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- IlseÉrudit
A lire sur le site de Marianne :
http://www.marianne.net/Le-Monde-decouvre-36-lycees-qui-font-reussir-_a227741.html
un extrait :
Si les profs se décarcassent dans ces 36 lycées, les élèves en veulent et ne rechignent pas à un rythme intensif qu’ils considèrent plus comme une faveur que comme une surcharge de travail qui épuiseraient les pauvres enfants, selon une complainte trop souvent entendue. Marie-Pierre Chabartier, directrice du lycée de Tour-Sainte, qui fait réussir beaucoup d’élèves des quartiers nord de Marseille, ne craint pas de passer pour un bourreau d’enfants : « Chez nous, tous arrivent à 8 heures et repartent à 18h15. Cette longue plage de présence nous permet vraiment de dégager du temps en journée pour les aider ». Comme les instituteurs de l’école d’antan, les profs « repèrent les problèmes précis de chaque élève » et multiplient les attentions individualisées, avec cours de soutien et de rattrapage. Et la discipline règne : pas de retards ou d’absences injustifiées. La proviseure du lycée Romain-Rolland de Goussainville « rappelle la grande sévérité qui prévaut dans ses murs, chez elle chaque heure séchée est rattrapée et il n’y a pas de devoir qu’on oublie de rendre », témoigne Le Monde qui lui donne la parole : « Nous organisons aussi une fois par mois des examens sur deux matières tournantes. Une manière d’obliger les lycéens à travailler régulièrement ». Avec ces méthodes inouïes le lycée Romain-Rolland, pourtant doublement classé en « Zone d’éducation prioritaire » et en « Zone violence », obtient 82% de succès au bac. On est loin des habituelles pétitions de l’Observatoire international de la violence à l’Ecole qui réclament la fin des notes et des tribunes de l’écrivain Daniel Pennac qui ravit les beaux quartiers en faisant l’éloge des cancres.
ou encore :
Ces « lycées qui font réussir » confirment les travaux anciens des sociologues Raymond Boudon et Mohammed Cherkaoui qui avaient montré, au terme de convaincantes études internationales, que « la rigueur de la sélection scolaire bénéficie paradoxalement aux élèves issus de milieux modestes ». Ils constataient qu’un renforcement des sanctions positives ou négatives (système de notation, horaires stricts, discipline, récompenses, punitions, concours) ont plus d’effet positif sur la réduction des inégalités que leur suppression, laquelle privilégie les élèves des milieux favorisés. La division par trois, en cinquante ans, de la proportion d’élèves d’origine populaire dans les grandes écoles leur a malheureusement donné raison.
http://www.marianne.net/Le-Monde-decouvre-36-lycees-qui-font-reussir-_a227741.html
un extrait :
Si les profs se décarcassent dans ces 36 lycées, les élèves en veulent et ne rechignent pas à un rythme intensif qu’ils considèrent plus comme une faveur que comme une surcharge de travail qui épuiseraient les pauvres enfants, selon une complainte trop souvent entendue. Marie-Pierre Chabartier, directrice du lycée de Tour-Sainte, qui fait réussir beaucoup d’élèves des quartiers nord de Marseille, ne craint pas de passer pour un bourreau d’enfants : « Chez nous, tous arrivent à 8 heures et repartent à 18h15. Cette longue plage de présence nous permet vraiment de dégager du temps en journée pour les aider ». Comme les instituteurs de l’école d’antan, les profs « repèrent les problèmes précis de chaque élève » et multiplient les attentions individualisées, avec cours de soutien et de rattrapage. Et la discipline règne : pas de retards ou d’absences injustifiées. La proviseure du lycée Romain-Rolland de Goussainville « rappelle la grande sévérité qui prévaut dans ses murs, chez elle chaque heure séchée est rattrapée et il n’y a pas de devoir qu’on oublie de rendre », témoigne Le Monde qui lui donne la parole : « Nous organisons aussi une fois par mois des examens sur deux matières tournantes. Une manière d’obliger les lycéens à travailler régulièrement ». Avec ces méthodes inouïes le lycée Romain-Rolland, pourtant doublement classé en « Zone d’éducation prioritaire » et en « Zone violence », obtient 82% de succès au bac. On est loin des habituelles pétitions de l’Observatoire international de la violence à l’Ecole qui réclament la fin des notes et des tribunes de l’écrivain Daniel Pennac qui ravit les beaux quartiers en faisant l’éloge des cancres.
