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Invité39
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TZR en LP APV : Vivre les menaces au quotidien Empty TZR en LP APV : Vivre les menaces au quotidien

par Invité39 Ven 28 Déc 2012 - 10:48
Bonjour à toutes et tous,

Je suis désolé de venir ainsi vous confier mes idées noires en cette période de fêtes mais j’aimerais partager avec vous mon expérience. Je me dis qu’au vu de la situation un avis extérieur ne peut pas faire de mal. Mon message risque d’être un peu long car il y a beaucoup à dire.

J’en profite pour me présenter un peu même si j’étofferai mon portrait sur la partie de ce forum réservée à cet effet. Je suis enseignant TZR en lycée professionnel et, début septembre, je suis arrivé dans un établissement APV situé dans une ZEP de la région parisienne. Les élèves sont principalement des garçons des quartiers avoisinants : beaucoup ne reconnaissent que la loi du plus fort, ils prennent plaisir à établir un rapport de force permanent et sont sensibles aux questions religieuses ou politiques. Dès mon arrivée j’ai ressenti une agressivité latente dans leur attitude et leur manière de parler. J’ai cinq classes et tous les niveaux du Bac pro, de la Seconde à la Terminale.

Très vite j’ai connu de grosses difficultés avec les Secondes et les Premières et les incidents se sont multipliés : des menaces de mort (un élève m’a dit sur le parking : « Quelqu’un va venir vous voir, lui il sera armé ! »), des menaces à l’encontre de mon véhicule (les pneus crevés ou la voiture caillassée), des bagarres où j’ai dû m’interposer (dans l’une d’elles j’ai même volé contre le tableau, dans une autre ça n’a pas été le cas mais heureusement que des collègues et des surveillants sont arrivés), sans compter les insultes et les projectiles divers que je reçois (bouts de papier ou de gomme, crayons, préservatifs et même une balle !), ce qui m’oblige souvent à ne pas tourner le dos aux classes.

J’ai vite constaté un déficit de l’institution dans cet établissement : je regrette un manque de travail en équipe (des incidents ont eu lieu pendant des cours avec d’autres collègues, pourtant il n’y a jamais eu de réunion des équipes pédagogiques), les élèves font ce qu’ils veulent (ils ne viennent pas en retenue, d’autres qui ont causé des problèmes en stage ne sont pas sanctionnés). Le plus grave à mon sens reste le proviseur. Au début j’ai pensé que j’avais une mauvaise image de lui car nous avons eu tous les deux un gros clash dans son bureau dès mon arrivée. Pourtant, j’ai ouvert mes oreilles et si je recoupe tout ce que j’ai entendu sur lui, le portrait qu’on peut en dresser n’est guère flatteur : c’est un « planqué », qui se «barricade» dans son bureau pour échapper aux problèmes, quelqu’un aux « méthodes scandaleuses », qui prend systématiquement le parti de l’élève et se positionne contre l’enseignant…

De mon côté j’ai établi des règles de travail strictes avec renvoi systématique de tous les élèves qui n’étaient pas à jour et mise en place d’un classeur avec mes cours pour leur permettre de rattraper en permanence. Très vite les élèves ont grogné : un jour, alors que j’avais eu le malheur de leur tourner le dos, mes cours ont été jetés à terre et piétinés ; une autre fois j’ai reçu des projectiles dans les côtes et la figure et j’ai cessé de faire cours. J’ai eu le soutien du P.P., c’est vrai, mais en même temps il m’a fait part des « doléances » des élèves : je suis paraît-il quelqu’un de trop «dur», je suis « trop sur le dos des élèves », je ne les laisse pas « souffler ». J’avais déjà les élèves et la direction sur le dos, j’ai préféré mettre un peu d’eau dans mon vin et ne pas non plus m’isoler des collègues. Ce relâchement, vous vous en doutez, n’aura fait que renforcer les élèves à ne pas travailler.

