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- Singing in The RainHabitué du forum
Le collectif des Dindons défend des réformes plus adpatées sur l'école et a lancé une pétition... A signer !
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M. le Ministre,
Vous avez l'ambition de refonder l'Ecole, c'est une noble idée, pleine de promesses. Cependant, au fil des jours, au fil des interventions dans la presse, nous nous rendons à l'évidence : les principaux concernés, les élèves, leurs parents et les enseignants ne sont pas pris en considération !
La refondation de l'Ecole primaire ne peut se résumer à une réorganisation des rythmes scolaires, surtout si ces nouveaux rythmes n'allègent en rien la semaine scolaire des élèves ! Où sont passées les préconisations des chronobiologistes: l'alternance 7 semaines d'école/ 2 semaines de vacances, les journées d'école raccourcies ? Les élèves devront-ils rester plus longtemps à l'école uniquement pour ne pas coûter trop cher aux collectivités locales ?
Les enseignants seront-ils les seuls à porter cette refondation ? Ils verront leur semaine de travail alourdie, leur pouvoir d'achat diminué, tout en sachant que cela ne résoudra pas les difficultés rencontrées. Cela est inacceptable.
Nous demandons l'abandon immédiat de la remise en question des rythmes scolaires, absolument pas prioritaire à nos yeux, tant que d'autres points fondamentaux n'ont pas été revus.
Les priorités de cette refondation doivent être :
l'allègement des programmes scolaires du primaire
la baisse des effectifs par classe
la remise en place des RASED (qui ont été détruits ces dernières années)
la prise en charge des élèves porteurs de handicap (pérennisation des Auxiliaires de Vie Scolaire, ouvertures de places en classes spécialisées)
Nous demandons aussi :
la revalorisation du statut de Professeur des Ecoles (perception de l'ISOE, maintien absolu de l'indépendance des enseignants face à la collectivité territoriale)
des journées de décharge pour tous les directeurs et la pérennisation des postes d'aide à la direction (EVS)
M. le Ministre, nous espérons que l'Ecole tient une place assez importante à vos yeux pour que vous ne laissiez pas les intérêts des différents lobbies prendre le dessus sur l'intérêt des élèves et des enseignants.
Le collectif des dindons
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- bretagneNiveau 5
Texte très mou, que je ne signerai pas.
1) Y a pas à "alléger" les programmes, mais il y a à réduire la durée du service (de 27h/ semaine à 20h/semaine en école).
2) en revanche, il faut garantir le maintien intégral statut de la fonction publique.
3)Et augmenter les salaires par le point d'indice, d'au moins 10%, PAS par des miettes d'indemnités !
1) Y a pas à "alléger" les programmes, mais il y a à réduire la durée du service (de 27h/ semaine à 20h/semaine en école).
2) en revanche, il faut garantir le maintien intégral statut de la fonction publique.
3)Et augmenter les salaires par le point d'indice, d'au moins 10%, PAS par des miettes d'indemnités !
- profecolesHabitué du forum
bretagne a écrit:Texte très mou, que je ne signerai pas.
1) Y a pas à "alléger" les programmes, mais il y a à réduire la durée du service (de 27h/ semaine à 20h/semaine en école).
2) en revanche, il faut garantir le maintien intégral statut de la fonction publique.
3)Et augmenter les salaires par le point d'indice, d'au moins 10%, PAS par des miettes d'indemnités !
On court déjà avec 24 H pour faire les programmes actuels mais les mêmes programmes en 20H (en école) donc combien d'enseignement ? 18 H ? encore mieux ! Là, c'est sûr, le niveau scolaire ds écoliers français va s'améliorer !
Ou alors on réduit les vacances à 6 semaines par... an ?
- CeladonDemi-dieu
Pas si on se concentre sur les fondamentaux et si on vire tous les parasites.
- profecolesHabitué du forum
C'est quoi les parasites pour toi en dehors des APER, B2I, Porter secours et compagnie qui ne nous prennent quand même pas 4 à 6 H /semaine ?
