- LoreleiiNeoprof expérimenté
Je n'ai jamais corrigé de copies tapées à l'ordi (ni mes collègues d'aileurs). Ca doit être assez rare.
- doubledeckerSage
Provence a écrit:doubledecker a écrit:Provence a écrit:D'ailleurs, s'il fallait faire du sur-mesure, l'élève ne relèverait pas de l'enseignement général mais de l'enseignement spécialisé.Loreleii a écrit:Ne te complique pas trop la vie et explique aux parents qu'ils sont 27 (ou plus) dans la classe et que tu ne peux pas faire du sur-mesure.
eh non, plus depuis la loi de 2005 sur le handicap
Le BO c'est ici
Au collège et au lycée : les unités localisées pour l'inclusion scolaire (ULIS)
Dans le secondaire, lorsque les exigences d'une scolarisation individuelle ne sont pas compatibles avec leurs troubles, les élèves présentant un handicap peuvent être scolarisés dans une unité localisée pour l'inclusion scolaire (ULIS). Encadrés par un enseignant spécialisé, ils reçoivent un enseignement adapté qui met en œuvre les objectifs prévus par le projet personnalisé de scolarisation. Il inclut autant qu'il est possible des plages de scolarisation dans la classe de référence de l'établissement.
À la rentrée 2011, on comptait 2 297 Ulis. L'implantation de ces unités pour l'inclusion scolaire est organisée de façon à ne laisser aucun territoire hors d'accès des élèves, en tenant compte des contraintes raisonnables de transport. Ce mouvement se poursuit particulièrement dans les lycées professionnels. Les Ulis sont incitées à fonctionner en réseau, notamment pour répondre aux besoins de formation professionnelle des élèves handicapés.
la grande majorité des troubles dys ne relèvent pas des ULIS...fort heureusement!
"Les élèves scolarisés au titre des ULIS présentent des troubles des fonctions cognitives ou mentales, des troubles envahissants du développement, des troubles de la fonction auditive, des troubles de la fonction visuelle ou des troubles multiples associés."...on est loin d'un dyslexique!
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If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- doubledeckerSage
c'est normal : la reconnaissance des troubles dys quelle que soit leur "gravité" (entre autre) relève de la MDPH.dorémy a écrit:doubledecker a écrit:Provence a écrit:D'ailleurs, s'il fallait faire du sur-mesure, l'élève ne relèverait pas de l'enseignement général mais de l'enseignement spécialisé.Loreleii a écrit:Ne te complique pas trop la vie et explique aux parents qu'ils sont 27 (ou plus) dans la classe et que tu ne peux pas faire du sur-mesure.
eh non, plus depuis la loi de 2005 sur le handicap
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+ 1 (je suis PP d'un élève dont la dyslexie est tellement forte qu'il est reconnu handicapé par la MDPH).
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- dorémyExpert spécialisé
littlemary a écrit:Ok merci...les demandes ont été faites mais je ne savais pas si elles pouvaient être acceptées !
Si la demande est acceptée, il faut absolument qu'ils s'entraînent en classe avant sinon ils foncent droit dans le mur pour le brevet.
L'élève dont je parlais plus haut bénéficie d'un ordinateur, mais comme l'aménagement n'a été mis en place que cette année en 4e, il n'arrive pas encore vraiment à s'en servir. Au final, il perd plus de temps à travailler sur l'ordi qu'en manuscrit (la MDPH fournit l'ordi mais ne leur apprend pas à s'en servir). J'ai prévenu le médecin sco qui pense que finalement il faudrait mieux lui supprimer l'ordi le jour du brevet .
- doubledeckerSage
Loreleii a écrit:Je n'ai jamais corrigé de copies tapées à l'ordi (ni mes collègues d'aileurs). Ca doit être assez rare.
peut être avez-vous corrigé des copies écrites pas un secrétaire (j'ai fait ça il y a une dizaine d'années lors de l'épreuve de philo pour un élève dyslexique)
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- dorémyExpert spécialisé
doubledecker a écrit:c'est normal : la reconnaissance des troubles dys quelle que soit leur "gravité" (entre autre) relève de la MDPH.dorémy a écrit:doubledecker a écrit:Provence a écrit:D'ailleurs, s'il fallait faire du sur-mesure, l'élève ne relèverait pas de l'enseignement général mais de l'enseignement spécialisé.Loreleii a écrit:Ne te complique pas trop la vie et explique aux parents qu'ils sont 27 (ou plus) dans la classe et que tu ne peux pas faire du sur-mesure.
eh non, plus depuis la loi de 2005 sur le handicap
Le BO c'est ici
+ 1 (je suis PP d'un élève dont la dyslexie est tellement forte qu'il est reconnu handicapé par la MDPH).
