CDE qui harcèle

Je voudrais savoir si vous avez déjà été victime et /ou témoin de comportements humiliants de la part du CDE.
Le nôtre vient d'arriver, il fait pleurer des collègues dans son bureau et il conteste leur arrêt de travail (il vaudrait mieux y aller à chaque fois à 2 pour qu'il y ait des témoins de l'entrevue).
Il humilie aussi les collègues (dont l'adjointe) lors de réunion et conseils de classe (devant nous, élèves et parents).

Cela m'est arrivé. Il s'agissait d' une CDE qui avait déjà fait l'objet d'une mesure disciplinaire. Ces cibles étaient les gens fragiles ou dans des situations précaires. Heureusement, tout le monde a fait bloc contre elle, elle n'est jamais parvenue à nous diviser. Elle a tellement harcelée sont adjointe que celle-ci s'est mise en arrêt à la fin de l'année scolaire au moment de faire les emplois du temps, c'est donc la CDE qui les a faits et comme elle était incompétente, cela a bloqué le fonctionnement du collège pendant plus d'un mois. Elle s'est mise en arrêt et nous avons menacé de nous mettre en grève illimitée si elle revenait. Elle a été mise en disponibilité et n'est jamais revenue.

Waou!
Une collègue a reçu le conseil de son syndicat d'envoyer un courrier au rectorat ,mais je demande si c'est bien pour elle de faire ça comme acte isolé. Mieux vaut-il attendre que plusieurs personnes fassent la même chose...En effet, il s'en prend aux fragilisés, aux contrats précaires ou aux très gentils qui font bien leur boulot-le courageux!
Il est connu dans la région pour être très autoritaire et castrateur. Les collègues deviennent vigilants et on montre du soutien à fond à ceux qui sortent du bureau en pleurant. Affaire à suivre alors.

Je conseillerais :
- de ne jamais aller seul dans son bureau (dernièrement, j'ai accompagné un collègue chez le CDE avec papier et crayon pour prendre des notes, ça a fait son petit effet ... )
- à chaque incident, noter la date et les faits, paroles exactes échangées (ensuite, on oublie et on ne peut plus donner un témoignage précis) : c'est ce que nous avait conseillé l'IA lorsque nous avions eu des problèmes avec une CDE incompétente.
- quand le dossier commence à être épais, se faire épauler éventuellement par un syndicat, faire remonter le problème à la hiérarchie, ou saisir le médiateur de l'EN (je crois qu'il y en a un par académie).
- si le ras-le-bol est assez fort pour que vous soyez prêts à perdre une journée de salaire, vous pouvez aussi décider de débrayer suite à un incident suffisamment grave : le CDE doit faire remonter l'info à ses chefs, ça jette un pavé dans la mare (voir quand même les syndicats sur ce point car je ne suis pas sûre que ce soit très légal...)

Merci Fanette c'est concret aussi comme conseils!

fanette a écrit:Je conseillerais :
- de ne jamais aller seul dans son bureau (dernièrement, j'ai accompagné un collègue chez le CDE avec papier et crayon pour prendre des notes, ça a fait son petit effet ... )
- à chaque incident, noter la date et les faits, paroles exactes échangées (ensuite, on oublie et on ne peut plus donner un témoignage précis) : c'est ce que nous avait conseillé l'IA lorsque nous avions eu des problèmes avec une CDE incompétente.
- quand le dossier commence à être épais, se faire épauler éventuellement par un syndicat, faire remonter le problème à la hiérarchie, ou saisir le médiateur de l'EN (je crois qu'il y en a un par académie).
- si le ras-le-bol est assez fort pour que vous soyez prêts à perdre une journée de salaire, vous pouvez aussi décider de débrayer suite à un incident suffisamment grave : le CDE doit faire remonter l'info à ses chefs, ça jette un pavé dans la mare (voir quand même les syndicats sur ce point car je ne suis pas sûre que ce soit très légal...)

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Et utiliser les heures syndicales mensuelles pour recenser précisément les problèmes rencontrés par les uns et les autres (on y découvre alors souvent des problèmes que certains collègues n'avaient pas voulu/oser aborder en salle des profs à la récré pensant être des cas isolés), faire des courriers collectifs signés du plus grand nombre.

Bon courage, on peut avoir gain de cause, je l'ai pour ma part vu deux fois ces dix dernières années (deux CDE mutés d'office).

