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- Leonor91Niveau 5
Bonsoir à tous,
Vous êtes enseignant-e dans un collège classé ZEP. Durant l'année scolaire 2012/2013, un travail de repérage et d'aide aux élèves en difficultés scolaires de 6ème est mené dans votre établissement. On vous propose, pour l'année prochaine, une "classe de niveau" qui regrouperait, en 5ème, les élèves "sages" mais ayant montré en 6ème de très grosses difficultés scolaires.
Sur le papier, ils seraient 16 en classe. Ces 16 élèves auraient des enseignants volontaires qui auraient une heure de concertation par semaine.
Ces futurs élèves de 5ème retrouveraient leurs congénères en 4ème dans des classes "traditionnelles".
Objectif : tentative de remédiation à un échec scolaire annoncé
Réactions?
Vous êtes enseignant-e dans un collège classé ZEP. Durant l'année scolaire 2012/2013, un travail de repérage et d'aide aux élèves en difficultés scolaires de 6ème est mené dans votre établissement. On vous propose, pour l'année prochaine, une "classe de niveau" qui regrouperait, en 5ème, les élèves "sages" mais ayant montré en 6ème de très grosses difficultés scolaires.
Sur le papier, ils seraient 16 en classe. Ces 16 élèves auraient des enseignants volontaires qui auraient une heure de concertation par semaine.
Ces futurs élèves de 5ème retrouveraient leurs congénères en 4ème dans des classes "traditionnelles".
Objectif : tentative de remédiation à un échec scolaire annoncé
Réactions?
- CathEnchanteur
Haaannnnn le gros mot!
On ne dit pas "classe de niveau" , c'est interdit d'en faire!
On dit "groupe de besoin".
Voilà.
On ne dit pas "classe de niveau" , c'est interdit d'en faire!
On dit "groupe de besoin".
Voilà.
- MelanieSLBDoyen
Ma soeur a bénéficié d'un dispositif d'aide de ce genre, du temps où c'était encore permis, et cela l'avait bien remise sur les rails.
_________________
La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- CipangoNiveau 10
Oui chez nous on appelle ça "Classe à projet", et on sélectionne le même nombre et le même type d'élèves que chez toi.
Le nombre de "sauvés" est quand même très réduit, il ne faut pas se leurrer. Les élèves en très grande difficulté le restent. Mais disons que cela leur permet de "souffler" une année car les cours vont moins vite, les contrôles sont adaptés.
Demandez des heures de concertation payées en HSE.
Le nombre de "sauvés" est quand même très réduit, il ne faut pas se leurrer. Les élèves en très grande difficulté le restent. Mais disons que cela leur permet de "souffler" une année car les cours vont moins vite, les contrôles sont adaptés.
Demandez des heures de concertation payées en HSE.
- c0c0Niveau 7
L'idée à mon avis à de grande chance d'être bénéfique pour les élèves concernés, intéressantes pour les enseignants concernés.
Mais c'est un peu bizarre/hypocrite/? (je ne trouve pas le bon terme) de faire une classe de niveau ... euh pardon un groupe de besoin quand on est sensé prôner le collège unique.
Une classe de 16 élèves, faibles mais de bonne volonté et une équipe de profs volontaires avec une heure de concertation par semaine, ça me parait presque être le paradis.
Mais il faut voir ce que cela donne pour les autres classes du coup...
Classes de 30 élèves complètement hétérogènes avec des bons élèves et des élèves décrocheurs/perturbateurs ?
Edit : Je crois que cela a déjà été fait dans mon établissement, cela devait être notamment une classe ou étaient regroupés les "dys", je ne sais pas pourquoi cela ne se fait plus.
Mais c'est un peu bizarre/hypocrite/? (je ne trouve pas le bon terme) de faire une classe de niveau ... euh pardon un groupe de besoin quand on est sensé prôner le collège unique.
Une classe de 16 élèves, faibles mais de bonne volonté et une équipe de profs volontaires avec une heure de concertation par semaine, ça me parait presque être le paradis.
Mais il faut voir ce que cela donne pour les autres classes du coup...
Classes de 30 élèves complètement hétérogènes avec des bons élèves et des élèves décrocheurs/perturbateurs ?
Edit : Je crois que cela a déjà été fait dans mon établissement, cela devait être notamment une classe ou étaient regroupés les "dys", je ne sais pas pourquoi cela ne se fait plus.
- AmaliahEmpereur
Je te copie-colle ce que j'ai écrit dans un autre post mais qui traite du même sujet.
La principale arrivée il y a trois ans est arrivée en ayant fermement l'intention de mettre fin à ces classes de niveau et au bout d'un an ayant vu que ça fondtionnait, elle a renoncé à l'idée. Dans ma ZEP, plus de classes de niveau et tous les bons élèves demanderaient une dérogation alors qu'actuellement on n'a quasiment pas de dérogation, on reçoit des demandes!
