- LenagcnNiveau 10
Qui a écrit que l'enfant est dyslexiques, alors?
Lorsque j'ai sollicité des aménagements pour Fiston (PAI si obstruction, sans PAI en pratique, ses profs sont majoritairement formidables), j'ai été reçue par l'infirmière scolaire (qui a transmis au médecin, arrêtée à ce moment-là), en lui passant les préconisations écrites des professionnels qui l'ont bilanté et (ré?)éduqué.
Je suis perplexe sur le fait de faire établir un PAI (désormais PAP) "comme ça".
Serais-je restée trop longtemps à Bisounours'land?
PS: l'instit de CP de mes enfants pratique le b a ba pur et massif; ce qui n'a pas empêché Fiston d'apprendre en globale... Ses saccades oculaires l'empêchant d'aller du début à la fin d'un mot, sans parler d'une phrase; il mémorisait ce que disaient ses camarades, et utilisait le début des mots et le contexte comme supports. Il est arrivé sans problème de lecture apparent jusqu'au CE2. "Madame, c'est un miracle qu'il sache lire" (... alors qu'il était vu pour des problèmes de vision de loin!) . Parce que oui, les enfants intelligents compensent très bien, ettrès trop longtemps.
Lorsque j'ai sollicité des aménagements pour Fiston (PAI si obstruction, sans PAI en pratique, ses profs sont majoritairement formidables), j'ai été reçue par l'infirmière scolaire (qui a transmis au médecin, arrêtée à ce moment-là), en lui passant les préconisations écrites des professionnels qui l'ont bilanté et (ré?)éduqué.
Je suis perplexe sur le fait de faire établir un PAI (désormais PAP) "comme ça".
Serais-je restée trop longtemps à Bisounours'land?
PS: l'instit de CP de mes enfants pratique le b a ba pur et massif; ce qui n'a pas empêché Fiston d'apprendre en globale... Ses saccades oculaires l'empêchant d'aller du début à la fin d'un mot, sans parler d'une phrase; il mémorisait ce que disaient ses camarades, et utilisait le début des mots et le contexte comme supports. Il est arrivé sans problème de lecture apparent jusqu'au CE2. "Madame, c'est un miracle qu'il sache lire" (... alors qu'il était vu pour des problèmes de vision de loin!) . Parce que oui, les enfants intelligents compensent très bien, et
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Sur le fond c'est un système qui marche sur la tête.
On demande aux parents de faire confiance aux enseignants, sauf que ce n'est pas du ressort des enseignants de détecter les dys, et des cas d'enfants abimés parce que leur dys n'a pas été détecté à temps, tout le monde en connaît. D'autre part personne n'a appris aux parents à faire la différence entre les effets d'une méthode globale et un dys, sans parler des enfants intelligents qui compensent parfois (très) longtemps... Alors qu'il y ait des parents pénibles, vindicatifs, nocifs et tout et tout, j'en conviens, mais on peut difficilement en vouloir à ceux pour qui ça s'est mal passé d'être devenus méfiants. Le résultat c'est qu'on a des fora d'enseignants qui râlent contre les parents et des fora de parents qui râlent contre les enseignants...
Il y a des pays où c'est l'école qui assure la détection des dys, et adapte en conséquence (sans parler des nombreux cas limites qui profiteraient d'une adaptation partielle)....
On demande aux parents de faire confiance aux enseignants, sauf que ce n'est pas du ressort des enseignants de détecter les dys, et des cas d'enfants abimés parce que leur dys n'a pas été détecté à temps, tout le monde en connaît. D'autre part personne n'a appris aux parents à faire la différence entre les effets d'une méthode globale et un dys, sans parler des enfants intelligents qui compensent parfois (très) longtemps... Alors qu'il y ait des parents pénibles, vindicatifs, nocifs et tout et tout, j'en conviens, mais on peut difficilement en vouloir à ceux pour qui ça s'est mal passé d'être devenus méfiants. Le résultat c'est qu'on a des fora d'enseignants qui râlent contre les parents et des fora de parents qui râlent contre les enseignants...
Il y a des pays où c'est l'école qui assure la détection des dys, et adapte en conséquence (sans parler des nombreux cas limites qui profiteraient d'une adaptation partielle)....