Les derniers jours qui ont précédé les vacances, il y a une semaine, ont été durs. Lors de son entrée dans la classe, un élève se précipite sur moi, cagoulé et pointant le doigt comme s’il tenait une arme et tirait avec en ma direction. Il sera collé à la rentrée prochaine. Un peu plus tard, j’ai le plus grand mal à me contenir devant un élève debout, criant dans la salle : « Quoi ? QUOI ? Qu’est-ce que vous allez faire ? Je m’en fous ! Vous entendez ? JE M’EN FOUS ! » Il sortira quand même. A la fin du cours, un élève qui quitte définitivement l’établissement range ses affaires. L’a-t-il fait exprès ? Je ne sais pas mais nous sommes désormais seuls dans la pièce. Il me dit : « Au revoir, Monsieur ! » puis il ajoute : « Faites attention aux élèves ». C’était pourtant un élève difficile, qui m’a causé des soucis, mais il a toujours su s’élever contre les projectiles ou les menaces que je recevais. Je m’interroge : a-t-il voulu me prévenir de quelque chose ? Autour de moi tout le monde s’accorde pour dire que j’interprète mal ses propos, mais j’ai bien entendu le son de sa voix et depuis, je suis assez troublé.

La même journée, un autre élève réitère ses menaces de s’en prendre à ma voiture. Cette fois-ci, je décide de déposer plainte. Mais après l’inertie de l’Education Nationale, je fais connaissance avec l’inertie de la Police Nationale ! L’agent qui m’a reçu a déclaré ma plainte légalement irrecevable car les menaces ne sont pas caractérisées. J’entends leurs arguments mais tout de même, l’élève ne va pas non plus me fournir le jour et l’heure ainsi que son mode opératoire… Finalement je peux déposer une main courante et l’élève aura été reçu par les CPE. Pourtant, quand je le revois un peu plus tard, il est encore dans le déni, prétendant qu’il ne s’adressait pas à moi…

Ces difficultés ne sont, malheureusement !, qu’un aspect du problème. Je vis en effet dans une cité (j'y ai grandi). Dans l’ensemble ça se passe bien mais depuis que je suis enseignant (c’est ma troisième année), je dois subir les insultes répétées d’une partie des jeunes du quartier : « fils de *** de prof », « *** de prof »… Je ne connais pas ces personnes. Mais désormais, j’hésite à emprunter des passages que je sais fréquentés (par exemple les arrêts de bus) pour éviter de les croiser. Mi-juillet, je n’ai plus tenu et, suite à de nouvelles insultes, j’ai répondu moi aussi : rien de physique dans nos échanges mais ça a été houleux. Depuis il n’y a pas eu d’autres incidents mais quand je croise des groupes de jeunes, dans la rue ou à l’entrée de mon bâtiment, j’ai toujours une sensation de malaise et, certaines fois, les regards qu’on s’échange en disent long. Je surprends aussi dans mon dos des bribes de leur conversation : « c’est le prof » ou « il est prof ». Mais surtout, ces jeunes connaissent les élèves de mon établissement (pourtant situé assez loin) : dès septembre ils savaient déjà où j’allais bosser et certains de mes élèves sont capables de dire à quel étage j’habite et ce sur quoi donne mon appartement… J’ai même un de mes élèves qui vit dans mon bâtiment ! Ce n’est pas un perturbateur mais je crains qu’il ne donne, malgré lui, des informations que d’autres pourraient utiliser. La semaine dernière, des élèves de sa classe s’amusaient à me faire comprendre qu’ils connaissaient mon adresse personnelle et qu’un jour ils y passeraient…

Cette ambiance de travail me mine, vous l’aurez compris. J’essaye de ne pas sombrer dans la paranoïa mais l’accumulation des incidents devient épuisante. Je n’ignore pas que, dans la très grande majorité des cas, il ne s’agit que de paroles en l’air. Mais en même temps, le stress peut finir par me faire faire des conneries : pour l’instant, j’ai su rester dans une attitude professionnelle, mais je ne sais vraiment pas si je vais être capable d’en faire autant par la suite. Je n’ai plus confiance dans les institutions, à commencer par mon proviseur. Par exemple, je ne rédige plus de rapport pour des insultes : des rapports pour des incidents autrement plus graves n’ont pas été pris en considération, alors des insultes… De même, quand l’agent de police me parlait, je ne l’écoutais presque pas, je songeais au contraire que j’aurais plutôt intérêt à me défendre seul.

Ce manque de conviction dans les structures qui nous cadrent m’interroge de plus en plus. Je crains tout simplement, sous l’effet de la fatigue ou de la nervosité, de commettre un dérapage : insulter à mon tour un élève, me battre avec eux, voire même coller mon proviseur contre un mur tellement j’en ai assez.

