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- val09Neoprof expérimenté
Aujourd'hui, portes ouvertes du collège. On fait visiter le collège aux parents des futurs 6ème, dont la cuisine pédagogique des SEGPA et là, question d'une mère d'élève à l'instit spé concernant les élèves de SEGPA ... Je vous le donne en 1000 : "Et sinon ils vivent avec les autres dans la cour?"
Heureusement qu'elle ne vivait pas sous le régime nazi, celle-là !!
Heureusement qu'elle ne vivait pas sous le régime nazi, celle-là !!
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Plus vraiment "néo" : prof de LM depuis 2001
- OlympiasProphète
Je te rassure, des parents n'ont pas besoin de visiter une SEGPA pour atteindre le pinacle de la bêtise...
- RikkiMonarque
Le pinacle de la bêtise, c'est d'avoir le trac quand on met ses enfants au collège et qu'on voit la SEGPA ? C'est être nazi ?
Eh bien, je crois que je dois avoir des relents nazis et être au pinacle de la bêtise, car quand mon petit garçon avait 10 ans 1/2 et qu'il devait entrer en Sixième et que j'ai vu les gaillards de SEGPA, j'ai eu peur pour lui... et j'ai été rassurée de voir que les locaux étaient séparés.
Devrais-je avoir honte ? Peut-être.
Mais quand je vois comment certains adultes, professeurs de surcroît, ont physiquement peur de certaines classes, je ne comprends pas qu'on accuse de nazisme ou de stupidité des parents qui ont peur pour leurs enfants de 10 ou 11 ans qui vont devoir affronter les mêmes gaillards. Sachant qu'ils ne seront pas là et qu'ils devront juste faire confiance à un encadrement dont on sait qu'il se réduit comme peau de chagrin.
Eh bien, je crois que je dois avoir des relents nazis et être au pinacle de la bêtise, car quand mon petit garçon avait 10 ans 1/2 et qu'il devait entrer en Sixième et que j'ai vu les gaillards de SEGPA, j'ai eu peur pour lui... et j'ai été rassurée de voir que les locaux étaient séparés.
Devrais-je avoir honte ? Peut-être.
Mais quand je vois comment certains adultes, professeurs de surcroît, ont physiquement peur de certaines classes, je ne comprends pas qu'on accuse de nazisme ou de stupidité des parents qui ont peur pour leurs enfants de 10 ou 11 ans qui vont devoir affronter les mêmes gaillards. Sachant qu'ils ne seront pas là et qu'ils devront juste faire confiance à un encadrement dont on sait qu'il se réduit comme peau de chagrin.
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- OlympiasProphète
[b]Rikki a écrit:Le pinacle de la bêtise, c'est d'avoir le trac quand on met ses enfants au collège et qu'on voit la SEGPA ? C'est être nazi ? Rikki, ce n'est pas ce que je pense...Eh bien, je crois que je dois avoir des relents nazis et être au pinacle de la bêtise, car quand mon petit garçon avait 10 ans 1/2 et qu'il devait entrer en Sixième et que j'ai vu les gaillards de SEGPA, j'ai eu peur pour lui... et j'ai été rassurée de voir que les locaux étaient séparés.
Devrais-je avoir honte ? Peut-être.
Ce qui est anormal c'est que des élèves aient peur d'autres élèves, que des parents aient peur de mettre leurs enfants dans certains établissments ; la sécurité, la sérénité devrait être une des priorités de notre nouveau Ministre. On en est loin
Mais quand je vois comment certains adultes, professeurs de surcroît, ont physiquement peur de certaines classes, je ne comprends pas qu'on accuse de nazisme ou de stupidité des parents qui ont peur pour leurs enfants de 10 ou 11 ans qui vont devoir affronter les mêmes gaillards. Sachant qu'ils ne seront pas là et qu'ils devront juste faire confiance à un encadrement dont on sait qu'il se réduit comme peau de chagrin.
- InvitéInvité
Rikki, je pense que c'est le terme "vivre" qui heurte, plus encore que la question.
- RikkiMonarque
Oui, je comprends, excusez-moi d'avoir réagi comme ça, mais je me rappelle la peur que j'avais quand je voyais mon petit garçon, qui mesurait 1,35 m, avec ses petites lunettes, et quand je passais devant la SEGPA...
J'ai fait le choix du public, mais j'avoue que je ne l'aurais pas fait si la SEGPA n'avait pas été hors-les-murs. Le public "ordinaire" m'impressionnait déjà bien assez...
