- DuplayExpert
Rythmes scolaires : le ministre maintient l’essentiel de ses propositions !
Lors de la réunion du 12 novembre (...) le ministre a présenté une nouvelle version orale de son projet : Une semaine de 4 jours et demi qui maintient le mercredi matin à 3 heures de classe et 5h15 de classe en moyenne les autres jours. Il a demandé aux organisations syndicales de faire des propositions pour rendre son projet acceptable.
FO a refusé de s’inscrire dans une logique d’amendements et a défendu ses positions et revendications.
L’allongement du travail au mercredi : inacceptable :
- La diminution des rémunérations des PE : inacceptable !
Le traitement net des PE diminue régulièrement du fait de la hausse des retenues et du blocage de la valeur du point d’indice. Le projet du ministre aboutirait à aggraver la situation en augmentant le nombre de jours de présence avec la semaine de quatre jours et demi.
Avec ce projet les PE devraient être présents un jour supplémentaire le mercredi. Les frais de transport et de garde d’enfant liés à cette journée pourraient atteindre 200 à 300 euros mensuels.
Avec l’« aide aux devoirs », les études surveillées seraient menacées privant les PE d’un revenu complémentaire.
- La dégradation des conditions de travail : inacceptable !
La classe le mercredi matin aurait pour conséquence de reporter les 48 heures d’animations pédagogiques et de concertations sur le mercredi après midi. Ces 48 heures représentent 16 mercredi après midi auxquels peut s’ajouter les 2x3h de la journée de solidarité. Ainsi 18 mercredi seraient travaillés complètement soit un mercredi sur deux.
Une « 24ème heure » véritable cheval de Troie
de la territorialisation, que FO rejette
Le ministre a indiqué au cours de la réunion du 12 novembre que le quart d’heure quotidien au-delà de 5 heures pouvait tout à fait être regroupé en une heure hebdomadaire, voire des heures regroupées sur plusieurs semaines selon les besoins du Projet éducatif local.
Le SNUDI-FO a renouvelé son opposition à la double tutelle Education nationale/collectivités territoriales de cette heure de service des enseignants fonctionnaire d‘Etat. Le ministre a répondu : « la question du temps de travail soumis à des accords locaux peut déboucher sur des dispositifs intéressants ». Nos Obligations Réglementaires de Service aujourd’hui définies nationalement et réglementairement seraient remises en cause pour partie avec ces « accords de travail locaux ».
Le ministre n’a obtenu aucun consensus sur ces propositions
SE-UNSA, SNUipp et SGEN ont exprimé leur accord avec les buts du ministre, mais nul ne peut ignorer que tant les représentants des communes confrontés à une nouvelle charge financière, que la grande majorité des personnels n’ont donné leur aval à son projet de modification des rythmes scolaires. Le ministre ne peut donc en aucun cas se prévaloir d’un consensus.
Une table ronde avec les représentants des familles et des collectivités pour discuter des obligations de service des enseignants : une demande à haut risque !
Le SGEN-CFDT ; le SE-UNSA et le SNUIPP, ont demandé au ministre d’organiser une « table ronde des représentants des collectivités, des familles et des enseignants »notamment pour « revoir la définition et l’organisation des obligations de services des professeurs des écoles »
Le SNUDI-FO participera à toutes les réunions pour porter les revendications des personnels, pour autant il rejette le fait qu’une telle table ronde serve à « revoir la définition et l’organisation des obligations de services des professeurs des écoles » dans le sens d’une plus grande annualisation et d’une mise sous tutelle aggravée des obligations de services des PE par les collectivités et du Projet Educatif Local.
En maintenant ce projet, le ministre prendrait la responsabilité d’une fracture et d’un conflit avec les personnels.
Le ministre doit renoncer à son projet et ouvrir des négociations sur les revendications que le SNUDI a rappelé le 12 novembre :
- Les enseignants doivent demeurer des fonctionnaires d’Etat à part entière et garder leur statut,
- Non à la généralisation du mercredi,
- Les obligations de service des PE doivent être définies nationalement en heures hebdomadaires d’enseignement,
- L’Aide Personnalisée doit être abandonnée,
- La séparation scolaire/péri scolaire doit être strictement préservée.
- Ce sont les salaires et les indemnités qui doivent être augmentés, pas les horaires.
Signez, faites signer la pétition Force Ouvrière pour l’abandon du projet ministériel !
Montreuil, le 14 novembre 2012
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- arcencielGrand Maître
Merci Mowgli!
Des représentants de FO sont passés dans l'après-midi à l'école pour la pétition et pour nous signaler la date d'une réunion d'info sur cette refondation.
Des représentants de FO sont passés dans l'après-midi à l'école pour la pétition et pour nous signaler la date d'une réunion d'info sur cette refondation.
- DuplayExpert
De rien !
Oui, pour le coup, les réunions d'info syndicale vont être particulièrement utiles car, outre les éléments nationaux, on pourra aussi parler des éléments locaux (certaines villes sont actuellement au taquet et multiplient les réunions des personnels municipaux, souvent dans la plus grande discrétion d'ailleurs, en particulier quand c'est une pause méridienne de 2h30 qui est en jeu...).
Oui, pour le coup, les réunions d'info syndicale vont être particulièrement utiles car, outre les éléments nationaux, on pourra aussi parler des éléments locaux (certaines villes sont actuellement au taquet et multiplient les réunions des personnels municipaux, souvent dans la plus grande discrétion d'ailleurs, en particulier quand c'est une pause méridienne de 2h30 qui est en jeu...).