J’ai déjà confié une grande partie de mes interrogations au médecin de l’E.N. que j’étais allé voir en octobre (j’ai aussi des problèmes de santé). Il s’est contenté de me dire que je réagissais de manière trop excessive, que je devais prendre du recul et m’a conseillé des formations pour apprendre à gérer les adolescents. Mouais, je n’ai guère été convaincu. D’autres solutions sont en route mais elles vont prendre du temps : je songe à déménager mais même si j’ai quelques adresses, pour l’instant je suis obligé de rester là où je suis. J’ai aussi fait une demande de temps partiel mais c’est pareil : dans le meilleur des cas ça ne rentrera en application qu’en septembre prochain et en attendant, j’ai encore six mois à assurer.

J’appréhende beaucoup, vous l’aurez compris, les mois à venir. Là nous sommes tous en vacances : je ne sais pas si c’est le cas pour d’autres collègues mais moi, j’ai du mal à décrocher. Je pars quelques jours, on verra bien. Mais c’est surtout la phrase « Faites attention aux élèves » qui résonne dans ma tête. Ca ne m’empêche pas de dormir, certes, mais ça ne donne pas non plus envie de revenir au lycée dans une dizaine de jours. Je ne sais vraiment pas comment je vais me présenter devant mes classes.

Si j’ai rédigé ce long témoignage, c’est tout d’abord pour traduire le climat de tension permanente qui s’est instauré depuis plusieurs semaines. J’essaye de me raisonner en me disant qu’après tout, c’est peut-être la norme dans cet établissement même si ça commence à faire beaucoup. C’est pourquoi j’aimerais avoir le retour de vos expériences : quand vous êtes confrontés à des menaces, comment faites-vous pour ensuite faire votre cours devant les élèves en sachant que, parmi eux, vous allez retrouver ceux qui les ont proférées ? Vous faites comme si de rien n’était ? Ou vous rappelez les règles de vie en communauté à toute la classe ? Je parle bien sûr d’une situation où tout est flou, où la procédure est en cours, pas des incidents qui ont été traités et qu’on peut considérer comme clos. De même, j’imagine que des collègues sont comme moi, à souffrir des insultes dans la rue juste parce qu’on a le malheur d’ « être prof ». Comment prenez-vous la chose ? Si ça n’arrive qu’une fois, à la rigueur on peut passer outre, mais quand ça devient récurrent ?

Merci d’avance pour vos éclaircissements… et passez de joyeuses fêtes (en espérant ne pas avoir trop plombé l’ambiance) !


Dernière édition par John le Sam 29 Déc 2012 - 10:33, édité 1 fois (Raison : titre précisé très légèrement)
Celeborn
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par Celeborn Ven 28 Déc 2012 - 11:01
Qu'on soit bien d'accord : ce que tu vis est anormal. Ce que te dit le médecin de l'EN est anormal. Que le policier refuse de prendre ta plainte est anormal.

Il faut continuer à écrire des rapports car il faut des traces écrites. Je t'invite à les photocopier et à en garder un exemplaire au cas où ils « disparaîtraient »…

Je t'invite également à contacter la section académique de ton syndicat préféré (si tu en as un) : des collègues pourront t'écouter et éventuellement agir.

Je t'invite enfin à consulter ton médecin traitant et à lui raconter tout ça (sans oublier les passages où tu crains de commettre un dérapage). Il n'est pas impossible qu'il puisse t'aider, voire qu'il te donne un arrêt de travail s'il l'estime justifié.

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Reine Margot
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par Reine Margot Ven 28 Déc 2012 - 11:04
je n'ai pas de conseil mais fleurs

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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
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Lédissé
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par Lédissé Ven 28 Déc 2012 - 11:09
Rien à ajouter à ce qu'a dit Celeborn, qui est d'excellent conseil (et moi je n'ai strictement aucune expérience), mais tout mon soutien fleurs2 Ce que tu vis est extrêmement éprouvant. Loin de réagir de manière "excessive", tu fais preuve jusqu'ici d'une maîtrise de toi admirable.

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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde


Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer...TZR en LP APV : Vivre les menaces au quotidien Vieille etc._  Smile
labaroline
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par labaroline Ven 28 Déc 2012 - 11:11
Bonjour,
je lis ça au saut du lit et je suis atterrée et triste pour toi. ll me vient tout de suite à l'esprit une chaine d'alarmes à déclencher (on va oublier la hiérarchie proche, le cde en l'occurrence...) : tout d'abords, ton IPR ? as-tu eu la bonne idée de prendre une adhésion à l'Autonome de solidarité, via la Maif ? Dans le cas de ton établissement ça me semble plutôt utile... Puisque tu es TZR (ouf, tu n'y es pas en poste fixe ad vitam !) tu peux expliquer au service qui te gère que tu ne peux pas poursuivre dans cet établissement (il te faudra bien étayer cette requête).