On a donc des classes de niveau depuis toujours, même avant les classes bilangues. Les meilleurs en bilangue espagnol, d'autres excellents mêlés avec des élèves beaucoup moins bons en bilangue allemand, une classe moyenne sans option mais sans gros cas (en termes de niveau) et deux classes faibles avec peu d'élèves. Les cas très lourds sont isolés dans les bonnes classes afin que les classes faibles puissent travailler.
Voici ce que ça donne:
Dans ma 6° bilangue allemand ils sont 27 (la classe la plus chargée que j'ai jamais eue dans ce collège!) avec un gros gros cas.
En 4° très faible ils ne sont que 14 mais dans les faits je n'en vois souvent que 11-12... C'est la plus petite classe que j'ai jamais eue! En général ils sont 17.
Et en 3° ils sont 24.
Les élèves peuvent très bien passer d'une 6° faible à une 5° moyenne, voire bonne. Ou l'inverse! Aucune porte n'est fermée.
Et on peut travailler. Quand je vais en 4°1, je sais où je vais, d'où on part et j'essaie de faire progresser les élèves. Ce serait impossible de les mélanger avec mes excellents élèves, l'écart est énorme. Je respecte le programme au niveau des auteurs par exemple mais sans en avoir les exigences, notamment à l'écrit. Je demande des rédactions de quinze lignes par exemple, toujours écrites en deux fois et la deuxième fois je ne note que les améliorations apportées...
Alors après c'est peut-être parce que je suis en ZEP que ces écarts sont énormes, mais des élèves de 15 ans qui ignorent le sens du mot "catalogue" ou me demandent l'orthographe de "fenêtre", je ne vois pas comment les faire progresser dans une classe lambda. Ils seraient perdus.
Bref je suis entièrement pour les classes de niveau jusqu'en 4°. En 3° on les remélange pour être juste par rapport à l'orientation et les plus faibles volontaires vont en Prépapro.
Ne nous leurrons pas, les plus faibles vont pour beaucoup en Prépapro, depuis sept ans que je suis PP de la 4° faible du collège, j'ai dû avoir un élève qui a fait un bac général (et je ne me l'explique toujours pas! Enfin il n'est qu'en première!) et deux élèves qui ont fait un bac techno, tous les autres sont allés en bac Pro ou en apprentissage.
La principale arrivée il y a trois ans est arrivée en ayant fermement l'intention de mettre fin à ces classes de niveau et au bout d'un an ayant vu que ça fondtionnait, elle a renoncé à l'idée. Dans ma ZEP, plus de classes de niveau et tous les bons élèves demanderaient une dérogation alors qu'actuellement on n'a quasiment pas de dérogation, on reçoit des demandes!
On a donc des classes de niveau depuis toujours, même avant les classes bilangues. Les meilleurs en bilangue espagnol, d'autres excellents mêlés avec des élèves beaucoup moins bons en bilangue allemand, une classe moyenne sans option mais sans gros cas (en termes de niveau) et deux classes faibles avec peu d'élèves. Les cas très lourds sont isolés dans les bonnes classes afin que les classes faibles puissent travailler.
Voici ce que ça donne:
Dans ma 6° bilangue allemand ils sont 27 (la classe la plus chargée que j'ai jamais eue dans ce collège!) avec un gros gros cas.
En 4° très faible ils ne sont que 14 mais dans les faits je n'en vois souvent que 11-12... C'est la plus petite classe que j'ai jamais eue! En général ils sont 17.
Et en 3° ils sont 24.
Les élèves peuvent très bien passer d'une 6° faible à une 5° moyenne, voire bonne. Ou l'inverse! Aucune porte n'est fermée.
Et on peut travailler. Quand je vais en 4°1, je sais où je vais, d'où on part et j'essaie de faire progresser les élèves. Ce serait impossible de les mélanger avec mes excellents élèves, l'écart est énorme. Je respecte le programme au niveau des auteurs par exemple mais sans en avoir les exigences, notamment à l'écrit. Je demande des rédactions de quinze lignes par exemple, toujours écrites en deux fois et la deuxième fois je ne note que les améliorations apportées...
Alors après c'est peut-être parce que je suis en ZEP que ces écarts sont énormes, mais des élèves de 15 ans qui ignorent le sens du mot "catalogue" ou me demandent l'orthographe de "fenêtre", je ne vois pas comment les faire progresser dans une classe lambda. Ils seraient perdus.
Bref je suis entièrement pour les classes de niveau jusqu'en 4°. En 3° on les remélange pour être juste par rapport à l'orientation et les plus faibles volontaires vont en Prépapro.
Ne nous leurrons pas, les plus faibles vont pour beaucoup en Prépapro, depuis sept ans que je suis PP de la 4° faible du collège, j'ai dû avoir un élève qui a fait un bac général (et je ne me l'explique toujours pas! Enfin il n'est qu'en première!) et deux élèves qui ont fait un bac techno, tous les autres sont allés en bac Pro ou en apprentissage.
