Remplacement en Lettres classiques

Bonjour à tous !

TZR en Lettres modernes à la suite de mon changement de discipline (j'étais Lettres classiques), me voilà sur un remplacement d'une semaine dans mon RAD en Lettres classiques justement, moi qui ne voulais plus faire de latin. Je suis partagée entre me dire que ce n'est qu'une semaine, dans mon RAD en plus, et le fait que, m***, j'ai lâché mon poste fixe pour ne plus faire de latin, et on m'en remet ! Faut-il accepter les remplacements dans l'attente d'un poste fixe en LM (ce qui peut durer longtemps !) ou tenir sur ma position de "plus de latin" !! J'avoue que je suis perdue !

N'est-il pas possible de ne faire que les heures de français?

Aucune idée Lisette, je vais demander car je m'y rends ce matin. Je te redis ça !

Tu te biles beaucoup pour une malheureuse semaine, non, en étant de formation lettres classiques même si tu as pris la matière en allergie, tu as de quoi assurer facile,non?

iphigénie a écrit:Tu te biles beaucoup pour une malheureuse semaine, non, en étant de formation lettres classiques même si tu as pris la matière en allergie, tu as de quoi assurer facile,non?

En plus, les élèves auront, face à eux, un prof formé dans la matière...

Questions à ln : vous êtes devenue LM en passant l'agrégation de Lettres Modernes ou autrement ? Et pourquoi ne supportiez-vous plus d'enseigner le latin ? Ce sont des questions de pure curiosité. Vos réponses m'intéressent vraiment.

Kapellmeister a écrit:Questions à ln : vous êtes devenue LM en passant l'agrégation de Lettres Modernes ou autrement ? Et pourquoi ne supportiez-vous plus d'enseigner le latin ? Ce sont des questions de pure curiosité. Vos réponses m'intéressent vraiment.

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Je ne veux pas répondre à la question à la place de ln, mais je comprends son choix. On n'enseigne plus les LA au lycée, le niveau est tellement faible qu'on se persuade de faire ce pour quoi nous avons été recrutés par différentes stratégies d'évitement: transformation en GO de Club Med avec voyages, repas( vulve de truie apicienne en guest star), cours réduits à des "histoires"( car c'est la mythologie et son fond narratif réduits à une régression imaginaire et non à ses implications anthropologiqies qu'aiment les élèves), ou bien lutte burlesque contre des moulins à vent donnant les bases nécessaires( enfin, le programme quoi...) et épuisement mécanique.
On me demande maintenant de faire de la pub, de galvauder mon enseignement en faisant la p... dans les collèges environnants, je ne vous dirai pas ce que j'en pense ni ce que je fais, je préfère éviter. Certains trouvent ça normal, surtout des béotiens absolus dans la discipline, soit dit en passant.
Ouf, voilà, ça va mieux!

Comme m'a dit une collègue professeur d'allemand (mais ça peut s'appliquer aux langues anciennes): 'J'en ai marre de faire la p... pour ma matière."

En tant que TZR ( je l'ai été pendant huit ans) on subit malheureusement pas mal de pressions venant du rectorat ou des cde. Si j'étais vous, j'accepterais, pour avoir la paix, si le remplacement ne dure qu'une semaine et n'est pas susceptible d'être prolongé.

thrasybule a écrit:Je ne veux pas répondre à la question à la place de ln, mais je comprends son choix. On n'enseigne plus les LA au lycée, le niveau est tellement faible qu'on se persuade de faire ce pour quoi nous avons été recrutés par différentes stratégies d'évitement: transformation en GO de Club Med avec voyages, repas( vulve de truie apicienne en guest star), cours réduits à des "histoires"( car c'est la mythologie et son fond narratif réduits à une régression imaginaire et non à ses implications anthropologiqies qu'aiment les élèves), ou bien lutte burlesque contre des moulins à vent donnant les bases nécessaires( enfin, le programme quoi...) et épuisement mécanique.
On me demande maintenant de faire de la pub, de galvauder mon enseignement en faisant la p... dans les collèges environnants, je ne vous dirai pas ce que j'en pense ni ce que je fais, je préfère éviter. Certains trouvent ça normal, surtout des béotiens absolus dans la discipline, soit dit en passant.
Ouf, voilà, ça va mieux!