Continue de rédiger des rapports d'incidents, même s'ils sont lettre morte en face, ils pourraient te servir à prouver plus tard que tu as tiré les sonnettes d'alarme.

Je pense que d'autres néo t'aiguilleront de façon plus détaillée mais essaie de prendre de la distance si tu peux, ça n'es pas toi qui es attaqué c'est la fonction, c'est ce que tu représentes, ne le prends pas de façon personnelle. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, et je compatis. Je suis également TZR et même lorsque j'étais en poste fixe, je m'oblige à ne pas travailler près de mon domicile : un RAD à 25 km et des remplacements où je ne connais personne. Bien séparer les deux peut être fatiguant (et couteux) en terme de trajets mais tu as l'avantage d'être vraiment tranquille quand tu rentres chez toi te ressourcer.
Nuits
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Fidèle du forum

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par Nuits Ven 28 Déc 2012 - 11:12
affraid affraid affraid

Ce que tu relates est proprement hallucinant.
Je n'ai pas de conseils à te donner, étant donné que je débute tout juste dans le métier. Une chose est sûre, ce que tu vis est totalement anormal et l'inertie de ton administration est hautement coupable.
Si, une chose. Si les policiers ne veulent pas prendre ta plainte, tu peux écrire directement au procureur me semble-t-il.

Je te conseillerais également de :
- prévenir par écrit ton CDE que des menaces ont été proférées contre toi, que tu ne te sens pas en sécurité. Demande lui ce qu'il compte faire pour te protéger.
- garder une copie de tous les rapports transmis au chef d'etb.
- Fais en plus un carnet où tu notes tous les incidents de manière circonstanciée, en restant le plus factuel possible (tel jour, tel heure, tel lieu, untel a dit / fait ceci).

_________________
C'est dans l'intérêt de l'enfant. Very Happy
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Invité19
Esprit sacré

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par Invité19 Ven 28 Déc 2012 - 11:14
Celeborn a tout dit : tu ne dois pas, en tout cas, banaliser ce que tu vis, même si tu estimes que c'est la norme de l'établissement. J'enseigne en LGT et le LP qui fait aussi partie du lycée est bien plus difficile que le LGT (qui connait des incidents réguliers néanmoins, plus ou moins graves) mais rien de tel je crois (et pourtant on a une direction qui est assez planquée aussi).

Ne peux-tu vraiment pas essayer de bouger tes collègues ? à la suite d'incidents répétés au lycée, (bagarres, quasi agressions, dégradation de matériel), nous avons débrayé (une journée seulement certes). Ce que tu vis me parait suffisant pour que la question soit posée. Ces problèmes sont ils soulevés en heure syndicale ? si la direction ne fait rien, l'équipe enseignante peut être un garde fou. Vu ce que tu dis du manque de cohésion de tes collègues ce sera sans doute difficile mais il doit bien y avoir des enseignants sur qui t'appuyer, surtout que tout le monde doit vivre des choses difficiles, à des degrés divers, vu ce que tu racontes.

tout mon soutien en tout cas. Pour ce qui concerne la police, Nuits a raison je pense.


Dernière édition par Oiseau phenix le Ven 28 Déc 2012 - 11:18, édité 1 fois
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Cath
Enchanteur

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par Cath Ven 28 Déc 2012 - 11:16
Concernant le la loi, j'ai trouvé ceci:

Article 15-3 Version en vigueur au 2 octobre 2012, depuis le 31 décembre 2008Modifié par Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 - art. 207 (V) JORF 10 mars 2004 en vigueur le 31 décembre 2007

La police judiciaire est tenue de recevoir les plaintes déposées par les victimes d'infractions à la loi pénale et de les transmettre, le cas échéant, au service ou à l'unité de police judiciaire territorialement compétent.

Tout dépôt de plainte fait l'objet d'un procès-verbal et donne lieu à la délivrance immédiate d'un récépissé à la victime. Si elle en fait la demande, une copie du procès-verbal lui est immédiatement remise.


Sinon, c'est plainte directement auprès du procureur de la république.