ou encore :
Ces « lycées qui font réussir » confirment les travaux anciens des sociologues Raymond Boudon et Mohammed Cherkaoui qui avaient montré, au terme de convaincantes études internationales, que « la rigueur de la sélection scolaire bénéficie paradoxalement aux élèves issus de milieux modestes ». Ils constataient qu’un renforcement des sanctions positives ou négatives (système de notation, horaires stricts, discipline, récompenses, punitions, concours) ont plus d’effet positif sur la réduction des inégalités que leur suppression, laquelle privilégie les élèves des milieux favorisés. La division par trois, en cinquante ans, de la proportion d’élèves d’origine populaire dans les grandes écoles leur a malheureusement donné raison.
- CeladonDemi-dieu
Après tout le mal que se donnent les têtes pensantes pour détourner des disciplines et du savoir, franchement, quelle réussite !
Bref, ces lycées font juste ce qu'il ne faut pas faire. Tous ces profs ne vont pas tarder de bénéficier de l'intérêt du ministère pour les remettre dans le droit chemin. Marianne/Le Monde, délateurs.
Bref, ces lycées font juste ce qu'il ne faut pas faire. Tous ces profs ne vont pas tarder de bénéficier de l'intérêt du ministère pour les remettre dans le droit chemin. Marianne/Le Monde, délateurs.
- philannDoyen
Le plus beau de l'histoire...C'est que même au niveau modeste d'un prof. Lorsque l'on sanctionne un comportement, une absence de travail....que l'on demande un comportement normal (suivant mes critères)... Les élèves n'en tiennent pas rigueur au prof, loin s'en faut...
C'est vrai que l'article est de la délation, mais pour une fois que le Monde ne va pas dans le sens du vent...je ne vais pas le lu reprocher...
- Spoiler:
- C'est sur l'aspect travail....que ça bloque le plus... :|
C'est vrai que l'article est de la délation, mais pour une fois que le Monde ne va pas dans le sens du vent...je ne vais pas le lu reprocher...
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- CeladonDemi-dieu
Moi non plus !
- philannDoyen
Celadon a écrit:Moi non plus !
je me doute bien!!
- RikkiMonarque
Attendez, je ne comprends pas, là...
Vous dite qu'il y a d'un seul coup un rapport entre le nombre d'heures qu'on passe à bosser sérieusement et la réussite scolaire ? C'est dingue, ça !
Vous dite qu'il y a d'un seul coup un rapport entre le nombre d'heures qu'on passe à bosser sérieusement et la réussite scolaire ? C'est dingue, ça !
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mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- almuixeNeoprof expérimenté
On redécouvre l'eau tiède. Enfin, soyons optimiste, ce sont peut-être les prémices d'un changement de mentalité et d'ère.
J'ai particulièrement goûté le "paradoxalement"
J'ai particulièrement goûté le "paradoxalement"
- micaschisteMonarque
ouah, une idée révolutionnaire, il faut travailler pour réussir!
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"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- CatLeaBon génie
Ilse a écrit:A lire sur rue 89:
http://www.marianne.net/Le-Monde-decouvre-36-lycees-qui-font-reussir-_a227741.html
un extrait :
Si les profs se décarcassent dans ces 36 lycées, les élèves en veulent et ne rechignent pas à un rythme intensif qu’ils considèrent plus comme une faveur que comme une surcharge de travail qui épuiseraient les pauvres enfants, selon une complainte trop souvent entendue. Marie-Pierre Chabartier, directrice du lycée de Tour-Sainte, qui fait réussir beaucoup d’élèves des quartiers nord de Marseille, ne craint pas de passer pour un bourreau d’enfants : « Chez nous, tous arrivent à 8 heures et repartent à 18h15. Cette longue plage de présence nous permet vraiment de dégager du temps en journée pour les aider ». Comme les instituteurs de l’école d’antan, les profs « repèrent les problèmes précis de chaque élève » et multiplient les attentions individualisées, avec cours de soutien et de rattrapage. Et la discipline règne : pas de retards ou d’absences injustifiées. La proviseure du lycée Romain-Rolland de Goussainville « rappelle la grande sévérité qui prévaut dans ses murs, chez elle chaque heure séchée est rattrapée et il n’y a pas de devoir qu’on oublie de rendre », témoigne Le Monde qui lui donne la parole : « Nous organisons aussi une fois par mois des examens sur deux matières tournantes. Une manière d’obliger les lycéens à travailler régulièrement ». Avec ces méthodes inouïes le lycée Romain-Rolland, pourtant doublement classé en « Zone d’éducation prioritaire » et en « Zone violence », obtient 82% de succès au bac. On est loin des habituelles pétitions de l’Observatoire international de la violence à l’Ecole qui réclament la fin des notes et des tribunes de l’écrivain Daniel Pennac qui ravit les beaux quartiers en faisant l’éloge des cancres.