Oui mais tous les dys ne sont pas reconnus comme de véritables handicapés, c'est ce que nous a expliqué le médecin scolaire.
- ProvenceEnchanteur
doubledecker a écrit:
la grande majorité des troubles dys ne relèvent pas des ULIS...fort heureusement!
"Les élèves scolarisés au titre des ULIS présentent des troubles des fonctions cognitives ou mentales, des troubles envahissants du développement, des troubles de la fonction auditive, des troubles de la fonction visuelle ou des troubles multiples associés."...on est loin d'un dyslexique!
Il existe des ULIS pour dyslexiques.
http://scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page105.htm
S'il faut du sur-mesure, ce n'est plus une adaptation. On ne peut pas tout demander aux enseignants.
- AmaliahEmpereur
Elève dyslexique et dysorthographique en 6ème : l'infirmier demande à me voir, l'enfant est très malheureux en français et ses notes sont catastrophiques. Suggestion de l'infirmier : "Peut-être que vous pourriez ne plus le noter en orthographe?"
Je ne vous raconte pas comment j'ai rué dans les brancards!
Sur un ensemble de coefficients à 21, les dictées représentent 4,5 (trois x 0,5 pour les dictées de mots où il s'en sort très bien avec beaucoup de travail) et trois notes coeff 1 de dictée non préparée mais toujours guidée en classe). Et quand je fais une dictée en classe, tous ceux qui ont eu moins de 5 à la dictée précédente n'en ont qu'une partie...
Bref j'étais super remontée, j'appelle la maman, on fait le point sur tout le PAI et son gamin et au bout de 40 minutes (!), elle s'exclame : "Vous savez, je suis contente que le médecin scolaire et l'infirmier aient pris au sérieux la dys- de N., mais je crois qu'ils en font un peu trop quand même!" Et moi de lui raconter la proposition de l'infirmier qui l'a offusquée! Ce n'était pas du tout une demande de la famille qui sait bien qu'il doit être noté comme les autres et quil faut affronter ses points faibles...
Si on m'avait obligé à ne plus noter ce gamin en orthographe, je l'aurais noté hyper sévèrement sur tous les autres devoirs, genre en rédaction, histoire que sa moyenne reflète son niveau.
Je ne vous raconte pas comment j'ai rué dans les brancards!
Sur un ensemble de coefficients à 21, les dictées représentent 4,5 (trois x 0,5 pour les dictées de mots où il s'en sort très bien avec beaucoup de travail) et trois notes coeff 1 de dictée non préparée mais toujours guidée en classe). Et quand je fais une dictée en classe, tous ceux qui ont eu moins de 5 à la dictée précédente n'en ont qu'une partie...
Bref j'étais super remontée, j'appelle la maman, on fait le point sur tout le PAI et son gamin et au bout de 40 minutes (!), elle s'exclame : "Vous savez, je suis contente que le médecin scolaire et l'infirmier aient pris au sérieux la dys- de N., mais je crois qu'ils en font un peu trop quand même!" Et moi de lui raconter la proposition de l'infirmier qui l'a offusquée! Ce n'était pas du tout une demande de la famille qui sait bien qu'il doit être noté comme les autres et quil faut affronter ses points faibles...
Si on m'avait obligé à ne plus noter ce gamin en orthographe, je l'aurais noté hyper sévèrement sur tous les autres devoirs, genre en rédaction, histoire que sa moyenne reflète son niveau.
- zigotineHabitué du forum
Loreleii a écrit:Je n'ai jamais corrigé de copies tapées à l'ordi (ni mes collègues d'aileurs). Ca doit être assez rare.
C'est plutôt pour les dyspraxiques, or les dyspraxies sévères ne permettent souvent pas la poursuite d'études (associées à des troubles de l'attention et de la mémoire et de la lenteur).
Pour le reste, je passe un examen pour devenir "spécialisée", j'ai appris beaucoup de choses sur les dys- notamment. Mon enseignement y a vraiment gagné et ça m'a ouvert les yeux. La dyslexie ne se cantonne pas à l'orthographe, elle pénalise la compréhension fine des textes. Souvent ces élèves ne comprennent pas la polysémie, les expressions imagées peuvent être prises au pied de la lettre ("observer le manège pour appréhender le suspect "peut être compris de façon farfelue). Il faut s'assurer de la compréhension du texte, le reformuler. Il faut aussi décomposer les consignes multiples pour ces élèves dont la mémoire de travail est déficitaire.
