Oral français en 1e

Bonsoir,
Je viens de voir sur facebook une publicité pour un site gratuit (http://oralvideo.fr) et qui me semble très intéressant dans le principe : les élèves se filment en privé en train de passer un oral blanc, puis ils postent leurs vidéos. Les vidéos des uns profitent ainsi aux autres. J'aimerais avoir votre avis sur la question. Ce site "vient de naitre" comme dit cette publicité ... je n'ai donc vu aucune vidéo pour l'instant, j'imagine que cela est normal et que les premières devraient vite arriver. Merci pour votre avis ...

le lien !! ... oralvideo.fr

Je suis enseignant de lettres dans un collège. J'ai accepté de faire passer des oraux de français (épreuve anticipée du bac) . Je voudrais savoir si je dois absolument reformuler les questions abordées par les élèves en cours. Merci.

Bonjour,

Concernant la lecture analytique, le descriptif ne présente généralement pas les "problématiques" ou "projets de lecture" traités en classe, c'est même formellement déconseillé ; à l'interrogateur de formuler une question qui s'incrive dans la problématique d'ensemble de la séquence / dans les perspectives d'étude choisies par le professeur, en lien avec l'objet d'étude.

Concernant l'entretien, rien n'empêche de reprendre une question traitée, formulée telle qu'elle l'est dans le descriptif pour vérifier, du moins dans un premier temps, que le candidat maîtrise le cours. Cependant, il est recommandé de vérifier aussi qu'il est capable de s'adapter à une formulation nouvelle, de changer d'angle de vue dans le cadre d'un dialogue qui implique capacités d'écoute, esprit critique et réactivité.

En bref, qu'il s'agisse de la lecture analytique ou de l'entretien, il ne s'agit pas d'une récitation de cours... ce qui n'empêche pas de valoriser la mémorisation rigoureuse en début d'entretien par une ou deux questions directement tirées du descriptif.

Bonjour,
Je te remercie d'avoir pris le temps de répondre à mes questions. J'ai l'impression que l'esprit de l'épreuve est très ambitieux. C'était plus simple de mon temps !
Je dois interroger des élèves d'une première L : j'ai le trac !

Il ne faut pas : c'est totalement artificiel. L'idée de la question à poser c'est "de libérer la parole de l'élève": ne pas réciter par coeur mais ne pas non plus chercher à tout dire sur un texte: juste répondre sur un angle , certes essentiel, du texte.
C'est beaucoup moins ambitieux qu'avant, sachant que la paraphrase sur le texte est officiellement considérée comme une "interprétation" du texte aussi....

La paraphrase est acceptée : bigre !
J'ai besoin d'un exemple concret. Le texte de départ est une fable de La Fontaine "Le Jardinier et son Seigneur". Ce texte est traité dans le cadre de deux objets d'étude (I/Ecriture poétique et quête du sens à nos jours (séquence intitulée "La Cour dans les fables de la Fontaine) et II/La question de l'homme dans les genres de l'argumentation... (même intitulé pour la séquence, bien sûr). Les questions traitées sont respectivement : "Quel est l'art de la fable?" et "Comment la poésie sert-elle l'argumentation?".
Sachant cela, puis-je demander à un élève de répondre aux problématiques suivantes :

Comment La Fontaine tire-il profit du genre de la fable pour rendre sa critique des puissants toujours vraie? ou Pourquoi un lecteur d'aujourd'hui peut-il être (encore) convaincu par la dénonciation des puissants exprimée dans cette fable par La Fontaine ? (premier objet d'étude abordé par ma collègue)
Comment La Fontaine parvient-il dans cette fable à dénoncer le pouvoir tyrannique des puissants? (deuxième objet d'étude).
J'attends tes critiques !
Merci.

ou vos critiques !

iphigénie a écrit:Il ne faut pas : c'est totalement artificiel. L'idée de la question à poser c'est "de libérer la parole de l'élève": ne pas réciter par coeur mais ne pas non plus chercher à tout dire sur un texte: juste répondre sur un angle , certes essentiel, du texte.
C'est beaucoup moins ambitieux qu'avant, sachant que la paraphrase sur le texte est officiellement considérée comme une "interprétation" du texte aussi....