ou encore :
Ces « lycées qui font réussir » confirment les travaux anciens des sociologues Raymond Boudon et Mohammed Cherkaoui qui avaient montré, au terme de convaincantes études internationales, que « la rigueur de la sélection scolaire bénéficie paradoxalement aux élèves issus de milieux modestes ». Ils constataient qu’un renforcement des sanctions positives ou négatives (système de notation, horaires stricts, discipline, récompenses, punitions, concours) ont plus d’effet positif sur la réduction des inégalités que leur suppression, laquelle privilégie les élèves des milieux favorisés. La division par trois, en cinquante ans, de la proportion d’élèves d’origine populaire dans les grandes écoles leur a malheureusement donné raison.
C'est exactement tout le contraire des :censure: que j'ai pu entendre hier lors de notre journée
- fanetteFidèle du forum
J'ai préparé un exemplaire pour afficher en salle des profs. Je crois que je vais aussi en donner un en main propre à mon CDE ...
- GrypheMédiateur
Et après on va encore passer pour des dinosaures passéistes... Comme quoi ça marche.Ilse a écrit:ou encore :
Ces « lycées qui font réussir » confirment les travaux anciens des sociologues Raymond Boudon et Mohammed Cherkaoui qui avaient montré, au terme de convaincantes études internationales, que « la rigueur de la sélection scolaire bénéficie paradoxalement aux élèves issus de milieux modestes ». Ils constataient qu’un renforcement des sanctions positives ou négatives (système de notation, horaires stricts, discipline, récompenses, punitions, concours) ont plus d’effet positif sur la réduction des inégalités que leur suppression, laquelle privilégie les élèves des milieux favorisés. La division par trois, en cinquante ans, de la proportion d’élèves d’origine populaire dans les grandes écoles leur a malheureusement donné raison.
C'est qui ces deux sociologues, ils sont connus ?
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- JohnMédiateur
Oui, Boudon et Cherkaoui sont connus.
Par contre, je vos préviens d'emblée : ce qu'appliquent ces "lycées qui réussissent", ce n'est pas du tout ce que recommandent les grands Innovateurs mis en avant par le ministère cette semaine :
https://www.neoprofs.org/t59128-mars-2013-journees-de-l-innovation-innover-pour-refonder-toutes-les-conferences-et-tables-rondes-en-video
Par contre, je vos préviens d'emblée : ce qu'appliquent ces "lycées qui réussissent", ce n'est pas du tout ce que recommandent les grands Innovateurs mis en avant par le ministère cette semaine :
https://www.neoprofs.org/t59128-mars-2013-journees-de-l-innovation-innover-pour-refonder-toutes-les-conferences-et-tables-rondes-en-video
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- ParatgeNeoprof expérimenté
Gryphe a écrit:
C'est qui ces deux sociologues, ils sont connus ?
Boudon, sociologue très pointu, est totalement rejeté par le courant pédagogiste car depuis les années 1960 il va à contre courant de leur foi.
« Finalement, la seule façon efficace de lutter – comme on dit dans un vocabulaire qui trahit son origine – contre l’inégalité des chances scolaires consiste à réaffirmer l’idée simple que l’école a une fonction primordiale d’apprentissage, qu’elle est un lieu où sont enseignés des savoirs et des savoir-faire, qu’elle ne peut fonctionner de façon satisfaisante que si les effets de l’apprentissage y sont contrôlés de manière fiable et que si le devenir de l’enfant dans le système scolaire est directement dépendant de ses performances. Une fois les fonctions naturelles de l’école – apprentissage et contrôle de l’apprentissage – affirmés, l’on peut alors renforcer la dépendance du devenir scolaire par rapport aux performances et, ainsi, atténuer les effets inégalitaires des aspirations des familles. »
- AuroreEsprit éclairé
Si je me souviens bien, Nathalie Bulle est une disciple de Boudon.