J'ai fait le choix du public, mais j'avoue que je ne l'aurais pas fait si la SEGPA n'avait pas été hors-les-murs. Le public "ordinaire" m'impressionnait déjà bien assez...
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- dandelionVénérable
Ben moi je suis d'accord avec toi Rikki. De toute façon, si on n'a pas peur de mettre son enfant dans un collège aujourd'hui, c'est qu'on a vraiment beaucoup de chance niveau administration du collège, ou que l'on habite dans un quartier très très privilégié. Dernier collège: pompiers plusieurs fois par semaine, violences morales et physiques graves (évidemment les gentils gamins s'en prenaient plein la gueule), même pas en zep. Leçon retenue: mes filles font des arts martiaux et je leur ai appris où taper les garçons et comment fuir. Le rêve de tout parent.
Sinon, question bête, c'est moi ou les gamins qui vont en segpa sont essentiellement issus de milieux (très) défavorisés, les riches ne souffrent donc pas de retard intellectuel? Franchement, vous vous verriez scolariser votre enfant en Segpa?
Sinon, question bête, c'est moi ou les gamins qui vont en segpa sont essentiellement issus de milieux (très) défavorisés, les riches ne souffrent donc pas de retard intellectuel? Franchement, vous vous verriez scolariser votre enfant en Segpa?
- val09Neoprof expérimenté
Rikki a écrit:Oui, je comprends, excusez-moi d'avoir réagi comme ça, mais je me rappelle la peur que j'avais quand je voyais mon petit garçon, qui mesurait 1,35 m, avec ses petites lunettes, et quand je passais devant la SEGPA...
J'ai fait le choix du public, mais j'avoue que je ne l'aurais pas fait si la SEGPA n'avait pas été hors-les-murs. Le public "ordinaire" m'impressionnait déjà bien assez...
Oui Rikki ! Que les parents ne soient pas rassurés à l'idée que le petit de 6ème soit dans la cour avec les SEGPA, je le conçois. Ce qui m'a choquée srtt, c'est la formulation de sa question. Comme si les SEGPA étaient des animaux qu'il fallait mettre en cage !
Srtt que les élèves qui leur ont présenté leurs activités étaient vraiment très bien ...
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- RikkiMonarque
Je n'ai pas vu les SEGPA chez toi, Val...
Chez nous, c'est un peu un zoo, effectivement ! J'ai mis mon fils dans ce collège en sachant très bien qu'il y avait 42 % de réussite au brevet. Mais je ne le sentais pas capable d'affronter les ados de SEGPA. Peut-être que j'avais tort, je n'en sais rien.
Bon, maintenant, j'ai un fils qui n'a peur de rien ni de personne, contrairement à certains de ses camarades élevés dans des quartiers plus huppés, donc à terme je pense qu'il a été gagnant.
Chez nous, c'est un peu un zoo, effectivement ! J'ai mis mon fils dans ce collège en sachant très bien qu'il y avait 42 % de réussite au brevet. Mais je ne le sentais pas capable d'affronter les ados de SEGPA. Peut-être que j'avais tort, je n'en sais rien.
Bon, maintenant, j'ai un fils qui n'a peur de rien ni de personne, contrairement à certains de ses camarades élevés dans des quartiers plus huppés, donc à terme je pense qu'il a été gagnant.
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- albertine02Expert spécialisé
dandelion a écrit:Ben moi je suis d'accord avec toi Rikki. De toute façon, si on n'a pas peur de mettre son enfant dans un collège aujourd'hui, c'est qu'on a vraiment beaucoup de chance niveau administration du collège, ou que l'on habite dans un quartier très très privilégié. Dernier collège: pompiers plusieurs fois par semaine, violences morales et physiques graves (évidemment les gentils gamins s'en prenaient plein la gueule), même pas en zep. Leçon retenue: mes filles font des arts martiaux et je leur ai appris où taper les garçons et comment fuir. Le rêve de tout parent.
Sinon, question bête, c'est moi ou les gamins qui vont en segpa sont essentiellement issus de milieux (très) défavorisés, les riches ne souffrent donc pas de retard intellectuel? Franchement, vous vous verriez scolariser votre enfant en Segpa?
pour ceux que je connais, ils se sont soit voilé la face, soit décidé à mettre leur enfant dans le privé, dans une structure type segpa ou encore un collège hors de prix qui a des classes à 15 élèves et "garantit" un suivi très individualisé....toujours pour ces personnes, les résultats ne sont pas très probants.