- CeladonDemi-dieu
Ben oui c ça. Et puis on laisse le sport après 15:30, non ? Les mairies doivent regorger de moniteurs. On peut faire pareil pour la musique si possible, je suis certaine qu'on peut y arriver.
- profecolesHabitué du forum
Personnellement, je serais assez d'accord avec ça mais ....nous sommes minoritaires.
A ce moment-là, juste Français, Maths , HG, Sciences , E. Civique en 20H , c'est jouable (pas d'anglais)
Mais l'EPS et les arts peuvent constituer des soupapes indispensables pour certains élèves et ...certains profs. Je le reconnais volontiers.
A ce moment-là, juste Français, Maths , HG, Sciences , E. Civique en 20H , c'est jouable (pas d'anglais)
Mais l'EPS et les arts peuvent constituer des soupapes indispensables pour certains élèves et ...certains profs. Je le reconnais volontiers.
- CeladonDemi-dieu
Soupapes, soupapes, à combien d'heures d'enseignement par jour ? Encore des soupapes ????
- doublecasquetteEnchanteur
Ce ne sont pas des soupapes, ce sont des accès à la culture pour tous. Par ailleurs, les enfants ont besoin de temps pour assimiler, de temps pour se sentir en confiance avec un référent, de temps pour s'imprégner d'une culture, d'une langue, d'une ouverture sociale.
Ce n'est pas en ne les recevant que 20 heures par semaine pour leur faire faire du BLED et des tables de multiplication qu'on en fera des citoyens éclairés.
Il vaudrait mieux revenir aux vingt-sept heures et redonner aux PE une formation digne de ce nom qui leur permettrait d'ouvrir leurs élèves à une réelle culture, celle qui est en dehors des modes et des coups médiatiques.
Ce n'est pas en ne les recevant que 20 heures par semaine pour leur faire faire du BLED et des tables de multiplication qu'on en fera des citoyens éclairés.
Il vaudrait mieux revenir aux vingt-sept heures et redonner aux PE une formation digne de ce nom qui leur permettrait d'ouvrir leurs élèves à une réelle culture, celle qui est en dehors des modes et des coups médiatiques.
- phiExpert
Si on commence à traiter les matières artistiques de soupape, je m'en vais bouder (et surtout je change de métier! )
- CeladonDemi-dieu
Il faut arriver à virer les parasites. 20 h ou 27 c'est finalement secondaire.
- RikkiMonarque
Ben non, c'est pas secondaire.
Ca fait depuis 4 ans que je cours après le temps comme jamais. Rendez-moi mon samedi matin. Je râlerai pour me lever, c'est sûr, ça n'arrangera pas mon petit business, c'est sûr aussi, mais ça rendra à mes élèves le temps de respiration qui leur manque tant.
Pour qu'il y ait 20 h effectives d'apprentissage, il faut qu'il y ait 27 h de classe.
Et jusqu'à ce qu'on passe à la semaine de 4 jours, il m'arrivait de prendre le temps de faire faire un dessin libre, un coloriage, une écoute musicale "pas prévue au niveau pédago", un truc cool, un sas, quand je les sentais trop sous pression. Maintenant, je n'ose qu'à peine faire mes lectures du soir et la découverte du monde, je cours derrière le temps.
Ca fait depuis 4 ans que je cours après le temps comme jamais. Rendez-moi mon samedi matin. Je râlerai pour me lever, c'est sûr, ça n'arrangera pas mon petit business, c'est sûr aussi, mais ça rendra à mes élèves le temps de respiration qui leur manque tant.
Pour qu'il y ait 20 h effectives d'apprentissage, il faut qu'il y ait 27 h de classe.
Et jusqu'à ce qu'on passe à la semaine de 4 jours, il m'arrivait de prendre le temps de faire faire un dessin libre, un coloriage, une écoute musicale "pas prévue au niveau pédago", un truc cool, un sas, quand je les sentais trop sous pression. Maintenant, je n'ose qu'à peine faire mes lectures du soir et la découverte du monde, je cours derrière le temps.
- CeladonDemi-dieu
On garde 27 h et on vire les parasites.