Alors oui mes dys- ont de bons résultats s'ils bossent, j'en ai 3 en 5° qui font du latin, on ne peut pas parler de fainéants. Les autres élèves ne voient aucune injustice à ce que les évaluations soient adaptées, là, en 6°, ils se battent pour faire les scenarii pour un élève autiste qui ne parvient pas à produire des écrits longs et qui produit des films.
C'est passionnant de les voir progresser si on prend en compte leur niveau de départ et leurs difficultés.
- User5899Demi-dieu
Vous avez le texte qui dit que l'enseignant doit se conformer à un PAI ?Mélisande a écrit:Oui, c'est bien un leurre, mais si les parents insistent, tu devras aménager tes barèmes.Nouka a écrit:Je suis d'accord et ai conscience que je mets un peu (beaucoup) de mauvaise volonté. Ce qui me gêne (beaucoup !) c'est que la famille voit la fin des soucis et la solution dans ce PAI alors que ca va changer quoi ? Une meilleure prise en compte des difficultés, ok, mais finalement ? Un leurre non ? Le PAi ne les aide en rien à progresser, alors que c'est bien ça la finalité de toutes ces détections non ?
- User5899Demi-dieu
Au bac, c'est un prof qui fait le secrétaire. Je suis dispensé, j'écris trop mal :diable:doubledecker a écrit:Loreleii a écrit:Je n'ai jamais corrigé de copies tapées à l'ordi (ni mes collègues d'aileurs). Ca doit être assez rare.
peut être avez-vous corrigé des copies écrites pas un secrétaire (j'ai fait ça il y a une dizaine d'années lors de l'épreuve de philo pour un élève dyslexique)
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Cripure a raison; je crois que le PAI ne fait que des propositions.
- doubledeckerSage
Cripure a écrit:Au bac, c'est un prof qui fait le secrétaire. Je suis dispensé, j'écris trop mal :diable:doubledecker a écrit:Loreleii a écrit:Je n'ai jamais corrigé de copies tapées à l'ordi (ni mes collègues d'aileurs). Ca doit être assez rare.
peut être avez-vous corrigé des copies écrites pas un secrétaire (j'ai fait ça il y a une dizaine d'années lors de l'épreuve de philo pour un élève dyslexique)
euh...moi aussi je suis prof...
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If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
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- User5899Demi-dieu
En tout cas, j'attends le texteLoreleii a écrit:Cripure a raison; je crois que le PAI ne fait que des propositions.
Kermitou, pardon.J'ai cité mal à propos
- NoukaExpert
Merci de prendre des nouvelles ! L'entretien s'est très bien passé. Les parents sont des gens bien et très ouverts. J'ai exposé mon point de vue et eux le leur. Ils comprennent nos difficultés et nos appréhensions, de même que les limites de ce système. Mais ils m'ont bien expliqué leur démarche. Il y a un gros suivi du gamin derrière. Ils ont tout à fait conscience que c'est juste un support et que le gros du travail se fait derrière (orthophoniste, exercices quotidiens sur une longue durée, suivi scolaire 3h par semaine, suivi des parents notamment en orthographe). Bref, j'ai un peu modéré ma position finalement. Je n'ai rien à changer à ce que je pratique et je n'en avais pas l'intention. Ils attendent juste que leur gamin reprenne confiance en lui, voie qu'il n'est pas si nul que ça, etc... et effectivement ils voudraient qu'en orthographe notamment je cible la notation sur la notion à évaluer sans prendre en compte dans la notation la partie orthographe générale (tout en la notant quand même pour voir le niveau et l'éventuelle évolution).
Bon, il faut en discuter en équipe, mais je me suis laissée convaincre,d'autant que le travail annexe (le gamin scanne les prises de note avec scanner portable, après chaque cous) est fait par la famille.
Voilà !
Bon, il faut en discuter en équipe, mais je me suis laissée convaincre,d'autant que le travail annexe (le gamin scanne les prises de note avec scanner portable, après chaque cous) est fait par la famille.
Voilà !
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En disponibilité
- cariboucGuide spirituel
Quelle chance ! Des parents intelligents et ouverts à la discussion Si tu peux compter la notion vue et la grammaire, c'est déjà bien.
