D'après vous, est-ce le rôle d'un chef d'établissement de conseiller à un professeur en difficulté de démissionner ?
- philannDoyen
cunégonde a écrit:
Carabas, pourquoi n'essaies-tu pas de repasser le CAPES et l'agrég? Le niveau a tellement baissé, depuis qq années, que tu es certaine de l'avoir et tu réussiras ton stage, cette fois-ci.
Cunégonde je ne doute pas de tes bonnes intentions, mais à la saison des admissibilités, certains pas admissibles puis dans quelques semaines certains pas admis pourraient très mal prendre ta dernière phrase! (même si sur le fond c'est vrai que le niveau ne monte pas, cela reste quand même des concours avec des reçus et des recalés)
Par ailleurs, alors que l'EN cherche désespérément des profs, il y a des IPR pour compliquer franchement la vie des stagiaires, ne pas les titularisés pour des questions idéologiques (pédago du moment)... Les profs qui doivent doubler leur stage ne sont plus si rares, alors que lorsque ma mère était jeune certifiée, il y a une quinzaine d'années, les seuls cas non titularisés d'office qu'elle connaissait avaient de GROS GROS problèmes de gestion de classe et parfois psy...rien à voir avec la pression actuelle sur les stagiaires.
- Numéro 6Niveau 6
Plusieurs autres questions pourraient se poser:
- confiriez vous vos propres enfants à cet enseignant ou préféreriez vous qu'il démissionne ?
-L'institution (le CDE) a t'elle fait le nécessaire pour que l'enseignant puisse s'adapter à une profession difficile ?
- Peut on vraiment vivre correctement, lorsqu'on est enseignant dans des classes qui dysfonctionnent ?
... maintenant si vous préférez affirmer que le CDE est un "sous-être" irresponsable pervers et tyrannique ... peut être cela peut-il éviter quelques séances onéreuses de psy....
- confiriez vous vos propres enfants à cet enseignant ou préféreriez vous qu'il démissionne ?
-L'institution (le CDE) a t'elle fait le nécessaire pour que l'enseignant puisse s'adapter à une profession difficile ?
- Peut on vraiment vivre correctement, lorsqu'on est enseignant dans des classes qui dysfonctionnent ?
... maintenant si vous préférez affirmer que le CDE est un "sous-être" irresponsable pervers et tyrannique ... peut être cela peut-il éviter quelques séances onéreuses de psy....
- LefterisEsprit sacré
Pur ma part, je ne voudrais jamais faire partie d'un e meute de geignard qui veut la démission d'un enseignant, même avec un gosse dans sa classe. il en aura un autre l'année suivante, il n'y a pas qu'une matière. De plus, je crois qu'un enseignant qu souffre quelque part pourrait très bien ne plus souffrir dans un autre poste, plus adapté. Ne jamais oublier que s'il y a difficulté, c'est parce que les élèves les causent, on ne doit pas admettre comme une fatalité que ces petits monstres égoïstes se déchaînent parce qu'ils ont senti une faiblesse. Je l'ai vu avec un collègue gravement endeuillé, qui n'avait pas la force de leur rentrer dedans , et j'ai même vu le moment où j'allai sauter à la gorge (au figuré, mais le sens propre ne m'aurait pas déplu) d'un parent d'élève qui commençait en conseil à déblatérer.Numéro 6 a écrit:Plusieurs autres questions pourraient se poser:
- confiriez vous vos propres enfants à cet enseignant ou préféreriez vous qu'il démissionne ?
-L'institution (le CDE) a t'elle fait le nécessaire pour que l'enseignant puisse s'adapter à une profession difficile ?
- Peut on vraiment vivre correctement, lorsqu'on est enseignant dans des classes qui dysfonctionnent ?
... maintenant si vous préférez affirmer que le CDE est un "sous-être" irresponsable pervers et tyrannique ... peut être cela peut-il éviter quelques séances onéreuses de psy....
C'est là que l’institution doit intervenir , en la personne des CDE entre autres. Si je faisais ce boulot, je prendrais des sanctions exemplaires contre les élèves qui abusent de cette situation.