- NasopiBon génie
dandelion a écrit:
Sinon, question bête, c'est moi ou les gamins qui vont en segpa sont essentiellement issus de milieux (très) défavorisés, les riches ne souffrent donc pas de retard intellectuel? Franchement, vous vous verriez scolariser votre enfant en Segpa?
Je te rassure tout de suite, les riches aussi peuvent souffrir de retard intellectuel ; mes deux derniers ne sont pas d'un milieu particulièrement défavorisé, et financièrement on n'est pas à plaindre, mais ils sont tellement attardés qu'ils ne peuvent même pas aller en SEGPA. J'aurais bien aimé, moi, qu'ils puissent y aller plutôt qu'à l'IME ; si on m'avait proposé de les scolariser en Segpa, j'aurais été ravie.
Val, la réaction de cette maman est tout simplement écoeurante.
Sinon, pour réagir à d'autres réflexions sur ce fil, mon fils aîné est scolarisé dans un collège public, je n'ai jamais eu spécialement peur de l'y laisser, et je l'y aurais mis sans hésiter même s'il y avait eu des SEGPA et qu'ils avaient été (comble de l'horreur !) mélangés aux autres dans la cour.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- RikkiMonarque
Les élèves de SEGPA n'ont pas de retard mental, chez nous. En tout cas, pas dans leur majorité.
Ce ne sont d'ailleurs pas à proprement parler des élèves : ce sont des gamins en immense difficulté scolaire, qui ne savent pas lire ni écrire, qui ont un langage très très pauvre à l'oral, qui sont à 100 % de milieux immigrés très très défavorisé. Leur manière de parler, de se tenir, de bouger, est imprégnée de violence, même quand ils sont "au calme". C'est un milieu très raciste, les agressions contre les blancs, mais aussi contre les "bountys" (noir dehors, blanc dedans) ne sont pas rares. Malheur à celui qui collabore avec les profs ! Un certain racisme anti-Chinois se manifeste aussi, il n'est pas rare qu'ils se fassent tabasser en tant que "bouffeurs de porc". Parfois, ce sont les Renois contre les Rebeus, ou ceux de la cité du Labyrinthe contre ceux des HLM du 100. Bande contre bande, quoi. Les critères varient.
Alors, peut-être que je vois trop ça de l'extérieur, mais franchement, je n'y laisserais pas mes gosses. Et je faisais tout mon possible pour ne pas y envoyer mes élèves, sauf cas très très particulier.
Ce ne sont d'ailleurs pas à proprement parler des élèves : ce sont des gamins en immense difficulté scolaire, qui ne savent pas lire ni écrire, qui ont un langage très très pauvre à l'oral, qui sont à 100 % de milieux immigrés très très défavorisé. Leur manière de parler, de se tenir, de bouger, est imprégnée de violence, même quand ils sont "au calme". C'est un milieu très raciste, les agressions contre les blancs, mais aussi contre les "bountys" (noir dehors, blanc dedans) ne sont pas rares. Malheur à celui qui collabore avec les profs ! Un certain racisme anti-Chinois se manifeste aussi, il n'est pas rare qu'ils se fassent tabasser en tant que "bouffeurs de porc". Parfois, ce sont les Renois contre les Rebeus, ou ceux de la cité du Labyrinthe contre ceux des HLM du 100. Bande contre bande, quoi. Les critères varient.
Alors, peut-être que je vois trop ça de l'extérieur, mais franchement, je n'y laisserais pas mes gosses. Et je faisais tout mon possible pour ne pas y envoyer mes élèves, sauf cas très très particulier.
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- RikkiMonarque
Pour nuancer mon propos, je dois dire que j'ai rencontré en Normandie des élèves de SEGPA qui n'avaient rien, mais alors rien à voir avec ce que je vois à Paris !
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- phiExpert
Ca a bien changé alors? J'avais une "copine" de mon âge en segpa à Belleville. Je mets le mot "copine" entre guillemets, c'était surtout la grande soeur d'un ami de mon frère, elle était très gentille mais je n'avais pas beaucoup de sujets de conversation en commun avec elle. Bon, de ce que je sais, elle n'arrivait pas à suivre à partir du CM1, et elle voulait devenir caissière dans un supermarché, c'était son rêve.
