- InvitéInvité
Il y aura également un débat sur ARTE dans "28 minutes", avec Mara Goyet.
- LisaZenideExpert spécialisé
Il y a quand même une bonne nouvelle dans ce qu'il a dit... son deuxième est déjà au lycée !Olympias a écrit:Et par pitié, qu'Hazan cesse de procréer..2, ça suffit
Plus sérieusement, j'ai suivi que les dernières minutes mais je vais écouter le podcast dans la semaine histoire de voir ce que ça donne sur plus long.
- OlympiasProphète
l'émission sur Arte commence avec aussi Nathalie Mons
- InvitéInvité
Et l'intérêt de l'enfant...Olympias a écrit:l'émission sur Arte commence avec aussi Nathalie Mons
- JohnMédiateur
Je tente une prophétie.
Nathalie Mons va dire que cette réforme est belle et bonne, et Mara Goyet va dire que personne n'a vraiment tort mais que tout ça n'est pas le problème.
Si j'ai raison, je viens de gagner 28 minutes pour relire un Molière.
Nathalie Mons va dire que cette réforme est belle et bonne, et Mara Goyet va dire que personne n'a vraiment tort mais que tout ça n'est pas le problème.
Si j'ai raison, je viens de gagner 28 minutes pour relire un Molière.
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- OlympiasProphète
faut qu'elle révise, pour elle 15h c'est la fin de la journée
- OlympiasProphète
Ah, la Finlande, il y avait longtemps (10,5 semaines l'été)
- OlympiasProphète
John tu avais raison Nathalie Mons jargonne pour ne rien dire
- InvitéInvité
Gagné !John a écrit:Je tente une prophétie.
Nathalie Mons va dire que cette réforme est belle et bonne, et Mara Goyet va dire que personne n'a vraiment tort mais que tout ça n'est pas le problème.
Si j'ai raison, je viens de gagner 28 minutes pour relire un Molière.
- OlympiasProphète
28 minutes totalement inutiles où on a rien appris de constructif. Heureusement que cela ne s'est pas prolongé, Dr House va commencer
- CelebornEsprit sacré
Abraxas a écrit:Ils y étaient tous !
Pauvre Celeborn…
J'ai arraché la dernière minute de conclusion avec les dents (j'ai d'ailleurs laissé une incisive plantée dans le micro ). Pour le moment, la seule technique que j'ai trouvée pour interrompre le flot verbal de JJHazan, c'est de lui crier dessus. J'aimerais bien utiliser des méthodes plus polies, mais là, vraiment, je ne peux pas.
AU passage, on aura remarqué au début que le seul à avoir dit réellement et clairement non aux 6 semaines de vacances, c'est moi. Mes collègues ont joyeusement louvoyé à base de « pourquoi pas si on réfléchit aux choses ensembles, aux équilibres, etc. ».
Bref, c'est fatigant, ces débats, et hélas c'est compliqué d'y être constructif, je trouve.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- OlympiasProphète
Celeborn a écrit:Abraxas a écrit:Ils y étaient tous !
Pauvre Celeborn…
J'ai arraché la dernière minute de conclusion avec les dents (j'ai d'ailleurs laissé une incisive plantée dans le micro ). Pour le moment, la seule technique que j'ai trouvée pour interrompre le flot verbal de JJHazan, c'est de lui crier dessus. J'aimerais bien utiliser des méthodes plus polies, mais là, vraiment, je ne peux pas.
AU passage, on aura remarqué au début que le seul à avoir dit réellement et clairement non aux 6 semaines de vacances, c'est moi. Mes collègues ont joyeusement louvoyé à base de « pourquoi pas si on réfléchit aux choses ensembles, aux équilibres, etc. ».
Bref, c'est fatigant, ces débats, et hélas c'est compliqué d'y être constructif, je trouve.
- sebisebNiveau 9
On peut s'en prendre plein la G... courtoisement !Will.T a écrit:Non, car je rappelle que même si on n'est pas d'accord, les échanges doivent rester courtois...sebiseb a écrit:
Je vais encore m'en prendre plein la G...
Dire NON, et trouver qu'ensuite c'est difficile d'être constructif... C'est un peu bizarre, non ?Celeborn a écrit:
AU passage, on aura remarqué au début que le seul à avoir dit réellement et clairement non aux 6 semaines de vacances, c'est moi. Mes collègues ont joyeusement louvoyé à base de « pourquoi pas si on réfléchit aux choses ensembles, aux équilibres, etc. ».
