Le socle entre deux escroqueries...

Nous nous étions recueillis sur le sort des principaux de collèges, contraints de bidonner le LPC pour que les potentiels récipiendaires du DNB ne soient pas pénalisés par le "socle commun" ("Condoléances navrées..."). 
Nous aurons une pensée non moins attristée pour les jury qui se réuniront pour "lisser" ces mêmes validations lorsque le CDE aura vu trop juste....

A combien de piliers du socle les jurys dans votre département admettront que l'on puisse avoir le DNB?  

Certains de vos collègues auront la réponse (ceux qui seront présents aux commissions d'harmonisation...) mais on ne leur demandera pas, ils sont tenus au secret des délibérations... autrement, gardez en mémoire le nombre des gamins qui n'ont pas validé le socle pour voir s'ils ont eu le DNB.... préparez vous à des surprises....

Il est commun de critiquer le socle pour son indigence méthodologique, son vide conceptuel et son impossibilité matérielle, on constate moins souvent que cette injonction paradoxale qu'il constitue, contraint l'éducation nationale a un déni des valeurs essentielles que sont la probité et l'honnêteté. :wanted: 

Personnellement, que le niveau en math et en français baisse... je trouve ça regrettable, mais bon... on peut s'en remettre, il n'en va pas de même pour la probité.... c'est mon côté vieux con.... sans doute....

Ma fille passe le brevet: elle s'inquiétait pour la validation du B2i. J'ai malheureusement du lui expliquer que c'était une escroquerie. Elle doit commencer à s'adapter à la société du vide...

Allez, plus que 9 signataires et on sera 700 :
http://www.boycott-lpc.lutter-agir.org/

Nous partîmes 700 et par un prompt renfort...
Tiens, vu la pression que mettent les syndicats 'réformistes' pour accélérer les absurdités telles que les compétences et le LPC, ne serait-il pas temps d'organiser un bon gros 'référendum' pour demander à un maximum de professionnels de l'éducation s'ils veulent poursuivre sur la voie du socle ou s'ils veulent vite changer de cap?
Ce serait juste pour faire un petit bilan des 'forces' en présence. Je dois être un cas isolé mais tous les PE et les enseignants que je côtoie sont absolument opposés à cette vision de l'éducation.
Liaison école-collège : après avoir discuté des élèves qui arriveront chez nous en 6° et dressé un bilan des élèves que la PE nous a envoyés l'an dernier (tiens, ça c'est super intéressant ces rares moments d'échange entre professionnels...), question de ma collègue :
"Et j'en fais quoi des LPC au fait?"
Moi : "Vous avez une cheminée?"
Elle et moi : "Arf, arf, arf!"
Notre petit échange de 20 minutes m'en a appris assez sur les êtres humains qui allaient arriver en septembre, il est inutile que je me cogne des pages et des pages de colonnes avec ou sans tampon dateur, je laisse ça aux technocrates compétents.

notre cde nous a dit cette année que 9 élèves ont été repêchés l'année dernière (sur 70 inscrits en tout).

albertine02 a écrit:notre cde nous a dit cette année que 9 élèves ont été repêchés l'année dernière (sur 70 inscrits en tout).

9 sur 70 soit à peu près entre 10 et 15%, c'est ce que j'ai pu observer lorsque le travail a été "correctement drivé" avant. C'est à dire avec des profs qui font un truc apparemment sérieux (même si personne ne pense que c'est sérieux), avec d'autres qui évaluent positivement de manière systématique et ostentatoire mais également avec ceux qui n'on rien foutu "syndicalement ou pas" et auxquels le CDE se "substitue".
En fait le taux d'échec sur le socle se situe naturellement, suivant les collèges, entre les 20% d'échecs au DNB et les 37% d'orientation vers le pro.  

La logique est la suivante:

Tout le monde s'accorde grosso-modo pour donner le socle à ceux que l'on va faire passer en LEGT.

Par contre, ceux qui vont passer en LP posent problème parce que, s'ils ne peuvent prétendre dans l'immédiat à être pilote de ligne ou chirurgien, c'est bien parce qu'il y a un problème le plus souvent avec des acquisitions antérieures au niveau 5eme et même 6eme.
Il faut donc réduire "artificiellement"   la statistique de façon à ce que même quand on ne passe pas en LEGT on ait quand même la possibilité d'avoir le DNB qui sera peut être le seul diplôme qu'auront ces mômes.
Le subterfuge consiste donc à faire passer ces 37% d'échecs qu'auront spontanément repérés les profs à un peu moins de 20% pour "ménager des chances de réussite" au DNB.  

 

Une proportion non négligeable de nos élèves de LP n'a pas le brevet et ne le repasse pas en 2nde pro, malgré notre insistance. Mais bon, pas très grave: pour rater le BEP, faut s'accrocher...

Numéro 6, + 1