- RikkiMonarque
Moi, ce que je vois, c'est des bandes, de la violence, une atmosphère horrible, des bras cassés, des interventions de flics, des profs arrêtés tout le temps...
Enfin, c'est ce que je voyais il y a 5 ou 6 ans, ça fait un moment que je n'y ai pas mis les pieds !
Enfin, c'est ce que je voyais il y a 5 ou 6 ans, ça fait un moment que je n'y ai pas mis les pieds !
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- frimoussette77Guide spirituel
Les élèves réussissant à intégrer la segpa sont chez nous de moins en moins nombreux, et certains élèves sont obligés de subir une scolarité en sixième classique et c'est aussi très violent pour eux.phi a écrit:Ca a bien changé alors? J'avais une "copine" de mon âge en segpa à Belleville. Je mets le mot "copine" entre guillemets, c'était surtout la grande soeur d'un ami de mon frère, elle était très gentille mais je n'avais pas beaucoup de sujets de conversation en commun avec elle. Bon, de ce que je sais, elle n'arrivait pas à suivre à partir du CM1, et elle voulait devenir caissière dans un supermarché, c'était son rêve.
- RikkiMonarque
"réussissant à intégrer la SEGPA" ?
Chez nous, c'est une orientation "poubelle", clairement. Je n'ai jamais vu un seul élève demander une SEGPA.
Ceci explique peut-être cela.
Chez nous, c'est une orientation "poubelle", clairement. Je n'ai jamais vu un seul élève demander une SEGPA.
Ceci explique peut-être cela.
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- Reine MargotDemi-dieu
je pense que Frimoussette veut parler du manque de places en SEGPA.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- phiExpert
C'est triste.
Non cette amie était contente d'être en Segpa. L'ambiance a changé quelques années après, c'est général :|
Non cette amie était contente d'être en Segpa. L'ambiance a changé quelques années après, c'est général :|
- frimoussette77Guide spirituel
Non, mais certains de nos élèves ont un profil segpa mais il n'a pas de places disponibles pour eux ou ils ne répondent pas à certains critères très précis : si un élève n'a pas d'année de retard, son dossier ne sera pas retenu et commme les redoublements sont de plus en plus rare ... Les parents de l'élève ne demandent pas à ce que leur enfant intègre la segpa mais on réussissait à convaincre certains parents que leur enfant y serait bien mieux. Chez nous les Segpa sont plutôt gentils, je les ai accompagnés en sortie l'année dernière et je n'ai pas eu à rougir de leur comportement. Ils étaient un peu bébés, n'avaient jamais pris le train. J'y'ai retrouvé l'un de mes anciens élèves de 6ème qui m'a dit combien il était heureux en segpa et qui a voulu venir me tenir compagnie pendant le trajet. Il avait enfin de bonnes notes et avait retrouvé confiance en lui, si notre Segpa avait été telle que tu l'as décrite, nous l'aurions déconseillée à cet élève fragile.Rikki a écrit:"réussissant à intégrer la SEGPA" ?
Chez nous, c'est une orientation "poubelle", clairement. Je n'ai jamais vu un seul élève demander une SEGPA.
Ceci explique peut-être cela.
- dandelionVénérable
Je crois que tu m'as mal comprise Nasopi. Je ne doute pas que certains établissements proposent des Segpa de qualité, ou qu'il y ait des collèges où l'on travaille sereinement. Mais cela dépend nettement des collèges. Il y a vraiment des endroits dangereux, pas forcément à cause des élève en eux mêmes d'ailleurs, mais par défaut de surveillance (manque de moyen) ou défaut de sévérité (absence de sanctions, souvent lié à l'absence de moyens sans doute cependant).Nasopi a écrit:dandelion a écrit:
Sinon, question bête, c'est moi ou les gamins qui vont en segpa sont essentiellement issus de milieux (très) défavorisés, les riches ne souffrent donc pas de retard intellectuel? Franchement, vous vous verriez scolariser votre enfant en Segpa?
Je te rassure tout de suite, les riches aussi peuvent souffrir de retard intellectuel ; mes deux derniers ne sont pas d'un milieu particulièrement défavorisé, et financièrement on n'est pas à plaindre, mais ils sont tellement attardés qu'ils ne peuvent même pas aller en SEGPA. J'aurais bien aimé, moi, qu'ils puissent y aller plutôt qu'à l'IME ; si on m'avait proposé de les scolariser en Segpa, j'aurais été ravie.
