- RobinFidèle du forum
Edmund Husserl, Méditations cartésiennes, introduction à la phénoménologie, traduit de l'allemand par Mlle. Gabrielle Peiffer et Emmanuel Lévinas, Librairie philosophique Vrin.
Les 23 et 25 février 1929, sur l'invitation de l'institut d'études germaniques et de la société française de philosophie, Edmund Husserl fit à la Sorbonne, dans l'amphithéâtre Descartes, quatre conférences en allemand sur l'introduction à la phénoménologie transcendantale.
L'ouvrage publié sous le titre Méditations cartésiennes est le fruit de ces conférences. L'auteur les a développées et profondément remaniées ; il a tenu à les présenter au public français sous une forme définitive, comme dans une sorte de message philosophique.
Le texte a été traduit de l'allemand par Mlle. Pfeifer et par Emmanuel Lévinas ; cette traduction a été revue par Alexandre Koyré.
L'ouvrage, considéré à l'époque par Husserl comme l'œuvre majeure de sa philosophie, présente les concepts fondamentaux de sa phénoménologie transcendantale, parmi lesquels la réduction transcendantale, l'épochè, le moi transcendantal et la science éidétique.
Le titre est une allusion aux Méditations métaphysiques de René Descartes, ce dernier étant vu par Husserl comme le précurseur de la philosophie transcendantale et comme l'auteur d'une démarche radicale qu'il entend reprendre lui-même à nouveaux frais :
"Les impulsions nouvelles que la phénoménologie a reçues, elle les doit à René Descartes, le plus grand penseur de France. C'est par l'étude de ses Méditations que la phénoménologie naissante s'est transformée en un type nouveau de philosophie transcendantale. On pourrait presque l'appeler un néo-cartésianisme, bien qu'elle se soit vue obligée de rejeter à peu près tout le contenu doctrinal connu du cartésianisme, pour cette raison même qu'elle a donné à certains thèmes cartésiens un développement radical...
Dans ces circonstances, je crois pouvoir être sûr d'avance de trouver chez vous un accueil favorable si je choisis comme point de départ, parmi les thèmes des Meditationes de prima philosophia, ceux qui ont à mon sens une portée éternelle, et si j'essaye de caractériser ensuite les transformations et les innovations qui ont donné naissance à la méthode et aux problèmes transcendantaux..." (Edmund Husserl, Introduction aux Méditations cartésiennes, Librairie philosophique Vrin, p. 1)
Plan de l'ouvrage :
Introdution : Les "Méditations" de Descartes - Nécessité d'un recommencement radical en philosophie.
Première Méditation
L'acheminement de l'Ego transcendantal
Deuxième Méditation
Le champ d'expérience transcendantale et ses structures générales
Troisième Méditation
Les problèmes constitutifs. Vérité et Réalité
Quatrième Méditation
Les problèmes constitutifs de "l'Ego" transcendantal
Cinquième Méditation
Détermination du domaine transcendantal comme "intersubjectivité monadologique"
Conclusion
Nécessité d'une critique de l'expérience
Les 23 et 25 février 1929, sur l'invitation de l'institut d'études germaniques et de la société française de philosophie, Edmund Husserl fit à la Sorbonne, dans l'amphithéâtre Descartes, quatre conférences en allemand sur l'introduction à la phénoménologie transcendantale.
L'ouvrage publié sous le titre Méditations cartésiennes est le fruit de ces conférences. L'auteur les a développées et profondément remaniées ; il a tenu à les présenter au public français sous une forme définitive, comme dans une sorte de message philosophique.
Le texte a été traduit de l'allemand par Mlle. Pfeifer et par Emmanuel Lévinas ; cette traduction a été revue par Alexandre Koyré.
L'ouvrage, considéré à l'époque par Husserl comme l'œuvre majeure de sa philosophie, présente les concepts fondamentaux de sa phénoménologie transcendantale, parmi lesquels la réduction transcendantale, l'épochè, le moi transcendantal et la science éidétique.
Le titre est une allusion aux Méditations métaphysiques de René Descartes, ce dernier étant vu par Husserl comme le précurseur de la philosophie transcendantale et comme l'auteur d'une démarche radicale qu'il entend reprendre lui-même à nouveaux frais :
"Les impulsions nouvelles que la phénoménologie a reçues, elle les doit à René Descartes, le plus grand penseur de France. C'est par l'étude de ses Méditations que la phénoménologie naissante s'est transformée en un type nouveau de philosophie transcendantale. On pourrait presque l'appeler un néo-cartésianisme, bien qu'elle se soit vue obligée de rejeter à peu près tout le contenu doctrinal connu du cartésianisme, pour cette raison même qu'elle a donné à certains thèmes cartésiens un développement radical...