- doublecasquetteEnchanteur
Tiens, puisque ça colle avec le thème, un petit texte que j'ai mis chez Cédelle :
Je fais partie de ceux qui trouvent, et qui trouvaient déjà en 2008, mais aussi en 1989, qu’on diminuait trop les heures de CLASSE des élèves.
J’ai « pleuré » mes matinées du samedi quand on a commencé par m’en enlever une sur trois, puis une sur deux puis toutes !
Avant 1989, c’était le jour du « journal », où mes élèves rédigeaient leurs articles, par petits groupes inter-âges (j’avais une classe unique de 20 à 25 élèves de 6 à 11 ans), c’était aussi le jour de la « foire à l’aide », chez mes plus grands.
Chacun de mes « grands » (CE2, CM1, CM2) repassait son « cahier de classe » et s’inscrivait pour une demande d’aide pour un exercice mal compris et, dans la deuxième colonne, pour une proposition d’aide à un camarade sur une notion qu’il maîtrisait bien.
Pendant ce temps-là, mes « petitous » (CP, CE1) écrivaient avec moi une « histoire » que nous joignions ensuite au journal…
C’était le bon temps !
D’autres années, lorsque j’exerçais en maternelle, avec le collègue qui avait l’élémentaire, l’ATSEM et un ou deux parents (eh oui, souvent les parents ne travaillent pas le samedi et peuvent donner du temps à l’école), nous avions organisé des ateliers de bricolage réunissant les élèves de la Petite Section (enfants de deux à quatre ans) au CM2 ! Du tricot à la construction de la cabane (démolie depuis, à cause des normes) en passant par la couture, le jardinage, le modelage, que sais-je encore, c’était extraordinaire.
Et après la récréation, traditionnellement, c’était le « conseil » (de coopérative, bien sûr). Toute l’école, trois classes réunies dans la salle polyvalente pour échanger, commenter, programmer, raconter… La démocratie en action, quoi, pourrais-je dire modestement !
Puis, ils en ont supprimé un sur trois. C’était encore faisable, mais c’était boiteux…
À un sur deux, ça a réduit encore l’éventail des possibilités. Un journal qui récapitule une fois la semaine passée, puis une autre fois la quinzaine échue, c’est illisible pour des enfants. Un conseil qui n’a pas lieu toutes les semaines, pareil !
Quant à laisser traîner un truc pendant deux semaines de vacances plus une semaine sans samedi, c’est bien trop interminable pour que ça intéresse encore, même la maîtresse d’ailleurs.
Enfin, on nous l’a carrément enlevé, notre samedi.
Nous n’avons plus vu le « deuxième parent », celui qui n’a pas la garde et vient maintenant récupérer son enfant chez son ex, le vendredi soir tard, après sa journée de travail et son trajet.
Nous avons tout organisé nous-mêmes parce que nous n’avons plus de temps de reste, plus de conseil, plus de journal, plus de projets intercycles.
Et le reste de la semaine, nous courons, nous courons, nous courons !
Et ceux qui en souffrent, ce ne sont pas ceux qui, à la maison, peuvent trouver de l’aide quand ils patinent un peu. Ce ne sont pas non plus ceux qui sont à l’aise et ne souffrent de ces 24 heures chrono, deux fois plus vite qu’à La Redoute, que parce que l’école n’a plus le temps, sans sacrifier les fondamentaux, de leur offrir le superflu, les ateliers de bricolage ou de création poétique, le conseil de coopé ou l’atelier d’aide mutuelle.
Alors oui, si on me rend mes 27 heures de classe (en me supprimant en contre-partie les heures institutionnelles dont on m’a gratifiée en m’enlevant la totalité des élèves 108 heures par an en plus des 36 heures perdues en 1989), je considérerai que je peux faire l’effort, même si je trouve dommage que certains de mes élèves n’aient jamais pu me présenter leur père ou leur mère, de revenir le mercredi matin.
Mais si, en échange de 45 minutes de moins par jour en classe, pendant lesquelles mes élèves seront « gardiennés » avec tous leurs camarades dans la cour de l’école par un personnel municipal sans doute dévoué mais bien dépourvu, je dois étaler sur 4,5 jours les malheureuses 24 heures (et même peut-être 23), franchement, non, je n’en vois pas l’intérêt.