Et aussi cet article du code pénal:

Article 433-5 En savoir plus sur cet article...
Modifié par Loi n°2002-1138 du 9 septembre 2002 - art. 45 JORF 10 septembre 2002

Constituent un outrage puni de 7500 euros d'amende les paroles, gestes ou menaces, les écrits ou images de toute nature non rendus publics ou l'envoi d'objets quelconques adressés à une personne chargée d'une mission de service public, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de sa mission, et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie.

Lorsqu'il est adressé à une personne dépositaire de l'autorité publique, l'outrage est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende.

Lorsqu'il est adressé à une personne chargée d'une mission de service public et que les faits ont été commis à l'intérieur d'un établissement scolaire ou éducatif, ou, à l'occasion des entrées ou sorties des élèves, aux abords d'un tel établissement, l'outrage est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende.

Lorsqu'il est commis en réunion, l'outrage prévu au premier alinéa est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende, et l'outrage prévu au deuxième alinéa est puni d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende.


Et aussi:

Protection du fonctionnaire

L’article 32, paragraphe 4 de la loi de 1979 dispose:

"L’Etat protège le fonctionnaire ou l’ancien fonctionnaire contre tout outrage ou attentat, toute menace, injure ou diffamation dont lui-même ou les membres de sa famille vivant à son foyer seraient l’objet en raison de sa qualité ou de ses fonctions ainsi que contre tout acte de harcèlement sexuel et tout acte de harcèlement moral à l’occasion des relations de travail. Dans la mesure où il l’estime nécessaire, l’Etat assiste l’intéressé dans les actions que celui-ci peut être amené à intenter contre les auteurs de tels actes."

Les conditions d’application de l’article 32, paragraphe 4 sont les suivantes:

- L’attaque (c.-à-d. l’outrage, l’attentat, la menace, l’injure ou la diffamation) dont fait l’objet le fonctionnaire ne doit pas nécessairement être pénalement répréhensible ; la garantie offerte par l’Etat ne doit dès lors pas forcément être assurée par des procédures et sanctions pénales.

- L’attaque doit viser le fonctionnaire « à l’occasion de ses fonctions » et non l’homme dans sa vie privée. Par suite pour ouvrir droit à protection, l’agression (physique, matérielle ou morale) doit être intentionnelle et dirigée. Ne constituent donc pas des attaques, ni une enquête administrative faisant état de soupçons contre un fonctionnaire, ni des déclarations ou publications émanant d’un syndicat et critiquant les fonctionnaires d’une administration dès lors que ces critiques ne visent pas expressément et personnellement le requérant. En revanche, constituent des attaques les critiques très vives formulées par voie de communiqué de presse contre la directrice d’un établissement scolaire et relatives à sa manière d’assurer les fonctions.

- Les critiques doivent être entourées d’un minimum de publicité pour qu’elles puissent donner lieu à protection. Elles doivent donc émaner, soit de personnes n’appartenant pas au service, soit, si elles émanent d’éléments intégrés au service, elles doivent être connues à l’extérieur. Ainsi, un différend survenu entre un supérieur hiérarchique et son agent n’est pas constitutif d’une attaque.

- L’existence d’une faute personnelle du fonctionnaire délie l’administration de son devoir de protection.

- L’assistance judiciaire de l’Etat se traduira par un remboursement des frais d’avocat exposés par le fonctionnaire sur demande adressée au ministre du ressort et sur avis du Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative.

- Il se dégage de l’économie générale de l’article 32, paragraphe 4 du statut que l’assistance de l’Etat ne peut se faire que si le fonctionnaire sollicite cette assistance ab initio, c’est-à-dire au moment où il est victime de la diffamation et avant même qu’il entreprenne une quelconque démarche judiciaire ou extrajudiciaire, sauf le cas d’urgence ou de carence de l’autorité administrative responsable.

- La protection ne pourra pas jouer dans les cas où l’agent se trouve en litige avec l’Etat-employeur.


Et sans compter que le cde s'il refuse la tenue d'un conseil de discipline, doit motiver son refus par écrit.