- DuplayExpert
A propos de l'articulation entre la loi d'orientation et les PEL, voici le dernier communiqué commun Réseau Français des Villes Educatrices - Andev - Fcpe - Cemea - Francas - en date du 13 novembre :
Les Projets Educatifs Locaux, pour une éducation partagée
Nous nous félicitons de la perspective de voir inscrire dans la loi d’orientation et de programmation pour l’Ecole les projets éducatifs locaux (PEL). La reconnaissance de cette démarche locale de mobilisation et de mise en cohérence de l’ensemble des acteurs et des ressources éducatives des territoires correspond, en effet, à une proposition portée depuis déjà deux ans par les organisations signataires de l’Appel de Bobigny, dont nous faisons partie.
Comme le propose le rapport de la concertation sur la refondation de l’Ecole de la République, l’inscription des PEL dans la loi impliquera sans doute la définition d’un cahier des charges national permettant d’assurer la cohérence des pratiques sur les différents territoires. La définition de ce cadre national doit, de notre point de vue, être l’occasion d’affirmer sans ambigüités les conditions indispensables pour que les PEL ne deviennent pas un simple outil local de coordination d’actions juxtaposées avec plus ou moins de synergie, mais réussissent, au contraire, à être le moteur d’une véritable dynamique de coopération entre les membres de la communauté éducative locale comprenant les pouvoirs publics et autres acteurs institutionnels, qu’ils relèvent de l’Etat ou des collectivités territoriales, les associations, les enfants, les jeunes, les parents et, plus largement, les habitants du territoire.
La réforme des rythmes scolaires annoncée est un levier et une chance pour s’inscrire d’emblée dans un projet éducatif global de territoire. Au-delà de la nécessaire articulation des temps scolaires avec les temps périscolaires, les PEL doivent être clairement positionnés comme des projets éducatifs globaux pour l’enfance et la jeunesse sur tous les temps et les espaces éducatifs et sociaux articulant éducation formelle, informelle et non formelle. Ils concernent donc les établissements d’enseignement primaire et secondaire et la diversité des acteurs intervenant directement ou indirectement sur les questions éducatives dans les différents temps de vie des enfants et des jeunes : temps scolaires, temps périscolaires et temps extrascolaires.
Pour que l’institutionnalisation des PEL ne réduise pas cette démarche locale à un simple agencement technique des moyens disponibles sur un territoire (équipements, personnels, actions, dispositifs et financements), le cadrage national doit instituer les PEL en tant que cadre de dialogue territorial pour la construction d’un projet partenarial, entre des acteurs autonomes qui choisissent de mettre en commun leurs efforts afin d’atteindre des objectifs communs.
Fortes d’une légitimité démocratique pour organiser l’intérêt général au niveau local, les collectivités territoriales doivent être reconnues comme organisatrices et coordinatrices de la convergence locale des projets et actions éducatives des différents acteurs intervenant sur le territoire. Dans cette perspective, elles doivent concourir à la mise en place de processus de mobilisation, d’implication et de participation de l’ensemble de la communauté éducative en vue de construire, faire vivre et évaluer les PEL.
Les modalités de la gouvernance locale des PEL doivent assurer le respect de l’autonomie des différents acteurs éducatifs du territoire, tout en favorisant l’émergence d’objectifs communs et la convergence des fonctionnements institutionnels des différentes structures éducatives (écoles primaires, établissements d’enseignement, institutions culturelles et sportives publiques ou associatives, accueils collectifs de mineurs, etc.).
De leur côté, les associations d’éducation populaire et complémentaires de l’Ecole, détentrices d’un savoir-faire indéniable dans les différents champs de l’éducation et, par ailleurs, éléments moteurs et fédérateurs de l’implication des habitants dans la vie des territoires, doivent être reconnues comme des acteurs essentiels dans la qualification et dans l’animation des PEL, dans le cadre de contrats d’objectifs et de moyens pluriannuels avec l’État et les collectivités territoriales.
C’est à ces conditions que l’intégration dans la loi des PEL peut conduire à l’émergence de véritables projets territoriaux intégrés en matière d’éducation, capables d’organiser localement la convergence des projets des divers acteurs du territoire, non seulement dans la perspective d’un meilleur aménagement des temps et des activités des enfants et des jeunes, mais en prenant également en compte la dimension d’animation sociale et culturelle des territoires pour être des projets au service du développement éducatif et social des territoires.
Enfin, afin d’accompagner la mise en place des PEL sur tout le territoire, nous envisageons d’organiser au printemps 2013, des Assises locales de l’Education dans 6 grandes régions (Nord, Nord Ouest, Nord Est, Sud Ouest, Sud Est et Région Parisienne). Nous travaillons également à la création d’un Observatoire des Politiques Educatives Locales, dont les bases ont été posées en fin d’année 2011- 2012.
Signataires
* Association Nationale des Directeurs d’Education des Villes (ANDEV)
* Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active (CEMEA)
* Fédération nationale des Francas
* Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (FCPE)
* Ligue de l’enseignement
* Réseau Français des Villes Educatrices (RFVE)
Le 13 novembre 2012
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- marjorie_estiNiveau 5
ou comment FO avait raison depuis 6 mois....
- doublecasquetteEnchanteur
Oui. D'ailleurs, on aimerait bien que Mowgli passe nous faire un petit coucou !
- arcencielGrand Maître
+1doublecasquette a écrit:Oui. D'ailleurs, on aimerait bien que Mowgli passe nous faire un petit coucou !
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