Val, la réaction de cette maman est tout simplement écoeurante.
Sinon, pour réagir à d'autres réflexions sur ce fil, mon fils aîné est scolarisé dans un collège public, je n'ai jamais eu spécialement peur de l'y laisser, et je l'y aurais mis sans hésiter même s'il y avait eu des SEGPA et qu'ils avaient été (comble de l'horreur !) mélangés aux autres dans la cour.
Par ailleurs, très franchement, les gamins de Segpa que j'ai vus étaient hyper violents, habillés très différemment des autres, souvent pas très bien soignés par leurs parents (enfants pas couverts l'hiver, pas toujours propres, et vraiment un ensemble qui évoquait tellement le dénuement que c'en était choquant). Je ne crois pas sincèrement qu'il s'y soit trouvé des enfants d'enseignants. Et d'après ce qu'on m'a dit il y avait un test de QI pour être accepté mais clairement les parents un peu mieux informés de la réalité de ces classes refusaient que leurs enfants y aillent (ils étaient malheureux là où ils étaient aussi néanmoins). Les autres enfants se plaignaient de devoir partager les vestiaires avec eux, il y avait beaucoup d'incidents, plus ou moins graves. Après les collègues qui en avaient la charge étaient visiblement très bien, motivés, actifs et clairement courageux, maix certains expliquaient clairement qu'il fallait être 'physique' pour les tenir parfois. Et avec des classes de 16, il est objectivement difficile de faire progresser des enfants en très grande difficulté.
Après, heureusement que les Segpa existent, certainement il y a des endroits où ça se passe bien, mais dans mon expérience, certes réduite, c'était un univers très violent, avec des enfants qui auraient eu besoin de beaucoup plus d'encadrement, d'aide sociale, etc.
- zinaNiveau 10
Certains commentaires sur le collège me sidèrent (peut être est-ce spécifique aux collèges dans la RP). Mes trois enfants sont allés au collège près de chez moi, c'est un collège normal avec des SEGPA. C'était toujours un moment de joie, je n'ai jamais eu peur et mes enfants non plus. Mon fils est devenu ami avec un SEGPA alors que lui est en classe euro. Ce sont des enfants avec des retards scolaires (et non des retardés) mais pas des monstres ni des violents. Dans mon collège on a une SEGPA et une classe UlIS et tout ce que je peux dire c'est qu'ils ne sont pas différents des autres. Cela me gène qu'on fasse de telles généralités.Nasopi a écrit:dandelion a écrit:
Sinon, question bête, c'est moi ou les gamins qui vont en segpa sont essentiellement issus de milieux (très) défavorisés, les riches ne souffrent donc pas de retard intellectuel? Franchement, vous vous verriez scolariser votre enfant en Segpa?
Je te rassure tout de suite, les riches aussi peuvent souffrir de retard intellectuel ; mes deux derniers ne sont pas d'un milieu particulièrement défavorisé, et financièrement on n'est pas à plaindre, mais ils sont tellement attardés qu'ils ne peuvent même pas aller en SEGPA. J'aurais bien aimé, moi, qu'ils puissent y aller plutôt qu'à l'IME ; si on m'avait proposé de les scolariser en Segpa, j'aurais été ravie.
Val, la réaction de cette maman est tout simplement écoeurante.
Sinon, pour réagir à d'autres réflexions sur ce fil, mon fils aîné est scolarisé dans un collège public, je n'ai jamais eu spécialement peur de l'y laisser, et je l'y aurais mis sans hésiter même s'il y avait eu des SEGPA et qu'ils avaient été (comble de l'horreur !) mélangés aux autres dans la cour.
- histoireeternelle59Niveau 8
J'accueille les 6 segpa cette année au CDI pour la formation à la recherche documentaire et c'est du sport. Ils sont neuf, donc un tout petit groupe, et pourtant je suis vidée après une heure avec eux.
Ils sont violents et méchants entre eux, irrespectueux envers bon nombre de collègues. Au niveau scolaire c'est pas joli. Leur gros souci c'est la motivation, c'est un mot qui ne fait pas partie de leur vocabulaire, et je le dis sans méchanceté aucune, c'est ce que je constate toutes les semaines. Il faut se battre pour susciter l'intérêt. Parmi leurs répliques les plus fréquentes il y a le "je comprends pas" (qui signifie dans 90 % des cas qu'ils n'ont pas envie de bosser, c'est une façon de reculer l'échéance), et le "j'ai pas envie", nettement plus clair et plus honnête (et je préfère qu'ils soient honnête plutôt qu'ils se cachent derrière une excuse bidon).