- NitaEmpereur
Mais vraiment, à part suggérer d'aller consulter, je ne vois pas comment l'école pourrait prendre en charge un dépistage médical.
Parce qu'un même symptôme (une difficulté à lire, par exemple), peut avoir de multiples causes, et que je ne vois pas comment un enseignant pourrait déterminer ce qui relève de l'orthoptiste, de l'orthophoniste, ou d'un retard intellectuel.
Parce qu'un même symptôme (une difficulté à lire, par exemple), peut avoir de multiples causes, et que je ne vois pas comment un enseignant pourrait déterminer ce qui relève de l'orthoptiste, de l'orthophoniste, ou d'un retard intellectuel.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
A minima, en formant les enseignants, pour qu'ils repèrent mieux et plus tôt les vrais dys. Idéalement, en faisant intervenir les professionnels au sein de l'école, comme ça se fait ailleurs, avec une rééducation dans le temps scolaire.Nita a écrit:Mais vraiment, à part suggérer d'aller consulter, je ne vois pas comment l'école pourrait prendre en charge un dépistage médical.
Parce qu'un même symptôme (une difficulté à lire, par exemple), peut avoir de multiples causes, et que je ne vois pas comment un enseignant pourrait déterminer ce qui relève de l'orthoptiste, de l'orthophoniste, ou d'un retard intellectuel.
- NitaEmpereur
Former...
tu es drôle, toi ! involontairement, sans doute.
tu es drôle, toi ! involontairement, sans doute.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- InvitéInvité
Blablatrice occasionnelle a écrit: Idéalement, en faisant intervenir les professionnels au sein de l'école, comme ça se fait ailleurs, avec une rééducation dans le temps scolaire.
Idéalement...
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Ce n'est la faute de personne, chacun fait de son mieux, mais dans un système qui dysfonctionne autant, on ne peut pas s'étonner qu'il y ait des crispations.
Un autre aspect de cette histoire, c'est que les professionnels hors école ne sont pas si accessibles que ça, les centres des troubles des apprentissages ont une attente moyenne de 18 mois, et hors ces centres il n'est pas toujours clair à qui s'adresser avec un enfant dont on n'a pas cerné la difficulté (les dys c'est vaste). Sans parles des difficultés de communication avec l'école, des parents ou enseignants qui ne savent pas décrire le problème, des professionnels douteux (la psychanalyse a fait des dégâts), des erreurs de diagnostic, des enseignants ne comprenant pas ou ne voulant pas comprendre les diagnostics en question, justes ou faux...
Je demande juste un peu de compréhension pour les parents, même enseignants, qui s'improvisent spécialistes en neurologie à force de galères, et qui s'en seraient bien passés.
Un autre aspect de cette histoire, c'est que les professionnels hors école ne sont pas si accessibles que ça, les centres des troubles des apprentissages ont une attente moyenne de 18 mois, et hors ces centres il n'est pas toujours clair à qui s'adresser avec un enfant dont on n'a pas cerné la difficulté (les dys c'est vaste). Sans parles des difficultés de communication avec l'école, des parents ou enseignants qui ne savent pas décrire le problème, des professionnels douteux (la psychanalyse a fait des dégâts), des erreurs de diagnostic, des enseignants ne comprenant pas ou ne voulant pas comprendre les diagnostics en question, justes ou faux...
Je demande juste un peu de compréhension pour les parents, même enseignants, qui s'improvisent spécialistes en neurologie à force de galères, et qui s'en seraient bien passés.
- RoninMonarque
Je n'ai pas le temps ce soir, mais si tu regardes dans d'autres fils sur la dyslexie, nous avons déjà, Aliceinwonderland et moi, décrit comment se faisaient les bilans et donné énormément de détails et d'exemples.
Je suis entièrement d'accord qu'il est normal que les parents se renseignent, que certains gamins ne sont pas détectés et que cela a de graves conséquences pour eux. Mais je suis bien placé pour pouvoir affirmer qu'il y a depuis une dizaine d'années, plus d'élèves non -dys qui ont un PAI pour dyslexie et pour qui les parents et l'Institution demandent l'impossible aux enseignants, que d'élèves vrais -dys qui ne sont pas détectés. Ce qui ne veut bien sûr pas dire qu'il ne faut pas améliorer le système.