Bref, c'est fatigant, ces débats, et hélas c'est compliqué d'y être constructif, je trouve.
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sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- InvitéInvité
Dire non, ce n'est pas forcément être un obtus qui n'accepte rien, non plus.
- Presse-puréeGrand sage
sebiseb a écrit:On peut s'en prendre plein la G... courtoisement !Will.T a écrit:Non, car je rappelle que même si on n'est pas d'accord, les échanges doivent rester courtois...sebiseb a écrit:
Je vais encore m'en prendre plein la G...Dire NON, et trouver qu'ensuite c'est difficile d'être constructif... C'est un peu bizarre, non ?Celeborn a écrit:
AU passage, on aura remarqué au début que le seul à avoir dit réellement et clairement non aux 6 semaines de vacances, c'est moi. Mes collègues ont joyeusement louvoyé à base de « pourquoi pas si on réfléchit aux choses ensembles, aux équilibres, etc. ».
Bref, c'est fatigant, ces débats, et hélas c'est compliqué d'y être constructif, je trouve.
C'est là tout le problème de ton point de vue, Sebiseb. Tu dis qu'il faut accepter toute réforme parce que c'est une réforme et donc c'est bien. Tu considères donc que ceux qui disent "nous ne voulons pas de ce que vous proposez" ne le font que pour dire non. Or, on peut dire que l'on est pas d'accord pour d'autres raisons que le "plaisir" de dire non.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
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"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- philannDoyen
Je ne tiens pas particulièrement à relancer le débat (quoique) mais je trouve quand même moi-aussi la question de la responsabilité collective mérite d'être posée. Celle du mode d'action pour rejeter certaines réformes aussi.
Personnellement j'en veux beaucoup aux profs de langue dont moi pour avoir accepter (certes en râlant un peu, pour la forme, en mettant en avant les difficultés pratiques) l'épreuve de langue (non anonyme, sous la pression des résultats par le CDE et les parents, notant parfois ses propres élèves etc...) Et là la hiérarchie a bon dos!!
Lorsque nous avons collectivement accepté certaines réformes nous n'avons pas dilué la responsabilité de certains, nous avons rendu possible certaines monstruosités par notre simple silence, ou par notre volonté de dialogue, quand il fallait aller au conflit ouvert et dur. Comment se fait-il malgré les différents fils que nous lisons chaque jour, malgré certains programmes ineptes, malgré certains élèves que nous voyons souvent sortir de l'EN sans savoir lire et écrire... comment se fait-il que nous n'ayons jamais fait de rétention des notes à l'échelle nationale, comment se fait-il que nous n'ayons jamais fait la grève du bac...Comment se fait-il que des fonctionnaires, sûrs de leur salaire, et souvent mariés ou en couple, n'aient pas collectivement envoyé valser leur IPR quand il défendait certaines évolutions...
Si la question de notre responsabilité personnelle, celle de chacun d'entre nous se pose, et elle est immense. C'est cela "l'intérêt de l'élève", et nous l'avons bien mal défendu ces dernières années.
Philann die Lügnerin
Personnellement j'en veux beaucoup aux profs de langue dont moi pour avoir accepter (certes en râlant un peu, pour la forme, en mettant en avant les difficultés pratiques) l'épreuve de langue (non anonyme, sous la pression des résultats par le CDE et les parents, notant parfois ses propres élèves etc...) Et là la hiérarchie a bon dos!!
Lorsque nous avons collectivement accepté certaines réformes nous n'avons pas dilué la responsabilité de certains, nous avons rendu possible certaines monstruosités par notre simple silence, ou par notre volonté de dialogue, quand il fallait aller au conflit ouvert et dur. Comment se fait-il malgré les différents fils que nous lisons chaque jour, malgré certains programmes ineptes, malgré certains élèves que nous voyons souvent sortir de l'EN sans savoir lire et écrire... comment se fait-il que nous n'ayons jamais fait de rétention des notes à l'échelle nationale, comment se fait-il que nous n'ayons jamais fait la grève du bac...Comment se fait-il que des fonctionnaires, sûrs de leur salaire, et souvent mariés ou en couple, n'aient pas collectivement envoyé valser leur IPR quand il défendait certaines évolutions...
Si la question de notre responsabilité personnelle, celle de chacun d'entre nous se pose, et elle est immense. C'est cela "l'intérêt de l'élève", et nous l'avons bien mal défendu ces dernières années.
