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- zolienneNiveau 9
Je sais que la question n'a pas grand intérêt littéraire, mais je me la pose. D'où Victor Hugo part-il lorsqu'il se rend sur la tombe de sa fille? J'ai bien compris où se trouve l'arrivée (Villequier), mais je me demandais quelle était la durée de sa marche. J'ai lu ici ou là qu'il quittait Le Havre, mais cela ferait plus de 9 heures de marche. Et pourquoi se trouverait-il au Havre?
Merci de combler ma curiosité!
Merci de combler ma curiosité!
- NitaEmpereur
Me suis jamais posé la question, mais ça colle, 9 h de marche, non, de "l'aube" au "soir qui tombe".
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A clean house is a sign of a broken computer.
- ClarinetteGrand Maître
Voire plus, parce que, le dos courbé et les mains croisées, on randonne moins vite, quand même... :lol:Nita a écrit:Me suis jamais posé la question, mais ça colle, 9 h de marche, non, de "l'aube" au "soir qui tombe".
- zolienneNiveau 9
Ok mais que fait-il au Havre? :gratte:Nita a écrit:Me suis jamais posé la question, mais ça colle, 9 h de marche, non, de "l'aube" au "soir qui tombe".
Clarinette a écrit:Voire plus, parce que, le dos courbé et les mains croisées, on randonne moins vite, quand même... :lol:
- René DescartesNiveau 5
Clarinette a écrit:Voire plus, parce que, le dos courbé et les mains croisées, on randonne moins vite, quand même... :lol:Nita a écrit:Me suis jamais posé la question, mais ça colle, 9 h de marche, non, de "l'aube" au "soir qui tombe".
Effectivement, une vie complète c'est long !
Ce n'est pas tant la durée de la marche qui compte, que sa portée symbolique ramenée à l'existence humaine.
L'un des nombreux intérêts de ce texte est de travailler la signification de la métaphore... L'or du soir qui tombe. Est-ce l'or ou le soir qui tombe ? Le sens propre : métal précieux, agent : la couleur, la signification, non pas seulement le soleil, mais ce moment précis et magique du crépuscule...
- archebocEsprit éclairé
Il venait de Guernesey, à la nage ?
Ah, non, c'est bien le Havre.
http://ddotb.wordpress.com/2010/06/04/victor-hugo-demain-des-laube%E2%80%A6/
Je suppose que le Havre était la gare TGV la plus proche.
Ah, non, c'est bien le Havre.
http://ddotb.wordpress.com/2010/06/04/victor-hugo-demain-des-laube%E2%80%A6/
Je suppose que le Havre était la gare TGV la plus proche.
- archebocEsprit éclairé
Je viens de regarder une carte, en fait il aurait aussi bien pu partir de Rouen. Pourquoi avoir choisi le Havre ? Hypothèse :
- partir de la mer, qu'homme libre toujours tu chériras.
- ne pas passer par Caudebec, où avait eu lieu le drame.
- marcher en fin de journée avec le soleil de dos
PS : bravo pour la question totalement non littéraire, mais se poser une question toute simple sur un monument si connu, j'adore.
- partir de la mer, qu'homme libre toujours tu chériras.
- ne pas passer par Caudebec, où avait eu lieu le drame.
- marcher en fin de journée avec le soleil de dos
PS : bravo pour la question totalement non littéraire, mais se poser une question toute simple sur un monument si connu, j'adore.
- User5899Demi-dieu
J'avoue que la question m'a fait halluciner.
- doubledeckerSage
archeboc a écrit:Je viens de regarder une carte, en fait il aurait aussi bien pu partir de Rouen. Pourquoi avoir choisi le Havre ? Hypothèse :
- partir de la mer, qu'homme libre toujours tu chériras.
- ne pas passer par Caudebec, où avait eu lieu le drame.