Mais, dans cette situation, les enseignants sont encore jugés coupables d'une problèmatique qui n'est pas de leur ressort.
Je suis entièrement d'accord qu'il est normal que les parents se renseignent, que certains gamins ne sont pas détectés et que cela a de graves conséquences pour eux. Mais je suis bien placé pour pouvoir affirmer qu'il y a depuis une dizaine d'années, plus d'élèves non -dys qui ont un PAI pour dyslexie et pour qui les parents et l'Institution demandent l'impossible aux enseignants, que d'élèves vrais -dys qui ne sont pas détectés. Ce qui ne veut bien sûr pas dire qu'il ne faut pas améliorer le système.
Mais, dans cette situation, les enseignants sont encore jugés coupables d'une problèmatique qui n'est pas de leur ressort.
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- InvitéInvité
Blablatrice occasionnelle a écrit:
Un autre aspect de cette histoire, c'est que les professionnels hors école ne sont pas si accessibles que ça
Pour les EIP, c'est la même chose que pour les dys. A 200 euros le test chez le psychologue, je ne pense vraiment pas que tous les EIP soient testés.
Je suis dans deux groupes Facebook de parents d'enfants EIP. Je vois passer beaucoup d'attaques contre les enseignants, aussi bien les professeurs des écoles que du secondaire.
Et je me rends compte aussi qu'EIP recouvre tout un tas de réalités. Il y a beaucoup d'EIP dys.
Mais du coup, pendant que les parents d'élèves soucieux de la réussite de leurs enfants sont dans la particularisation, essaient de les cerner au mieux en leur faisant passer des tests (quel QI ? TDA ou pas ? dys ou pas) pour demander ensuite aux enseignants de s'adapter, voire exiger qu'ils s'adaptent, nous avons devant nous un collectif.
De plus, l'EN veut des classes hétérogènes, l'égalité des chances, etc. alors même qu'il nous faut, dans le même temps, de plus en plus prendre compte des difficultés particulières de chaque élève.
Et si l'opposition est dans les textes et vient de l'institution (aucune classe adaptée pour les dys qui doivent être intégrés dans des classes hétérogènes), qui trinque au final ? Les enseignants.
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Il y a plusieurs problèmes. La dyslexie est relativement facile à diagnostiquer, il y a beaucoup d'orthophonistes et la rééducation est bien remboursée. Ce n'est pas le cas des autres dys.
Je ne nie pas que certains parents abusent. Moi aussi je suis allée sur un forum EIP et un forum dys, et je sais qu'on y trouve de tout (mais ici aussi... ).
D'ailleurs je préfère les parents dys aux parents EIP, je trouve leurs problèmes mieux formulés, au moins ils savent de quels aménagements précisément ils ont besoin et ont des revendications claires. Chez les "EIP", j'ai surtout l'impression qu'il y a beaucoup de cas relevant d'un diagnostic non posé, l'errance diagnostique de ces parents est parfois très très longue.
Je ne nie pas que certains parents abusent. Moi aussi je suis allée sur un forum EIP et un forum dys, et je sais qu'on y trouve de tout (mais ici aussi... ).
D'ailleurs je préfère les parents dys aux parents EIP, je trouve leurs problèmes mieux formulés, au moins ils savent de quels aménagements précisément ils ont besoin et ont des revendications claires. Chez les "EIP", j'ai surtout l'impression qu'il y a beaucoup de cas relevant d'un diagnostic non posé, l'errance diagnostique de ces parents est parfois très très longue.
- RoninMonarque
Tu es sûre de ce que tu avances pour la dyslexie ? parce qu'il ne suffit pas d'un bilan de langage de l'orthophoniste...
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- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
En pratique souvent un bilan suffit, sinon pour un diagnostic en bonne et due forme, du moins une indication fiable. D'accord, en principe il faut un test de QI et c'est le médecin qui pose le diagnostic, mais bien souvent c'est de l'ordre de la formalité.Ronin a écrit:Tu es sûre de ce que tu avances pour la dyslexie ? parce qu'il ne suffit pas d'un bilan de langage de l'orthophoniste...