Pour le reste...Je suis consternée. Que disent/font tes collègues?
Singing in The Rain
Singing in The Rain
Habitué du forum

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par Singing in The Rain Ven 28 Déc 2012 - 11:30
Ton témoignage est courageux mais effrayant.
J'admire ta lucidité et ta fermeté malgré un tel déluge d'injustices, de laxisme et de menaces. Pas évident ! Bon courage en tout cas. chevalier

EDIT : * Comme les autres le proposent, continue à rédiger des rapports (car 1- ça défoule d'écrire ce que l'on vit 2- c'est une bonne preuve quand on veut enfin prendre des mesures contre un élève).
* Déménager serait aussi envisageable même si c'est un gros changement. Ne pas avoir de sas de décompression chez soi : ce doit être pesant.



Dernière édition par Happy Flower le Ven 28 Déc 2012 - 11:48, édité 1 fois
caperucita
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Guide spirituel

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par caperucita Ven 28 Déc 2012 - 11:34
Je suis aussi très choquée de la situation à laquelle tu dois faire face, jamais aucun répit, attaqué de tous fronts, au collège comme en rentrant chez toi. Tous les conseils qui t'ont été données sont excellents, mais je rajouterais une chose, as-tu pensé à déménager ?

_________________
Premier néo-commandement : Je ne mettrai point de S au futur !!!
Par contre,si j'avais un marteau, je cognerais le jour, je cognerais la nuit, j'y mettrais tout mon coeur ! Razz Razz
MarieL
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Neoprof expérimenté

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par MarieL Ven 28 Déc 2012 - 11:36
Cela semble facile à dire de loin, je sais bien. Mais si tes élèves ne font "que" parler depuis le début de l'année, il est hautement probable qu'il ne se passera rien de plus.
Pour les projectiles en classe, il me semble que tu peux leur dire clairement ce que tu penses de leur attitude. Et ne plus leur tourner le dos, tant pis pour eux, ce qui signifie dicter, les envoyer, eux, écrire si nécessaire. Et souligner systématiquement que certains sont responsables de cette situation.
Pour les rapports, comme les autres, tu continues et tu gardes un double, peu importe (si on peut dire...) qu'ils ne soient pas souvent suivis d'effet, il faut les faire. Le jour où un élève passe les bornes, s'il n'y a pas suffisamment de rapports, avec un CDE comme celui que tu décris, à tous les coups, il aura une "deuxième" chance...
Pour les insultes dans la rue... C'est difficile de savoir ce qui est le mieux. Un collègue a déménagé en urgence et s'en est toujours félicité par la suite. Lorsque c'est arrivé - sans réfléchir, il est vrai - j'ai affronté directement les énergumènes en question, qui se sont accusés l'un l'autre.
Pour les élèves qui te trouvent trop exigeant, c'est il me semble, un reproche courant (et facile). Il me semble - mais je ne suis pas à ta place - que "mettre de l'eau dans son vin" risque d'enclencher une spirale, tu ne seras jamais assez compréhensif en gros.

C'est un peu décousu, je ne suis pas au calme du tout, mais je te souhaite d'aller au moins un peu mieux en verbalisant cette situation objectivement oppressante.

Bon courage à toi.

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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
Fesseur Pro
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par Fesseur Pro Ven 28 Déc 2012 - 12:07
Un témoignage édifiant qui mériterait une plus grande audience.
Courage à toi...

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Pourvu que ça dure... professeur
roxanne
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par roxanne Ven 28 Déc 2012 - 14:00
Fesseur Pro a écrit:Un témoignage édifiant qui mériterait une plus grande audience.
Courage à toi...
ne serait-elle pas là la solution ? médias puisque c'est la mode et que lorsqu'il s'agit de suspendre les collègues, ça fonctionne.
Dame Tartine
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Neoprof expérimenté

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par Dame Tartine Ven 28 Déc 2012 - 14:51
Quoi te dire à part que je trouve aussi ton témoignage terrible.Tu dois absolument te protéger car ce que tu vis est odieux et inacceptable. Les collègues ont dit l'essentiel : continuer à faire des rapports pour laisser une trace des incidents, essayer de déménager, contacter un syndicat et pourquoi pas faire connaître cette situation et/ou exercer le droit de retrait si la situation est explosive.