- philannDoyen
J'en ai parlé sur un autre post (sur l'allemand) mais c'est vrai que je ne suis pas si opposée que cela aux classes de niveau.
Autant la ségrégation scolaire, où un élève est forcément dans la mauvaise classe du mauvais collège du mauvais quartier...ce n'est pas supportable.
En revanche, des classes de niveau qui permettent de s'adapter au niveau des élèves que l'on a face à nous, l'isolement des cas les plus problématiques dans des classes qui par ailleurs vont bien (et où donc cela n'empêchera pas tout le monde de bosser...
Cela me semble plutôt positif. Parce que moi je galère dans deux de mes classes avec des niveaux TRES hétérogènes et au final j'ai l'impression de ne pas "nourrir" suffisament les bons et "d'abandonner" un peu les élèves en difficulté qui ont du mal à suivre!
Autant la ségrégation scolaire, où un élève est forcément dans la mauvaise classe du mauvais collège du mauvais quartier...ce n'est pas supportable.
En revanche, des classes de niveau qui permettent de s'adapter au niveau des élèves que l'on a face à nous, l'isolement des cas les plus problématiques dans des classes qui par ailleurs vont bien (et où donc cela n'empêchera pas tout le monde de bosser...
Cela me semble plutôt positif. Parce que moi je galère dans deux de mes classes avec des niveaux TRES hétérogènes et au final j'ai l'impression de ne pas "nourrir" suffisament les bons et "d'abandonner" un peu les élèves en difficulté qui ont du mal à suivre!
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- Leonor91Niveau 5
Bonsoir à toutes,
Merci pour vos commentaires et/ou le partage de vos expériences.
@ cath5660 : aaaaaaargh! Je voulais présenter ça de la façon la plus neutre possible, je me suis vendue toute seule! :lol:
Je ne suis que moyennement impliquée par cette proposition puisque que je n'ai pas de 5ème. Mais je m'interroge... De nombreuses études tendent à démontrer depuis des années que c'est l'hétérogénéité qui est profitable aux élèves dit "faibles". Meilleure est la classe dans laquelle ils se trouvent, plus ils auront de chances de progresser... Alors oui, je m'interroge : pourquoi vouloir à tout prix mettre en oeuvre ce genre de dispositifs? L'intention est certainement louable mais les bénéfices sont minimes... Pourquoi, puisque nous avons une DHG qui s'annonce généreuse, ne pas proposer des dédoublements, des classes à effectifs réduits? Ce n'est pas tendance? On nous demande de mériter notre dotation en expérimentant? Mais expérimenter ce qui l'a déjà été depuis très longtemps et dont on connait les effets limités voire pervers, je ne comprends pas bien...
Voilà 8 ans que j'enseigne en ZEP, je n'ai quasiment enseigné qu'en ZEP d'ailleurs... Je constate chaque jour que la grande hétérogénéité de nos classes est souvent une donnée qui nous complique la tâche. Mais je me souviens aussi d'avoir enseigné aux anciens "4ème aide et soutien" et "3ème d'insertion". Si ces élèves se sont révélés particulièrement attachants (et certaines années épuisants...), j'étais souvent effarée par le peu de choses acquises (quand elles l'étaient...) en fin d'année.
L'effectif réduit de cette 5ème en projet rejaillira négativement sur les autres classes. De plus, vous imaginez bien qu'il n'y a pas que 16 élèves en grandes difficultés parmi nos 6èmes...
Bref, je ne suis pas très emballée...
Pour celles que le sujet intéresse, je vous conseille les travaux (qui datent un peu mais fort intéressants) de Marie Duru-Bellat et Alain Mingat, deux chercheurs qui ont montré les effets pervers de ce qu'on appelait jadis les "classes de niveau" et qu'on a rebaptisé "groupes de besoin"...
Merci pour vos commentaires et/ou le partage de vos expériences.
@ cath5660 : aaaaaaargh! Je voulais présenter ça de la façon la plus neutre possible, je me suis vendue toute seule! :lol:
Je ne suis que moyennement impliquée par cette proposition puisque que je n'ai pas de 5ème. Mais je m'interroge... De nombreuses études tendent à démontrer depuis des années que c'est l'hétérogénéité qui est profitable aux élèves dit "faibles". Meilleure est la classe dans laquelle ils se trouvent, plus ils auront de chances de progresser... Alors oui, je m'interroge : pourquoi vouloir à tout prix mettre en oeuvre ce genre de dispositifs? L'intention est certainement louable mais les bénéfices sont minimes... Pourquoi, puisque nous avons une DHG qui s'annonce généreuse, ne pas proposer des dédoublements, des classes à effectifs réduits? Ce n'est pas tendance? On nous demande de mériter notre dotation en expérimentant? Mais expérimenter ce qui l'a déjà été depuis très longtemps et dont on connait les effets limités voire pervers, je ne comprends pas bien...