Oui on fait déjà des heures syndicales et on apprend souvent des choses, notamment par la vie scolaire.

c'est le cas chez nous; je ne peux que souscrire aux conseils donnés par les collègues;
il y a en outre la possibilité de demander une audience auprès du DASEN et en cas de harcèlement grave, poussant un collègue à la dépression, ce dernier peut demander à reçu par le médecin du rectorat ou du département, je ne sais plus trop. et il peut également demander un rendez-vous au DRH du rectorat...dans tous les cas, c'est, d'après mes sources, suivi d'effets.

daphne5 a écrit:Waou!
Une collègue a reçu le conseil de son syndicat d'envoyer un courrier au rectorat ,mais je demande si c'est bien pour elle de faire ça comme acte isolé. Mieux vaut-il attendre que plusieurs personnes fassent la même chose...En effet, il s'en prend aux fragilisés, aux contrats précaires ou aux très gentils qui font bien leur boulot-le courageux!
Il est connu dans la région pour être très autoritaire et castrateur. Les collègues deviennent vigilants et on montre du soutien à fond à ceux qui sortent du bureau en pleurant. Affaire à suivre alors.

On en a eu un qui a poussé un collègue au suicide pour, au départ, deux heures de colle qu'il avait enlevées de lui-même, avec une escalade abominable dans la psycho-rigidité. Il a toujours une histoire de harcèlement à l'instruction, nous avons été une bonne trentaine de profs convoqués à la gendarmerie sur réquisition du juge d'instruction pour témoigner. Depuis, il a été en quelque sorte promu, en obtenant un excellent établissement de fils à papa... Où il fait pleurer, m'a-t-on dit
Bref, ne comptez pas trop qu'il soit sanctionné, mais mettez-vous à plusieurs pour essayer de le faire muter de force. Collectez des témoignages écrits, des notes, des témoignages oraux à défaut, n'allez pas le voir seul, faites remonter par voie hiérarchique les problèmes au quotidien. Ne le laissez pas sans répit, sinon, il va sévir de plus en plus. C'est un malade.

Cripure tu m'épates avec toutes tes expériences.

J'ai eu une principale comme ça. Elle trouvait " le point faible" des collègues et appuyait dessus. Beucoup ont pleuré.
A la fin de l'année, elle a convoqué tous les profs dans une salle et nous a engueulés pendant une heure, faisant des reproches infondés, empêchant les gens de s'exprimer. Beaucoup sont sortis en pleurant. Pendant toute la réunion, je pensais " on t'emm*rde! Tout ce que tu dis, c'est faux!" Ce serait maintenant, je serais sortie.
J'avais dû organisé la fête du collège à l'extérieur et elle avait lieu le soir-même. J'avais peur que très peu de collègues viennent mais tous les inscrits ( 57 personnes) étaient là dont le principal adjoint et son épouse. On a fait une super fête jusqu'à 3h du mat' Le lendemain, c'était elle la plus emm*rdée!
Tout ça pour dire que le meilleur rempart contre ce type de harceleur, c'est l'union comme l'ont dit d'autres collègues. C'est tellement plus facile de s'en prendre à une personne fragilisée et isolée mais devant un groupe, ce n'est pas pareil

Ces témoignages sont effrayants....
mais qu'est-ce qui leur arrive, à certains CDE ??? la volonté de puissance ? j'ai du mal à comprendre ce comportement chez des personnes qui ont été enseignants, franchement, ça me dépasse.....

et je vais dans le même sens de Dame tiptop : il faut faire front.
Notre CDE est du genre pénible, depuis qu'on se réunit tous les mois en HMIS, et depuis la dernière plénière où il a dû affronter 30 profs muets, au visage fermé, en colère,son discours a très légèrement évolué....

certaines personnes, et c'est le cas partout, peuvent vraiment être des cas pathologiques, et un poste donnant du pouvoir amplifie certains comportements. mais un CDE a deux points faibles

- il est seul face à une équipe qui peut lui mener la vie dure si elle est soudée
- il est pris en sandwich entre son équipe à diriger et sa propre hiérarchie (et les parents, etc), c'est très exposé.

les conseils donnés par Fanette sont très bons.

Ouh la! Il a dû repartir en faisant profil bas!

Spoiler:

J'ai connu ça et je respire depuis que j'ai quitté son établissement. Nous étions 4 dans le même cas (enseignants et personnels atos)

On a connu ce genre dans mon établissement : quand il y a eu pour finir une grève quasi-générale de plusieurs jours de toutes les catégories de personnels (± une semaine je crois), avec le soutien des parents et de grandes banderoles nominatives (des draps fixés sur la façade avec grands slogans à la peinture rouge !), que France 3 est venu faire un reportage pour les infos régionales, que le canard local a envoyé son correspondant faire des photos et des interviews qu'il a passées en bonne place, le CDE, il a muté direct...
L'Éducnat, ce qu'ils ne supportent pas, c'est les "vagues" : qui en cause est flingué → à vos calicots !!