Dans ces circonstances, je crois pouvoir être sûr d'avance de trouver chez vous un accueil favorable si je choisis comme point de départ, parmi les thèmes des Meditationes de prima philosophia, ceux qui ont à mon sens une portée éternelle, et si j'essaye de caractériser ensuite les transformations et les innovations qui ont donné naissance à la méthode et aux problèmes transcendantaux..." (Edmund Husserl, Introduction aux Méditations cartésiennes, Librairie philosophique Vrin, p. 1)
Plan de l'ouvrage :
Introdution : Les "Méditations" de Descartes - Nécessité d'un recommencement radical en philosophie.
Première Méditation
L'acheminement de l'Ego transcendantal
Deuxième Méditation
Le champ d'expérience transcendantale et ses structures générales
Troisième Méditation
Les problèmes constitutifs. Vérité et Réalité
Quatrième Méditation
Les problèmes constitutifs de "l'Ego" transcendantal
Cinquième Méditation
Détermination du domaine transcendantal comme "intersubjectivité monadologique"
Conclusion
Nécessité d'une critique de l'expérience
- yphrogEsprit éclairé
Robin a écrit:Edmund Husserl, Méditations cartésiennes, introduction à la phénoménologie, traduit de l'allemand par Mlle. Gabrielle Peiffer et Emmanuel Lévinas, Librairie philosophique Vrin.
Les 23 et 25 février 1929, sur l'invitation de l'institut d'études germaniques et de la société française de philosophie, Edmund Husserl fit à la Sorbonne, dans l'amphithéâtre Descartes, quatre conférences en allemand sur l'introduction à la phénoménologie transcendantale.
L'ouvrage publié sous le titre Méditations cartésiennes est le fruit de ces conférences. L'auteur les a développées et profondément remaniées ; il a tenu à les présenter au public français sous une forme définitive, comme dans une sorte de message philosophique.
Le texte a été traduit de l'allemand par Mlle. Pfeifer et par Emmanuel Lévinas ; cette traduction a été revue par Alexandre Koyré.
L'ouvrage, considéré à l'époque par Husserl comme l'œuvre majeure de sa philosophie, présente les concepts fondamentaux de sa phénoménologie transcendantale, parmi lesquels la réduction transcendantale, l'épochè, le moi transcendantal et la science éidétique.
- CNRTL:
etymologie: gr. ε ι ̃ δ ο ς « aspect extérieur, forme », ε ι ̓ δ η τ ι κ ο ́ ς « qui concerne la connaissance ».Thinès-Lemp 1975 a écrit:Partie fondamentale de la phénoménologie transcendantale dans laquelle est traité le problème des essences universelles.Paul Ricoeur a écrit:L'eidétique paraît exclure que la volonté puisse avoir, ou, mieux, être une histoire. Elle décrit une essence. Le « je veux » est une essence, − une essence intégrante si l'on peut dire; l'émotion, l'habitude, etc., sont des essences subordonnées.
Philos. de la volonté, 1949, p. 400.
Le titre est une allusion aux Méditations métaphysiques de René Descartes, ce dernier étant vu par Husserl comme le précurseur de la philosophie transcendantale et comme l'auteur d'une démarche radicale qu'il entend reprendre lui-même à nouveaux frais :Edmund Husserl a écrit:Les impulsions nouvelles que la phénoménologie a reçues, elle les doit à René Descartes, le plus grand penseur de France. C'est par l'étude de ses Méditations que la phénoménologie naissante s'est transformée en un type nouveau de philosophie transcendantale. On pourrait presque l'appeler un néo-cartésianisme, bien qu'elle se soit vue obligée de rejeter à peu près tout le contenu doctrinal connu du cartésianisme, pour cette raison même qu'elle a donné à certains thèmes cartésiens un développement radical...
Dans ces circonstances, je crois pouvoir être sûr d'avance de trouver chez vous un accueil favorable si je choisis comme point de départ, parmi les thèmes des Meditationes de prima philosophia, ceux qui ont à mon sens une portée éternelle, et si j'essaye de caractériser ensuite les transformations et les innovations qui ont donné naissance à la méthode et aux problèmes transcendantaux...