Voilà 8 ans que j'enseigne en ZEP, je n'ai quasiment enseigné qu'en ZEP d'ailleurs... Je constate chaque jour que la grande hétérogénéité de nos classes est souvent une donnée qui nous complique la tâche. Mais je me souviens aussi d'avoir enseigné aux anciens "4ème aide et soutien" et "3ème d'insertion". Si ces élèves se sont révélés particulièrement attachants (et certaines années épuisants...), j'étais souvent effarée par le peu de choses acquises (quand elles l'étaient...) en fin d'année.
L'effectif réduit de cette 5ème en projet rejaillira négativement sur les autres classes. De plus, vous imaginez bien qu'il n'y a pas que 16 élèves en grandes difficultés parmi nos 6èmes...
Bref, je ne suis pas très emballée...
Pour celles que le sujet intéresse, je vous conseille les travaux (qui datent un peu mais fort intéressants) de Marie Duru-Bellat et Alain Mingat, deux chercheurs qui ont montré les effets pervers de ce qu'on appelait jadis les "classes de niveau" et qu'on a rebaptisé "groupes de besoin"...
- AmaliahEmpereur
Tiens, je rajoute que mes 4° très faibles ont trois semaines de stage sur l'année alors que les autres 4° n'en ont qu'une.
Et je rajoute également que l'an dernier ma 4° a été classe PAC danse - pari risqué mais qui a bien fonctionné!
Leonor91, n'as-tu pas un problème de dérogation et de fuite des bons élèves avc vos classes hétérogènes en ZEP?
Dans mon collège ce serait impensable. Et je le pense en tant que prof et en tant que maman.
Et je rajoute également que l'an dernier ma 4° a été classe PAC danse - pari risqué mais qui a bien fonctionné!
Leonor91, n'as-tu pas un problème de dérogation et de fuite des bons élèves avc vos classes hétérogènes en ZEP?
Dans mon collège ce serait impensable. Et je le pense en tant que prof et en tant que maman.
- archebocEsprit éclairé
Leonor91 a écrit:Pour celles que le sujet intéresse, je vous conseille les travaux (qui datent un peu mais fort intéressants) de Marie Duru-Bellat et Alain Mingat, deux chercheurs qui ont montré les effets pervers de ce qu'on appelait jadis les "classes de niveau" et qu'on a rebaptisé "groupes de besoin"...
Les effets pervers, on les connaît, même si une référence sérieuse à leur sujet (une publication dans une revue internationale à comité de lecture) ne serait pas de refus.
Mais ce que je voudrais vraiment, c'est une publication (dans une revue etc.) comparant les effets pervers des classes de niveau avec les effets pervers de l'absence de classes de niveau. Effets pervers tout aussi connus que les précédents :
- utilisation des meilleurs élèves comme chair à canon de la politique d'égalité, et perte de chance pour eux
- fuite des ces meilleurs élèves, et d'autres, vers des établissements plus éloignés (augmentation des temps de trajet)
- constitution de ghettos scolaires dont les élèves auront du mal à sortir (alors que pour les classes de niveau, les cartes sont rebattues au moins chaque année).
- philannDoyen
archeboc a écrit:Leonor91 a écrit:Pour celles que le sujet intéresse, je vous conseille les travaux (qui datent un peu mais fort intéressants) de Marie Duru-Bellat et Alain Mingat, deux chercheurs qui ont montré les effets pervers de ce qu'on appelait jadis les "classes de niveau" et qu'on a rebaptisé "groupes de besoin"...
Les effets pervers, on les connaît, même si une référence sérieuse à leur sujet (une publication dans une revue internationale à comité de lecture) ne serait pas de refus.
Mais ce que je voudrais vraiment, c'est une publication (dans une revue etc.) comparant les effets pervers des classes de niveau avec les effets pervers de l'absence de classes de niveau. Effets pervers tout aussi connus que les précédents :
- utilisation des meilleurs élèves comme chair à canon de la politique d'égalité, et perte de chance pour eux
- fuite des ces meilleurs élèves, et d'autres, vers des établissements plus éloignés (augmentation des temps de trajet)
- constitution de ghettos scolaires dont les élèves auront du mal à sortir (alors que pour les classes de niveau, les cartes sont rebattues au moins chaque année).
Je suis d'accord!
Ce d'autant Leonore, qu'à mon avis il y a une petite confusion!!
c'est l'hétérogénéité qui est profitable aux élèves dit "faibles". Meilleure est la classe dans laquelle ils se trouvent, plus ils auront de chances de progresser...
Meilleure est la classe, plus ils pourront progresser, cela ne signifie pas qu'ils pourront bosser mieux si la classe est hétérogène! Mais au contraire, que si une classe est bonne, ou la meilleure possible, cela permettra aux faibles de progresser. Cela peut signifier que loin d'avoir des classe hétérogènes, il faut peut-être des classes moyennes à très bonnes avec un ou deux "cas graves" dans de très bonnes classes, parce que là ils seront isolés des copains glandeurs, parce que la classe étant bonne et les élèves donc plus autonome le professeur aura plus de temps à consacrer à celui qui a de grosses difficultés etc...