Comme je le dis plus haut, la fonction publique est vaste, et on parle de mobilité à pleine bouche. Un concours de catégorie A pourrait très bien permettre un détachement provisoire ou définitif dans une administration généraliste , à corps et grade égal. Ca existe, il suffit d'accepter de le mettre vraiment en pratique plus souvent . Mais tout le monde met les freins. Je sais j' en viens...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- OlympiasProphète
Cripure a écrit:Pour moi, c'est être un adulte, c'est-à-dire quelqu'un qui s'oppose à eux par une différence assumée de statut. Ils viennent dans ma classe, ils ont un comportement à y tenir, ils ont sans doute des droits, mais ils ont plein de devoirs et je suis là pour les incarner. Quand ils ne travaillent pas, c'est à moi qu'ils font offense, quand ils n'écoutent pas, c'est moi qu'ils insultent et je suis là pour le leur rappeler. Un adulte est là. Un prof est un adulte.Hajar a écrit:Qu'est-ce qu'une bonne attitude, un bon comportement de prof?? Si quelqu'un pouvait répondre.
et l'élève n'est pas sur un pied d'égalité avec le prof, je leur ai encore répété cette semaine (et la disparition des estrades ne change rien....).
Le prof est là pour faire acquérir à l'élève un savoir que ce dernier ne possède ou ne maîtrise pas. Bientôt, leur signaler qu'ils ne respectent pas les règles deviendra un abus de pouvoir ! La salle, c'est MON espace et c'est moi seule qui décrète ce qui s'y passe. Et j'y exige le respect de MES règles = politesse, savoir-vivre, travail, effort, concentration et parce que c'est utile....silence (surtout quand je parle)
- GrypheMédiateur
Comme dit plus haut, il arrive que la situation dépasse le cadre où remettre les élèves à leur place, y compris par des sanctions sévères, soit suffisant.Lefteris a écrit:C'est là que l’institution doit intervenir , en la personne des CDE entre autres. Si je faisais ce boulot, je prendrais des sanctions exemplaires contre les élèves qui abusent de cette situation.
PaoloCondorcet a raison, il y a plein d'autres choses possibles préférables à un départ de la fonction publique, mais rester devant une classe est pour certains impossible, de manière temporaire ou de manière définitive.
La vie n'est pas un long fleuve tranquille...
(Encore une fois, le topic aborde des cas complexes, pas le cas de cours chahutés par des élèves perturbateurs qu'il faut sanctionner.)
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- lalilalaEmpereur
Lefteris a écrit:Pur ma part, je ne voudrais jamais faire partie d'un e meute de geignard qui veut la démission d'un enseignant, même avec un gosse dans sa classe. il en aura un autre l'année suivante, il n'y a pas qu'une matière. De plus, je crois qu'un enseignant qu souffre quelque part pourrait très bien ne plus souffrir dans un autre poste, plus adapté. Ne jamais oublier que s'il y a difficulté, c'est parce que les élèves les causent, on ne doit pas admettre comme une fatalité que ces petits monstres égoïstes se déchaînent parce qu'ils ont senti une faiblesse. Je l'ai vu avec un collègue gravement endeuillé, qui n'avait pas la force de leur rentrer dedans , et j'ai même vu le moment où j'allai sauter à la gorge (au figuré, mais le sens propre ne m'aurait pas déplu) d'un parent d'élève qui commençait en conseil à déblatérer.Numéro 6 a écrit:Plusieurs autres questions pourraient se poser:
- confiriez vous vos propres enfants à cet enseignant ou préféreriez vous qu'il démissionne ?
-L'institution (le CDE) a t'elle fait le nécessaire pour que l'enseignant puisse s'adapter à une profession difficile ?
- Peut on vraiment vivre correctement, lorsqu'on est enseignant dans des classes qui dysfonctionnent ?
... maintenant si vous préférez affirmer que le CDE est un "sous-être" irresponsable pervers et tyrannique ... peut être cela peut-il éviter quelques séances onéreuses de psy....
C'est là que l’institution doit intervenir , en la personne des CDE entre autres. Si je faisais ce boulot, je prendrais des sanctions exemplaires contre les élèves qui abusent de cette situation.
Comme je le dis plus haut, la fonction publique est vaste, et on parle de mobilité à pleine bouche. Un concours de catégorie A pourrait très bien permettre un détachement provisoire ou définitif dans une administration généraliste , à corps et grade égal. Ca existe, il suffit d'accepter de le mettre vraiment en pratique plus souvent . Mais tout le monde met les freins. Je sais j' en viens...