Ouais, ben ça, c'est écrit nulle part, et ça vaut 1 chez moi
Nanmého.

montaigne a écrit:La paraphrase est acceptée : bigre !
J'ai besoin d'un exemple concret. Le texte de départ est une fable de La Fontaine "Le Jardinier et son Seigneur". Ce texte est traité dans le cadre de deux objets d'étude (I/Ecriture poétique et quête du sens à nos jours (séquence intitulée "La Cour dans les fables de la Fontaine) et II/La question de l'homme dans les genres de l'argumentation... (même intitulé pour la séquence, bien sûr). Les questions traitées sont respectivement : "Quel est l'art de la fable?" et "Comment la poésie sert-elle l'argumentation?".
Sachant cela, puis-je demander à un élève de répondre aux problématiques suivantes :

Comment La Fontaine tire-il profit du genre de la fable pour rendre sa critique des puissants toujours vraie? ou Pourquoi un lecteur d'aujourd'hui peut-il être (encore) convaincu par la dénonciation des puissants exprimée dans cette fable par La Fontaine ? (premier objet d'étude abordé par ma collègue)
Comment La Fontaine parvient-il dans cette fable à dénoncer le pouvoir tyrannique des puissants? (deuxième objet d'étude).
J'attends tes critiques !
Merci.

"Quel est l'intérêt de ce passage ?"

C'est aussi simple que cela? Dans ce cas, je n'ai plus à m'inquiéter! Les élèves vont vite savoir que je pose toujours la même question !

Bonjour, je te mets en doc attaché un doc qui émane de l'Académie de Créteil sur l'art et la manière de poser des questions... Lien : http://lettres.ac-creteil.fr/cms/spip.php?article280

à la lecture de ce document me vient une question : je savais que l'élève avait 20 minutes pour préparer son exposé, mais il a aussi du temps pour préparer la question de l'entretien qui lui est donnée au début si je comprends bien ?

je ne savais pas qu'il fallait annoncer 2 questions à l'élève, une pour axer l'exposé, une pour lancer l'entretien, je pensais que l'entretien se lançait sans préparation et spontanément à la suite de l'exposé...

non il n'y a plus de question préalable à l'entretien: elle a été supprimée.

montaigne a écrit:C'est aussi simple que cela? Dans ce cas, je n'ai plus à m'inquiéter! Les élèves vont vite savoir que je pose toujours la même question !

Est-ce un réel problème ? Je fais parfois des sessions entières avec cette seule question
http://www.sauv.net/questioneaf.php
http://www.sauv.net/ctrc.php?id=703

Aletheia a écrit:à la lecture de ce document me vient une question : je savais que l'élève avait 20 minutes pour préparer son exposé, mais il a aussi du temps pour préparer la question de l'entretien qui lui est donnée au début si je comprends bien ?

je ne savais pas qu'il fallait annoncer 2 questions à l'élève, une pour axer l'exposé, une pour lancer l'entretien, je pensais que l'entretien se lançait sans préparation et spontanément à la suite de l'exposé...

Les questions préalables à l'entretien ont été supprimées au bout d'une session, dès juin 2003.
Le texte en vigueur est ICI

J'ajoute également un document de l'inspection générale concernant les questions, comme ça, chacun se fera sa propre idée

Bonjour à tous,
Bon, mais concrètement, vous poserez quelles questions (2 objets d'étude) sur la fable de La Fontaine : "Le Jardinier et son Seigneur"? Merci d'avance.

sans le point d'interrogation ^^

1) Dans cette fable, à quels procédés La Fontaine recourt-il au service de la dénonciation ?
2) Placere et docere ("Plaire et instruire") : en quoi cette fable répond-elle à cette double exigence ?
3) A quoi tient, selon vous, l'efficacité argumentative de cette fable ?
4) Au vu de ce texte, quelle stratégie argumentative la fable permet-elle de mettre en oeuvre ?
ou pour reprendre l'une de tes propositions :
5) Comment La Fontaine parvient-il dans cette fable à dénoncer le pouvoir tyrannique des puissants ? (personnellement, je ne préciserai pas l'objet de la dénonciation)
En bref, l'élève sera plus ou moins amener à explorer les mêmes pistes pour répondre à la question...

Intéressant ! La deuxième proposition me plaît bien, la première me paraît trop formelle.

1, 3, 4, 5 : que c'est précis ! Quel corset !
La 2 est intéressante.
J'ajouterais "En quoi s'agit-il d'une fable ?" et la déjà citée "Quel est selon votre lecture l'intérêt de ce texte ?".

"En quoi s'agit-il d'une fable?" : question simpliste, non? Mes élèves de sixième pourraient y répondre !

Fais passer le bac à tes sixièmes, à l'heure actuelle ils l'auront.

Je m'incline dans ce cas !

montaigne a écrit:"En quoi s'agit-il d'une fable?" : question simpliste, non? Mes élèves de sixième pourraient y répondre !

On s'en fout de la réponse. Ce qui compte, ce sont les dix minutes d'argumentation.