Avec les autres dys, les problèmes sont plus ardus. Par exemple, pour une dyspraxie ou un TDA le bilan psychomoteur coûte 120 euros, le test de QI coûte 250-300 euros, si tu rajoutes un stroop et quelques bricoles tu ne t'en sors pas à moins de 400-500 euros, si tu veux être sûr(e) que le professionnel est compétent c'est plus cher encore, le tout avec 6 mois à un an d'attente en libéral. Si tu veux passer par le public, et que tu veux éviter les psychanalystes, c'est 18 mois d'attente. Tout ceci en supposant que tu es très bien renseigné(e), ce qui n'est jamais le cas quand tu débutes.
Et quand tu as un enfant malin qui compense, tu n'es pas sûr(e) de toi, tu échoues facilement sur un forum EIP et te rassures en te disant que décidément ton enfant est malin, il paraît que ça cause des soucis parfois...
- User5899Demi-dieu
Dans un EPI lettres-médecine ?Lornet a écrit:Et des vrais -dys non pris en compte.
- RoninMonarque
Blablatrice occasionnelle a écrit:En pratique souvent un bilan suffit, sinon pour un diagnostic en bonne et due forme, du moins une indication fiable. D'accord, en principe il faut un test de QI et c'est le médecin qui pose le diagnostic, mais bien souvent c'est de l'ordre de la formalité.Ronin a écrit:Tu es sûre de ce que tu avances pour la dyslexie ? parce qu'il ne suffit pas d'un bilan de langage de l'orthophoniste...
Avec les autres dys, les problèmes sont plus ardus. Par exemple, pour une dyspraxie ou un TDA le bilan psychomoteur coûte 120 euros, le test de QI coûte 250-300 euros, si tu rajoutes un stroop et quelques bricoles tu ne t'en sors pas à moins de 400-500 euros, si tu veux être sûr(e) que le professionnel est compétent c'est plus cher encore, le tout avec 6 mois à un an d'attente en libéral. Si tu veux passer par le public, et que tu veux éviter les psychanalystes, c'est 18 mois d'attente. Tout ceci en supposant que tu es très bien renseigné(e), ce qui n'est jamais le cas quand tu débutes.
Et quand tu as un enfant malin qui compense, tu n'es pas sûr(e) de toi, tu échoues facilement sur un forum EIP et te rassures en te disant que décidément ton enfant est malin, il paraît que ça cause des soucis parfois...
Et bien désolé de te détromper mais non. Je suis PE spécialisé, je bosse à l'hôpital en lien avec le centre référent des troubles du langage, je suis bien placé pour le savoir. Donc non, ça ne suffit pas et ça correspond à ce que je dis, beaucoup de gamins qui ont un bilan de langue inquiétant mais qui n'ont eu ni bilan cognitif, ni évaluation psy, pas de tests sensoriels ni de regard sur la méthode utilisée en CP et que l'on décrète -dys sans aucune rigueur.
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- InvitéInvité
Cripure a écrit:Dans un EPI lettres-médecine ?Lornet a écrit:Et des vrais -dys non pris en compte.
Avec 30 élèves et 30 AVS.
Il y aura intérêt à prévoir les 60 chaises devant le bureau...
- Hermione0908Modérateur
Blablatrice occasionnelle a écrit:A minima, en formant les enseignants, pour qu'ils repèrent mieux et plus tôt les vrais dys. Idéalement, en faisant intervenir les professionnels au sein de l'école, comme ça se fait ailleurs, avec une rééducation dans le temps scolaire.Nita a écrit:Mais vraiment, à part suggérer d'aller consulter, je ne vois pas comment l'école pourrait prendre en charge un dépistage médical.
Parce qu'un même symptôme (une difficulté à lire, par exemple), peut avoir de multiples causes, et que je ne vois pas comment un enseignant pourrait déterminer ce qui relève de l'orthoptiste, de l'orthophoniste, ou d'un retard intellectuel.
Former les enseignants à dépister en première intention les troubles divers ? Il nous faudrait donc nous former un peu comme un orthophoniste, un peu comme un orthoptiste, un peu comme un ergothérapeute, un peu comme un psychologue clinicien, un peu comme un psychiatre... ?
Mais ce sont des métiers à part entière, avec leur spécificité, on ne peut pas se substituer à tout ces professionnels, même un peu, même (surtout dirais-je) en première intention, car c'est là qu'il est important de chercher dans la bonne direction.