Pour la notation, je précise ma méthode : je corrige les dictées comme pour tout le monde, puis je surligne tout ce que je ne compte pas (puisque je n'ai pas la chance d'être tombé sur une mère aussi ouverte ). Comme ça, la fille peut compter sa note avec un barème normal
Pour la notation, je précise ma méthode : je corrige les dictées comme pour tout le monde, puis je surligne tout ce que je ne compte pas (puisque je n'ai pas la chance d'être tombé sur une mère aussi ouverte ). Comme ça, la fille peut compter sa note avec un barème normal
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"J'adore parler de rien : c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances" (O. Wilde)
- JohnMédiateur
Je vous signale ce commentaire au sujet de ce fil :
http://www.apedys.org/dyslexie/viewtopic.php?topic=7521&forum=7&start=0Bonjour. Je suis maman d'un jeune garçon (14 ans) reconnu dyslexique, dysorthographique, dyspraxique et dysgraphique par le centre de référence du langage de Nancy d'une part et j'ai la casquette de professeure des écoles spécialisée en SEGPA d'autre part... Je viens de lire les quatre pages. Je suis outrée de ce que j'ai pu y découvrir, car hormis certaines collègues ouvertes d'esprit, et au clair sur les difficultés "dys", comme par exemple Littlemary, Salsepareille, Tempête, Dinaaa, Olympias, les autres (la plupart en fait malheureusement) sont fermées comme des huîtres, et croient connaître la pathologie de la dyslexie en la résumant simplement en terme de "fainéantise" (terme qui me choque car ô combien péjoratif). Les parents qui courent de rendez-vous en rendez-vous de tout ordre (orthophoniste, ergothérapeute, psychologue, etc.) et dont je fais partie d'ailleurs, sont ici considérés comme des profiteurs dont l'unique objectif est l'amélioration à tout prix de la sacro-sainte moyenne de français... Les expressions "chercher à être équitable", en donnant "une jolie dictée fautive" (employés de façon ironique), et même "favoritisme" mot qui ne laisse aucun doute à ce sujet, tout comme la formulation "j'aurais bien voulu avoir un PAI en EPS, moi" sont indignes du métier d'enseignant et jette l'opprobre sur la profession. L'injure ultime est clairement visible dans tout le dédain que laisse refléter cet extrait : "On s'en fout, c'est pas nos gosses ! Les nôtres savent lire, écrire et calculer. C'est pas par hasard : c'est parce qu'on leur a appris pendant les vacances et les WE." Pourquoi poursuivre dans la voie de l'enseignement si le feu sacré n'a plus de braises depuis longtemps ? Je reste perplexe de lire de tels propos. Moi aussi, Ghjuvanpaulu et Mamoule, des fois, j'ai honte d'être enseignante. N'en déplaise à tous les récalcitrants, les aménagements mis en place durant l'année scolaire (tels qu'ordinateur et correcteur d'orthographe) sont confirmés lors des examens (Brevet, Bac, etc.). La seule restriction est le recours au correcteur d'orthographe lors de la dictée fautive (Brevet).
Malgré tout, le gros point positif est que Nouka (à l'origine de la discussion) ait pu discuter avec les parents et surtout ait compris leur démarche, comme le montre l'extrait suivant : "L'entretien s'est très bien passé. Les parents sont des gens bien et très ouverts. [Tiens donc !] J'ai exposé mon point de vue et eux le leur. Ils comprennent nos difficultés et nos appréhensions, de même que les limites de ce système. Mais ils m'ont bien expliqué leur démarche. Il y a un gros suivi du gamin derrière. Ils ont tout à fait conscience que c'est juste un support et que le gros du travail se fait derrière (orthophoniste, exercices quotidiens sur une longue durée, suivi scolaire 3h par semaine, suivi des parents notamment en orthographe). Bref, j'ai un peu modéré ma position finalement. Je n'ai rien à changer à ce que je pratique et je n'en avais pas l'intention. Ils attendent juste que leur gamin reprenne confiance en lui, voie qu'il n'est pas si nul que ça, etc... [Bon d'accord, l'adjectif "nul" aurait pu être évité, mais la démarche parentale a été comprise, et c'est sans doute le plus important !] et effectivement ils voudraient qu'en orthographe notamment je cible la notation sur la notion à évaluer sans prendre en compte dans la notation la partie orthographe générale (tout en la notant quand même pour voir le niveau et l'éventuelle évolution). Bon, il faut en discuter en équipe, mais je me suis laissée convaincre, d'autant que le travail annexe (le gamin scanne les prises de note avec scanner portable, après chaque cous) est fait par la famille. Voilà !"