Ce qui est intolérable dans les classes de niveaux, c'est à mon avis quand on arrive à fabriquer une classe-poubelle avec des cas dont on "décide" que ceux-là vraiment il n'y a plus rien à faire pour eux!!! Ca c'est horrible. Mais sinon, faut veiller à ne pas nuire à tous au final, bardés dans nos trop bonnes intentions.
- Marie LaetitiaBon génie
Amaliah a écrit:Je te copie-colle ce que j'ai écrit dans un autre post mais qui traite du même sujet.
La principale arrivée il y a trois ans est arrivée en ayant fermement l'intention de mettre fin à ces classes de niveau et au bout d'un an ayant vu que ça fondtionnait, elle a renoncé à l'idée. Dans ma ZEP, plus de classes de niveau et tous les bons élèves demanderaient une dérogation alors qu'actuellement on n'a quasiment pas de dérogation, on reçoit des demandes!
On a donc des classes de niveau depuis toujours, même avant les classes bilangues. Les meilleurs en bilangue espagnol, d'autres excellents mêlés avec des élèves beaucoup moins bons en bilangue allemand, une classe moyenne sans option mais sans gros cas (en termes de niveau) et deux classes faibles avec peu d'élèves. Les cas très lourds sont isolés dans les bonnes classes afin que les classes faibles puissent travailler.
Voici ce que ça donne:
Dans ma 6° bilangue allemand ils sont 27 (la classe la plus chargée que j'ai jamais eue dans ce collège!) avec un gros gros cas.
En 4° très faible ils ne sont que 14 mais dans les faits je n'en vois souvent que 11-12... C'est la plus petite classe que j'ai jamais eue! En général ils sont 17.
Et en 3° ils sont 24.
Les élèves peuvent très bien passer d'une 6° faible à une 5° moyenne, voire bonne. Ou l'inverse! Aucune porte n'est fermée.
Et on peut travailler. Quand je vais en 4°1, je sais où je vais, d'où on part et j'essaie de faire progresser les élèves. Ce serait impossible de les mélanger avec mes excellents élèves, l'écart est énorme. Je respecte le programme au niveau des auteurs par exemple mais sans en avoir les exigences, notamment à l'écrit. Je demande des rédactions de quinze lignes par exemple, toujours écrites en deux fois et la deuxième fois je ne note que les améliorations apportées...
Alors après c'est peut-être parce que je suis en ZEP que ces écarts sont énormes, mais des élèves de 15 ans qui ignorent le sens du mot "catalogue" ou me demandent l'orthographe de "fenêtre", je ne vois pas comment les faire progresser dans une classe lambda. Ils seraient perdus.
Bref je suis entièrement pour les classes de niveau jusqu'en 4°. En 3° on les remélange pour être juste par rapport à l'orientation et les plus faibles volontaires vont en Prépapro.
Ne nous leurrons pas, les plus faibles vont pour beaucoup en Prépapro, depuis sept ans que je suis PP de la 4° faible du collège, j'ai dû avoir un élève qui a fait un bac général (et je ne me l'explique toujours pas! Enfin il n'est qu'en première!) et deux élèves qui ont fait un bac techno, tous les autres sont allés en bac Pro ou en apprentissage.
tu bosses où que je demande ma mut' ?
Les effets pervers de cite Archeboc, c'est exactement ça chez moi...
- utilisation des meilleurs élèves comme chair à canon de la politique d'égalité, et perte de chance pour eux
- fuite des ces meilleurs élèves, et d'autres, vers des établissements plus éloignés (augmentation des temps de trajet)
- constitution de ghettos scolaires dont les élèves auront du mal à sortir (alors que pour les classes de niveau, les cartes sont rebattues au moins chaque année).
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Je précise qu'à mon sens, ce qui est déterminant dans la réussite d'une classe, ce n'est pas son niveau de départ mais la bonne volonté des élèves. L'effet négatif d'un groupe faible (le risque qu'ils se considèrent comme une classe perdue) dépend:
- du discours que tiennent leurs professeurs et des actes des mêmes professeurs pour les aider
- de la volonté des élèves. Sans ça, autant pisser dans une contrebasse.
Même si je suis de très mauvaise humeur ce soir, j'envisage de plus en plus les élèves flemmards comme des élèves qui ne devraient pas être là, ils gaspillent l'argent public. Ils me coûtent de l'argent à moi contribuable et pourrissent les autres élèves. Je suis prête à me démener pour ceux qui veulent bosser - et je crois pouvoir dire que je me démène - mais les autres, non, fini, terminé, mon métier ce n'est pas de les sauver, qu'ils dégagent. Quitte à leur tendre la main quand ils auront goûté la merde que leur incurie leur prépare. Les problèmes sociaux, familiaux n'expliquent pas tout et n'excusent pas tout.