- JPhMMDemi-dieu
Il aurait fallu pour cela que les innovateurs aient pour objectif de "faire réussir".John a écrit:Oui, Boudon et Cherkaoui sont connus.
Par contre, je vos préviens d'emblée : ce qu'appliquent ces "lycées qui réussissent", ce n'est pas du tout ce que recommandent les grands Innovateurs mis en avant par le ministère cette semaine :
https://www.neoprofs.org/t59128-mars-2013-journees-de-l-innovation-innover-pour-refonder-toutes-les-conferences-et-tables-rondes-en-video
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- AuroreEsprit éclairé
Pourtant, il est bien question de faire réussir tous les élèves, on a même nommé une ministre rien que pour ça ! :lol:JPhMM a écrit:Il aurait fallu pour cela que les innovateurs aient pour objectif de "faire réussir".John a écrit:Oui, Boudon et Cherkaoui sont connus.
Par contre, je vos préviens d'emblée : ce qu'appliquent ces "lycées qui réussissent", ce n'est pas du tout ce que recommandent les grands Innovateurs mis en avant par le ministère cette semaine :
https://www.neoprofs.org/t59128-mars-2013-journees-de-l-innovation-innover-pour-refonder-toutes-les-conferences-et-tables-rondes-en-video
- JPhMMDemi-dieu
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- GrypheMédiateur
Paratge, ils sont déjà dans ton topic des saines lectures ?Paratge a écrit:Boudon, sociologue très pointu, est totalement rejeté par le courant pédagogiste car depuis les années 1960 il va à contre courant de leur foi.Gryphe a écrit:
C'est qui ces deux sociologues, ils sont connus ?
(J'dis ça mais je ne prends pas suffisamment le temps de lire, c'est le moins qu'on puisse dire.)
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- CeladonDemi-dieu
Le problème n'est pas là. Ils vont tous réussir. Il suffit de le décider et mettre en place les outils et pratiques adéquats : casser tous les thermomètres, prévoir des pastilles vertes en nombre suffisant, procéder à des réunions quasi permanentes pour harmoniser les pratiques innovantes, afficher 99% de réussite au bac pour laisser une marge de progression, bref, nous avons à notre disposition tout un éventail d'innovations. Bien malin qui pourra y échapper. Quant aux élèves, ils ont intérêt à appartenir à des familles aux reins et au brain solides !
- OlympiasProphète
Normal que les pedagogos n'aiment pas Boudon...Boudon pense qu'il faut travailler pour réussir...
- JPhMMDemi-dieu
Réussir ne veut rien dire en soi. Sinon ne pas réussir signifierait aussi quelque chose. Or si je dis "Je n'ai pas réussi", aussitôt on perçoit l'absence de sens et on pose la question : "à quoi ?"Celadon a écrit:Le problème n'est pas là. Ils vont tous réussir. Il suffit de le décider et mettre en place les outils et pratiques adéquats : casser tous les thermomètres, prévoir des pastilles vertes en nombre suffisant, procéder à des réunions quasi permanentes pour harmoniser les pratiques innovantes, afficher 99% de réussite au bac pour laisser une marge de progression, bref, nous avons à notre disposition tout un éventail d'innovations. Bien malin qui pourra y échapper. Quant aux élèves, ils ont intérêt à appartenir à des familles aux reins et au brain solides !
On réussit à... ou on ne réussit pas à...
Et toutes les escroqueries pédagogiques sont devenues possibles dès lors qu'on s'est permis de penser qu'on pouvait oublier ce "à ..."
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- IgniatiusGuide spirituel
Un article plein de bon sens : c'est quand on lit cela qu'on se dit vraiment que les pyromanes qui sont aux manettes depuis 20 ans ont parfaitement réussi leur travail de sape.
La réalité de la baisse du taux d'élèves défavorisés ayant effectué de bonnes études devrait être l'unique indicateur pour des gens de gauche.
La réalité de la baisse du taux d'élèves défavorisés ayant effectué de bonnes études devrait être l'unique indicateur pour des gens de gauche.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- GrypheMédiateur
Les bonnes études à ce sujet sont un peu difficiles à trouver.Igniatius a écrit:La réalité de la baisse du taux d'élèves défavorisés ayant effectué de bonnes études devrait être l'unique indicateur pour des gens de gauche.