Il nous faut garder espoir que les idées préconçues et les a priori laisseront un jour la place à la compréhension des "troubles dys". Je reste convaincue que les aménagements préconisées sont bien respectés quand ils sont bien compris. Sans vouloir me faire l'avocate du diable, une réunion d'information, animée par une orthophoniste, un médecin spécialiste en troubles du langage écrits et/ou parlés, et/ou tout autre professionnel au fait de "la cause dys", les parents, l'élève concerné(e), menée en début d'année, dès septembre, voire août, dans les établissements scolaires, ne serait pas inutile... Les enseignants ont deux jours à rendre au MEN (Ministère Education nationale) avant la rentrée scolaire des élèves et bien souvent, ceux-ci sont occupés à des tâches quelque peu inintéressantes, voire à du "présentéisme" : "on est là parce qu'on doit être là" (c'est du vécu, malheureusement). L'idée de rendre ces deux jours "rentables" par l'accès des professeurs à des informations éducatives à vocation réinvestissable en classe reste à creuser... Mais je ne fais pas partie de l'élite, donc mon avis n'a que peu de poids face aux hautes instances. Il ne faut pas oublier que sous Sarkozy, les étudiants sortaient directement de la fac, et étaient parachutés dans l'Education nationale (pour ceux qui avaient choisi cette voie professionnelle bien sûr) sans aucune formation... Je ne souhaite pas polémiquer sur les gouvernements de droite, de gauche, là n'est pas le sujet, je rappelle juste un fait. Après, on en voit les conséquences, et on le paie cher, très cher même. Mais pour conclure sur une note positive : restons optimistes. La loi du 11 février 2005 et ses décrets d'application ont fait leur chemin depuis sa création. Les PPS sont respectés, la MDPH y veille de près chez nous. Il en sera de même pour les différents PAI (nouvellement appelés PAP Plans d'Accompagnements Personnalisés). Si tel n'était pas le cas, mettre le (la) directeur(trice) de l'école dans l'élémentaire ou le chef d'établissement dans le secondaire face à ses responsabilités : ils sont garants de la bonne mise en place du PAI ou PAP et de la bonne exécution de celui-ci. Le PAI ou PAP, au même titre que le PPS, s'impose aux enseignants et il est non négociable.
Bon courage à tous !
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- InvitéInvité
C'est un vaste débat. L'année dernière, j'avais deux élèves dyslexiques, dans la même classe. Pour l'une, tout s'est très bien passé, aussi bien avec l'élève qu'avec ses parents. Pour l'autre, elle avait 18 quand l'AVS était là, 2/20 quand elle était seule. C'était une élève très calme, agréable en classe, mais sa famille refusait tout dialogue, jetait le discrédit sur le corps enseignant, et si je n'ai pas eu de souci particulier parce que j'étais sur mes gardes, d'autres collègues ont eu droit à des coups de téléphone au chef d'établissement pour ne pas avoir parfaitement adapté tel ou tel contrôle, par exemple. L'échange ne fonctionnait pas dans les deux sens : des parents revendicatifs, allant directement voir le principal sans vouloir rencontrer les enseignants, un enfant ne faisant aucun progrès.
Le début de ce topic confirme d'ailleurs mon point de vue.
Le début de ce topic confirme d'ailleurs mon point de vue.
- titeprofExpert
Question PAI, je ne bat pas mon record de l'an dernier (17 PAI) : je n'en ai "que" 15. Pour la plupart, les aménagements ne concernent que peu ma matière (je ne note l'orthographe pour personne...). Le problème s'est posé pour les tiers temps. Je ne peux matériellement pas laisser plus de temps. J'ai donc construit mes évaluations pour qu'elles puissent être faites en 40min environ, et je laisse une heure à tout le monde. Pour les élèves dys, ça leur permet de finir tranquillement sans être stigmatisés, et les autres profitent du temps en trop pour fignoler l'ignoble présentation avec dessins partout qu'ils affectionnent même en 3eme. Jusqu'à cette année, ça passait nickel.
Il y a quelques semaines, une maman me "convoque" pour un entretien (j'ai ignoré la missive, le temps qu'elle reformule, parce que je ne suis pas "convocable" par les parents de mon point de vue). La maman est arrivée très remontée, et m'a expliqué que j'étais injuste et que je ne respectais pas le PAI. Je ré-explique ma façon de faire. Réponse de la mère (regret éternel de ne pas avoir enregistré) : "mais les autres devraient avoir moins !"