Pour beaucoup d'entre eux c'est aussi une question de confiance en soi, ils ont énormément besoin d'être encouragés. Ils fonctionnent d'ailleurs au "chantage affectif" : ils vont bosser si on valorise le moindre de leur effort. Ca paye dans le sens où ils sont capables de faire de très bonnes choses (l'un d'eux m'a très agréablement surprise lors d'un exercice difficile), mais c'est toujours la carotte qui fait avancer l'âne si je puis dire. Vous me direz, dans les classes générales aussi ca fonctionne comme ca, mais je trouve que c'est moins marqué dans ces dernières. Ils ont aussi de gros problèmes de concentration, du mal à respecter des règles de base comme ne pas couper la parole, et sont très spontanés, voire trop, un peu comme les enfants qui disent spontanément ce qui leur vient à l'esprit, sans réfléchir. Ils ont un gros besoin de communication et s'étendent énormément sur leur vie privée, bien plus que le font les élèves des autres classes, je trouve. Par exemple, l'une de mes petites me raconte toutes les semaines ce qu'elle a fait de son week-end et me raconte le quotidien de toute sa famille, y compris la fille de la cousine de la tante éloignée qu'elle ne voit qu'une fois par an. Mais tout ca en plein milieu d'un exercice par exemple. D'où la difficulté de travailler avec eux, toutes les deux minutes il faut raccrocher les wagons. Leur PP est là à toutes mes séances et j'en suis d'ailleurs bien contente, je suis bien plus efficace ainsi, on est deux pour gérer la pédagogie et la vie scolaire, et dans mon cas, j'avoue sans complexe que son aide est la bienvenue.
Les miens viennent tous de milieux défavorisés (ca se voit à leurs loisirs, aux livres qu'ils empruntent, à leurs vêtements, et même à leur niveau de langage), avec des difficultés du genre dyslexie, un comportement proche de l'autisme, des pathologies parfois psychiques (j'en ai signalé un à la COP qui parlait de suicide pour attirer l'attention, ca fait partie de sa maladie malheureusement). Ils portent parfois les stigmates de l'alcoolisation foetale.
Dans l'ensemble j'aime bien travailler avec eux même si c'est dur. En revanche je ne supporte pas les 4 et 3 segpa. Pour eux une femme = poupée Barbie. J'en ai puni un qui m'appelait de l'autre bout du CDI en disant "poupée, poupée!" et qui me sifflait.
Ils sont violents et méchants entre eux, irrespectueux envers bon nombre de collègues. Au niveau scolaire c'est pas joli. Leur gros souci c'est la motivation, c'est un mot qui ne fait pas partie de leur vocabulaire, et je le dis sans méchanceté aucune, c'est ce que je constate toutes les semaines. Il faut se battre pour susciter l'intérêt. Parmi leurs répliques les plus fréquentes il y a le "je comprends pas" (qui signifie dans 90 % des cas qu'ils n'ont pas envie de bosser, c'est une façon de reculer l'échéance), et le "j'ai pas envie", nettement plus clair et plus honnête (et je préfère qu'ils soient honnête plutôt qu'ils se cachent derrière une excuse bidon).
Pour beaucoup d'entre eux c'est aussi une question de confiance en soi, ils ont énormément besoin d'être encouragés. Ils fonctionnent d'ailleurs au "chantage affectif" : ils vont bosser si on valorise le moindre de leur effort. Ca paye dans le sens où ils sont capables de faire de très bonnes choses (l'un d'eux m'a très agréablement surprise lors d'un exercice difficile), mais c'est toujours la carotte qui fait avancer l'âne si je puis dire. Vous me direz, dans les classes générales aussi ca fonctionne comme ca, mais je trouve que c'est moins marqué dans ces dernières. Ils ont aussi de gros problèmes de concentration, du mal à respecter des règles de base comme ne pas couper la parole, et sont très spontanés, voire trop, un peu comme les enfants qui disent spontanément ce qui leur vient à l'esprit, sans réfléchir. Ils ont un gros besoin de communication et s'étendent énormément sur leur vie privée, bien plus que le font les élèves des autres classes, je trouve. Par exemple, l'une de mes petites me raconte toutes les semaines ce qu'elle a fait de son week-end et me raconte le quotidien de toute sa famille, y compris la fille de la cousine de la tante éloignée qu'elle ne voit qu'une fois par an. Mais tout ca en plein milieu d'un exercice par exemple. D'où la difficulté de travailler avec eux, toutes les deux minutes il faut raccrocher les wagons. Leur PP est là à toutes mes séances et j'en suis d'ailleurs bien contente, je suis bien plus efficace ainsi, on est deux pour gérer la pédagogie et la vie scolaire, et dans mon cas, j'avoue sans complexe que son aide est la bienvenue.