+1000 (et pareil pour le message que tu as mis plus haut)
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- LefterisEsprit sacré
Je suis sur la même ligne que toi , et une des choses qui m'horripile le plus, c'est la négociation, qui devient systématique (pour un changement de place, un manteau ...) donc je suis ultra rigide. Il m'arrive de gueuler (et quand je gueule, ça fait mal, je suis doté d'une voix de stentor paraît-il) , mais quand je ne veux pas me fatiguer , je regarde ma montre, et je compte , tout en sortant les feuilles de punition, d’exclusion .Olympias a écrit:Cripure a écrit:Pour moi, c'est être un adulte, c'est-à-dire quelqu'un qui s'oppose à eux par une différence assumée de statut. Ils viennent dans ma classe, ils ont un comportement à y tenir, ils ont sans doute des droits, mais ils ont plein de devoirs et je suis là pour les incarner. Quand ils ne travaillent pas, c'est à moi qu'ils font offense, quand ils n'écoutent pas, c'est moi qu'ils insultent et je suis là pour le leur rappeler. Un adulte est là. Un prof est un adulte.Hajar a écrit:Qu'est-ce qu'une bonne attitude, un bon comportement de prof?? Si quelqu'un pouvait répondre.
et l'élève n'est pas sur un pied d'égalité avec le prof, je leur ai encore répété cette semaine (et la disparition des estrades ne change rien....).
Le prof est là pour faire acquérir à l'élève un savoir que ce dernier ne possède ou ne maîtrise pas. Bientôt, leur signaler qu'ils ne respectent pas les règles deviendra un abus de pouvoir ! La salle, c'est MON espace et c'est moi seule qui décrète ce qui s'y passe. Et j'y exige le respect de MES règles = politesse, savoir-vivre, travail, effort, concentration et parce que c'est utile....silence (surtout quand je parle)
Aux latinistes, je rappelle que l'espace de la classe est "sacer" , au sens latin, inviolable : on n'y entre pas avec son petit "moi je" et ses bavardages égocentriques , on n'y jette pas de papiers , on y respecte le matériel , et le savoir dont je suis le professeur est le transmetteur.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CarabasVénérable
1) Parce que je ne serai pas plus douée aujourd'hui avec une classe d'ados que je ne l'étais il y a quelques années. Je ne sais pas y faire, je n'ai aucune autorité. Je n'ai pas envie de me détruire. Et puis, à vrai dire, je n'en ai même pas envie. Admettons que je l'aie, et même que je sois titularisée : je n'ai pas envie d'être TZR ni d'être ballottée de ZEP en ZEP. Je ne tiendrai pas le coup. Déjà que je n'y arrivais pas quand le stage était à 6 heures avec des élèves réputés faciles...cunégonde a écrit:Carabas, pourquoi n'essaies-tu pas de repasser le CAPES et l'agrég? Le niveau a tellement baissé, depuis qq années, que tu es certaine de l'avoir et tu réussiras ton stage, cette fois-ci.Carabas a écrit:Je l'ai vécu lors de ma 2e année de stage.
Ma chef m'a dit clairement de démissionner. "Vous n'êtes pas faite pour ça, démissionnez". Et je l'ai fait. Alors j'assume, hein, ce n'est pas de sa faute. Si j'avais voulu rester, je l'aurais fait. Mais je trouve quand même qu'elle a outrepassé ses droits.
Quand on ne dit pas ses difficultés, on se le voit reprocher. Quand on les dit, on s'expose à ça. C'est vraiment merveilleux.
Ce qui m'a bien énervée, c'est que l'élève dont je me plaignais le plus, qu'il fallait que je supporte (j'avais même eu un mot dans ma boîte aux lettres disant qu'il fallait que je fasse avec) a été viré un mois après que je suis partie. Or, je me suis souvent demandé comment auraient évolué les choses sans cet élève (qui posait pb à tout le monde).
2) Je n'ai qu'une maîtrise. Aucune envie de m'inscrire en M2 pour tenter un concours.
De mon temps, il y a donc 7 ans, c'était aussi rarissime. Et je dois bien avouer que j'avais de gros gros problèmes de gestion de classe. Pas de problèmes psy, sauf si avoir des problèmes d'autorité, de confiance en soi, relève de la psy. Cela dit, j'aurais bien aimé, malgré tout, être aidée pendant mes stages, notamment par les personnes qui le devaient : tutrice, formatrices. Or, ça n'a pas été le cas...philann a écrit:lorsque ma mère était jeune certifiée, il y a une quinzaine d'années, les seuls cas non titularisés d'office qu'elle connaissait avaient de GROS GROS problèmes de gestion de classe et parfois psy
Mais là, c'est trop tard. Je ne vais pas replonger dans cet enfer.