- du discours que tiennent leurs professeurs et des actes des mêmes professeurs pour les aider
- de la volonté des élèves. Sans ça, autant pisser dans une contrebasse.
Même si je suis de très mauvaise humeur ce soir, j'envisage de plus en plus les élèves flemmards comme des élèves qui ne devraient pas être là, ils gaspillent l'argent public. Ils me coûtent de l'argent à moi contribuable et pourrissent les autres élèves. Je suis prête à me démener pour ceux qui veulent bosser - et je crois pouvoir dire que je me démène - mais les autres, non, fini, terminé, mon métier ce n'est pas de les sauver, qu'ils dégagent. Quitte à leur tendre la main quand ils auront goûté la merde que leur incurie leur prépare. Les problèmes sociaux, familiaux n'expliquent pas tout et n'excusent pas tout.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- kiwiGuide spirituel
Leonor91 a écrit:Bonsoir à tous,
Vous êtes enseignant-e dans un collège classé ZEP. Durant l'année scolaire 2012/2013, un travail de repérage et d'aide aux élèves en difficultés scolaires de 6ème est mené dans votre établissement. On vous propose, pour l'année prochaine, une "classe de niveau" qui regrouperait, en 5ème, les élèves "sages" mais ayant montré en 6ème de très grosses difficultés scolaires.
Sur le papier, ils seraient 16 en classe. Ces 16 élèves auraient des enseignants volontaires qui auraient une heure de concertation par semaine.
Ces futurs élèves de 5ème retrouveraient leurs congénères en 4ème dans des classes "traditionnelles".
Objectif : tentative de remédiation à un échec scolaire annoncé
Réactions?
Ben, je trouve ça très bien. En ZEP, ras le bol que des petits mignons en difficultés et récupérables se fassent engloutir dans la masse d'emmerdeurs irrécupérables. C'est peut-être pas politiquement correct ce que je dis, mais c'est comme ça que ça se passe.
Jusqu'à l'année dernière, nous avions dans notre collège une classe de 3ème selon ce profil : des élèves de 4ème en difficultés, mais volontaires et ne posant pas de problème de discipline. Ils étaient 20 maxi dans la classe. Cela fonctionnait très bien.
- pop-cornNiveau 10
Marie Laetitia a écrit:Je précise qu'à mon sens, ce qui est déterminant dans la réussite d'une classe, ce n'est pas son niveau de départ mais la bonne volonté des élèves. L'effet négatif d'un groupe faible (le risque qu'ils se considèrent comme une classe perdue) dépend:
- du discours que tiennent leurs professeurs et des actes des mêmes professeurs pour les aider
- de la volonté des élèves. Sans ça, autant pisser dans une contrebasse.
Je suis 100% d'accord avec toi, on ne peut pas forcer les élèves à travailler et si les élèves pensent qu'ils sont là pour s'amuser c'est perdu d'avance, et l'ensemble de la classe suit le mouvement
- kiwiGuide spirituel
Leonor91 a écrit:Bonsoir à toutes,
Merci pour vos commentaires et/ou le partage de vos expériences.
@ cath5660 : aaaaaaargh! Je voulais présenter ça de la façon la plus neutre possible, je me suis vendue toute seule! :lol:
Je ne suis que moyennement impliquée par cette proposition puisque que je n'ai pas de 5ème. Mais je m'interroge... De nombreuses études tendent à démontrer depuis des années que c'est l'hétérogénéité qui est profitable aux élèves dit "faibles". Meilleure est la classe dans laquelle ils se trouvent, plus ils auront de chances de progresser... .
Tu l'as bien dit : "meilleure est la classe"... Cela veut donc dire que des élèves faibles vont tirer partie d'une classe globalement forte. Pas d'une classe regroupant des cas lourds de discipline et une majorité d'élèves moyens voire très moyens. Or aujourd'hui, c'est ce qui se passe dans la majorité des établissements. J'ai moi aussi le sentiment de ne pas donner à manger aux meilleurs, de ne pas les pousser au maximum de leurs capacités, et de ne pas non plus faire progresser les plus faibles qui ne captent rien. Quant aux moyens... ils restent moyens. Si ça ça marche bien...!!!
- moonGrand sage
Déjà testé chez nous avec une 4ème alternance. Première année : des élèves très faibles, en échec, avec éventuellement des problèmes de comportement dont on sentait qu'ils étaient liés à cet échec. Une vraie réussite, aux dires de tout le monde. En début d'année les professeurs - tous volontaires - ont récupéré des pseudo -sauvageons qui pétaient en cours, en fin d'année, les mêmes allaient chercher avec le sourire et les bonnes formules de politesse leur conventions de stage chez la secrétaire. Tout le monde en a été content : eux, les professeurs, les maîtres de stage. Le seul à qui ça ne plaisait pas, c'était le CDE de l'époque, car ça voulait dire pas mal de travail. L'année suivante il s'est arrangé pour qu'on fourgue tous les cas lourds dans cette 4ème, échec total, "vous voyez ça ne fonctionne pas", pouf, fermeture.
