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lapetitemuExpert
Je dresse déjà, dans ma tête, le bilan de mon année scolaire (je commence à remplir mon propre bulletin 
), et je suis assez dépitée : j'ai vraiment l'impression d'avoir fait moins bien que l'année dernière en ce qui concerne ma manière de travailler avec les élèves.
Alors, ce n'était que ma troisième année de carrière, je me doute bien que ça n'allait pas être parfait, mais de là à régresser.... Je pensais naïvement qu'un enseignant s'améliorait forcément d'année en année !
En gros, j'ai fait moins de contrôles réguliers, je ne vais arriver à finir correctement le programme de littérature ni en 6e ni en 5e (alors que les années précédentes cela ne me posait pas particulièrement de problème), je n'ai pas travaillé en langue comme je l'aurais voulu, je n'ai quasiment pas étudié d'image ni quoi que ce soit en HdA (hormis des textes, bien entendu).
Et je n'ai pas pour autant monté de gros projet qui aurait pu me prendre tout mon temps.
Les seules choses qui semblent avoir évolué positivement, c'est que :
- je vais avoir vu toutes les notions de grammaire du programme en 6e (mais sans réinvestissement régulier donc pas génial non plus)
- j'ai fait du réinvestissement régulier des grandes notions de langue en 5e (mais on ne verra pas toutes les notions du programme ! Donc l'inverse, en somme.)
- j'aurai été dans les clous question lecture pour deux classes sur trois : 3 OI et 3 LC dans l'année (mais pas la troisième classe...)
Je ne culpabilise pas car je sais qu'à côté de ça, mon année a été parfois difficile, et que la classe dont je suis PP m'a demandé des trésors d'énergie et d'inventivité. En gestion de classe, là, pour le coup, j'ai progressé.
Donc pas de culpabilité, mais un certain découragement : je pensais que la pédagogie, une fois qu'on avait à peu près réussi comme on voulait une année, c'était dans la poche.
Ca vous arrive aussi, certaines années, de ressentir cette impression de régression ?
), et je suis assez dépitée : j'ai vraiment l'impression d'avoir fait moins bien que l'année dernière en ce qui concerne ma manière de travailler avec les élèves.Alors, ce n'était que ma troisième année de carrière, je me doute bien que ça n'allait pas être parfait, mais de là à régresser.... Je pensais naïvement qu'un enseignant s'améliorait forcément d'année en année !
En gros, j'ai fait moins de contrôles réguliers, je ne vais arriver à finir correctement le programme de littérature ni en 6e ni en 5e (alors que les années précédentes cela ne me posait pas particulièrement de problème), je n'ai pas travaillé en langue comme je l'aurais voulu, je n'ai quasiment pas étudié d'image ni quoi que ce soit en HdA (hormis des textes, bien entendu).
Et je n'ai pas pour autant monté de gros projet qui aurait pu me prendre tout mon temps.
Les seules choses qui semblent avoir évolué positivement, c'est que :
- je vais avoir vu toutes les notions de grammaire du programme en 6e (mais sans réinvestissement régulier donc pas génial non plus)
- j'ai fait du réinvestissement régulier des grandes notions de langue en 5e (mais on ne verra pas toutes les notions du programme ! Donc l'inverse, en somme.)
- j'aurai été dans les clous question lecture pour deux classes sur trois : 3 OI et 3 LC dans l'année (mais pas la troisième classe...)
Je ne culpabilise pas car je sais qu'à côté de ça, mon année a été parfois difficile, et que la classe dont je suis PP m'a demandé des trésors d'énergie et d'inventivité. En gestion de classe, là, pour le coup, j'ai progressé.
Donc pas de culpabilité, mais un certain découragement : je pensais que la pédagogie, une fois qu'on avait à peu près réussi comme on voulait une année, c'était dans la poche.
Ca vous arrive aussi, certaines années, de ressentir cette impression de régression ?
alanneFidèle du forum
oui mais vu la vie que je mène à coté je relativise un max 
_________________
Wait and see
PseudoDemi-dieu
Oui, on ressens ça en début de carrière. Et après, comme on oublie notre niveau de départ, et qu'on est bien obligé de s'adapter ou de mourir, on ne se rend plus compte.
Nos professions ne sont qu'un lent naufrage
:afro:
Nos professions ne sont qu'un lent naufrage
:afro:
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
NuitsFidèle du forum
Salut Lapetitemu ! ( faut que je t'envoie un MP )
D'après ce que tu dis, je n'ai pas l'impression qu'on puisse parler de " régression " .
Il me semble plutôt que tu as rééquilibré gestion de classe et programmes. Tu t'es donc adaptée aux élèves que tu avais en face de toi. C'est plutôt un progrès non ?
Les programmes sont bien difficiles à boucler quand on considère le peu d'heures dont on dispose et les lacunes des élèves. Il y a parfois ( souvent ? ) un gouffre entre ce que nous sommes censés faire et ce qu'il est possible de faire.
Et puis tu as été arrêtée cette année, tu as donc eu moins d'heures sur l'année. Ceci explique peut-être cela ?