Les miens viennent tous de milieux défavorisés (ca se voit à leurs loisirs, aux livres qu'ils empruntent, à leurs vêtements, et même à leur niveau de langage), avec des difficultés du genre dyslexie, un comportement proche de l'autisme, des pathologies parfois psychiques (j'en ai signalé un à la COP qui parlait de suicide pour attirer l'attention, ca fait partie de sa maladie malheureusement). Ils portent parfois les stigmates de l'alcoolisation foetale.
Dans l'ensemble j'aime bien travailler avec eux même si c'est dur. En revanche je ne supporte pas les 4 et 3 segpa. Pour eux une femme = poupée Barbie. J'en ai puni un qui m'appelait de l'autre bout du CDI en disant "poupée, poupée!" et qui me sifflait.
- yogiSage
Rikki a écrit:Pour nuancer mon propos, je dois dire que j'ai rencontré en Normandie des élèves de SEGPA qui n'avaient rien, mais alors rien à voir avec ce que je vois à Paris !
J'ai travaillé en SEGPA, en zone rurale. Les gamins étaient absolument adorables, on a passé de très bons moments ensemble:j'ai jamais vu de violence. Les sections doivent varier selon les endroits.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- ArverneGrand sage
J'enseigne dans un collège où il y a des Sepga. Tout d'abord, pour entrer en Sepgpa, il faut passer des tests. On ne va pas en Segpa simplement parce qu'on ne travaille pas. Beaucoup d'élèves qui nous semblent relever de la Segpa n'y vont pas tout simplement parce qu'ils passent les tests et que rien de spécial n'est décelé, à part un gros poil dans la main.
Ensuite, 2e chose très importante : il faut l'accord de la famille pour envoyer un élève en Segpa, même si les tests sont positifs. Et depuis des années, on voit des parents refuser l'intégration en Segpa de leur enfant car ils considèrent que c'est dégradant.
J'ai "envoyé" plusieurs élèves en Segpa, en tant que Professeur principal, j'ai dû batailler avec l'élève, avec la famille et au final, les élèves viennent ensuite me remercier. Je les croise dans la cour, épanouis en Segpa, parce qu'ils ont enfin de bonnes notes. Je me souviens d'Emma, traversant la cour pour venir me voir alors que j'allais chercher mes élèves, pour me dire qu'elle avait eu un 20 en histoire-géo alors qu'en classe "classique", elle ne parvenait jamais à la moyenne.
Quant au style des Segpa, c'est très différent d'une classe à l'autre, d'une promo à l'autre. On a les 3e de cette année qui se font pas mal remarquer, mais ils sont repérés comme "difficiles" depuis la 6e. Au contraire, les 4e sont très appréciés des collègues (certains collègues du général font quelques heures en Segpa).
Ensuite, 2e chose très importante : il faut l'accord de la famille pour envoyer un élève en Segpa, même si les tests sont positifs. Et depuis des années, on voit des parents refuser l'intégration en Segpa de leur enfant car ils considèrent que c'est dégradant.
J'ai "envoyé" plusieurs élèves en Segpa, en tant que Professeur principal, j'ai dû batailler avec l'élève, avec la famille et au final, les élèves viennent ensuite me remercier. Je les croise dans la cour, épanouis en Segpa, parce qu'ils ont enfin de bonnes notes. Je me souviens d'Emma, traversant la cour pour venir me voir alors que j'allais chercher mes élèves, pour me dire qu'elle avait eu un 20 en histoire-géo alors qu'en classe "classique", elle ne parvenait jamais à la moyenne.
Quant au style des Segpa, c'est très différent d'une classe à l'autre, d'une promo à l'autre. On a les 3e de cette année qui se font pas mal remarquer, mais ils sont repérés comme "difficiles" depuis la 6e. Au contraire, les 4e sont très appréciés des collègues (certains collègues du général font quelques heures en Segpa).
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