Ce qui la chiffonne, ce n'est donc pas de vérifier que son gamin a le temps nécessaire pour travailler, c'est le cas, mais que les autres aient bien moins que son môme.
J'ai mis un terme à l'entretien trèèèèès vite.
Il y a quelques semaines, une maman me "convoque" pour un entretien (j'ai ignoré la missive, le temps qu'elle reformule, parce que je ne suis pas "convocable" par les parents de mon point de vue). La maman est arrivée très remontée, et m'a expliqué que j'étais injuste et que je ne respectais pas le PAI. Je ré-explique ma façon de faire. Réponse de la mère (regret éternel de ne pas avoir enregistré) : "mais les autres devraient avoir moins !"
Ce qui la chiffonne, ce n'est donc pas de vérifier que son gamin a le temps nécessaire pour travailler, c'est le cas, mais que les autres aient bien moins que son môme.
J'ai mis un terme à l'entretien trèèèèès vite.
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[center]Je suis comme le ciel, rien ne s'accroche à moi (mantra)
- AncolieExpert spécialisé
17 PAI Bon il est clair que la mère s'exprime mal et se focalise sur votre façon de faire mais dans l'absolu elle n'a pas tort , le tiers temps c'est "un avantage pour compenser le handicap" et donc être avantagé par rapport à la notation.
Il est possible de faire moins d'exercices et d'adapter la notation ( plus de pb de temps).
Il est possible de faire moins d'exercices et d'adapter la notation ( plus de pb de temps).
- User5899Demi-dieu
Vous savez ce que c'est de fabriquer de toutes pièces un sujet de français de 1re ? Vous croyez que je vais m'emmerder pour des élèves qui vont sortir en premier de la salle ? Régime commun, et d'ailleurs, personne ne se plaint. Les seuls à rester les 4h sont de toutes façons les deux futurs khâgneux et le futur polytechnicien, le reste s'en fout au moins autant que moi.Ancolie a écrit:17 PAI Bon il est clair que la mère s'exprime mal et se focalise sur votre façon de faire mais dans l'absolu elle n'a pas tort , le tiers temps c'est "un avantage pour compenser le handicap" et donc être avantagé par rapport à la notation.
Il est possible de faire moins d'exercices et d'adapter la notation ( plus de pb de temps).
- AncolieExpert spécialisé
Cripure a écrit:Vous savez ce que c'est de fabriquer de toutes pièces un sujet de français de 1re ? Vous croyez que je vais m'emmerder pour des élèves qui vont sortir en premier de la salle ? Régime commun, et d'ailleurs, personne ne se plaint. Les seuls à rester les 4h sont de toutes façons les deux futurs khâgneux et le futur polytechnicien, le reste s'en fout au moins autant que moi.Ancolie a écrit:17 PAI Bon il est clair que la mère s'exprime mal et se focalise sur votre façon de faire mais dans l'absolu elle n'a pas tort , le tiers temps c'est "un avantage pour compenser le handicap" et donc être avantagé par rapport à la notation.
Il est possible de faire moins d'exercices et d'adapter la notation ( plus de pb de temps).
Pourquoi avez vous enlevé le "vous dites n'importe quoi"? Mon post il me semble ne vous concerne pas , vous n'avez aucune idée non plus de ce que je pense d'un tiers temps ou du reste, d'ailleurs vous savez lire donc... Prendre l'air hein il fait beau...
- LenagcnNiveau 10
Pour ce type de difficultés, il existe désormais le PAP, bien mieux adapté à la situation que le PAI (puisque un dys- n'est pas malade).
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=85550
Je teste la mise en place la semaine prochaine, avec la casquette de mère.
J'ai testé un faux PAP (trouble des apprentissages non identifié, mais je souhaite bien du courage aux profs qui hériteront de mon élève) récemment; ce n'est pas trop lourd à monter (des cases à cocher), et certaines propositions d'adaptation peuvent ne pas être trop lourdes à mettre en œuvre.
Comme la personne qui a commenté ce fil sur un site associatif, certains propos m'ont choquée.
J'espère profondément que c'est à prendre au 2d degré, comme ce que l'on échange en sallede garde des profs.
Sa proposition de "rentabiliser" la 2de journée de rentrée pour caser un maximum de rdv pour PAP et/ou PAI me semble très intéressante.
Qu'en pensez-vous?