- marcher en fin de journée avec le soleil de dos
PS : bravo pour la question totalement non littéraire, mais se poser une question toute simple sur un monument si connu, j'adore.
euh, c'est un peu du pinaillage mais quand vous parlez de drame, vous faites référence à la mort de léopoldine hugo? parce que si c'est bien cela, elle n'est pas morte à caudebec mais à villequier (à quelques kilomètres en amont)
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- jilucorgNeoprof expérimenté
La belle-famille de Léopoldine Hugo résidait à Graville, près du Havre, c'est là qu'il devait être hébergé.
- zolienneNiveau 9
jilucorg a écrit:La belle-famille de Léopoldine Hugo résidait à Graville, près du Havre, c'est là qu'il devait être hébergé.
Merci pour l'information!
- zolienneNiveau 9
Cripure a écrit:J'avoue que la question m'a fait halluciner.
Je sais bien que la question n'a AUCUN intérêt littéraire!
J'étais juste curieuse...
- User5899Demi-dieu
Ah non, ce n'est pas ça, je comprends très bien qu'on se documente sur des points de la vie d'un auteur. C'est juste que vous présupposez que le texte doit être lu par un lecteur lambda avec le cadre référentiel de l'homme Hugo en tête. En gros, quand Hugo ne dit pas, le lecteur supplée à cette réticence. C'est une façon de lire que je ne comprendrai jamais.zolienne a écrit:Cripure a écrit:J'avoue que la question m'a fait halluciner.
Je sais bien que la question n'a AUCUN intérêt littéraire!
J'étais juste curieuse...
C'est la même chose avec la fameuse Hollande de Baudelaire dans "L'invitation au voyage".
- zolienneNiveau 9
Je comprends votre point de vue. Je précise que ce n'est pas une information que j'ai l'intention de transmettre aux élèves ; quand j'étudie ce poème, j'en fais une analyse littéraire.
Je ne sais pas pourquoi cette question m'est venue tout à coup, peut-être justement parce que l'on a beaucoup d'informations concernant ce contexte précis (Je veux dire qu'on connait énormément de détails sur la vie d'Hugo et sur la mort de Léopoldine, qu'on sait qu'elle est enterrée à Villequier, et qu'il est presque difficile d'en faire abstraction, bien malgré soi).
Je déplore en revanche le fait que certains manuels de français commencent en introduction par expliquer dans quelles circonstances ce poème a été écrit! On perd notamment tout l'effet de retardement qui fait qu'Hugo attend l'avant dernier vers pour lâcher le mot "tombe".
Je ne sais pas pourquoi cette question m'est venue tout à coup, peut-être justement parce que l'on a beaucoup d'informations concernant ce contexte précis (Je veux dire qu'on connait énormément de détails sur la vie d'Hugo et sur la mort de Léopoldine, qu'on sait qu'elle est enterrée à Villequier, et qu'il est presque difficile d'en faire abstraction, bien malgré soi).
Je déplore en revanche le fait que certains manuels de français commencent en introduction par expliquer dans quelles circonstances ce poème a été écrit! On perd notamment tout l'effet de retardement qui fait qu'Hugo attend l'avant dernier vers pour lâcher le mot "tombe".
- ClarinetteGrand Maître
Oui, c'est un peu comme si, en introduction au Dormeur du val, on annonçait : "Vous allez lire un poème sur un jeune soldat tombé sous les balles de l'ennemi."zolienne a écrit:Je comprends votre point de vue. Je précise que ce n'est pas une information que j'ai l'intention de transmettre aux élèves ; quand j'étudie ce poème, j'en fais une analyse littéraire.
Je ne sais pas pourquoi cette question m'est venue tout à coup, peut-être justement parce que l'on a beaucoup d'informations concernant ce contexte précis (Je veux dire qu'on connait énormément de détails sur la vie d'Hugo et sur la mort de Léopoldine, qu'on sait qu'elle est enterrée à Villequier, et qu'il est presque difficile d'en faire abstraction, bien malgré soi).
Je déplore en revanche le fait que certains manuels de français commencent en introduction par expliquer dans quelles circonstances ce poème a été écrit! On perd notamment tout l'effet de retardement qui fait qu'Hugo attend l'avant dernier vers pour lâcher le mot "tombe".