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- DinaaaExpert spécialisé
Ca ne t'empêche pas d'être "grand sage" ici, Carabas !
aussi !
aussi !
- philannDoyen
Tu AURAIS dû être aidée!!! EN tout cas, certainement pas laisser en souffrance!!
Qu'une stagiaire ait des problèmes de gestion de classe ne me choque pas. Un stagiaire est là pour apprendre. Que ton tuteur, ton CDE ou ton IPR ne cherchent pas à t'aider est de mon point de vue une faute professionnelle et humainement...bah t'en parle encore en terme d'enfer...
Qu'une stagiaire ait des problèmes de gestion de classe ne me choque pas. Un stagiaire est là pour apprendre. Que ton tuteur, ton CDE ou ton IPR ne cherchent pas à t'aider est de mon point de vue une faute professionnelle et humainement...bah t'en parle encore en terme d'enfer...
- BabayagaGrand sage
C'était juste pour voir si quelqu'un avait dit oui. 30 quand même
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Je ne gère plus la rubrique en accès restreint, adressez-vous à Hermione, merci
- CondorcetOracle
Hélas, hélas, hélas
C'est justement parce qu'il a la double charge évoquée par Gryphe d'épauler l'enseignant et de signaler éventuellement à sa hiérarchie l'impossibilité de le laisser se mettre en danger (et avec lui les élèves) que le CDE n'a pas à s'investir d'une mission qui n'est pas la sienne : il existe là un conflit d'intérêt très fort. Je trouve la rhétorique du "c'est pour son bien" faussement compassionnelle et vraiment hors de propos.
C'est justement parce qu'il a la double charge évoquée par Gryphe d'épauler l'enseignant et de signaler éventuellement à sa hiérarchie l'impossibilité de le laisser se mettre en danger (et avec lui les élèves) que le CDE n'a pas à s'investir d'une mission qui n'est pas la sienne : il existe là un conflit d'intérêt très fort. Je trouve la rhétorique du "c'est pour son bien" faussement compassionnelle et vraiment hors de propos.
- User5899Demi-dieu
L'un d'entre eux, moi en l'occurrence, a expliqué pourquoi il a dit oui. Je ne comprends pas vos cris d’orfraie... Et je répète. Un conseil n'est ni un ordre, ni une démarche disciplinaire. Et oui, il y a des collègues à qui l'on peut conseiller d'abandonner le métier.Babayaga a écrit:C'était juste pour voir si quelqu'un avait dit oui. 30 quand même
- CondorcetOracle
Etant l'un de ceux qui a poussé des cris d'orfraie, je trouve que ce genre de conseil se révèle plus destructeur que constructif. Voilà, c'est dit.
- JacqGuide spirituel
Je n'ai pas lu l'ensemble des post, et finalement c'est volontaire.
J'ai voté non.
Pourquoi ?
Un CDE doit d'abord aider les prof à bien faire leur boulot, et en cas de souci apporter son aide et son appui hiérarchique. C'est ce que fait le notre, et nous avons véritablement de la chance lorsque j'entends les collègues d'établissements voisins où les CDE ne se comportent pas de la même façon.
Et je pense oui parfois. Parfois même on devrait VIRER les gens.
Je pense à un exemple en particulier.
Nous avons eu il y a quelques années un collègue ayant obtenu son AGREG de X matière. Le collègue avait même obtenu son Agreg très bien classé, mais il avait un problème, je ne peux pas trop m'éterniser à ce sujet. Incapacité à communiquer, avec les élèves, mais aussi avec les adultes. Mais le pire c'était avec les élèves (qui n'avaient pas le même recul que nous). Agreg, c'est bien, ensuite l'année de stage n'a pas été validée, logique, la communication étant impossible. Pourtant il était dans un établissement très bon, avec bons élèves, et aussi très exigeants. Redoublement dans une ville voisine, une fois de plus dans un très bon établissement : année de stage non validée par le CDE et le tuteur. Mais le stagiaire ayant été admis parmi les meilleurs à l'Agreg, l'administrationn (je ne sais pas à quel niveau) a refusé sa non validation. POurquoi ? Parce qu'il était impensable que le 2e ou le 3e admis à l'Agreg ne soit pas validé ! Donc, le stagiaire a été validé contre tous les avis, CDE, inspecteurs et tuteurs...