Philann die Lügnerin
- Luigi_BGrand Maître
Pour une non-proposition avec rétractation immédiate, la machine à distraire fonctionne à plein régime : en Une du "Monde" ce soir cinq articles consacrés aux rythmes scolaires, dont quatre aux vacances d'été raccourcies.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- sebisebNiveau 9
J'ose le salut camarade Jacq,
Et si je lance "plusieurs" sujets c'est parce que je pense que l'on ne peut pas vraiment à la fois se plaindre que rien ne va et en même temps ne pas réfléchir et entrevoir ce qu'il faut changer. Et ce n'est pas en empilant d'un côté la réforme des rythmes scolaires, d'un autre le statut des profs, ... comme le font depuis toujours les gouvernements successifs, mais bien en réfléchissant à changer globalement l'ensemble du système éducatif. Ce n'est pas forcément que bien, mais il est évident qu'il vaut mieux s'y intéresser et anticiper que de subir une fois de plus les réformes qui passeront de toutes façons avec le temps.
1. Si on te donne les moyens, tu n'auras pas à déménager ton bureau chaque soir ? Ta bibliothèque sera dans ton bureau. J'ai vu ça en Suède, et les collègues nordiques soulignaient cette avantage de séparer clairement le travail de la vie personnelle. C'est évidement un changement radical de nos habitudes de travailler, après le repas, le week-end, ... Bon, bien évidement on pourrait y accéder pendant les vacances.
2. Concernant le suivi des stages, et comme tu le soulignes en préambule, cela dépend du CdE. Et tu as raison, légalement cela devrait se faire au prorata des heures, mais force est de constater que je connais beaucoup d'établissements où ça ne se fait pas ! Les profs d'enseignement professionnel ne sont pas forcément complètement déchargés, ils ont souvent également des 3èmes PrépaPRO... Et parcours parfois des kilomètres pour visiter un quart d'heure un stagiaire. Tu as raison aussi sur l'impact des réformes, et en particulier sur l'évaluation par CCF.
3. Avant de répondre concernant la comparaison entre enseignement professionnel et enseignement général, je rappelle que j'ai été dix ans prof d'enseignement professionnel et je suis depuis 3 ans prof de construction mécanique ce qui me place dans la situation intermédiaire ; classé dans la catégorie "enseignement professionnel", la matière s'enseigne d'un point de vue pédagogique plus comme une matière d'enseignement général.
Je crois que lorsque j'ai débuté (en 2000), les profs d'enseignement professionnel n'était pas depuis très longtemps à 18H. Juste avant 21H (comme tu le dis), et encore bien avant à 27H. Cependant, si je t'accorde que le temps de correction est moindre le temps de préparation ne l'est pas ! Car la réduction du temps de face à face ramené à 18H comme pour tous les autres collègues en enseignement général a été accompagné d'exigences pédagogiques de la part des inspecteurs aussi bien les TP's que les cours de Techno' doivent être polycopiés, qui finissent souvent à la poubelle...
Au début de ma carrière l'inspecteur m'avait indiqué que je faisais trop copier sur mes polycopiés, je me suis défendu en indiquant que c'était une façon de les faire écrire, se concentrer et retenir le cours. On m'a demandé cependant de ne faire écrire que les mots clés. Et bien récemment, un inspecteur m'a dit que je devrais tout imprimer car les élèves même en recopiant faisaient des fautes et des approximations sur les mots techniques. Donc, il fallait juste les faire souligner
Bref, beaucoup de temps de préparation... au moins autant en tout cas que les collègues d'enseignement général. Et que tu prépares un cours pour 15 ou 30 élèves c'est pareil non ? De plus, les profs d'enseignement professionnel doivent gérer leur atelier, préparer et maintenir les machines, effectuer des commandes de matériel, ... Ce qui peut prendre pas mal de temps.
Sur le fond, je pense que l'on se comprend. Il faut s'interroger sur comment faire mieux en articulant tous les paramètres car je ne pense pas que l'école puisse changer par morceaux.