Je précise que je travaille dans une petite commune de moins de 500 habitants qui n’embauchera personne et continuera à faire garder les élèves par le personnel existant (une personne le matin, deux pendant l’interclasse de midi, une personne le soir, pour environ 60 enfants de 2 à 11 ans inscrits) tout simplement parce qu’elle n’aura pas d’autre solution.
J’aurais encore des milliards de choses à dire, la sieste des petits de maternelle (couchés à 14 heures 15 ?), les après-midi raccourcis qui ne permettront plus les sorties cinéma ou théâtre (1 h 30 de spectacle et deux fois 45 minutes de trajet, c’est trop), le temps où l’on se pose et où, tranquillement, à travers des activités différentes, la maîtresse aide au transfert des connaissances, les enfants lents que l’on presse sans arrêt, du cartable qu’on vide à la date qu’on écrit, du blouson qu’on enfile aux vers du poème à apprendre, …, tous ces petits riens qui faisaient que la classe, celle où l’on vivait 27 heures par semaine, était une deuxième maison et l’enseignant un référent à part entière.
Nos petits, on va nous les trimballer d’une personne à l’autre et certains d’entre eux, ceux qui arrivent à l’ouverture du périscolaire et repartent à sa fermeture, dans leur journée de dix heures, auront passé plus de temps « gardés » qu’éduqués et instruits !
Encore une fois, j’ai mal à mon école et comme d’habitude, cela m’occasionne des douleurs dans l’aile gauche !
Catherine Huby
- philannDoyen
signé!
Bon courage!!
Bon courage!!
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- IphigénieProphète
Pourquoi fait on parler tout le monde à la télé et dans les radios ( les Ruffo, les lambdas qui n'y connaissent rien) et pas DC? C'est tellement limpide, ce que tu dis!
Pas besoin de cent concertations et trois cents pseudo- "spécialistes" des rythmes scolaires...
Pas besoin de cent concertations et trois cents pseudo- "spécialistes" des rythmes scolaires...
- profecolesHabitué du forum
doublecasquette a écrit:Ce ne sont pas des soupapes, ce sont des accès à la culture pour tous. Par ailleurs, les enfants ont besoin de temps pour assimiler, de temps pour se sentir en confiance avec un référent, de temps pour s'imprégner d'une culture, d'une langue, d'une ouverture sociale.
Ce n'est pas en ne les recevant que 20 heures par semaine pour leur faire faire du BLED et des tables de multiplication qu'on en fera des citoyens éclairés.
Il vaudrait mieux revenir aux vingt-sept heures et redonner aux PE une formation digne de ce nom qui leur permettrait d'ouvrir leurs élèves à une réelle culture, celle qui est en dehors des modes et des coups médiatiques.
Accès à la culture pour tous indispensables certes mais doivent-ils forcément être faits par les PE pas toujours compétents dans certaines matières (Je prends mon exemple : aucune oreille musicale, chante comme une casserole et incapable de montrer les bons gestes en EPS par exemple? ). Ne pourraient-ils être pris en charge par des intervenants de qualité (DUMistes, profs d'EPS référents stables et rémunérés par l'Etat sur des après-midis réservés à cela ?
Oui, je sais, il y a la crise et ça coûterait très très cher ...
Alors, je préfère revenir moi aussi à mes 27h parce que j'en ai marre de courir , de stresser mes élèves et de sacrifier parfois ces matières (importantes aussi j'en suis consciente même si pas compétente) au" profit" des fondamentaux.
- RikkiMonarque
profecoles a écrit:doublecasquette a écrit:Ce ne sont pas des soupapes, ce sont des accès à la culture pour tous. Par ailleurs, les enfants ont besoin de temps pour assimiler, de temps pour se sentir en confiance avec un référent, de temps pour s'imprégner d'une culture, d'une langue, d'une ouverture sociale.
Ce n'est pas en ne les recevant que 20 heures par semaine pour leur faire faire du BLED et des tables de multiplication qu'on en fera des citoyens éclairés.