On peut alerter l'infirmière scolaire, qui elle-même fait remonter au médecin scolaire, en cas de doute avéré, mais notre compétence s'arrête là.
Et je suis d'accord avec Lornet concernant les injonctions contradictoires : il faut que les classes soient hétérogènes, il faut que chacun réussisse, il faut que chacun dans cette hétérogénéité ait son enseignement adapté, mais il n'y a qu'un professeur qui bricole pour faire tout ça. (exemple : une classe de 6e à 26 élèves comprenant un dysphasique, deux dyslexiques, un sourd, une élève sur le fil pour ce qui est du décrochage scolaire et social, deux élèves dans les choux scolairement parlant, quelques-uns entre moyen moins et niveau correct, et une grosse poignée d'élèves excellents. Tu imagines déjà ce qu'est le grand écart d'enseigner dans une telle classe ? Et c'est loin d'être un cas particulier ce genre de configuration.)
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Certaines rubriques de Neoprofs.org sont en accès restreint.
Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
- roxanneOracle
Il y a quand même un problème qui commence je trouve à se poser de plus en plus souvent , trois cas au moins cette année dont j'ai entendu parler dont un de mes élèves. Ce sont des enfants que personne n'a signalé dys , qui n'ont pas un niveau catastrophique d'ailleurs au départ, mais qui au fil de l'année, se révèlent pénibles, accumulent les problèmes, les commissions, et qui tout à coup se retrouvent avec un PÄI un peu "miraculeux" (et je pèse mes mots). Ce fut le cas flagrant d'un gamin passé en conseil de discipline il y a un mois, le PAI était tombé quinze jours avant et la mère n'a fait qu'accuser le pauvre pp qui venait témoigner d'insolences graves, de ne pas avoir respecté le PAI en ne mettant pas son fils devant. Bref, le gamin s'en sort avec un sursis...
Et c'est pareil avec mon grand pénible de6e qui avait un très honnête 12 de moyenne au premier trimestre avant que son agitation et son insolence le fassent chuter. Et là, boum : dyspraxie et depuis d'ailleurs, les copies blanches s'enchaînent et le comportement devient de plus en plus impossible. Alors, ça m'interroge. Je ne dis d'ailleurs que ces élèves n'ont aucun trouble, mais peut-être pas les "bons".
Dans un autre genre, j'ai une élève que je connais depuis la 6e, l'année dernière en 4e, elle s'accrochait vaillamment malgré effectivement des difficultés, mais elle faisait une année plus qu'honorable, se montrait active en classe. Et puis, un beau matin, tombe dans mon casier de PP un beau PAI tout neuf pour "lenteur" !! Il fallait lui répéter, alléger, adapter mais attention sans stigmatiser , comme si le PAI en lui-même n'était pas stigmatisant. Et là cette gamine souriante et volontaire est devenue une pauvre petite chose toute mollassonne, la tête penchée avec tous les malheurs du monde sur les épaules. Cette année rn 3e, échec total, les absences se multiplient et et elle qui avait un beau projet d'aide à la personne va se diriger vers une école privée d'esthétique hors de prix payée par papa. Pour elle, le PAI a été fatal, il fallait l'encourager, la booster, la secouer un peu , et surtout pas la traiter comme une malade.
Et c'est pareil avec mon grand pénible de6e qui avait un très honnête 12 de moyenne au premier trimestre avant que son agitation et son insolence le fassent chuter. Et là, boum : dyspraxie et depuis d'ailleurs, les copies blanches s'enchaînent et le comportement devient de plus en plus impossible. Alors, ça m'interroge. Je ne dis d'ailleurs que ces élèves n'ont aucun trouble, mais peut-être pas les "bons".
Dans un autre genre, j'ai une élève que je connais depuis la 6e, l'année dernière en 4e, elle s'accrochait vaillamment malgré effectivement des difficultés, mais elle faisait une année plus qu'honorable, se montrait active en classe. Et puis, un beau matin, tombe dans mon casier de PP un beau PAI tout neuf pour "lenteur" !! Il fallait lui répéter, alléger, adapter mais attention sans stigmatiser , comme si le PAI en lui-même n'était pas stigmatisant. Et là cette gamine souriante et volontaire est devenue une pauvre petite chose toute mollassonne, la tête penchée avec tous les malheurs du monde sur les épaules. Cette année rn 3e, échec total, les absences se multiplient et et elle qui avait un beau projet d'aide à la personne va se diriger vers une école privée d'esthétique hors de prix payée par papa. Pour elle, le PAI a été fatal, il fallait l'encourager, la booster, la secouer un peu , et surtout pas la traiter comme une malade.