Et si je lance "plusieurs" sujets c'est parce que je pense que l'on ne peut pas vraiment à la fois se plaindre que rien ne va et en même temps ne pas réfléchir et entrevoir ce qu'il faut changer. Et ce n'est pas en empilant d'un côté la réforme des rythmes scolaires, d'un autre le statut des profs, ... comme le font depuis toujours les gouvernements successifs, mais bien en réfléchissant à changer globalement l'ensemble du système éducatif. Ce n'est pas forcément que bien, mais il est évident qu'il vaut mieux s'y intéresser et anticiper que de subir une fois de plus les réformes qui passeront de toutes façons avec le temps.
1. Si on te donne les moyens, tu n'auras pas à déménager ton bureau chaque soir ? Ta bibliothèque sera dans ton bureau. J'ai vu ça en Suède, et les collègues nordiques soulignaient cette avantage de séparer clairement le travail de la vie personnelle. C'est évidement un changement radical de nos habitudes de travailler, après le repas, le week-end, ... Bon, bien évidement on pourrait y accéder pendant les vacances.
2. Concernant le suivi des stages, et comme tu le soulignes en préambule, cela dépend du CdE. Et tu as raison, légalement cela devrait se faire au prorata des heures, mais force est de constater que je connais beaucoup d'établissements où ça ne se fait pas ! Les profs d'enseignement professionnel ne sont pas forcément complètement déchargés, ils ont souvent également des 3èmes PrépaPRO... Et parcours parfois des kilomètres pour visiter un quart d'heure un stagiaire. Tu as raison aussi sur l'impact des réformes, et en particulier sur l'évaluation par CCF.
3. Avant de répondre concernant la comparaison entre enseignement professionnel et enseignement général, je rappelle que j'ai été dix ans prof d'enseignement professionnel et je suis depuis 3 ans prof de construction mécanique ce qui me place dans la situation intermédiaire ; classé dans la catégorie "enseignement professionnel", la matière s'enseigne d'un point de vue pédagogique plus comme une matière d'enseignement général.
Je crois que lorsque j'ai débuté (en 2000), les profs d'enseignement professionnel n'était pas depuis très longtemps à 18H. Juste avant 21H (comme tu le dis), et encore bien avant à 27H. Cependant, si je t'accorde que le temps de correction est moindre le temps de préparation ne l'est pas ! Car la réduction du temps de face à face ramené à 18H comme pour tous les autres collègues en enseignement général a été accompagné d'exigences pédagogiques de la part des inspecteurs aussi bien les TP's que les cours de Techno' doivent être polycopiés, qui finissent souvent à la poubelle...
Au début de ma carrière l'inspecteur m'avait indiqué que je faisais trop copier sur mes polycopiés, je me suis défendu en indiquant que c'était une façon de les faire écrire, se concentrer et retenir le cours. On m'a demandé cependant de ne faire écrire que les mots clés. Et bien récemment, un inspecteur m'a dit que je devrais tout imprimer car les élèves même en recopiant faisaient des fautes et des approximations sur les mots techniques. Donc, il fallait juste les faire souligner
Bref, beaucoup de temps de préparation... au moins autant en tout cas que les collègues d'enseignement général. Et que tu prépares un cours pour 15 ou 30 élèves c'est pareil non ? De plus, les profs d'enseignement professionnel doivent gérer leur atelier, préparer et maintenir les machines, effectuer des commandes de matériel, ... Ce qui peut prendre pas mal de temps.
Sur le fond, je pense que l'on se comprend. Il faut s'interroger sur comment faire mieux en articulant tous les paramètres car je ne pense pas que l'école puisse changer par morceaux.
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sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- sebisebNiveau 9
J'ai dit ça où ?Presse-purée a écrit:
C'est là tout le problème de ton point de vue, Sebiseb. Tu dis qu'il faut accepter toute réforme parce que c'est une réforme et donc c'est bien.
Je n'ai pas dit ça, j'ai dit que les arguments qui m'ont été opposés étaient plutôt fragilesPresse-purée a écrit:
Tu considères donc que ceux qui disent "nous ne voulons pas de ce que vous proposez" ne le font que pour dire non. Or, on peut dire que l'on est pas d'accord pour d'autres raisons que le "plaisir" de dire non.
@Presse-purée, pour le coup tu as vraiment interprété mes propos en fonction de tes propres préjugés. Je suis loin de dire qu'il faut accepter toutes les réformes, je dis simplement qu'il faut réfléchir à faire autrement parce qu'on ne peut pas d'un côté se plaindre que ça ne fonctionne pas et bloquer dès que l'on risque de devoir changer ses habitudes - Et ce que j'ai lu c'était plutôt ça, plus que des arguments pertinents qui concilient intérêts du service publique d'éducation et conditions de travail des enseignants.