Il y a normalement dans l'établissement un assistant de prévention (avant c'était les ACMO) à ne pas confondre avec les tits jeunes qui sont assistants de préventions pour les élèves.
Cette personne est détentrice d'un registre que l'on peut remplir dès qu'il y une situation à risque pour les personnels (rien à voir ave la sécurité des extincteurs et autres)
A chaque fois que ce registre est rempli l'assistant de l'établissement le renvoie au conseiller de prévention, il est obligé
Je vous laisse la lecture des pages 8 et 10 du document ci joint
http://www.ac-versailles.fr/public/upload/docs/application/pdf/2011-11/circulaire_09-08-2011_application_decret_2011-774_28-06-2011_modif_decret_82-453_28-05-1982_circulaire_33731_hygiene_et_securite.pdf
Enfin on peut DIRECTEMENT SAISIR SOI MEME la CHSCT pour soi ou pour un tiers.
Rapprochez-vous d'un syndicat et exposez les faits, ne restez pas insensible à la souffrance d'un autre collègue
« Homo sum ; humani nihil a me alienum puto » : « Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger » Térence
J'avais déjà vécu ça dans un autre établissement, je n'étais pas victime du tout car je mordais bien à l'époque. Mais le principal adjoint s'est pendu et je sais bien qu'il avait des soucis à côté mais je revois encore ses larmes dans les yeux en voyant les insultes au marqueur des élèves ou en sortant du bureau du patron. Qund quelqu'un est dans le caca on lui appuie pas sur la tête normalement.
Je te trouve super d'avoir ouvert ce sujet, c'est génial des collègues comme toi. Unissez vous avant qu'il n'y aie trop de faits et que les choses dégénèrent.

(edit)Par contre j'ai d'autres collègues plus jeunes, et pour qui ça sort pas et leur dire qu'il sont super et que je les adore ça leur rendra pas leur dignité.
Bref suivez les conseils de Cripure et Fanette, le registre est FAIT POUR CA!!!
Bon courage.
(edit
)

Sugnet, merci pour ce document.
Je n'ai jamais entendu parler d'agent de prévention dans mon établissement, je ne suis pas sûre qu'il en existe un.
Quand au conseiller de prévention dont tu fais mention et qui, si j'ai bien compris est extérieur à l'établissement, sais-tu comment on peut le contacter (je ne sais pas si ça se fait d'ailleurs)?

ps:merci de ne pas citer, j'éditerai probablement comme le message n'est pas dans la partie restreinte

Il faut que tu demande à un syndicat qui est l'ancien agent ACMO car c'est lui qui a le registre. Les syndicats sont là pour ça, il faut les contacter absolument.
Pis tant qu'à faire se syndiquer.
Sinon perso je suis à l'autonome de solidarité ce qui permet d'avoir un conseil juridique gratuit par l'avocat de son choix. Ca peut aussi être utile.
Autre piste: aller sur le site de ton département, parfois les assistants de prévention sont indiqués.
Enfin, plus confidentiel et très sûr: l'assistante sociale du département et le médein conseil qui peuvent vous dire QUI est cet agent et comment et pourquoi remplir le registre.

Merci beaucoup, on va creuser cette piste.

Un élève qui harcèle, un prof ou un chef.... un seul remède.... aimez le...dites le lui..... ou faites le lui croire....

https://twitter.com/SortirDuVillage

daphne5 a écrit:Cripure tu m'épates avec toutes tes expériences.

23 ans au même endroit...
Mais cette histoire-ci, franchement, je m'en serais passé. Ce pauvre type qui se suicide en plein août avec un tuyau d'arrosage dans le pot d'échappement de sa Polo... Et ce salaud de CdE qui fait une minute de silence à la pré-rentrée et se fait huer par l'assemblée entière... Beurk.

Un de mes CDE m'a accusée aussi d'avoir un arrêt de complaisance, je lui ai dit qu'il devrait signaler mon médecin au conseil de l'ordre, et que j'avertirai mon médecin, qui est le seul habilité à déterminer la nécéssité de mon arrêt (j'avais repris, plus de médecin conseil possible), pour qu'il puisse porter plainte pour diffamation s'il le jugeait utile.
Nous n'avons plus abordé le sujet. J'ai acheté un dictaphone numérique, et je m'apprêtais à enregistrer nos entretiens... mais il n'y en a plus eu (pour des raisons diverses, et pas uniquement parce qu'il avait renoncé).
Quel pauvre type, tiens.

Cripure a écrit:

daphne5 a écrit:Cripure tu m'épates avec toutes tes expériences.

23 ans au même endroit...
Mais cette histoire-ci, franchement, je m'en serais passé. Ce pauvre type qui se suicide en plein août avec un tuyau d'arrosage dans le pot d'échappement de sa Polo... Et ce salaud de CdE qui fait une minute de silence à la pré-rentrée et se fait huer par l'assemblée entière... Beurk.

Vraiment glauque.