure de carte scolaire, en arguant qu'en effet la collègue est colorée "créole" et que son poste n'a plus lieu d'être.
Mais je suis d'accord avec toi, @valle , ça sent le colis piégé. Si le rectorat sait que cette collègue doit avoir des heures de créole, alors il devrait les imposer dans la DHG sans que le proviseur n'ait à les réclamer.
2/ C'est effectivement ce que je crains pour elle: elle n'est plus qu'à 2 ou 3 ans de la retraite et je suppose que le proviseur attend son départ pour supprimer ce poste ou le faire remplacer par un poste de lettres modernes.
Je trouve tout cela étrange.
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- valleExpert spécialisé
Aphrodissia a écrit:elle a appris que sa situation ne serait pas légale et que, sa discipline de recrutement étant le créole,
Bon, dans la situation que tu décris, plus que le colis piégé, je dirais plutôt que ça sent la technique de harcèlement où on fait croire à quelqu'un qu'il n'a pas les compétences pour faire son travail (elle enseignerait une discipline pour laquelle elle n'a pas été recrutée) et qu'il occupe son poste de façon irrégulière (et est donc à la merci du rectorat qui peut l'en faire sauter).Aphrodissia a écrit:C'était un entretien avec l'IPR et je ne sais plus quelle instance du rectorat pour lui proposer 18h de créole réparties dans 3 établissements différents, poste qu'elle a refusé. Et c'est à ce moment-là qu'un de ses 2 interlocuteurs lui a dit que notre proviseur savait pertinemment qu'il était dans l'obligation de lui donner des heures de créole, ce qu'il refusait de faire.
Mais je suis d'accord avec toi, @valle , ça sent le colis piégé.
C'est quand même fou comme l'administration joue avec tout ça : un petit entretien et la collège envisage une requête au TA pour demander au proviseur quelque chose que le rectorat lui a demandé de faire.
- AphrodissiaMonarque
Je demanderai à ma collègue ce qu'elle a décidé de faire, ou de ne pas faire d'ailleurs. Et puis je lui dirai sans doute de demander à la personne en question de lui donner le texte officiel qui l'obligerait à enseigner sa matière dominante.
Quand elle m'en a parlé, elle avait plus l'impression de pouvoir prendre sa revanche plutôt que d'être remise en question de ses compétences.
Edit: ça me rappelle que l'an dernier nous avions une BMP créole-espagnol qui a fait toutes ses heures en espagnol et qui disait qu'elle n'avait jamais enseigné le créole. On a dû baratiner ma collègue...
Quand elle m'en a parlé, elle avait plus l'impression de pouvoir prendre sa revanche plutôt que d'être remise en question de ses compétences.
Edit: ça me rappelle que l'an dernier nous avions une BMP créole-espagnol qui a fait toutes ses heures en espagnol et qui disait qu'elle n'avait jamais enseigné le créole. On a dû baratiner ma collègue...
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