- Thalia de GMédiateur
C'est un des effets pervers d'un PAI (devenu PAP, je hais l'acronymomanie de l'EN !). Certains élèves, en toute bonne foi et inconscience, s'appuient sur cette béquille qui se révèle n'en être pas une, ce qui peut mener à des catastrophes. J'ai aussi connu de tels cas.roxanne a écrit:Dans un autre genre, j'ai une élève que je connais depuis la 6e, l'année dernière en 4e, elle s'accrochait vaillamment malgré effectivement des difficultés, mais elle faisait une année plus qu'honorable, se montrait active en classe. Et puis, un beau matin, tombe dans mon casier de PP un beau PAI tout neuf pour "lenteur" !! Il fallait lui répéter, alléger, adapter mais attention sans stigmatiser , comme si le PAI en lui-même n'était pas stigmatisant. Et là cette gamine souriante et volontaire est devenue une pauvre petite chose toute mollassonne, la tête penchée avec tous les malheurs du monde sur les épaules. Cette année en 3e, échec total, les absences se multiplient et et elle qui avait un beau projet d'aide à la personne va se diriger vers une école privée d'esthétique hors de prix payée par papa. Pour elle, le PAI a été fatal, il fallait l'encourager, la booster, la secouer un peu , et surtout pas la traiter comme une malade.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Nita a écrit:Mais vraiment, à part suggérer d'aller consulter, je ne vois pas comment l'école pourrait prendre en charge un dépistage médical.
Parce qu'un même symptôme (une difficulté à lire, par exemple), peut avoir de multiples causes, et que je ne vois pas comment un enseignant pourrait déterminer ce qui relève de l'orthoptiste, de l'orthophoniste, ou d'un retard intellectuel.
Disons que sur les écoles qui fonctionnent encore à peu près normalement, même si l'enseignant ne va pas poser le diagnostic à la place des professionnels il s'aperçoit dès le CP CE1 qu'il y a un problème. En général les instits bien formés repèrent bien les signes : ils signalent une lenteur extrême, des confusions sourdes et sonores, des confusions visuelles. Je pense qu'un enseignant expérimenté peut repérer ça assez aisément et c'est important que l'école s'acquitte bien de cette tâche, parce que les parents ne sont pas assez objectifs (trop inquiets ou pas assez). Après bien sûr on vérifie la vue (bilan ophtalmo, on regarde si effectivement il faudrait de l'orthoptie, on vérifie l'audition, moi je regarde s'il n'y a pas un retard à l'oral -ça ne se voit pas toujours notamment un déficit de lexique, certains enfants font illusion, on cherche un déficit de mémoire de travail, on envoie en centre si besoin).
Et c'est bizarre, dépistés tôt sur des écoles où on note normalement et où on travaille de manière raisonnée, parfois avec un redoublement à la clef on voit des enfants très chutés au départ qui deviennent des lecteurs normaux. Et puis d'autres écoles, où des enfants arrivent en CE2 sans savoir lire, avec de bonnes notes... Et parfois on voit qu'ils ne sont pas spécialement lents mais comme ils ont pris de mauvaises habitudes, c'est trop tard. Il développent les mêmes confusions et c'est difficile après de dire s'il s'agissait d'un vrai ou d'un faux (surtout qu'il paraît que certains médecins ne font plus de la vitesse un critère décisif).
Et indéniablement il y a eu un effet pervers, un effet de mode des PAI (alors que quand l'enfant nécessite un PAI, je pense qu'il faudrait surtout créer des classes adaptées). Parce que ces enfants, la LV2 dès la 5ème je crains que ça ne les aide pas beaucoup.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Hermione0908 a écrit:Blablatrice occasionnelle a écrit:A minima, en formant les enseignants, pour qu'ils repèrent mieux et plus tôt les vrais dys. Idéalement, en faisant intervenir les professionnels au sein de l'école, comme ça se fait ailleurs, avec une rééducation dans le temps scolaire.Nita a écrit:Mais vraiment, à part suggérer d'aller consulter, je ne vois pas comment l'école pourrait prendre en charge un dépistage médical.