L'année suivante il a obtenu un poste dans un collège... CATASTROPHE ! Donc troisième établissement en trois ans, mais castrophe les trois fois. Son poste a été supprimé (on peut penser que le CDE s'est arrangé pour supprimer le poste histoire de se "séparer" de lui). Conclusion : il est arrivé chez nous : quatrième établissement en quatre ans.
L'année chez nous : catastrophe.
Impossibilité de communiquer avec les élèves.
Et les adultes ?
Nous avons tenu quatre mois, et ensuite nous n'en pouvions plus...
Les plaintes des parents se multipliaient..
QUe fait un CDE à ce moment là ? Les élèves ne peuvent plus supporter le prof en question, et les prof ne peuvent plus le supporter non plus ? Que fait le CDE ?
Comme personne n'ignorait sa situation nous avons tenté de le raisonner, de lui faire entendre qu'il fallait qu'il fasse autre chose... d'autant plus que c'était une personne très brillante dans sa discipline, véritablement très brillante, mais par contre il était totalement incapable d'avoir la moindre relation sociale avec n'importe qui, adulte ou élève. QUE FAIRE ? Durant tout le temps qu'il a passé chez nous (entre deux arrêts maladies, liés à cette situation invivable) les collègues ont tenté de lui parlere reconversion... mais rien.
Ensuite je ne sais pas, il est parti.
Cela n'est pas dû à une suppresion de poste, donc notre ancien CDE a trouvé une solution pour lui. Car c'est lui qui finalement était le plus en danger parmi nous et devant les élèvesK Aux dernières nouvelles il était quelque part dans un bureau du rectorat... Je n'en sais pas plus.
Voilà ma conclusion :
Nous avions un type très très brillant dans sa discipline et très bien classé à l'Agreg.
Nous avions un gars totalement incapable de faire cours, ou même d'avoir une relation correcte avec ses collègues. Je vous assure que malgré la caricature que je donne ici de moi, je suis partient, mais je n'en pouvais plus de le rencontrer.
L'IFUM a refusé sa validation par deux fois, faisant en ce sens son,, travail
La décision de l'IUFM, du CdE, des tuteurs, a été refusée, sur pression du ministère car il était selon le ministère non concevable qu'un tel reçu à l'AGREG n'obtienne pas sa validation par l'IUFM. Décision politique donc !
Quatre CdE ont rendu des avis négatifs le concernant.
Je ne sais pas ce qu'il est devenu actuellement. Mais c'est je pense ma CDE qui a obtenu de le retirer définitivement de devant les classes. Tant mieux pour lui ! Il était en danger devant les élèves, plus que eux ne l'étaient devant lui.
Maintenant la question que je me pose est : où est-il ? Parce que s'il est dans un bureau du rectorat ou alors dans un bureau du CNED de l'AC à dormir en étant payé comme un agrégé, cela me fait ch... au plus haut point.
Dernière remarque : si l'avis de l'IUFM, de ses multiples CdE ou tuteurs avait été suivi il et nous n'en serions pas là.....
J'ai voté non.
Pourquoi ?
Un CDE doit d'abord aider les prof à bien faire leur boulot, et en cas de souci apporter son aide et son appui hiérarchique. C'est ce que fait le notre, et nous avons véritablement de la chance lorsque j'entends les collègues d'établissements voisins où les CDE ne se comportent pas de la même façon.
Et je pense oui parfois. Parfois même on devrait VIRER les gens.
Je pense à un exemple en particulier.
Nous avons eu il y a quelques années un collègue ayant obtenu son AGREG de X matière. Le collègue avait même obtenu son Agreg très bien classé, mais il avait un problème, je ne peux pas trop m'éterniser à ce sujet. Incapacité à communiquer, avec les élèves, mais aussi avec les adultes. Mais le pire c'était avec les élèves (qui n'avaient pas le même recul que nous). Agreg, c'est bien, ensuite l'année de stage n'a pas été validée, logique, la communication étant impossible. Pourtant il était dans un établissement très bon, avec bons élèves, et aussi très exigeants. Redoublement dans une ville voisine, une fois de plus dans un très bon établissement : année de stage non validée par le CDE et le tuteur. Mais le stagiaire ayant été admis parmi les meilleurs à l'Agreg, l'administrationn (je ne sais pas à quel niveau) a refusé sa non validation. POurquoi ? Parce qu'il était impensable que le 2e ou le 3e admis à l'Agreg ne soit pas validé ! Donc, le stagiaire a été validé contre tous les avis, CDE, inspecteurs et tuteurs...