A noter: un dys, tout particulièrement un dyspraxique, parait souvent fainéant: allure "molle", "dégingandée", "cool", "lymphatique", "relax", "jenfoutre". Ils sont réellement fatigables, et entre les 1/2/3 rééduc , les cours, et le travail à accomplir en + des cours, ils ne "glandent" que rarement à la mesure de leur besoin.
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=85550
Je teste la mise en place la semaine prochaine, avec la casquette de mère.
J'ai testé un faux PAP (trouble des apprentissages non identifié, mais je souhaite bien du courage aux profs qui hériteront de mon élève) récemment; ce n'est pas trop lourd à monter (des cases à cocher), et certaines propositions d'adaptation peuvent ne pas être trop lourdes à mettre en œuvre.
Comme la personne qui a commenté ce fil sur un site associatif, certains propos m'ont choquée.
J'espère profondément que c'est à prendre au 2d degré, comme ce que l'on échange en salle
Sa proposition de "rentabiliser" la 2de journée de rentrée pour caser un maximum de rdv pour PAP et/ou PAI me semble très intéressante.
Qu'en pensez-vous?
A noter: un dys, tout particulièrement un dyspraxique, parait souvent fainéant: allure "molle", "dégingandée", "cool", "lymphatique", "relax", "jenfoutre". Ils sont réellement fatigables, et entre les 1/2/3 rééduc , les cours, et le travail à accomplir en + des cours, ils ne "glandent" que rarement à la mesure de leur besoin.
- HermyMacgoNiveau 2
Je suis également choquée par certains propos.
Notre devoir de prof n'est-il pas de prendre en compte les difficultés de chacun?
Notre devoir de prof n'est-il pas de prendre en compte le handicap, depuis la loi de 2005?
Imaginons un handicap "visible": un enfant avec une jambe en moins. Va-t-on le faire marcher pendant toute sa scolarité sans béquilles ou sans fauteuil roulant, lui faire faire les mêmes activités sportives que les autres élèves? Certainement pas!
Les troubles dys-, quels qu'ils soient, sont un handicap, même si invisible. Un dyslexique le reste toute sa vie, et si l'accompagnement orthophonique sert à apprendre à l'élève à compenser ses troubles, il faut bien, en attendant qu'il arrive à compenser les dits troubles, aménager sa scolarité pour lui permettre d'apprendre comme tout le monde, non?
Je connais un dyslexique qui travaille dans l'Education Nationale et qui fait relire son courrier sortant par quelqu'un d'autre avant de l'envoyer. Au même titre qu'une personne en fauteuil roulant demandera par exemple à un autre client de lui attraper un produit placé sur un rayon trop haut pour elle au supermarché...je ne vois rien de choquant là-dedans.
Bien sûr, suivant le degré de handicap, on sait bien que certains élèves n'accèderont jamais à des études longues, mais il est de notre devoir de prof de prendre en compte leur handicap et de les emmener le plus loin possible...
Ou au moins d'avoir une attitude ouverte envers eux. J'enseigne depuis 3 ans et j'ai donc encore beaucoup à apprendre et beaucoup de choses à faire pour que mon enseignement soit "dys-friendly", mais je me plaît à penser que les parents sont au moins apaisés par le dialogue que j'ai ouvert avec eux et les quelques aménagements que je pratique (envoi des cours par email notamment).
Et la moindre des choses c'est effectivement d'appliquer les PAP!
Je préfère que mes cours soient imparfaits mais tendent vers l'inclusion de tous et toutes, plutôt que d'ignorer les élèves en difficulté et les laisser se débrouiller seuls. Surtout dans ma matière (l'anglais), qui n'est vraiment pas facile pour les dys).
Et dernière chose, des élèves dys- fainéants, oui, il y en a, autant que des élèves non-dys fainéants, mais est-ce une raison pour autant de les priver de leurs aménagements? Je ne crois pas.
Notre devoir de prof n'est-il pas de prendre en compte les difficultés de chacun?
Notre devoir de prof n'est-il pas de prendre en compte le handicap, depuis la loi de 2005?
Imaginons un handicap "visible": un enfant avec une jambe en moins. Va-t-on le faire marcher pendant toute sa scolarité sans béquilles ou sans fauteuil roulant, lui faire faire les mêmes activités sportives que les autres élèves? Certainement pas!
Les troubles dys-, quels qu'ils soient, sont un handicap, même si invisible. Un dyslexique le reste toute sa vie, et si l'accompagnement orthophonique sert à apprendre à l'élève à compenser ses troubles, il faut bien, en attendant qu'il arrive à compenser les dits troubles, aménager sa scolarité pour lui permettre d'apprendre comme tout le monde, non?