(Edmund Husserl, Introduction aux Méditations cartésiennes, Librairie philosophique Vrin, p. 1)
Plan de l'ouvrage :
Introduction : Les "Méditations" de Descartes - Nécessité d'un recommencement radical en philosophie.
Première Méditation: L'acheminement de l'Ego transcendantal
Deuxième Méditation: Le champ d'expérience transcendantale et ses structures générales
Troisième Méditation: Les problèmes constitutifs. Vérité et Réalité
Quatrième Méditation: Les problèmes constitutifs de "l'Ego" transcendantal
Cinquième Méditation: Détermination du domaine transcendantal comme "intersubjectivité monadologique"
Conclusion: Nécessité d'une critique de l'expérience
Merci Robin.
Alors, Heidegger écrit Sein und Zeit en dédiant le livre à Husserl? Et puis...
Edmund Husserl a écrit:In recent years [Martin Heidegger] has allowed his anti-Semitism to come increasingly to the fore, even in his dealings with his groups of devoted Jewish students... The events of the last few weeks have struck at the deepest roots of my existence.
Edmund Husserl (1859–1938), 4 May 1933, after Heidegger, as Rector of Freiberg University, had revoked Husserl's access to the University Library [quoted by Richard Wolen, Heidegger's Children, Princeton University Press, 2001, p.11].
Et Jean Beaufret et Lévinas...
Etrange, ce monde...
- RobinFidèle du forum
Merci Robin
Alors, Heidegger écrit Sein und Zeit en dédiant le livre à Husserl? Et puis...
Edmund Husserl a écrit:In recent years [Martin Heidegger] has allowed his anti-Semitism to come increasingly to the fore, even in his dealings with his groups of devoted Jewish students... The events of the last few weeks have struck at the deepest roots of my existence.
Edmund Husserl (1859–1938), 4 May 1933, after Heidegger, as Rector of Freiberg University, had revoked Husserl's access to the University Library [quoted by Richard Wolen, Heidegger's Children, Princeton University Press, 2001, p.11].
Et Jean Beaufret et Lévinas...
Etrange, ce monde... (xphrog)
"Je sais que l'hommage que je rends à Zein und Zeit paraîtra pâle aux disciples enthousiastes du grand philosophe. Mais je pense que c'est par Zein und Zeit que demeure valable l’œuvre ultérieure de Heidegger, qui ne m'a pas produit une impression comparable. Non pas, vous le pensez bien, qu'elle soit insignifiante ; mais elle est beaucoup moins convaincante. Je ne dis pas cela à cause des engagements politiques de Heidegger, pris quelques années après Zein und Zeit, bien que je n'aie jamais oublié ces engagements, et que Heidegger ne se soit jamais disculpé à mes yeux de sa participation au national-socialisme."
(Emmanuel Lévinas, Éthique et Infini, dialogues avec Philippe Nemo, Fayard, p. 38)
Alors, Heidegger écrit Sein und Zeit en dédiant le livre à Husserl? Et puis...
Edmund Husserl a écrit:In recent years [Martin Heidegger] has allowed his anti-Semitism to come increasingly to the fore, even in his dealings with his groups of devoted Jewish students... The events of the last few weeks have struck at the deepest roots of my existence.
Edmund Husserl (1859–1938), 4 May 1933, after Heidegger, as Rector of Freiberg University, had revoked Husserl's access to the University Library [quoted by Richard Wolen, Heidegger's Children, Princeton University Press, 2001, p.11].
Et Jean Beaufret et Lévinas...
Etrange, ce monde... (xphrog)
"Je sais que l'hommage que je rends à Zein und Zeit paraîtra pâle aux disciples enthousiastes du grand philosophe. Mais je pense que c'est par Zein und Zeit que demeure valable l’œuvre ultérieure de Heidegger, qui ne m'a pas produit une impression comparable. Non pas, vous le pensez bien, qu'elle soit insignifiante ; mais elle est beaucoup moins convaincante. Je ne dis pas cela à cause des engagements politiques de Heidegger, pris quelques années après Zein und Zeit, bien que je n'aie jamais oublié ces engagements, et que Heidegger ne se soit jamais disculpé à mes yeux de sa participation au national-socialisme."
(Emmanuel Lévinas, Éthique et Infini, dialogues avec Philippe Nemo, Fayard, p. 38)
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