L'année suivante il a obtenu un poste dans un collège... CATASTROPHE ! Donc troisième établissement en trois ans, mais castrophe les trois fois. Son poste a été supprimé (on peut penser que le CDE s'est arrangé pour supprimer le poste histoire de se "séparer" de lui). Conclusion : il est arrivé chez nous : quatrième établissement en quatre ans.
L'année chez nous : catastrophe.
Impossibilité de communiquer avec les élèves.
Et les adultes ?
Nous avons tenu quatre mois, et ensuite nous n'en pouvions plus...
Les plaintes des parents se multipliaient..
QUe fait un CDE à ce moment là ? Les élèves ne peuvent plus supporter le prof en question, et les prof ne peuvent plus le supporter non plus ? Que fait le CDE ?
Comme personne n'ignorait sa situation nous avons tenté de le raisonner, de lui faire entendre qu'il fallait qu'il fasse autre chose... d'autant plus que c'était une personne très brillante dans sa discipline, véritablement très brillante, mais par contre il était totalement incapable d'avoir la moindre relation sociale avec n'importe qui, adulte ou élève. QUE FAIRE ? Durant tout le temps qu'il a passé chez nous (entre deux arrêts maladies, liés à cette situation invivable) les collègues ont tenté de lui parlere reconversion... mais rien.
Ensuite je ne sais pas, il est parti.
Cela n'est pas dû à une suppresion de poste, donc notre ancien CDE a trouvé une solution pour lui. Car c'est lui qui finalement était le plus en danger parmi nous et devant les élèvesK Aux dernières nouvelles il était quelque part dans un bureau du rectorat... Je n'en sais pas plus.
Voilà ma conclusion :
Nous avions un type très très brillant dans sa discipline et très bien classé à l'Agreg.
Nous avions un gars totalement incapable de faire cours, ou même d'avoir une relation correcte avec ses collègues. Je vous assure que malgré la caricature que je donne ici de moi, je suis partient, mais je n'en pouvais plus de le rencontrer.
L'IFUM a refusé sa validation par deux fois, faisant en ce sens son,, travail
La décision de l'IUFM, du CdE, des tuteurs, a été refusée, sur pression du ministère car il était selon le ministère non concevable qu'un tel reçu à l'AGREG n'obtienne pas sa validation par l'IUFM. Décision politique donc !
Quatre CdE ont rendu des avis négatifs le concernant.
Je ne sais pas ce qu'il est devenu actuellement. Mais c'est je pense ma CDE qui a obtenu de le retirer définitivement de devant les classes. Tant mieux pour lui ! Il était en danger devant les élèves, plus que eux ne l'étaient devant lui.
Maintenant la question que je me pose est : où est-il ? Parce que s'il est dans un bureau du rectorat ou alors dans un bureau du CNED de l'AC à dormir en étant payé comme un agrégé, cela me fait ch... au plus haut point.
Dernière remarque : si l'avis de l'IUFM, de ses multiples CdE ou tuteurs avait été suivi il et nous n'en serions pas là.....
- CondorcetOracle
Et les possibilités de reconversion dans d'autres ministères ?
- mathmaxExpert spécialisé
Les gens qui ont voté oui vivent-ils tous d'amour et d'eau fraîche ? De leurs rentes ? Comment peut-on conseiller, en 2013, à un salarié de se priver de tout moyen de subsistance ? Si la personne en question est incapable, dangereuse, que sais-je encore, la responsabilité de la hiérarchie est de lancer une procédure de licenciement, à l'issue de laquelle le collègue aura devant lui 2 ou 3 ans de revenu (indemnité de licenciement + ASSEDIC), ce qui peut lui permettre d'envisager une reconversion avec plus de chance de réussite que s'il se retrouve directement au RSA. Évidemment, cela implique que le CDE fasse preuve de courage et accepte ses responsabilités, et il doit trouver plus facile de faire endosser tout çà au prof ! Peut-être même se sentira-t-il mieux dans sa peau s'il obtient une démission, se persuadant à bon compte qu'il n'a pas eu le "mauvais rôle".
Le seul conseil à donner est : NE PAS DÉMISSIONNER.
Le supérieur qui conseille de démissionner est en train d'essayer d'échapper à ses propres responsabilités, et se moque bien de la situation de la personne en face de lui.
