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AntinoüsNiveau 2
Bonjour, je voudrais savoir si cette expression, prononcée par plusieurs journalistes au sujet de perdants à une élection est dépréciative. Ou bien est-elle "neutre" ? Je la trouve un peu violente et il me semble que c'est une métaphore sportive. N'utilise-t-on pas en général cette expression dans le domaine du sport ?
- AbraxasDoyen
Bah, justement, c'est juste une métaphore.
En sport, au départ, on rajoutait : "par l'arbitre".
Mais la langue raccourcit toujours…
En sport, au départ, on rajoutait : "par l'arbitre".
Mais la langue raccourcit toujours…
- AntinoüsNiveau 2
Merci Abraxas. Mais l'arbitre fait sortir un joueur lorsqu'il a enfreint les règles du jeu. Or là je parle d'un candidat qui perd non parce qu'il a enfreint les règles des élections (qui ne sont pas un jeu), mais parce qu'il n'a pas été choisi. Entre perdre et se faire sortir, n'y a-t-il pas une nuance et une volonté de dénigrer de la part de celui qui l'emploie ? Je n'en ai pas la certitude, c'est pourquoi je pose la question. (Mettons tout de suite de côté le cas de Le Pen, par exemple, qui en effet s'est "fait sortir" en 2002 puisque toute la gauche a voté pour Chirac. Et encore, il y aurait là aussi la métaphore du jeu - ce qui dénigre l'action politique dans sa globalité.)
LoraNeoprof expérimenté
Ne serait-ce pas aussi une expression utilisée en télé-réalité ? 
- yphrogEsprit éclairé
Je n'ai jamais entendu cette expression dans le contexte de la politique. Son application est-elle limitée aux politiciens en exercise? e.g. http://www.kickthebumsout.net/
- AntinoüsNiveau 2
Comment pourrait-elle s'appliquer à des anciens responsables politiques ? Dès lors qu'on exerce plus, on ne peut pas "se faire sortir".
- yphrogEsprit éclairé
Donc si j'ai bien compris, ce n'est pas synonyme de "perdre" puisque le/la prétendant-e au poste ne peut pas se le voir appliquer, uniquement celle ou celui qui perd sa poste?
- AntinoüsNiveau 2
Vous avez mal compris. On peut se présenter à une élection sans avoir de poste au préalable. "Se faire sortir" est synonyme de perdre, mais a une connotation un peu méprisante, péjorative, dépréciative. Du moins c'est mon impression et c'est pourquoi je demande d'autres avis. Quand Mélenchon a perdu à Hénin-Beaumont, un journaliste lui a dit "Vous avez perdu. Vous êtes K.O. ! vous êtes au tapis !".
- InvitéOHabitué du forum
Ben j'imagine que pour en sortir, il faut être quelque part. Je pense que l'expression, sans forcément être péjorative pour celui auquel elle s'applique, souligne une certaine brutalité de l'action. Je pense surtout qu'elle relève d'un niveau de langue très relâché et à éviter, sauf à employer un tel registre à dessein.
- yphrogEsprit éclairé
Je maintiens que ça reste assez "light" comme mépris:
- Hunter_S_Thompson:
in general:
on the Bush familyAll we have to do is get out and vote, while it's still legal, and we will wash those crooked warmongers out of the White House.
on NixonThere was one exact moment, in fact, when I knew for sure that Al Gore would Never be President of the United States, no matter what the experts were saying -- and that was when the whole Bush family suddenly appeared on TV and openly scoffed at the idea of Gore winning Florida. It was Nonsense, said the Candidate, Utter nonsense. . .Anybody who believed Bush had lost Florida was a Fool. The Media, all of them, were Liars & Dunces or treacherous whores trying to sabotage his victory. . . Here was the whole bloody Family laughing & hooting & sneering at the dumbness of the whole world on National TV. The old man was the real tip-off. The leer on his face was almost frightening. It was like looking into the eyes of a tall hyena with a living sheep in its mouth. The sheep's fate was sealed, and so was Al Gore's.
"Jesus! How much more of this cheap-jack bullshit can we be expected to take from that stupid little gunsel? Who gives a fuck if he's lonely and depressed down there in San Clemente? If there were any such thing as true justice in this world, his rancid carcass would be somewhere down around Easter Island right now, in the belly of a hammerhead shark. "
- AntinoüsNiveau 2
Certes, mais c'est quand même méprisant. Or l'immense majorité des journalistes se réclament de leur éthique-indépendance-rigueur-objectivité etc. Certes en la matière on a fait pire, mais ces petites choses accumulées posent un gros problème. Le mépris du "K.O." et du "tapis" est très violent, vous en conviendrez je suppose - d'autant qu'il est le fait d'un journaliste (Alain Marshall à BFMTV) qui se réclame de la modération...
- yphrogEsprit éclairé
Antinoüs a écrit:Certes, mais c'est quand même méprisant. Or l'immense majorité des journalistes se réclament de leur éthique-indépendance-rigueur-objectivité etc. Certes en la matière on a fait pire, mais ces petites choses accumulées posent un gros problème. Le mépris du "K.O." et du "tapis" est très violent, vous en conviendrez je suppose - d'autant qu'il est le fait d'un journaliste (Alain Marshall à BFMTV) qui se réclame de la modération...
Je suis venu au fil car je suis curieux par rapport au medio-passif / voix pronominale. Je ne voulais pas parler politique.
Je ne suis pas sûr que les meilleurs journalistes se réclament forcément outre-mésure de leur objectivité. Mais bon, je n'en sais rien. p.s. le lien avec le sport est en effet intéressant. Relisant "Peanuts" ces jours-ci, je suis surpris de l'omniprésence de baseball en AmE.
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