On ne peut qu'être d'accord avec ta lassitude : je crois qu'on est plusieurs à renoncer à prendre du latin en lycée désormais ou à le prendre à contrecoeur tant ce qu'il est possible de faire est éloigné de ce qu'il nous paraît intéressant de faire.
Quand je suis ouverte à la sagesse, je suis moins sévère que toi pour les collègues de collège en particulier qui se lancent dans les projets club méd, parce qu'à vrai dire (à voir ce qui nous arrive en lycée et qui doit être le haut du panier des plus motivés), je ne vois pas bien ce qu'il est encore possible de faire.
Les" langues et cultures de l'antiquité" pour reprendre cette appellation ronflante et cache-misère sont en fait désormais une tout autre matière que celle pour laquelle on a été formés (et on n'y sera plus formés d'ailleurs, si j'ai bien compris): on est passé du cours au club, en effet.
Mais pour ce qui est de notre collègue, s'il ne s'agit que d'une semaine, bof....

Précision par rapport au post d'Iphigénie: je ne jette pas la pierre aux collègues de collèges( lorsque je parle de GO, j'évoque une tentation qui est aussi manifeste en lycée) mais des pressions de mon bahut. J'ai enseigné quatre ans en collège, je comprends bien les difficultés qui y sont multipliées.

Bonjour à tous ! Je vois que mon cas fait polémique Alors, premièrement, j'ai accepté le remplacement, sans la crainte d'être dépassé par le latin puisque niveau collège. Deuxièmement, mon abandon du latin est dû à mon histoire familiale : ma mère étant agrégée de Lettres Classiques, ma soeur certifiée de cette même discipline et aimant moi-même le français et le grec, j'ai suivi les mêmes études. Sauf que débuter le latin à la fac a été très difficile : je n'ai pas aimé cette langue dès le début et n'avais pas le niveau requis ! Le capes en poche, je l'ai enseignée pourtant pendant 7 ans, et ai tout oublié la langue grecque que j'aimais tant... Enfin, pour m'affirmer face à ma famille (c'est donc aussi une raison psychologique), j'ai décidé (après 1 an et demi d'arrêt) de reprendre l'enseignement, mais sans le latin. La contrepartie a été de devenir TZR, chose que j'aurais peut-être pu éviter si j'avais été syndiquée et combative à l'époque...
@ Iphigénie : tu peux refuser l'enseignement du latin en lycée ?

J'ai oublié de dire à Lisette que j'aurais pu refuser d'après mon principal qui m'a dit que c'était un "accord entre nous".

Bonjour, Vous avez tout à fait bien fait d'accepter si cela vous arrangeait; j'espère que votre principal est conscient que c'est une chance pour l'établissement mais il ne faudrait pas laisser croire que tous les professeurs de Lettres modernes peuvent enseigner les LA ce que de plus en plus de principaux sans compter le rectorat pensent. Certains collègues de LM se retrouvant sous la pression à passer un temps fou pour préparer des cours dans une matière qu'ils n'ont pas été formés à enseigner.
Ce n'est bon ni pour eux ni pour les élèves. Mais dans votre cas c'est ponctuel et particulier. Bonne chance pour vos cours !

@Thrasybule: je suis bien d'accord. Ce marché aux options est insupportable: surtout quand il faut se dédoubler pour l'"exploration littérature et société " (ça m'arracherait déjà la bouche d'en vanter l'intérêt!) versus "latin modernisé".
Voire quand le discours "vendez-vous " est doublé en v.o du discours" vous voyez bien que ce n'est pas vendeur" par un administratif de haute culture....
@ ln : non on ne peut pas "refuser" en soi, mais on peut laisser l'option à qui est plus intéressé ou motivé....

Merci Lisette !
@Iphigénie : alors certains le sont encore (intéressé ou motivé), chapeau !