Le seul conseil à donner est : NE PAS DÉMISSIONNER.
Le supérieur qui conseille de démissionner est en train d'essayer d'échapper à ses propres responsabilités, et se moque bien de la situation de la personne en face de lui.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- BabayagaGrand sage
Cripure a écrit:L'un d'entre eux, moi en l'occurrence, a expliqué pourquoi il a dit oui. Je ne comprends pas vos cris d’orfraie... Et je répète. Un conseil n'est ni un ordre, ni une démarche disciplinaire. Et oui, il y a des collègues à qui l'on peut conseiller d'abandonner le métier.Babayaga a écrit:C'était juste pour voir si quelqu'un avait dit oui. 30 quand même
Je n'ai pas eu le courage de lire toutes les pages, et je suis d'accord qu'on peut conseiller à un professeur de démissionner. Mais le conseil ne doit pas venir de son supérieur hiérarchique. Car un conseil donné par un supérieur hiérarchique est toujours susceptible d'être perçu comme un ordre.
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Je ne gère plus la rubrique en accès restreint, adressez-vous à Hermione, merci
- mathmaxExpert spécialisé
Je me répète mais le seul conseil à donner est :
NE JAMAIS DÉMISSIONNER
(sauf à avoir des arrières bien assurés, fortune personnelle ou autre emploi ).
Eventuellement, négocier un licenciement, mais je ne sais pas si cela existe dans la fonction publique.
NE JAMAIS DÉMISSIONNER
(sauf à avoir des arrières bien assurés, fortune personnelle ou autre emploi ).
Eventuellement, négocier un licenciement, mais je ne sais pas si cela existe dans la fonction publique.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- User5899Demi-dieu
MOI AUSSI JE PEUX CRIER FORT JUSTE POUR DIRE QUE MON ARGUMENT N'EST PAS PLUS FORT QUE LES AUTRES
- mathmaxExpert spécialisé
Moi c'était juste pour qu'on me lise, éventuellement pour qu'on réponde à mon argument, et surtout pour mettre en garde les personnes concernées: lorsque je vois quelqu'un en danger, je crie !
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- philannDoyen
le conseil de démissionner me semble mauvais car il y a d'autres moyens de se reconvertir tout en restant dans la fonction publique.
En revanche, le conseil de changer de métier, il me semble normal que cela vienne d'un supérieur plutôt que d'un collègue.
En revanche, le conseil de changer de métier, il me semble normal que cela vienne d'un supérieur plutôt que d'un collègue.
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- mathmaxExpert spécialisé
Le conseil de changer de métier est très différent, il n'implique pas de se retrouver du jour au lendemain sans ressource, et il peut venir de n'importe quelle personne bien intentionnée et empathique, ce qui peut être le cas d'un collègue, d'un ami plus sûrement, d'un supérieur hiérarchique, pourquoi pas, mais je pense qu'il est souvent assez mal placé pour être entendu par un subordonné en souffrance.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- lapetitemuExpert
Premièrement : j'ai édité mon titre parce que le fil est parti sur un débat différent de celui que je voulais lancer.
On est tous bien d'accord que la démission sans rien derrière, c'est mauvais. Mais ma chef n'a pas dit à mon collègue "allez-y, posez votre démission, et allez mourir de faim ailleurs". Elle lui a conseillé d'arrêter définitivement le métier. Et la conversation n'est sans doute pas allée plus loin à ce moment-là car, à ce moment-là, le collègue n'était sûrement pas en état de raisonner et de tirer des plans sur l'avenir.
Est-ce qu'on est clair, maintenant ?
Le vrai débat sur lequel je voulais qu'on échange est le suivant : en cas d'un professeur qui n'exerce pas sa profession d'enseignant (car c'est bien de ça que je parle), qui doit prendre la responsabilité, au cas où l'enseignant en question ne soit pas conscient de ses problèmes ?
On est tous bien d'accord que la démission sans rien derrière, c'est mauvais. Mais ma chef n'a pas dit à mon collègue "allez-y, posez votre démission, et allez mourir de faim ailleurs". Elle lui a conseillé d'arrêter définitivement le métier. Et la conversation n'est sans doute pas allée plus loin à ce moment-là car, à ce moment-là, le collègue n'était sûrement pas en état de raisonner et de tirer des plans sur l'avenir.
Est-ce qu'on est clair, maintenant ?