Il vaudrait mieux revenir aux vingt-sept heures et redonner aux PE une formation digne de ce nom qui leur permettrait d'ouvrir leurs élèves à une réelle culture, celle qui est en dehors des modes et des coups médiatiques.
Accès à la culture pour tous indispensables certes mais doivent-ils forcément être faits par les PE pas toujours compétents dans certaines matières (Je prends mon exemple : aucune oreille musicale, chante comme une casserole et incapable de montrer les bons gestes en EPS par exemple? ). Ne pourraient-ils être pris en charge par des intervenants de qualité (DUMistes, profs d'EPS référents stables et rémunérés par l'Etat sur des après-midis réservés à cela ?
Oui, je sais, il y a la crise et ça coûterait très très cher ...
Alors, je préfère revenir moi aussi à mes 27h parce que j'en ai marre de courir , de stresser mes élèves et de sacrifier parfois ces matières (importantes aussi j'en suis consciente même si pas compétente) au" profit" des fondamentaux.
C'est ce qu'on a à Paris : des intervenants formés, hautement qualifiés, qui ont la double tutelle Ville de Paris / Education Nationale, et qui interviennent sur temps scolaire. D'après je ne sais plus quel torchon, c'est un "privilège hérité de la monarchie de Juillet". No comment.
Bien sûr, c'est l'idéal. Je comprends que nombre de communes ne puissent se payer ça. Mais si on a des sous pour aider les communes à faire du recrutement d'animateurs, pourquoi ne pas aider à financer des intervenants sur temps scolaire plutôt que de la garderie obligatoire ?
- RikkiMonarque
J'ajouterai que si, à ma connaissance, seule la ville de Paris bénéficie d'un corps spécifique pour l'ensemble des trois disciplines (arts visuels, musique, EPS), beaucoup de communes donnent aux écoles la possibilité d'avoir des intervenants sur une ou deux de ces matières, de manière régulière.
J'ai une amie, professeur de musique en Conservatoire, qui travaille depuis 10 ans de manière régulière avec une commune et deux écoles de banlieue parisienne. Je connais beaucoup de collègues de province qui ont des intervenants "musique" ou "sport" à l'année. Les écoles isolées de zone rurale sont, là aussi, défavorisées. Mais doit-on toujours s'aligner sur le plus défavorisé ? Doit-on leur balancer du CO2 par wagons sous prétexte que mes élèves à moi respirent des saletés et que eux ont du bon air, ou doit-on organiser un transport scolaire par autocar à Paris alors que les écoles sont à 5 mn à pied de chez tout le monde, juste par sens de la justice ?
Niveler par le bas, c'est toujours ce qui est proposé...
J'ai une amie, professeur de musique en Conservatoire, qui travaille depuis 10 ans de manière régulière avec une commune et deux écoles de banlieue parisienne. Je connais beaucoup de collègues de province qui ont des intervenants "musique" ou "sport" à l'année. Les écoles isolées de zone rurale sont, là aussi, défavorisées. Mais doit-on toujours s'aligner sur le plus défavorisé ? Doit-on leur balancer du CO2 par wagons sous prétexte que mes élèves à moi respirent des saletés et que eux ont du bon air, ou doit-on organiser un transport scolaire par autocar à Paris alors que les écoles sont à 5 mn à pied de chez tout le monde, juste par sens de la justice ?
Niveler par le bas, c'est toujours ce qui est proposé...
- doublecasquetteEnchanteur
Nous avions en effet, il y a très longtemps, un intervenant en musique payé par la coopérative scolaire.
Celui-ci qui avait un agrément Éducation Nationale dans le Vaucluse (département limitrophe) a été refusé d'agrément dans la Drôme qui avait des Dumistes à placer. Hélas les Dumistes habitaient et travaillaient tous dans le nord du département, et faire 180 km aller/retour pour deux interventions de 45 minutes dans une école rurale, ça ne les intéressait pas du tout...