- User5899Demi-dieu
Je suis bien d'accord avec vous.zolienne a écrit:Je déplore en revanche le fait que certains manuels de français commencent en introduction par expliquer dans quelles circonstances ce poème a été écrit! On perd notamment tout l'effet de retardement qui fait qu'Hugo attend l'avant dernier vers pour lâcher le mot "tombe".
- cariboucGuide spirituel
Clarinette a écrit:Oui, c'est un peu comme si, en introduction au Dormeur du val, on annonçait : "Vous allez lire un poème sur un jeune soldat tombé sous les balles de l'ennemi."zolienne a écrit:Je comprends votre point de vue. Je précise que ce n'est pas une information que j'ai l'intention de transmettre aux élèves ; quand j'étudie ce poème, j'en fais une analyse littéraire.
Je ne sais pas pourquoi cette question m'est venue tout à coup, peut-être justement parce que l'on a beaucoup d'informations concernant ce contexte précis (Je veux dire qu'on connait énormément de détails sur la vie d'Hugo et sur la mort de Léopoldine, qu'on sait qu'elle est enterrée à Villequier, et qu'il est presque difficile d'en faire abstraction, bien malgré soi).
Je déplore en revanche le fait que certains manuels de français commencent en introduction par expliquer dans quelles circonstances ce poème a été écrit! On perd notamment tout l'effet de retardement qui fait qu'Hugo attend l'avant dernier vers pour lâcher le mot "tombe".
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"J'adore parler de rien : c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances" (O. Wilde)
- paul31Érudit
caribouc a écrit:Clarinette a écrit:Oui, c'est un peu comme si, en introduction au Dormeur du val, on annonçait : "Vous allez lire un poème sur un jeune soldat tombé sous les balles de l'ennemi."zolienne a écrit:Je comprends votre point de vue. Je précise que ce n'est pas une information que j'ai l'intention de transmettre aux élèves ; quand j'étudie ce poème, j'en fais une analyse littéraire.
Je ne sais pas pourquoi cette question m'est venue tout à coup, peut-être justement parce que l'on a beaucoup d'informations concernant ce contexte précis (Je veux dire qu'on connait énormément de détails sur la vie d'Hugo et sur la mort de Léopoldine, qu'on sait qu'elle est enterrée à Villequier, et qu'il est presque difficile d'en faire abstraction, bien malgré soi).
Je déplore en revanche le fait que certains manuels de français commencent en introduction par expliquer dans quelles circonstances ce poème a été écrit! On perd notamment tout l'effet de retardement qui fait qu'Hugo attend l'avant dernier vers pour lâcher le mot "tombe".
+1 000 !
- ClarinetteGrand Maître
Tout le monde y s'aime et il est d'accord et plein de couleurs, ce soir ! :lol:
- AbraxasDoyen
Je ne crois pas que le lieu ait un quelconque intérêt. C'est un topos — au sens propre.
Ni le "je marcherai" : Hugo en randonneur, ça m'étonnerait.
Ni quoi que ce soit : c'est un poème fabriqué des pieds à la tête, en commençant par les dates : le "demain" fonctionne par rapport à la date inscrite — 3 septembre, veille de l'anniversaire de la mort de Leopoldine, mais le poème a été écrit le 4 octobre.
Bref, c'est de l'émotion contrôlée… D'ailleurs, comment pourrait-il en être autrement ? On n'écrit pas avec des émotions — même et surtout quand on écrit sur des émotions.
Ni le "je marcherai" : Hugo en randonneur, ça m'étonnerait.
Ni quoi que ce soit : c'est un poème fabriqué des pieds à la tête, en commençant par les dates : le "demain" fonctionne par rapport à la date inscrite — 3 septembre, veille de l'anniversaire de la mort de Leopoldine, mais le poème a été écrit le 4 octobre.
Bref, c'est de l'émotion contrôlée… D'ailleurs, comment pourrait-il en être autrement ? On n'écrit pas avec des émotions — même et surtout quand on écrit sur des émotions.
