Les enseignants marocains d'ECLO sont rappelés par le Maroc.

Aujourd'hui, 300 enseignants de langue et culture d'origine (ECLO) dispensent des cours de langue et de culture marocaines en France, dont une quarantaine dans la région. Cent treize sont sommés de rendre leurs titres de séjour. Basma ne remet pas en cause la décision prise - les règles de l'ELCO étaient claires depuis le début -, mais « la façon dont ça a été fait. On a droit à un délai de deux ans avant de rentrer. C'est une rupture abusive, un ordre de fin de mission qui repose sur une mutation, râle la jeune femme. Or, mon père n'a pas demandé à bouger. » Pour elle, la vérité est à chercher ailleurs. Dans les caisses de l'État marocain.

« Ces enseignants ont le statut de diplomates, mais pas les droits. » Ni le salaire, apparemment : « 2 000 euros depuis deux mois (1 400 euros auparavant), contre 4 000 à 5 000 euros pour un diplomate classique. Le gouvernement a réalisé qu'il devait une grosse somme d'argent à ces gens, alors il les rappelle. » Et envoie, pour les remplacer, 106 ELCO plus jeunes, « moins diplômés et donc moins chers ».

Femmes et gamins sont priés de rentrer au pays, eux aussi. Car leurs titres de séjour sont délivrés en fonction de la présence du père sur le sol français.

Près de 800 personnes « refoulées vers le Maroc ».