Le vrai débat sur lequel je voulais qu'on échange est le suivant : en cas d'un professeur qui n'exerce pas sa profession d'enseignant (car c'est bien de ça que je parle), qui doit prendre la responsabilité, au cas où l'enseignant en question ne soit pas conscient de ses problèmes ?
- lapetitemuExpert
Là, je suis d'accord. J'ai d'ailleurs déjà dit que, dans l'histoire, ce n'était pas pour les élèves que je m'inquiétais le plus. Pour l'instant, du moins. (Mais, à côté, j'ai connu un autre exemple, le prof qui enfermait ses élèves, et là... )Lefteris a écrit:Pur ma part, je ne voudrais jamais faire partie d'un e meute de geignard qui veut la démission d'un enseignant, même avec un gosse dans sa classe. il en aura un autre l'année suivante, il n'y a pas qu'une matière.Numéro 6 a écrit:Plusieurs autres questions pourraient se poser:
- confiriez vous vos propres enfants à cet enseignant ou préféreriez vous qu'il démissionne ?
-L'institution (le CDE) a t'elle fait le nécessaire pour que l'enseignant puisse s'adapter à une profession difficile ?
- Peut on vraiment vivre correctement, lorsqu'on est enseignant dans des classes qui dysfonctionnent ?
... maintenant si vous préférez affirmer que le CDE est un "sous-être" irresponsable pervers et tyrannique ... peut être cela peut-il éviter quelques séances onéreuses de psy....
Je suis d'accord avec ce raisonnement général.Lefteris a écrit: De plus, je crois qu'un enseignant qu souffre quelque part pourrait très bien ne plus souffrir dans un autre poste, plus adapté. Ne jamais oublier que s'il y a difficulté, c'est parce que les élèves les causent, on ne doit pas admettre comme une fatalité que ces petits monstres égoïstes se déchaînent parce qu'ils ont senti une faiblesse. Je l'ai vu avec un collègue gravement endeuillé, qui n'avait pas la force de leur rentrer dedans , et j'ai même vu le moment où j'allai sauter à la gorge (au figuré, mais le sens propre ne m'aurait pas déplu) d'un parent d'élève qui commençait en conseil à déblatérer.
C'est là que l’institution doit intervenir , en la personne des CDE entre autres. Si je faisais ce boulot, je prendrais des sanctions exemplaires contre les élèves qui abusent de cette situation.
Mais je connais les élèves dont je parle, et pour cause : il se trouve que depuis l'an dernier j'ai toutes mes classes en commun avec ce collègue. Et je peux dire qu'on ne peut pas tous les traiter de "petits monstres égoïstes".
Ou plutôt : si, ils sont égoïstes, en deviennent monstrueux, comme tous les adolescents de leur âge. Vous avez tous dû connaître, comme moi, au moins une fois dans votre scolarité, un prof bordélisé. Vous arriviez toujours à vous dissocier de la meute ? Moi, pas. Et je ne me considère pas, aujourd'hui, comme un monstre égoïste.
Ce que je veux dire, c'est que ce qui se passe dans ses cours se passe avec toutes les classes. Quelles sanctions exemplaires donner ? Il faudrait un deuxième adulte présent à chaque heure de cours. Est-ce possible ? Non. Serait-ce même utile ? Non, dans la mesure où ça ne lui permettrait pas, tout seul, de mieux tenir la baraque.
Par ailleurs, pour l'avoir vu travailler, ou l'avoir entendu expliquer comment il travaille chez lui, je ne le trouve pas particulièrement consciencieux. Il ne mesure pas toujours la charge de travail nécessaire pour avoir un cours correct (qui permette, justement, de tenir une classe). Et pourtant, je le répète, il a un tuteur.
Bon, après, je ne suis pas professeur d'histoire-géo, je ne sais pas comment on travaille dans cette matière, donc ce n'est pas un argument que je peux utiliser. C'est juste que, dans ma tête, ça me pousse à penser qu'il ne changera pas de méthode, et que, comme les élèves ne changeront pas non plus, tout restera toujours comme aujourd'hui.
En revanche, quelqu'un (je ne sais plus qui) disait que ça lui ferait mal de savoir un prof agrégé (ou autre) dans un bureau, "planqué" : moi je m'en contrefous. Y'a plein de gens dans la vie qui ont des boulots planqués. On ne va pas changer le monde, hein. Moi je pense que ça ferait du bien à beaucoup de monde. Et tant mieux s'ils touchent une paye confortable. Ils ont passé le concours, après tout !
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