Je ne vois une solution que dans une action collective avec tes collègues mais comment l'impulser étant donné qu'ils ne semblent pas motivés et que la direction de l'établissement est défaillante ? Les élèves ont hélas senti les failles de l'équipe éducative et s'y sont engouffrés. C'est terrible de voir comment des établissements peuvent partir ainsi à la dérive et horrible pour les collègues qui y exercent No

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babette
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par babette Ven 28 Déc 2012 - 14:59
Ton témoignage me fait froid dans le dos. Je n'ai jamais été confrontée à ce que tu décris alors je ne saurais te conseiller au mieux. Sache en tout cas que cela n'est absolument pas normal ou acceptable. Essaie de multiplier les soutiens ou appuis pour ne pas rester seul avec ce fardeau du quotidien. Bon courage à toi fleurs2 sunny

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« Si ton rève se réalise, c'est qu'il n'était pas assez beau."
Proverbe chinois.
Condorcet
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par Condorcet Ven 28 Déc 2012 - 15:37
Comme te l'ont conseillé les Néos, accumule le plus de traces écrites possibles de ces actes inadmissibles. Un policier ne doit pas refuser d'enregistrer ta plainte : si c'est à nouveau le cas, tu peux porter plainte auprès du Procureur de la République en lui adressant au courrier selon les modalités suivantes http://vosdroits.service-public.fr/F1435.xhtml#N100AF
fleurs2 fleurs2 fleurs2 fleurs
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myrt
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par myrt Ven 28 Déc 2012 - 15:51
Bonjour,
Lors de ma 1ere année, j'ai été confrontée à des conditions extrêmement difficiles. Je n'avais pas ta force et bien souvent j'étais en arrêt maladie parce que j'avais peur d'aller au travail. Ma mère (une prof aussi) m'a conseillé de prendre rendez-vous avec les ressources humaines au rectorat. Je l'ai fait sans penser que cela changerait les choses. Je m'attendais à ce qu'on me propose des stages de gestion classe, qu'on m'explique que c'était de ma faute....
L'entretien s'est très bien passé, j'ai été écoutée et la personne qui me recevait a bien compris ma détresse. A la fin de l'entretien, on m'a proposé de me chercher un autre poste. Quinze jours plus tard, je changeais d’établissement.
Mon choix peut paraître lâche mais je crois qu'on n'a pas à se retrouver dans ce genre de situation.
Bon courage en tout cas.
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par Nuits Ven 28 Déc 2012 - 16:33
condorcet a écrit:Comme te l'ont conseillé les Néos, accumule le plus de traces écrites possibles de ces actes inadmissibles. Un policier ne doit pas refuser d'enregistrer ta plainte : si c'est à nouveau le cas, tu peux porter plainte auprès du Procureur de la République en lui adressant au courrier selon les modalités suivantes http://vosdroits.service-public.fr/F1435.xhtml#N100AF
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Je pense qu'il faudrait impérativement que ta plainte soit acceptée, si possible plainte pour menaces de mort, car cela pourrait peut-être te permettre d'exercer ton droit de retrait (mais bon, je n'ai pas de certitude et ne voudrais pas t'induire en erreur).
Avant même le droit de retrait, il y a le droit d'alerte. Une fois que la situation est officiellement connue de la hiérarchie (par mail, c'est idéal) et que cette dernière ne fait rien, alors tu peux te retourner contre elle en cas de pépin. Je serais toi, je reprendrais l'ensemble du récit que tu as fait ici (en ne gardant que le factuel) et l'enverrais au chef en lui précisant que tu crains pour ta propre sécurité. Ce même "récit" pourrait être adressé au procureur de la République pour ton dépôt de plainte. Fais-le pendant ces vacances, tu auras le temps de le faire à tête reposée.

Je te souhaite bon courage et t'apporte tout mon soutien.


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C'est dans l'intérêt de l'enfant. Very Happy
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par *Lady of Shalott* Ven 28 Déc 2012 - 16:44
Ce que tu racontes est effarant affraid affraid affraid

Dès lors que le proviseur n'a pas le courage nécessaire pour tenir un établissement, tu t'exposes à des difficultés. Là, comme l'établissement est particulièrement dur, ça passe les bornes du supportable et du tolérable !!

Les conseils de Celeborn me paraissent judicieux. Garde des traces écrites : il faut que tu puisses prouver que tu as signalé les problèmes. Peut-être peux-tu également parler de cet environnement délétère à ton médecin traitant (tu dis que tu as du mal à décrocher, tu m'étonnes ! C'est le contraire qui serait étonnant !)

Je trouve que tu racontes les faits de façon très calme et très posée ; pour le moment, tu as réussi à garder le contrôle, et ça n'était pas évident. Bravo à toi ! Par contre, on ne peut pas tenir indéfiniment dans cet état de tension permanente : changer de poste ne serait pas vraiment une solution, puisque tu es identifié près de ton domicile comme un *** de prof Wink ; ne peux-tu envisager, plus ou moins rapidement, de changer de ville, voire de région ?