Chez nous on ne pratique pas les classes de niveau. Personnellement, comme Amaliah, quand j'ai une classe unanimement faible mais de bonne volonté ou juste flemmarde sans mauvais fond, j'arrive encore à me motiver, en adaptant le programme aussi. C'est presque le cas de ma 4ème actuelle. Aujourd’hui les deux élèves vraiment ingérables n'étaient pas là, on a travaillé en dissocié, et pour la première fois, une autre élève elle aussi assez difficile et qui la ramène tout le temps d'habitude m'a appelée pour me dire qu'elle ne comprenait rien, qu'en fait elle ne savait même pas ce qu'était un COD. Et elle a écouté les explications avec attention. Alors c'est minuscule, mais oui c'est le genre de choses qu'une classe de niveau -académique ou pas - peut permettre.
Chez nous on ne pratique pas les classes de niveau. Personnellement, comme Amaliah, quand j'ai une classe unanimement faible mais de bonne volonté ou juste flemmarde sans mauvais fond, j'arrive encore à me motiver, en adaptant le programme aussi. C'est presque le cas de ma 4ème actuelle. Aujourd’hui les deux élèves vraiment ingérables n'étaient pas là, on a travaillé en dissocié, et pour la première fois, une autre élève elle aussi assez difficile et qui la ramène tout le temps d'habitude m'a appelée pour me dire qu'elle ne comprenait rien, qu'en fait elle ne savait même pas ce qu'était un COD. Et elle a écouté les explications avec attention. Alors c'est minuscule, mais oui c'est le genre de choses qu'une classe de niveau -académique ou pas - peut permettre.
- DinosauraHabitué du forum
Même pratique de terrain (je suis en zep aussi), et bizarrement (ou pas ) même discours que Marie-Laëtitia et Kiwi. J'ai toujours dans la tête que j'essaie de donner à mes élèves de zep les mêmes contenus que ce que j'aimerais que mes enfants aient. Je n'accorde aucun (ou peu de) crédit aux élèves de mauvaise volonté, glandeurs, perturbateurs, avec un sale esprit, sur la base de l'excuse sociale ou familiale. Oui, je suis une "dure" et j'assume, mais au final ce sont toujours les autres, bons ou faibles d'ailleurs, qui en pâtissent et je ne trouve pas ça normal. Marre de cette idéologie égalitaire christique prônée par certains, ceux-là mêmes qui n'iront pas mettre leurs gosses dans ce genre de bahuts.
Ce qui me désole, c'est que j'ai le sentiment d'être la seule dans mon collège à pourfendre vraiment l'hétérogénéité des classes (et même j'avoue être vraiment contre la politique du collège unique, mais ça c'est encore une autre histoire), et que les collègues, pour ne pas se traîner des classes complètement ingérables (ce qui se comprend aussi...), préfèrent mixer à fond les classes et les options. Mais je reste dubitative face à ce choix, car je me demande s'il ne se fait pas contre les intérêts des élèves de bonne volonté, et les classes restent faites de pénibles de toute façon.
Ce qui me désole, c'est que j'ai le sentiment d'être la seule dans mon collège à pourfendre vraiment l'hétérogénéité des classes (et même j'avoue être vraiment contre la politique du collège unique, mais ça c'est encore une autre histoire), et que les collègues, pour ne pas se traîner des classes complètement ingérables (ce qui se comprend aussi...), préfèrent mixer à fond les classes et les options. Mais je reste dubitative face à ce choix, car je me demande s'il ne se fait pas contre les intérêts des élèves de bonne volonté, et les classes restent faites de pénibles de toute façon.
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- Mike92Niveau 10
Nous avons pratiqué les classes de niveau au lycée dans les années 80 : ça partait d'un bon sentiment, et ça n'a mené à rien : les faibles restaient faibles, et les bons s'endormaient. On a laissé tomber.
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Fais bon accueil aux étrangers, car toi aussi, tu seras un étranger. (Roger Ikor)
site : http://allemand-postbac.npage.de
manuels publiés : http://www.decitre.fr/auteur/141431/Michel+Luciani/
- moonGrand sage
Dinosaura. Franchement, je préfère gérer quinze élèves que je peux passer voir un par un quand ils font des âneries au kilomètre dans leur cahier, que gérer en frontal 25 élèves, trois qui grimpent au rideau et me répondent, un qui se met les crayons dans le nez, cinq très bons qui ont toujours fini trop vite et qui s'ennuient, cinq qui y vont tranquillement, et dix qui dorment ou n'osent pas demander les explications et mon propre sentiment de nullité croissant....