On a eu, hors-temps scolaire, une intervention hip-hop, faite par le fils de Mme Michu, copine du frère de la sœur du beau-frère de je ne sais plus qui. C'était un gentil garçon qui dansait devant les gamins de 4 à 11 ans, réunis dans la salle polyvalente de l'école et les laissait l'imiter. Je crois qu'il n'avait jamais entendu de consignes de sécurité, de parades et même tout simplement de remise des enfants de moins de six ans en main propre.
Celui-ci qui avait un agrément Éducation Nationale dans le Vaucluse (département limitrophe) a été refusé d'agrément dans la Drôme qui avait des Dumistes à placer. Hélas les Dumistes habitaient et travaillaient tous dans le nord du département, et faire 180 km aller/retour pour deux interventions de 45 minutes dans une école rurale, ça ne les intéressait pas du tout...
On a eu, hors-temps scolaire, une intervention hip-hop, faite par le fils de Mme Michu, copine du frère de la sœur du beau-frère de je ne sais plus qui. C'était un gentil garçon qui dansait devant les gamins de 4 à 11 ans, réunis dans la salle polyvalente de l'école et les laissait l'imiter. Je crois qu'il n'avait jamais entendu de consignes de sécurité, de parades et même tout simplement de remise des enfants de moins de six ans en main propre.
- Luigi_BGrand Maître
Joli texte, doublecasquette.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- GrypheMédiateur
- JohnMédiateur
Oui, ça a été confirmé : les élèves seront libres de repartir après la classe.
_________________
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- profecolesHabitué du forum
Dans ma commune aussi, intervenants Dumistes , d'EPS et créneau piscine.
C'est bien mais ...parfois ça fait des journées (Nous n'avons pas trop le choix des horaires et jours d'intervention et des créneaux piscine alloués par la ville) :
8H30-9H45 classe.
9H45-11H30 piscine
13H30-15H10 classe
. Récré-
15H30-16H30 (Musique au conservatoire).
Faites le compte du temps d'apprentissage de la journée ....
C'est bien mais ...parfois ça fait des journées (Nous n'avons pas trop le choix des horaires et jours d'intervention et des créneaux piscine alloués par la ville) :
8H30-9H45 classe.
9H45-11H30 piscine
13H30-15H10 classe
. Récré-
15H30-16H30 (Musique au conservatoire).
Faites le compte du temps d'apprentissage de la journée ....
- gelsomina31Grand Maître
doublecasquette a écrit:
Je fais partie de ceux qui trouvent, et qui trouvaient déjà en 2008, mais aussi en 1989, qu’on diminuait trop les heures de CLASSE des élèves.
J’ai « pleuré » mes matinées du samedi quand on a commencé par m’en enlever une sur trois, puis une sur deux puis toutes !
Avant 1989, c’était le jour du « journal », où mes élèves rédigeaient leurs articles, par petits groupes inter-âges (j’avais une classe unique de 20 à 25 élèves de 6 à 11 ans), c’était aussi le jour de la « foire à l’aide », chez mes plus grands.
Chacun de mes « grands » (CE2, CM1, CM2) repassait son « cahier de classe » et s’inscrivait pour une demande d’aide pour un exercice mal compris et, dans la deuxième colonne, pour une proposition d’aide à un camarade sur une notion qu’il maîtrisait bien.
Pendant ce temps-là, mes « petitous » (CP, CE1) écrivaient avec moi une « histoire » que nous joignions ensuite au journal…
C’était le bon temps !
D’autres années, lorsque j’exerçais en maternelle, avec le collègue qui avait l’élémentaire, l’ATSEM et un ou deux parents (eh oui, souvent les parents ne travaillent pas le samedi et peuvent donner du temps à l’école), nous avions organisé des ateliers de bricolage réunissant les élèves de la Petite Section (enfants de deux à quatre ans) au CM2 ! Du tricot à la construction de la cabane (démolie depuis, à cause des normes) en passant par la couture, le jardinage, le modelage, que sais-je encore, c’était extraordinaire.
Et après la récréation, traditionnellement, c’était le « conseil » (de coopérative, bien sûr). Toute l’école, trois classes réunies dans la salle polyvalente pour échanger, commenter, programmer, raconter… La démocratie en action, quoi, pourrais-je dire modestement !