Parce qu'un même symptôme (une difficulté à lire, par exemple), peut avoir de multiples causes, et que je ne vois pas comment un enseignant pourrait déterminer ce qui relève de l'orthoptiste, de l'orthophoniste, ou d'un retard intellectuel.
Former les enseignants à dépister en première intention les troubles divers ? Il nous faudrait donc nous former un peu comme un orthophoniste, un peu comme un orthoptiste, un peu comme un ergothérapeute, un peu comme un psychologue clinicien, un peu comme un psychiatre... ?
Mais ce sont des métiers à part entière, avec leur spécificité, on ne peut pas se substituer à tout ces professionnels, même un peu, même (surtout dirais-je) en première intention, car c'est là qu'il est important de chercher dans la bonne direction.
On peut alerter l'infirmière scolaire, qui elle-même fait remonter au médecin scolaire, en cas de doute avéré, mais notre compétence s'arrête là.
Et je suis d'accord avec Lornet concernant les injonctions contradictoires : il faut que les classes soient hétérogènes, il faut que chacun réussisse, il faut que chacun dans cette hétérogénéité ait son enseignement adapté, mais il n'y a qu'un professeur qui bricole pour faire tout ça. (exemple : une classe de 6e à 26 élèves comprenant un dysphasique, deux dyslexiques, un sourd, une élève sur le fil pour ce qui est du décrochage scolaire et social, deux élèves dans les choux scolairement parlant, quelques-uns entre moyen moins et niveau correct, et une grosse poignée d'élèves excellents. Tu imagines déjà ce qu'est le grand écart d'enseigner dans une telle classe ? Et c'est loin d'être un cas particulier ce genre de configuration.)
Je pense qu'il faudrait une formation spécifique pour les enseignants de CP/CE1.
Mais quelque chose de concret, montrer les erreurs typiques, le matériel de rééducation, des vidéos d'enfants présentant les symptômes ( un enfant qui met un temps fou à lire une syllabe simple en détachant consonne et voyelle). J'ai l'impression que la formation consiste à l'heure actuelle à répéter comme un mantra "aménagements, aménagements" et du coup certaines écoles envoient joyeusement des mômes en CE2, CM1, CM2 en demandant direct des aménagements (alors que moi je dirais qu'il est trop tard de toute façon). C'est triste. On fait des générations d'illettrés/ pseudo handicapés.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Il faudrait aussi donner des repères pour dépister les retards mentaux (même si à nouveau certains enseignants les repèrent directement). Mais certains ne voient pas l'évidence (ou n'osent pas?), il faudrait leur donner des repères (parce que du coup j'ai vu des enfants orientés en CP alors que ça aurait pu être dépisté et éviter que la maîtresse de CP ne soit confrontée à cela - ce n'est pas son rôle).
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- InvitéInvité
Aliceinwonderland a écrit:Et indéniablement il y a eu un effet pervers, un effet de mode des PAI (alors que quand l'enfant nécessite un PAI, je pense qu'il faudrait surtout créer des classes adaptées). Parce que ces enfants, la LV2 dès la 5ème je crains que ça ne les aide pas beaucoup.
Je suis bien d'accord mais là, on dit qu'il ne faut pas les marginaliser, les mettre à part par rapport à leurs camarades, qu'on ne peut pas créer des classes de dys...Parce que les mettre dans des classes non aménagées, avec un AVS à côté d'eux, ça ne les marginalise pas du tout, sans doute ? Sans compter que l'élève et l'AVS discutent, que ça crée un bruit de fond. Et puis l'AVS n'est là que pour quelques heures dans la semaine, pas à plein temps.
Dans une classe de dys, on n'assisterait pas à ce que décrit Roxanne plus haut et que j'ai déjà constaté de manière moins flagrante chez au moins une élève. Et on pourrait adapter les LV : les langues anglo-saxonnes leursont déconseillées donc soit ils auraient 2 ou 3 h d'accompagnement en français et en anglais en plus, soit LV1 italien, LV2 espagnol. Mais dans l'état actuel des choses, l'Etat ne s'adapte pas et oblige les enseignants à s'adapter.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Oui, parce qu'on est dans une logique de moindre coût, à court terme.