- Marie LaetitiaBon génie
et j'ajoute que j'ai testé, en tant qu'élève, les classes de niveau - en maths et français - et j'en ai gardé un bon souvenir. Oui j'étais dans le groupe 1 en Français et dans le groupe 2 en maths, so what? Je le savais déjà... et je peinais moins en maths, j'avais la satisfaction d'être parfois en tête, satisfaction que je n'aurais jamais eu sinon.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- MalagaModérateur
Nous avons une classe de niveau dans mon collège au niveau 3e: ce sont les élèves qui font l'option DP3. Ils sont globalement tous gentils et leur niveau va de moyen à franchement très faible.
Ce sont des classes qui demandent beaucoup d'énergie mais cela permet de sauver certains élèves, d'en remotiver certains. En fait, cela ne fonctionne pas vraiment avec les élèves très faibles mais les moyens se retrouvent tête de classe et cela change souvent leur regard sur eux-mêmes et cela les booste.
Dans l'idéal, j'aimerais que ce type de classe se fasse en 5e et en 3e. L'idée serait de rebooster nos élèves qui ont fait une année de 6e difficile mais qui ont de la bonne volonté.
Ce sont des classes qui demandent beaucoup d'énergie mais cela permet de sauver certains élèves, d'en remotiver certains. En fait, cela ne fonctionne pas vraiment avec les élèves très faibles mais les moyens se retrouvent tête de classe et cela change souvent leur regard sur eux-mêmes et cela les booste.
Dans l'idéal, j'aimerais que ce type de classe se fasse en 5e et en 3e. L'idée serait de rebooster nos élèves qui ont fait une année de 6e difficile mais qui ont de la bonne volonté.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- philannDoyen
Malaga a écrit:Nous avons une classe de niveau dans mon collège au niveau 3e: ce sont les élèves qui font l'option DP3. Ils sont globalement tous gentils et leur niveau va de moyen à franchement très faible.
Ce sont des classes qui demandent beaucoup d'énergie mais cela permet de sauver certains élèves, d'en remotiver certains. En fait, cela ne fonctionne pas vraiment avec les élèves très faibles mais les moyens se retrouvent tête de classe et cela change souvent leur regard sur eux-mêmes et cela les booste.
Dans l'idéal, j'aimerais que ce type de classe se fasse en 5e et en 3e. L'idée serait de rebooster nos élèves qui ont fait une année de 6e difficile mais qui ont de la bonne volonté.
C'est quand même le principal...mais ce que souvent avec des classes trop hétérogènes, on arrive pas à faire!!
- AmaliahEmpereur
Marie Laetitia a écrit:
tu bosses où que je demande ma mut' ?
Les effets pervers de cite Archeboc, c'est exactement ça chez moi...
- utilisation des meilleurs élèves comme chair à canon de la politique d'égalité, et perte de chance pour eux
- fuite des ces meilleurs élèves, et d'autres, vers des établissements plus éloignés (augmentation des temps de trajet)
- constitution de ghettos scolaires dont les élèves auront du mal à sortir (alors que pour les classes de niveau, les cartes sont rebattues au moins chaque année).
Je reste dans ma ZEP, tu comprends pourquoi!
Sinon dans le sud!
Dinosaura a écrit:Même pratique de terrain (je suis en zep aussi), et bizarrement (ou pas ) même discours que Marie-Laëtitia et Kiwi. J'ai toujours dans la tête que j'essaie de donner à mes élèves de zep les mêmes contenus que ce que j'aimerais que mes enfants aient. Je n'accorde aucun (ou peu de) crédit aux élèves de mauvaise volonté, glandeurs, perturbateurs, avec un sale esprit, sur la base de l'excuse sociale ou familiale. Oui, je suis une "dure" et j'assume, mais au final ce sont toujours les autres, bons ou faibles d'ailleurs, qui en pâtissent et je ne trouve pas ça normal. Marre de cette idéologie égalitaire christique prônée par certains, ceux-là mêmes qui n'iront pas mettre leurs gosses dans ce genre de bahuts.
Ce qui me désole, c'est que j'ai le sentiment d'être la seule dans mon collège à pourfendre vraiment l'hétérogénéité des classes (et même j'avoue être vraiment contre la politique du collège unique, mais ça c'est encore une autre histoire), et que les collègues, pour ne pas se traîner des classes complètement ingérables (ce qui se comprend aussi...), préfèrent mixer à fond les classes et les options. Mais je reste dubitative face à ce choix, car je me demande s'il ne se fait pas contre les intérêts des élèves de bonne volonté, et les classes restent faites de pénibles de toute façon.
Chez nous, quand on fait la répartition de services, on fait en sorte que chacun ait sa croix à porter et d'autres classes moyennes et bonnes. J'ai la 4°1 mais la bilangue allemand. La collègue qui a la Prépapro a les meilleurs 5°. Etc.
Mike92 a écrit:Nous avons pratiqué les classes de niveau au lycée dans les années 80 : ça partait d'un bon sentiment, et ça n'a mené à rien : les faibles restaient faibles, et les bons s'endormaient. On a laissé tomber.
Je ne comprends pas Mike92 : dans une classe de niveau, tu peux aller à fond les ballons avec les bons et bien moins vite avec les faibles, non?
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