Moi je dirais plutôt " des résultats globalement encourageants. "
D'après ce que tu dis, je n'ai pas l'impression qu'on puisse parler de " régression " .
Il me semble plutôt que tu as rééquilibré gestion de classe et programmes. Tu t'es donc adaptée aux élèves que tu avais en face de toi. C'est plutôt un progrès non ?
Les programmes sont bien difficiles à boucler quand on considère le peu d'heures dont on dispose et les lacunes des élèves. Il y a parfois ( souvent ? ) un gouffre entre ce que nous sommes censés faire et ce qu'il est possible de faire.
Et puis tu as été arrêtée cette année, tu as donc eu moins d'heures sur l'année. Ceci explique peut-être cela ?
Moi je dirais plutôt " des résultats globalement encourageants. "
_________________
C'est dans l'intérêt de l'enfant.
floMédiateur
J'avais fait une progression annuelle tip top notamment en langue en 4e et en 3e qui respectait tous les éléments du programme. 
Et au fil de l'année, après m'être cassée les dents sur certains points dont je n'ai pas vu l'utilité alors que le temps dont on dispose est démesurément étriqué par rapport à l'ambition des programmes de langue, j'ai commencé à trancher dans le vif pour me focaliser sur l'essentiel. Et l'an prochain, je vire, je vire, je vire ! Ca m'aura servi de leçon.
De même, quand je prépare mes chapitres de lecture, je ne peux pas m’empêcher d'intégrer des questionnaires. Parfois, je les distribue, mais ils font juste joli dans le cahier parce qu'on a déjà tout dit à l'oral et une synthèse suffit amplement. Et la plupart du temps, ils restent dans mon classeur. Mais je n'arrive pas à me débarrasser de cette peur de ne pas savoir quoi leur faire dire sur un texte. Ces questionnaires peuvent être très utiles quand on a des classes amorphes, mais j'ai la chance d'avoir des gamins très réactifs.
Et ça fait 10 ans que j'ai eu mon capes. Tu vois, on fait des erreurs tout le temps qu'on rectifie au fur et à mesure. Pour finir, souvent, d'une année à l'autre, je dois remanier mes chapitres de lecture parce qu'ils ne me plaisent plus et que je ne comprends pas comment j'ai pu travailler avec ça :lol:
Et je sais que je dois faire des progrès pour les faire plus écrire et je ne me tiens même plus à une dictée par mois. Je ne sais pas comment ni quand je me suis laissé déborder.
Malgré tout ça, je me sens plus efficace que lorsque j'ai commencé parce que je perds moins de temps en préparation, parce que mes cours sont vivants, que je me suis débarrassée des séquences qui ne me satisfaisaient pas. Et je lis le forum sans cesse pour glaner des idées/conseils afin de progresser dans ma manière de faire souvent trop brouillonne.
Et au fil de l'année, après m'être cassée les dents sur certains points dont je n'ai pas vu l'utilité alors que le temps dont on dispose est démesurément étriqué par rapport à l'ambition des programmes de langue, j'ai commencé à trancher dans le vif pour me focaliser sur l'essentiel. Et l'an prochain, je vire, je vire, je vire ! Ca m'aura servi de leçon. De même, quand je prépare mes chapitres de lecture, je ne peux pas m’empêcher d'intégrer des questionnaires. Parfois, je les distribue, mais ils font juste joli dans le cahier parce qu'on a déjà tout dit à l'oral et une synthèse suffit amplement. Et la plupart du temps, ils restent dans mon classeur. Mais je n'arrive pas à me débarrasser de cette peur de ne pas savoir quoi leur faire dire sur un texte. Ces questionnaires peuvent être très utiles quand on a des classes amorphes, mais j'ai la chance d'avoir des gamins très réactifs.
Et ça fait 10 ans que j'ai eu mon capes. Tu vois, on fait des erreurs tout le temps qu'on rectifie au fur et à mesure. Pour finir, souvent, d'une année à l'autre, je dois remanier mes chapitres de lecture parce qu'ils ne me plaisent plus et que je ne comprends pas comment j'ai pu travailler avec ça :lol:
Et je sais que je dois faire des progrès pour les faire plus écrire et je ne me tiens même plus à une dictée par mois. Je ne sais pas comment ni quand je me suis laissé déborder.
Malgré tout ça, je me sens plus efficace que lorsque j'ai commencé parce que je perds moins de temps en préparation, parce que mes cours sont vivants, que je me suis débarrassée des séquences qui ne me satisfaisaient pas. Et je lis le forum sans cesse pour glaner des idées/conseils afin de progresser dans ma manière de faire souvent trop brouillonne.
JEMSGrand Maître
Plus ça va, plus c'est le grand nimportnawak ! Bon, le statut de TZR n'arrange rien à la situation, c'est du bricolage improvisé 
KikiHabitué du forum
Plus on vieillit, plus on va à l'essentiel. Comme on en fait moins (moins de projets, moins de sorties, moins de socle commun, moins de points de grammaire inutiles J'ai abandonné l'énonciation ancrée...), on peut avoir l'impression de "régresser". En fait, on devient efficace.