Puis, ils en ont supprimé un sur trois. C’était encore faisable, mais c’était boiteux…
À un sur deux, ça a réduit encore l’éventail des possibilités. Un journal qui récapitule une fois la semaine passée, puis une autre fois la quinzaine échue, c’est illisible pour des enfants. Un conseil qui n’a pas lieu toutes les semaines, pareil !
Quant à laisser traîner un truc pendant deux semaines de vacances plus une semaine sans samedi, c’est bien trop interminable pour que ça intéresse encore, même la maîtresse d’ailleurs.
Enfin, on nous l’a carrément enlevé, notre samedi.
Nous n’avons plus vu le « deuxième parent », celui qui n’a pas la garde et vient maintenant récupérer son enfant chez son ex, le vendredi soir tard, après sa journée de travail et son trajet.
Nous avons tout organisé nous-mêmes parce que nous n’avons plus de temps de reste, plus de conseil, plus de journal, plus de projets intercycles.
Et le reste de la semaine, nous courons, nous courons, nous courons !
Et ceux qui en souffrent, ce ne sont pas ceux qui, à la maison, peuvent trouver de l’aide quand ils patinent un peu. Ce ne sont pas non plus ceux qui sont à l’aise et ne souffrent de ces 24 heures chrono, deux fois plus vite qu’à La Redoute, que parce que l’école n’a plus le temps, sans sacrifier les fondamentaux, de leur offrir le superflu, les ateliers de bricolage ou de création poétique, le conseil de coopé ou l’atelier d’aide mutuelle.
Alors oui, si on me rend mes 27 heures de classe (en me supprimant en contre-partie les heures institutionnelles dont on m’a gratifiée en m’enlevant la totalité des élèves 108 heures par an en plus des 36 heures perdues en 1989), je considérerai que je peux faire l’effort, même si je trouve dommage que certains de mes élèves n’aient jamais pu me présenter leur père ou leur mère, de revenir le mercredi matin.
Mais si, en échange de 45 minutes de moins par jour en classe, pendant lesquelles mes élèves seront « gardiennés » avec tous leurs camarades dans la cour de l’école par un personnel municipal sans doute dévoué mais bien dépourvu, je dois étaler sur 4,5 jours les malheureuses 24 heures (et même peut-être 23), franchement, non, je n’en vois pas l’intérêt.
Je précise que je travaille dans une petite commune de moins de 500 habitants qui n’embauchera personne et continuera à faire garder les élèves par le personnel existant (une personne le matin, deux pendant l’interclasse de midi, une personne le soir, pour environ 60 enfants de 2 à 11 ans inscrits) tout simplement parce qu’elle n’aura pas d’autre solution.
J’aurais encore des milliards de choses à dire, la sieste des petits de maternelle (couchés à 14 heures 15 ?), les après-midi raccourcis qui ne permettront plus les sorties cinéma ou théâtre (1 h 30 de spectacle et deux fois 45 minutes de trajet, c’est trop), le temps où l’on se pose et où, tranquillement, à travers des activités différentes, la maîtresse aide au transfert des connaissances, les enfants lents que l’on presse sans arrêt, du cartable qu’on vide à la date qu’on écrit, du blouson qu’on enfile aux vers du poème à apprendre, …, tous ces petits riens qui faisaient que la classe, celle où l’on vivait 27 heures par semaine, était une deuxième maison et l’enseignant un référent à part entière.
Nos petits, on va nous les trimballer d’une personne à l’autre et certains d’entre eux, ceux qui arrivent à l’ouverture du périscolaire et repartent à sa fermeture, dans leur journée de dix heures, auront passé plus de temps « gardés » qu’éduqués et instruits !
Encore une fois, j’ai mal à mon école et comme d’habitude, cela m’occasionne des douleurs dans l’aile gauche !
Catherine Huby
j'aurai tant aimé connaitre cette période en tant qu'enseignante... :etoilecoeur:
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Fear buildswalls.Hope builds bridges !
« De chacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins. »
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