La dernière fois que je m'y suis risquée et que j'ai tenté de retrouver une étude sérieuse, j'en ai retrouvé une, super scientifique, qui parvenait quand même à dire que s'il y avait moins d'étudiants défavorisés en prépa qu'avant, c'est parce qu'ils allaient plus en fac, et que donc, c'était signe que l'université était plus démocratique qu'avant et que le système allait mieux.
(Je caricature, mais c'était en gros l'interprétation d'une vraie étude sérieuse qui n'a pas réussi à tirer les conclusions qui s'imposaient de ses propres travaux.)
- Spoiler:
- Je m'étais donc risquée à des démonstrations, après une nuit blanche... :
Une recherche documentée sur l'accès aux plus grandes écoles en fonction de l'origine sociale :
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/es361b.pdf (c'est l'étude n°21 ci-dessous.)
En gros, cette étude comme d'autres montrent que, alors que l'école était en train de réussir sa démocratisation, il y a eu un tournant à partir des années 1980, aggravé à partir de 1995, et l'école d'aujourd'hui est davantage injuste socialement que dans les années 1970. La massification a caché une diminution de la démocratisation.
(>Si une étude publiée en 2003 21(*) met en avant une certaine démocratisation, dans la période allant des années 1940 aux années 1970, la probabilité d'intégrer une grande école, pour les générations nées dans les années 1960, reste encore de 20 % pour un fils de professeur ou de profession libérale, alors qu'elle n'est que de 5 % environ pour un élève issu de milieu intermédiaire et de 1 % seulement pour un enfant d'ouvrier qualifié.
Cette même étude souligne, par ailleurs, une interruption de la démocratisation de l'accès aux grandes écoles à partir des années 1980, alors que l'université continuait, en parallèle, à se démocratiser.
Ainsi, dans un récent rapport intitulé « Ouvrir les grandes écoles à la diversité », l'Institut Montaigne relève que, « depuis le début des années 1980, les inégalités d'accès aux écoles en charge de la formation des élites de la Nation se creusent de nouveau ».)
Par ailleurs, les études les plus sérieuses et le ministère convergent et s'accordent à reconnaître une baisse des acquis des élèves, notamment les plus fragiles socialement, tant au niveau de la maîtrise de la langue qu'au niveau des bases les plus élémentaires en mathématiques. Il y a en revanche divergence radicale sur l'analyse des causes, et, partant, sur les remèdes préconisés.
- Pour les républicains, il est nécessaire de remettre davantage de rigueur dans les programmes et les progressions afin de ne pas couper aux élèves des classes sociales les plus défavorisées l'accès à un savoir émancipateur qu'ils ne pourront acquérir que par l'école. Le travail et l'effort sont valorisés.
- Pour les mouvements pédagogiques, il faut au contraire diminuer le nombre d'heures de cours par an car elles fatiguent inutilement les enfants, supprimer les notes et les redoublements, stigmatisants et humiliants, et permettre à tous les élèves sans sélection et sans orientation l'accès au bac de leur choix afin de garantir à tous l'égalité des chances dans l'accès au diplôme.
Questions :
- Qu'est-ce qui va permettre le mieux aux élèves issus de milieux populaires de réellement s'en sortir ?
- Lequel de ces modèles va promouvoir la reproduction des élites et des inégalités sociales ?
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- RoninMonarque
Ah mais je rigole, Raymond Boudon est un libéral...
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- ParatgeNeoprof expérimenté
JPhMM a écrit:Réussir ne veut rien dire en soi. Sinon ne pas réussir signifierait aussi quelque chose. Or si je dis "Je n'ai pas réussi", aussitôt on perçoit l'absence de sens et on pose la question : "à quoi ?"
On réussit à... ou on ne réussit pas à...
Et toutes les escroqueries pédagogiques sont devenues possibles dès lors qu'on s'est permis de penser qu'on pouvait oublier ce "à ..."
Les verbes n'ont pas être suivis de beaucoup de précisions pour nos amis pédagogistes :
On doit "enseigner autrement" par exemple.
Autrement que quoi ?
Il faut "réformer", quoi ?
"Travailler en équipe", pourquoi ?
Quand ils font plus long, ils perdent les pédales et ça ne va pas mieux :
Faut avoir des "projets d'avenir" :lol: ;
faut "professionnaliser le métier d'enseignant" ! :lol:
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