- lapetitemuExpert
Kiki a écrit:Plus on vieillit, plus on va à l'essentiel. Comme on en fait moins (moins de projets, moins de sorties, moins de socle commun, moins de points de grammaire inutiles J'ai abandonné l'énonciation ancrée...), on peut avoir l'impression de "régresser". En fait, on devient efficace.
J'aime cette façon de voir !!
Nuits, tu as raison pour mon arrêt : je pense (j'espère, en fait) que mes 4 semaines de moins m'ont juste empêchée de boucler correctement ce que j'aurais voulu faire.
Si c'est ça, ce n'est pas si grave, du coup (je pars du principe que je ne vais pas m'arrêter 4 semaines tous les ans...)
- NuitsFidèle du forum
Voui, voilà 
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C'est dans l'intérêt de l'enfant.
OlympiasProphète
lapetitemu a écrit:Je dresse déjà, dans ma tête, le bilan de mon année scolaire (je commence à remplir mon propre bulletin
Alors, ce n'était que ma troisième année de carrière, je me doute bien que ça n'allait pas être parfait, mais de là à régresser.... Je pensais naïvement qu'un enseignant s'améliorait forcément d'année en année !
En gros, j'ai fait moins de contrôles réguliers, je ne vais arriver à finir correctement le programme de littérature ni en 6e ni en 5e (alors que les années précédentes cela ne me posait pas particulièrement de problème), je n'ai pas travaillé en langue comme je l'aurais voulu, je n'ai quasiment pas étudié d'image ni quoi que ce soit en HdA (hormis des textes, bien entendu).
Et je n'ai pas pour autant monté de gros projet qui aurait pu me prendre tout mon temps.
Les seules choses qui semblent avoir évolué positivement, c'est que :
- je vais avoir vu toutes les notions de grammaire du programme en 6e (mais sans réinvestissement régulier donc pas génial non plus)
- j'ai fait du réinvestissement régulier des grandes notions de langue en 5e (mais on ne verra pas toutes les notions du programme ! Donc l'inverse, en somme.)
- j'aurai été dans les clous question lecture pour deux classes sur trois : 3 OI et 3 LC dans l'année (mais pas la troisième classe...)
Mais oui, avec les semi-illettrés que nous avons, c'est inévitable d'avoir la sensation de régresser alors qu'on travaille toujours sérieusement. Ne te mets pas martel en tête pour ça... :flower: Avec mes cloche de 1è, j'ai abandonné tout espoir de finir le programme et je bétonne le minimum vital. Allez, lâche pas la patate
Je ne culpabilise pas car je sais qu'à côté de ça, mon année a été parfois difficile, et que la classe dont je suis PP m'a demandé des trésors d'énergie et d'inventivité. En gestion de classe, là, pour le coup, j'ai progressé.
Donc pas de culpabilité, mais un certain découragement : je pensais que la pédagogie, une fois qu'on avait à peu près réussi comme on voulait une année, c'était dans la poche.
Ca vous arrive aussi, certaines années, de ressentir cette impression de régression ?
- OlympiasProphète
Ouh, j'ai mal placé mon blabla...
Mais oui, avec les semi-illettrés que nous avons, c'est inévitable d'avoir la sensation de régresser alors qu'on travaille toujours sérieusement. Ne te mets pas martel en tête pour ça... :flower: Avec mes cloches de 1è, j'ai abandonné tout espoir de finir le programme et je bétonne le minimum vital. Allez, lâche pas la patate
Mais oui, avec les semi-illettrés que nous avons, c'est inévitable d'avoir la sensation de régresser alors qu'on travaille toujours sérieusement. Ne te mets pas martel en tête pour ça... :flower: Avec mes cloches de 1è, j'ai abandonné tout espoir de finir le programme et je bétonne le minimum vital. Allez, lâche pas la patate
- lapetitemuExpert
Mais bon, ça n'empêche pas de se sentir frustrée ! Je pensais que ce qui était acquis, en terme de pédagogie, l'était pour de bon. Mais je me rends compte que tout est un équilibre fragile, et qu'il suffit d'un côté trop lourd pour faire basculer le reste...
liskayaNeoprof expérimenté
Chaque début d'année j'ai l'impression d'avoir le bon rythme, d'avancer "bien mieux que l"année dernière" !
Et, en règle générale, chaque année aux vacances d"hiver, je mesure l'étendu du retard pris
(comment ? mystère et boule de gomme ! ), de ce qu'il reste à faire en si peu de temps ...
Et chaque année après les vacances de printemps, je suis pleine d'allant, de motivation et d'entrain... pour la rentrée prochaine !!!
Ça fait 13 ans que ça dure...
Et, en règle générale, chaque année aux vacances d"hiver, je mesure l'étendu du retard pris
(comment ? mystère et boule de gomme ! ), de ce qu'il reste à faire en si peu de temps ... Et chaque année après les vacances de printemps, je suis pleine d'allant, de motivation et d'entrain... pour la rentrée prochaine !!!
Ça fait 13 ans que ça dure...
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