C'est vrai, la méthode Peillon te donne raison car il a sorti ça de son chapeau sans avertir même son premier ministre, mais il n'empêche que la question n'est pas tombée d'hier du ciel !
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sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- InvitéInvité
Dis sebiseb, en fait, tu distribues bons et mauvais points , plus que tu débats là non?
Les CDE ne fichent rien l'été (bah non, pas besoin de préparer la rentrée en juillet-août, non puisque tu le dis), si on conteste une réforme c'est qu'on ne veut pas changer nos habitudes, si les réformes passent, tout le monde est responsable (sauf toi?) et si on n'est pas d'accord avec toi, c'est qu'on a des préjugés...
Bref, tu as été attaqué de façon pas très juste au début mais là, force est de reconnaître que tu es très, très désagréable.
Les CDE ne fichent rien l'été (bah non, pas besoin de préparer la rentrée en juillet-août, non puisque tu le dis), si on conteste une réforme c'est qu'on ne veut pas changer nos habitudes, si les réformes passent, tout le monde est responsable (sauf toi?) et si on n'est pas d'accord avec toi, c'est qu'on a des préjugés...
Bref, tu as été attaqué de façon pas très juste au début mais là, force est de reconnaître que tu es très, très désagréable.
- IgniatiusGuide spirituel
Celeborn a écrit:Abraxas a écrit:Ils y étaient tous !
Pauvre Celeborn…
J'ai arraché la dernière minute de conclusion avec les dents (j'ai d'ailleurs laissé une incisive plantée dans le micro ). Pour le moment, la seule technique que j'ai trouvée pour interrompre le flot verbal de JJHazan, c'est de lui crier dessus. J'aimerais bien utiliser des méthodes plus polies, mais là, vraiment, je ne peux pas.
AU passage, on aura remarqué au début que le seul à avoir dit réellement et clairement non aux 6 semaines de vacances, c'est moi. Mes collègues ont joyeusement louvoyé à base de « pourquoi pas si on réfléchit aux choses ensembles, aux équilibres, etc. ».
Bref, c'est fatigant, ces débats, et hélas c'est compliqué d'y être constructif, je trouve.
Je pense depuis longtemps qu'il est inutile de tenter de développer une pensée subtile et complexe dans les médias : il faut s'imposer par des slogans et de la gueule.
C'est nul mais c'est comme ça que notre monde marche, je le crains.
C'est pourquoi toute tentative de compromis, comme les pratique le SGEN, mène en fait à la compromission.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- CelebornEsprit sacré
Igniatius a écrit: il faut s'imposer par des slogans et de la gueule.
C'est mon prochain axe de travail .
D'ailleurs, n'hésitez pas à m'envoyer par MP vos propositions de slogans, formules choc, apophtegmes, sentences malrusiennes, etc.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- GrypheMédiateur
"Chez Findus, on est très à cheval sur la provenance de nos aliments".Celeborn a écrit:formules choc
Ah non, c'est déjà pris ! :lol!:
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- dandelionVénérable
Mais Gryphe, c'est gérable de ne plus avoir que six semaines de vacances pour les CDE? Dans ce cas là c'est vacances pour tout le monde sauf l'administration non?Gryphe a écrit:"Chez Findus, on est très à cheval sur la provenance de nos aliments".Celeborn a écrit:formules choc
Ah non, c'est déjà pris ! :lol!:
- Roumégueur IerÉrudit
Force est de constater que Platon s'est planté, lui qui dans sa septième lettre avait affirmé que 'Les malheurs des hommes ne cesseront pas avant que les philosophes n'arrivent au pouvoir, ou que les chefs des cités, par une grâce divine, ne deviennent eux-mêmes philosophes'...
J'ai plutôt l'impression d'avoir embarqué dans la nef des fous de J. Bosch (et chanté par les rhapsodes de Marc Seberg, que je dois bien être le seul à connaître!).
Mon dieu, dans quel état j'erre?
J'ai plutôt l'impression d'avoir embarqué dans la nef des fous de J. Bosch (et chanté par les rhapsodes de Marc Seberg, que je dois bien être le seul à connaître!).
Mon dieu, dans quel état j'erre?
- Presse-puréeGrand sage
@ sebiseb: Pour ce qui est des congés d'été, je n'ai pas spécialement d'avis, et je vois plus cela comme un coup de comm' (ou une erreur de comm', vu que même les syndicats "amis" commencent à se lasser) de notre ministre.
