Un chef d'établissement peut-il retirer ses classes à un stagiaire ? Pourquoi, comment ?

Bonsoir. J'aimerais savoir, disons, à titre de pure curiosité intellectuelle..., dans quel condition un CDE pourrait obtenir de faire retirer ses classes à un professeur stagiaire ? Est-ce possible, déjà, -- et si oui, pour quelles fautes ? Quel type de preuves devrait-il apporter pour justifier son action ? Et dans le cas d'un stagiaire, avec quelles conséquences (inscription en renouvellement de stage ou au contraire d'office rayé des cadres ...) ?

Merci d'avance.

Je discutais avec une amie qui m'a dit qu'elle avait côtoyé dans son établissement quelqu'un à qui s'était arrivé (mais prof titulaire, pas stagiaire), mais le dossier était particulièrement lourd : cours non préparés, "bordelisation" systématique par les élèves, insultes (apparemment régulières) de la part du professeur adressées aux élèves ( :shock: ), et abandon de poste...

Il faudrait demander à Cripure, je crois qu'il a déjà vu ça aussi.
Mais a priori, je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas possible.

Je sais que le recteur, après demande du CDE, peut mettre un professeur en congé d'office, puis je pense qu'il y a alors une sorte d"'instruction" en attendant de statuer.
Je t'aide pas trop là !

Zenxya a écrit:Je sais que le recteur, après demande du CDE, peut mettre un professeur en congé d'office, puis je pense qu'il y a alors une sorte d"'instruction" en attendant de statuer.
Je t'aide pas trop là !

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C'est l'info que j'ai eu aussi (source une CPE).
En cas de "mise en danger des élèves" le CDE peut prendre la décision de suspendre temporairement le professeur. Décision validée ou non par le recteur assez rapidement.
Pas plus de détails et pas d'infos sur les conséquences que ça peut avoir sur le stage.

Nous avons un stagiaire de maths non titularisé l'an dernier qui "redouble" chez nous. Depuis le début d'année, il y a de gros problèmes de discipline, dus d'après son tuteur à son manque de connaissances en maths (il ne sait pas répondre aux questions, il se trompe dans les définitions et les explications) et à son attitude en classe (il projette des pdf "bruts" sans expliquer, il quitte la classe en cours d'heure pour aller boire son café). Bref, pas la joie.
Il y a trois semaines, suite à la 2e venue d'un IPR, on l'a déchargé d'une classe de seconde et on a transformé les heures de service en observation obligatoire dans la classe d'un collègue autre que son tuteur. Apparemment, il sèche ces séances d'observation
On attend un IG prochainement, j'imagine pour un licenciement.

J'ai vu le cas d'un prof titulaire suspendu 2 semaines chez nous et il mériterait davantage.
J'ai connu une stagiaire bordélisée,l'inspection s'est mal passée mais elle a eu une seconde chance et tant mieux pour elle. On ne sait pas conduire une voiture dès qu'on a le permis,pareil pour l'enseignement!

Il me semble que le CDE dispose du pouvoir de suspendre un enseignant, il peut le faire au moyen d'une mesure interne ou recourir à une mesure administrative plus lourde (qui laisse une trace dans le dossier), du moins c'est ce qu'on m'avait expliqué l'année dernière.

Cripure a écrit:Nous avons un stagiaire de maths non titularisé l'an dernier qui "redouble" chez nous. Depuis le début d'année, il y a de gros problèmes de discipline, dus d'après son tuteur à son manque de connaissances en maths (il ne sait pas répondre aux questions, il se trompe dans les définitions et les explications) et à son attitude en classe (il projette des pdf "bruts" sans expliquer, il quitte la classe en cours d'heure pour aller boire son café). Bref, pas la joie.
Il y a trois semaines, suite à la 2e venue d'un IPR, on l'a déchargé d'une classe de seconde et on a transformé les heures de service en observation obligatoire dans la classe d'un collègue autre que son tuteur. Apparemment, il sèche ces séances d'observation
On attend un IG prochainement, j'imagine pour un licenciement.

Ah oui quand même, mais c'est du très lourd là :shock: Un cas comme ça, ça vous dégoute à vie d'être tuteur

Cripure, je vous crois sans difficulté...mais parce que c'est vous!
Parce que ce que je lis est :shock: :shock: :shock:

Spoiler:

Oui mais si on ne licencie pas quelqu'un comme ça, qui licencie-t-on ?

Patissot a écrit:Il me semble que le CDE dispose du pouvoir de suspendre un enseignant, il peut le faire au moyen d'une mesure interne ou recourir à une mesure administrative plus lourde (qui laisse une trace dans le dossier), du moins c'est ce qu'on m'avait expliqué l'année dernière.

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J'ai vu cela cette année pour un collègue titulaire suspendue par son CDE.

La procédure de licenciement des titulaires est autrement plus complexe (et implique une CAPA pour chaque personnel).

Pour la procédure de licenciement des stagiaires, cela est présenté aussi aux élus mais je ne pense pas qu'il y ait une CAPA dédiée.

Cripure a écrit: il projette des pdf "bruts" sans expliquer, il quitte la classe en cours d'heure pour aller boire son café. Bref, pas la joie.

:Gné:

Vous en aviez parlé sur un autre topic. Ayant moi-même été renouvelée et mis du temps à retrouver confiance en moi, j'avais de l'empathie pour ce stagiaire. Mais là, c'est...

philann a écrit:Cripure, je vous crois sans difficulté...mais parce que c'est vous!
Parce que ce que je lis est :shock: :shock: :shock:

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Déjà vu des observations dans les carnets remplies de fautes par des profs de ...français.

philann a écrit:Cripure, je vous crois sans difficulté...mais parce que c'est vous!
Parce que ce que je lis est :shock: :shock: :shock:

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Il a 53 ans et vient du privé. Il a dû se dire que les maths, vu son ancienne branche, ce serait sans doute simple. Le manque de candidats au CAPES a fait le reste. En lettres classiques, nombre de lauréats du CAPES ne savent rien en latin-grec depuis au moins deux ans, mais ils sont dans les 60 premiers quand même... Quand vous multipliez les épreuves non disciplinaires, c'est ce qui risque d'arriver

Tiens, son cas pourrait intéresser la journaliste qui cherche des "convertis" tardifs privé ---> éducation nationale.

Je ne pense pas que l'on puisse parler de reconversion dans ce cas, il s'agit plutôt d'une transition vers pôle emploi.

Je me souviens d'un collègue arrivé dans mon établissement après deux années de stage non concluantes : il a travaillé en doublette dans la classe d'un collègue, juste quelques mois, en attendant une décision administrative le concernant. Une situation bizarre.

Celadon a écrit:Oui mais si on ne licencie pas quelqu'un comme ça, qui licencie-t-on ?

D'ailleurs, s'il quittait la salle déjà l'année dernière je ne vois pas pourquoi l'avoir fait redoubler.

53 ans quand-même, et il n'a pas compris qu'on ne laisse pas les élèves comme ça. J'en reviens pas.

Et quand je pense que j'ai été licenciée, je me sens vraiment victime d'une grande injustice. Et quand je pense à tous ceux qui ont été licenciés et qui ont dû comme moi repasser le concours, à ceux qui trop cassés n'ont pas eu la force de le faire ou qui planchent actuellement sur les oraux ( pour un en particulier ;-) ) ça me fout en rogne .