Courage à toi ! fleurs fleurs fleurs

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"Est-ce que les professeurs vont dans un au-delà spécial quand ils meurent ? fit Cohen. - Je ne crois pas", répondit tristement monsieur Cervelas. Il se demanda un instant s'il existait réellement dans les cieux une grande Heure de Libre. Ça paraissait peu probable. Il y aurait sûrement des corrections à se taper. (T. Pratchett, Les Tribulations d'un mage en Aurient)
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par pitchounette Ven 28 Déc 2012 - 16:53
Je ne peux me joindre qu'aux pensées positives pour tout ce que tu vis.
Suis bien tous les conseils qui t'ont été donné.
Si jamlais rien ne bouge :; n'hésite pas à taper plus haut pour te faire entendre

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Le bonheur est dans le pré après 7 ans de région parisienne
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par pavot Ven 28 Déc 2012 - 17:27
Il n'est pas pensable que le médecin de l'EN t'ait dit ça!
Généralement, ils sont plusieurs au rectorat et ils sont à pour t'aider!
Je l'ai fait moi même et j'ai toujours eu "une oreille attentive et bienveillante."
Ne laisse pas tomber
Bon courage! fleurs2
zolienne
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par zolienne Ven 28 Déc 2012 - 17:28
J'ai une copine qui bosse dans un collège de la région parisienne et j'ai découvert à travers ses récits les conditions insupportables et révoltantes dans lesquelles vous êtes censés travailler (ton témoignage ressemble beaucoup au sien).
J'ai été choquée de constater que personne ne réagit aux appels à l'aide de ses collègues : ni les autorités, ni les politiques, ni la presse. Et ce qu'elle me raconte est pourtant proprement hallucinant : voitures et profs caillassés, insultes, coups, pétards, incendies, armes et menaces...
Je ne sais même pas comment on peut survivre à ça! Je ne sais pas trop quoi te conseiller, mais je t'adresse mon soutien et mon sentiment de révolte : personne ne devrait avoir à travailler dans de telles conditions!

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TZR en LP APV : Vivre les menaces au quotidien 20779010 I just support this crazy thought that everyone should have equal rights.
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par Invité39 Ven 28 Déc 2012 - 17:40
Merci pour votre soutien.

Vos remarques et vos conseils me sont précieux, je ne manquerai pas d’en tenir compte. A mon tour voici quelques ajouts supplémentaires pour préciser certains points :

- Comme l’a souligné Axel, je ne pense pas que les élèves passent à l’acte. C’est plutôt l’accumulation des propos et des faits les dernières semaines qui épuise car elle crée une ambiance délétère ;

- Dans l’ensemble les incidents rapportés ont eu une suite dans la mesure où les élèves ont été reçus par les CPE et/ou la direction mais il est évident qu’il y a un manque de sanction et les élèves ont vite compris qu’ils ne risquaient pas grand-chose ;

- D’autres collègues souffrent, sans trop me tromper je peux déclarer qu’il y a un ras-le-bol sinon général, du moins répandu. On doit se voir à la rentrée pour en parler et mettre en place des solutions.

Et pour finir sur une note plus positive, ça se passe quand même largement mieux avec mes Terminales ! Ils sont plutôt bavards, pas très bosseurs il est vrai, mais le contact est, dans l’ensemble, bien différent. Encore heureux !
Singing in The Rain
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par Singing in The Rain Ven 28 Déc 2012 - 18:07
Castigan a écrit:
Et pour finir sur une note plus positive, ça se passe quand même largement mieux avec mes Terminales ! Ils sont plutôt bavards, pas très bosseurs il est vrai, mais le contact est, dans l’ensemble, bien différent. Encore heureux !

Heureusement que tu as une classe qui permet de te rappeler que tu es un bon prof avec des élèves normaux. TZR en LP APV : Vivre les menaces au quotidien 2320853811
Mais pour les autres, ne lâche pas l'affaire, essaie de mobiliser tes collègues car on te sent déterminé et solide intellectuellement, c'est un vrai atout !
Catalunya
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par Catalunya Ven 28 Déc 2012 - 18:38
Pourquoi ne pas contacter des médias? Qui pourraient retranscrire ton post, tout en respectant ton anonymat? Les Français ne se rendent pas compte de la réalité de certains établissements
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