Pour les arguments par rapport au "changement", j'en ai de tout chauds à te proposer:
*contrairement à ce que disent à longueur de pages bon nombre de commentateurs du monde éducatif, l'EN est en perpétuel changement, sous les injonctions des différents ronds de cuir qui se succèdent à sa tête. Aucun, ou très peu, de ces changements n'est évalué. Et c'est peut-être cette accumulation de changements non évalués qui pose problème. Concernant un thème sur lequel j'ai une certaine expertise, à savoir l'enseignement du français, je peux mesurer l'impact de ces changements: il est extrêmement négatif. Or, le français, que tu appelles cela "français" ou "maîtrise de la langue" ou "compréhension de l'écrit" est le coeur de l'école, pour des raisons symboliques, mais aussi et surtout parce qu'il est le vecteur de la transmission, du passage, de la déconstruction/reconstruction des savoirs... Si quelque chose ne fonctionne pas là, c'est tout l'édifice qui en est ébranlé.
* Si on regarde (car contrairement à ce que prétendent les poules, beaucoup d'enseignants ne font pas les autruches par rapport au monde extérieur) le fonctionnement actuel de l'EN, qui passe d'un modèle de service public à un modèle de gestion du personnel à la mode manager, comme cela se fait dans les autres services (va voir un peu ce que vivent nos collègues de la FPH...), il est en mutation. La pression psychologique, la culpabilisation, la défiance manifeste, l'accumulation de réformes, de discours, de propos, d'avis, qui s'accélèrent notamment depuis l'essor du numérique (voir Aliénation et accélération, d'Hartmut Rosa, qui évoque le sujet), ont aussi pour but de détruire l'image que le travailleur se fait de son métier, afin de le mettre dans les conditions d'accepter tout changement quel qu'il soit. Ce fonctionnement est maintenant bien entré dans les moeurs. Et, même si je ne doute absolument pas de ta sincérité, le discours que tu tiens sur les blocages et les habitudes en fait partie.
Edit: le meilleur slogan que j'ai pu voir dans les manifs récentes était le suivant:"Fichez-nous la paix et laissez-nous bosser." C'est dit de manière lapidaire, mais le fond des revendications devrait être celui-ci..
*Ensuite, le "changement" dont tu te fais l'écho est aussi d'ordre symbolique, voire intime. L'objectif final, selon moi, est de transformer le professeur en le faisant passer de concepteur de son propre cours à celui d'exécutant de "scénarios pédagogiques" conçus par d'autres. Voir les autres fils sur la réunionnite, qui participe de ce phénomène dans le sens où l'un de ses objectifs est de faire émerger des "leaders" qui prendront le dessus sur la masse des collègues et qui imposeront leur manière de travailler aux autres. Ces "leaders" sont les concepteurs de scénarios que l'on impose ensuite aux autres.
Ainsi, de ce que je peux voir dans mon étab, et de ce qui semble se passer dans de nombreux bahuts, dont je suis informé par mes contacts amicaux avec mes collègues ou grâce à mes responsabilités syndicales, il se dégage en ce moment la structure suivante: des profs "à projets", qui s'occupent souvent de la conception de ceux-ci sur le temps des cours , bref, qui sont souvent en réunion, et des profs pas à projets, qui se ramassent les classes des premiers via protocole de remplacement, qui est souvent accepté parce que la vie sco est débordée, qui font leurs contrôles, qui se prennent les élèves dans la tronche parce que "c'est pas vous mon prof"...
Les profs à projets sont valorisés par le CdE, ont de meilleures appréciations sur la note administrative, et se trouvent parfois à former en interne les collègues sur certaines problématiques (type socle, ENT...).
Les autres intériorisent le fait qu'ils ne sont que des troufions, ont des appréciations neutres en note adminis, culpabilisent parce qu'ils ne sont pas "élus" par l'administration, et font bien plus d'heures devant élèves, donc sont plus fatigués, donc plus bordélisés ...
Pour le moment, on en est là. Je n'ai jamais vu autant d'arrêts pour surmenage, de crises de larmes, de pétages de plomb que maintenant. Les causes en sont multiples, mais cette ode constante au changement pour le changement, ces attaques permanentes contre ceux qui ne font qu'interroger le changement, que demander à ce qu'on pèse bien les tenants et les aboutissants, rendent le métier bien peu agréable.