Je connais un dyslexique qui travaille dans l'Education Nationale et qui fait relire son courrier sortant par quelqu'un d'autre avant de l'envoyer. Au même titre qu'une personne en fauteuil roulant demandera par exemple à un autre client de lui attraper un produit placé sur un rayon trop haut pour elle au supermarché...je ne vois rien de choquant là-dedans.
Bien sûr, suivant le degré de handicap, on sait bien que certains élèves n'accèderont jamais à des études longues, mais il est de notre devoir de prof de prendre en compte leur handicap et de les emmener le plus loin possible...
Ou au moins d'avoir une attitude ouverte envers eux. J'enseigne depuis 3 ans et j'ai donc encore beaucoup à apprendre et beaucoup de choses à faire pour que mon enseignement soit "dys-friendly", mais je me plaît à penser que les parents sont au moins apaisés par le dialogue que j'ai ouvert avec eux et les quelques aménagements que je pratique (envoi des cours par email notamment).
Et la moindre des choses c'est effectivement d'appliquer les PAP!
Je préfère que mes cours soient imparfaits mais tendent vers l'inclusion de tous et toutes, plutôt que d'ignorer les élèves en difficulté et les laisser se débrouiller seuls. Surtout dans ma matière (l'anglais), qui n'est vraiment pas facile pour les dys).
Et dernière chose, des élèves dys- fainéants, oui, il y en a, autant que des élèves non-dys fainéants, mais est-ce une raison pour autant de les priver de leurs aménagements? Je ne crois pas.
- InvitéInvité
HermyMacgo a écrit:Je suis également choquée par certains propos.
Notre devoir de prof n'est-il pas de prendre en compte les difficultés de chacun?
Notre devoir de prof n'est-il pas de prendre en compte le handicap, depuis la loi de 2005?
C'est bien beau. Je vais tout de même ajouter quelque chose : depuis quelques années (2005, sûrement), nous prenons en compte le handicap. Quand je fais une dictée, je prépare donc un polycopié en plus avec un texte à trous. Quand je fais une interrogation, s'il y a des élèves dyslexiques dans la classe, je prévois une interrogation en plus pour ces élèves, avec moins de questions.
Cela me demande du temps supplémentaire et ce temps supplémentaire ne m'est pas rémunéré.
C'est un devoir, c'est un dû. En attendant, un enseignant qui n'a aucun élève dyslexique travaille moins qu'un enseignant qui en a quelques-uns dans chacune de ses classes. C'est un fait.
Mais quand en plus, on risque de se faire convoquer par le principal à chaque fois qu'on n'adapte pas, ou mal, ou pas suffisamment, un contrôle pour tel élève, même si on s'efforce de le faire, et bien la coupe est pleine. Le devoir d'un enseignant, c'est de faire progresser ses élèves. Si l'élève est dyslexique, qu'on prend en compte ses difficultés et qu'on le voit progresser, alors ça vaut le coup. Si l'élève ne fait rien, laisse son stylo à son AVS et n'écoute pas, puisque de toute façon, s'il a 2/20, ce sera parce qu'il est dyslexique ou parce que cet idiot de prof n'a pas fait son travail, et donc ses parents appelleront le principal...ça sert à quoi ?
HermyMacgo a écrit:
Je préfère que mes cours soient imparfaits mais tendent vers l'inclusion de tous et toutes, plutôt que d'ignorer les élèves en difficulté et les laisser se débrouiller seuls. Surtout dans ma matière (l'anglais), qui n'est vraiment pas facile pour les dys).
Pour l'anglais, j'avais suivi une formation dys : les langues anglo-saxonnes ne sont pas adaptées aux dys.
Bien sûr, ça pourrait être pris en compte au niveau national : italien ou espagnol en LV1 ou si vraiment on tient à l'anglais, plus d'heures pour les dys avec un accompagnement personnalisé. Oui, mais créer des classes de dys, ça serait les mettres à part, les séparer de leurs camarades, répond l'EN.
Alors les dys continuent d'étudier l'anglais sans avoir une ou deux heures en plus d'accompagnement personnalisé dans leur emploi du temps, sans être regroupés au moins dans cette matière, et peut-être en français, et l'on demande à chaque enseignant non pas d'adapter ses cours (de toute façon, avec 2 dyslexiques dans une classe de 30, on ferait comment ?) mais d'adapter ses contrôles et sa notation dans son coin.
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