- doctor whoDoyen
Pas d'accord avec le parti-pris a-biographique. C'est certes un poème fabriqué, mais il n'y a pas de raison pour ne pas y voir aussi un poème intime, en tant que tel, pourquoi pas se demander d'où il vient, par où il passe et combien de temps il met.
Du concret, du concret !
Du concret, du concret !
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- AbraxasDoyen
Mon cher Docteur, le concret, en littérature, c'est la plume et le papier. La table. Le bureau. Un écrivain limite sa géographie intime à quatre murs et un tas de feuilles — ou à son ordi, aujourd'hui. Hugo n'arpente jamais autre chose que cet espace scriptural — c'est ça,le concret de la création.
Il faudrait d'ailleurs savoir exactement dans quelles conditions écrivaient les auteurs. On le sait pour certains (Flaubert ou Zola, par exemple, ou Balzac). Pour tant d'autres, on ne sait pas grand chose — Stendhal dictait en marchant, très souvent, Hemingway écrivait debout à un pupitre, et s'arrêtait lorsqu'il tombait ivre mort, dans les derniers temps. Mais Racine ? Mais Rabelais ? C'est ça, le concret de l'écriture — c'est l'écriture. Rien d'autre.
Il faudrait d'ailleurs savoir exactement dans quelles conditions écrivaient les auteurs. On le sait pour certains (Flaubert ou Zola, par exemple, ou Balzac). Pour tant d'autres, on ne sait pas grand chose — Stendhal dictait en marchant, très souvent, Hemingway écrivait debout à un pupitre, et s'arrêtait lorsqu'il tombait ivre mort, dans les derniers temps. Mais Racine ? Mais Rabelais ? C'est ça, le concret de l'écriture — c'est l'écriture. Rien d'autre.
- doctor whoDoyen
Je comprends bien.
Mais dans l'absolu, un lecteur guette aussi les signes qui montrent que c'est un homme comme lui qui tient la plume. D'ailleurs, Hugo joue énormément avec cela dans les Contemplations.
Et avec des élèves, justement si fâchés avec le concret (eh oui, c'est comme ça, Le Havre, 9 heures de marche, "l'or du soir qui tombe", cela ne leur dit rien), il ne me paraît pas idiot de voir ce qu'il y a de concret dans la signification du poème, sans aller jusqu'à oublier le "concret" de l'écriture.
Pour apprécier "les plis de sa robe pourprée", il faut avoir contemplé une rose et une robe.
Mais dans l'absolu, un lecteur guette aussi les signes qui montrent que c'est un homme comme lui qui tient la plume. D'ailleurs, Hugo joue énormément avec cela dans les Contemplations.
Et avec des élèves, justement si fâchés avec le concret (eh oui, c'est comme ça, Le Havre, 9 heures de marche, "l'or du soir qui tombe", cela ne leur dit rien), il ne me paraît pas idiot de voir ce qu'il y a de concret dans la signification du poème, sans aller jusqu'à oublier le "concret" de l'écriture.
Pour apprécier "les plis de sa robe pourprée", il faut avoir contemplé une rose et une robe.
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- AbraxasDoyen
doctor who a écrit:
Pour apprécier "les plis de sa robe pourprée", il faut avoir contemplé une rose et une robe.
Oui — mais mieux vaut encore avoir effeuillé l'une et soulevé l'autre — ou le contraire…
- IphigénieProphète
Abraxas a écrit:Je ne crois pas que le lieu ait un quelconque intérêt. C'est un topos — au sens propre.
Ni le "je marcherai" : Hugo en randonneur, ça m'étonnerait.
Ni quoi que ce soit : c'est un poème fabriqué des pieds à la tête, en commençant par les dates : le "demain" fonctionne par rapport à la date inscrite — 3 septembre, veille de l'anniversaire de la mort de Leopoldine, mais le poème a été écrit le 4 octobre.
Bref, c'est de l'émotion contrôlée… D'ailleurs, comment pourrait-il en être autrement ? On n'écrit pas avec des émotions — même et surtout quand on écrit sur des émotions.
Voilà, pas mieux.
Et puis c'est pas le guide du Routard
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