Mais à long terme ça va coûter très cher.
Et en fait ce n'est pas l'intérêt de l'enfant qui prime, loin de là.
Mais à long terme ça va coûter très cher.
Et en fait ce n'est pas l'intérêt de l'enfant qui prime, loin de là.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- RoninMonarque
Il suffit de voir la formation des enseignants, et depuis longtemps...
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- LenagcnNiveau 10
Pour rappel, un enseignant n'a pas le droit d'adresser un enfant à un rééducateur.
Seul un médecin le peut. Du coup, en RDV à l'école, il faut dire de demander au médecin traitant... qui lui aussi n'y connait généralement rien à part si un de ses enfants a plongé auparavant. La plupart fait la prescription de "bilan+rééducation si nécessaire", ouf.
Du coup, pour articuler les différents symptômes apparents, il n'y a personne que le parent qui se dépatouille en se basant sur ce qu'il trouve sur le net.
Et casque.
PS: ici, le centre de ressource du langage est strictement injoignable.
Seul un médecin le peut. Du coup, en RDV à l'école, il faut dire de demander au médecin traitant... qui lui aussi n'y connait généralement rien à part si un de ses enfants a plongé auparavant. La plupart fait la prescription de "bilan+rééducation si nécessaire", ouf.
Du coup, pour articuler les différents symptômes apparents, il n'y a personne que le parent qui se dépatouille en se basant sur ce qu'il trouve sur le net.
Et casque.
PS: ici, le centre de ressource du langage est strictement injoignable.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Comment ça pas le droit? Il peut quand même dire qu'il y a des signes d'alerte non et que dans le doute ça peut être bien de faire un bilan pour avoir un avis pro. S'il ne le fait pas, je vois mal qui peut le faire. Je prends en général un enfant soit si envoyé par un hôpital ou une structure, soit si patho déjà avérée, soit si alerte de l'école.
Une prof nous avait dit qu'un enfant qui en CP n'a pas acquis la syllabe inverse en janvier CP deviendra patho et finira chez l'ortho (signe simple à dépister pour un PE de CP), donc selon elle il vaut mieux prendre ce type de cas dès janvier CP car cela coûte moins cher au final à la société, on les rééduque plus vite. Comme j'aime bien être dans les clous, j'ai tendance à prendre les bilans CP en début de 3ème trimestre seulement afin que les enfants apparaissent bien pathos dans les tests mais soient quand même pris suffisamment tôt (de l'effet pervers des tests). Mais vu le délai des bilans ce serait bien que les PE soient formés à dépister ces signes (confusions typiques, syllabe inverse non acquise en janvier, lenteur etc - et les plus anciens repèrent cela très bien car ils ont je pense des repères plus clairs sur le niveau attendu d 'un enfant en début/fin de CP).
Les centres référents sont débordés aussi à cause du phénomène de faux dys. C'est de plus en plus dur d'avoir un RV, les délais sont de plus en plus longs.
Une prof nous avait dit qu'un enfant qui en CP n'a pas acquis la syllabe inverse en janvier CP deviendra patho et finira chez l'ortho (signe simple à dépister pour un PE de CP), donc selon elle il vaut mieux prendre ce type de cas dès janvier CP car cela coûte moins cher au final à la société, on les rééduque plus vite. Comme j'aime bien être dans les clous, j'ai tendance à prendre les bilans CP en début de 3ème trimestre seulement afin que les enfants apparaissent bien pathos dans les tests mais soient quand même pris suffisamment tôt (de l'effet pervers des tests). Mais vu le délai des bilans ce serait bien que les PE soient formés à dépister ces signes (confusions typiques, syllabe inverse non acquise en janvier, lenteur etc - et les plus anciens repèrent cela très bien car ils ont je pense des repères plus clairs sur le niveau attendu d 'un enfant en début/fin de CP).
Les centres référents sont débordés aussi à cause du phénomène de faux dys. C'est de plus en plus dur d'avoir un RV, les délais sont de plus en plus longs.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
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