Pour les arguments par rapport au "changement", j'en ai de tout chauds à te proposer:
*contrairement à ce que disent à longueur de pages bon nombre de commentateurs du monde éducatif, l'EN est en perpétuel changement, sous les injonctions des différents ronds de cuir qui se succèdent à sa tête. Aucun, ou très peu, de ces changements n'est évalué. Et c'est peut-être cette accumulation de changements non évalués qui pose problème. Concernant un thème sur lequel j'ai une certaine expertise, à savoir l'enseignement du français, je peux mesurer l'impact de ces changements: il est extrêmement négatif. Or, le français, que tu appelles cela "français" ou "maîtrise de la langue" ou "compréhension de l'écrit" est le coeur de l'école, pour des raisons symboliques, mais aussi et surtout parce qu'il est le vecteur de la transmission, du passage, de la déconstruction/reconstruction des savoirs... Si quelque chose ne fonctionne pas là, c'est tout l'édifice qui en est ébranlé.
* Si on regarde (car contrairement à ce que prétendent les poules, beaucoup d'enseignants ne font pas les autruches par rapport au monde extérieur) le fonctionnement actuel de l'EN, qui passe d'un modèle de service public à un modèle de gestion du personnel à la mode manager, comme cela se fait dans les autres services (va voir un peu ce que vivent nos collègues de la FPH...), il est en mutation. La pression psychologique, la culpabilisation, la défiance manifeste, l'accumulation de réformes, de discours, de propos, d'avis, qui s'accélèrent notamment depuis l'essor du numérique (voir Aliénation et accélération, d'Hartmut Rosa, qui évoque le sujet), ont aussi pour but de détruire l'image que le travailleur se fait de son métier, afin de le mettre dans les conditions d'accepter tout changement quel qu'il soit. Ce fonctionnement est maintenant bien entré dans les moeurs. Et, même si je ne doute absolument pas de ta sincérité, le discours que tu tiens sur les blocages et les habitudes en fait partie.
Edit: le meilleur slogan que j'ai pu voir dans les manifs récentes était le suivant:"Fichez-nous la paix et laissez-nous bosser." C'est dit de manière lapidaire, mais le fond des revendications devrait être celui-ci..
*Ensuite, le "changement" dont tu te fais l'écho est aussi d'ordre symbolique, voire intime. L'objectif final, selon moi, est de transformer le professeur en le faisant passer de concepteur de son propre cours à celui d'exécutant de "scénarios pédagogiques" conçus par d'autres. Voir les autres fils sur la réunionnite, qui participe de ce phénomène dans le sens où l'un de ses objectifs est de faire émerger des "leaders" qui prendront le dessus sur la masse des collègues et qui imposeront leur manière de travailler aux autres. Ces "leaders" sont les concepteurs de scénarios que l'on impose ensuite aux autres.
Ainsi, de ce que je peux voir dans mon étab, et de ce qui semble se passer dans de nombreux bahuts, dont je suis informé par mes contacts amicaux avec mes collègues ou grâce à mes responsabilités syndicales, il se dégage en ce moment la structure suivante: des profs "à projets", qui s'occupent souvent de la conception de ceux-ci sur le temps des cours , bref, qui sont souvent en réunion, et des profs pas à projets, qui se ramassent les classes des premiers via protocole de remplacement, qui est souvent accepté parce que la vie sco est débordée, qui font leurs contrôles, qui se prennent les élèves dans la tronche parce que "c'est pas vous mon prof"...
Les profs à projets sont valorisés par le CdE, ont de meilleures appréciations sur la note administrative, et se trouvent parfois à former en interne les collègues sur certaines problématiques (type socle, ENT...).
Les autres intériorisent le fait qu'ils ne sont que des troufions, ont des appréciations neutres en note adminis, culpabilisent parce qu'ils ne sont pas "élus" par l'administration, et font bien plus d'heures devant élèves, donc sont plus fatigués, donc plus bordélisés ...
Pour le moment, on en est là. Je n'ai jamais vu autant d'arrêts pour surmenage, de crises de larmes, de pétages de plomb que maintenant. Les causes en sont multiples, mais cette ode constante au changement pour le changement, ces attaques permanentes contre ceux qui ne font qu'interroger le changement, que demander à ce qu'on pèse bien les tenants et les aboutissants, rendent le métier bien peu agréable.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
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