- Docteur OXGrand sage
http://www.lyonmag.com/article/47037/grand-lyon-une-prof-de-lycee-victime-d-antisemitisme-a-saint-priest
Qui croire : le Grand Rabbin de Lyon, qui "tire la sonnette d’alarme" face à "la République en danger", ou l’académie de Lyon, qui juge l’affaire classée ?
Tout commence par le témoignage, il y a quelques semaines, d’une enseignante, professeur contractuelle d’histoire-géographie au lycée Condorcet de Saint-Priest. En voie de conversion au judaïsme, elle fréquente assidûment la Grande synagogue du quai Tilsitt à Lyon. C’est alors qu’elle se confie au Grand Rabbin, Richard Wertenschlag, sur des attaques à caractère antisémite qu’elle dit avoir subies dans le cadre de son travail.
"On ne veut pas d’une juive comme professeur"
Quelques jours auparavant, elle aurait été victime des sarcasmes de ses élèves, au lendemain de Yom Kippour, fête religieuse juive pour laquelle elle avait obtenu un jour de congé le 26 septembre. "On ne veut pas d’une juive comme professeur dans notre classe", auraient lancé les lycéens. Plus tard, le 3 octobre, à l’occasion d’une manifestation (supposée) pro-palestinienne devant le lycée, trois individus pénètrent dans sa classe et perturbent le cours – ils sont évacués avec l’aide d’autres enseignants et de la proviseure. Quelques jours plus tard, nouvel accrochage en classe lors d’un cours sur la naissance de l’Etat israélien : les élèves auraient dénoncé avec fougue "l’impérialisme juif" en Palestine, et auraient refusé d’admettre le droit à l’existence d’Israël, pays "voleur de terre".
Face au récit de l’enseignante, le Grand Rabbin décide de prendre sa plume et d’avertir l’académie de Lyon. Dans un courrier en date du 19 octobre, la nouvelle rectrice, Françoise Moulin Civil, affirme suivre l’affaire "de très près". Depuis, plus de nouvelle : fin novembre, Richard Wertenschlag, "inquiet" du sort de cette enseignante, décide de publier une copie de sa lettre dans le Bulletin de Tilsitt, une publication bien connue des habitués de la synagogue.
L’enseignante placardisée ?
C’est que l’enseignante craint pour la suite de sa carrière au sein de l’Education nationale : elle confie au Grand Rabbin avoir été "rappelée à l’ordre" par une inspectrice d’académie, contactée par la proviseure au moment des incidents. Le 28 novembre, le rectorat aurait même mis un terme à son contrat. Plus question alors d’être engagée dans d’autres établissements. "On cherche à esquiver la réalité du problème en se basant uniquement sur des raisons pédagogiques", déplore le Grand Rabbin, qui confie avoir reçu un coup de fil de la part de la rectrice quelques jours après la publication de sa lettre dans le bulletin de la synagogue.
"Des conseils, pas de rappel à l’ordre"
Interrogés, les services du rectorat livrent une version des faits bien différente : si elle ne nie pas la succession d’incidents au lycée, l’institution a répondu, nous dit-on, "de manière adéquate" aux inquiétudes de l’enseignante. Pour preuve, la plainte déposée après l’affaire d’intrusion – les jeunes délinquants ont été identifiés, et l’un d’eux jugé. D’autre part, "il n’y a pas eu de rappel à l’ordre, mais des conseils prodigués" : suite aux accrochages entre la prof et ses élèves, l’inspectrice a convoqué l’ensemble des enseignants d’histoire-géo du lycée, "afin de ne pas stigmatiser l’intéressée". S’en est suivi un briefing collectif sur la manière d’aborder les relations israélo-palestiniennes en classe.
"Une femme honnête"
Suite aux échanges avec l’inspectrice, la future conversion au judaïsme de l’enseignante n’aurait pas été évoquée. "Elle a peut-être des difficultés dans la gestion de classe, mais elle a beaucoup de qualités", nous explique-t-on au rectorat. Par conséquent, la professeure est susceptible de retrouver bientôt un poste au sein de l’académie, "après avoir passé un entretien préalable, comme le veut la procédure".
Quel crédit, alors, accorder aux différentes parties ? Le Grand Rabbin parle d’une "femme honnête, de bonne volonté, qui ne ferait pas de mal à qui que ce soit". Depuis lundi, nous avons tenté à plusieurs reprises de joindre par téléphone cette enseignante, en vain. Mardi matin, la Licra a annoncé s’être emparée de l’affaire : un appel solennel sera également lancé dans les prochains jours au ministère de l’Education, afin d’évoquer le sort de "ces professeurs empêchés d’enseigner à cause de leur origine religieuse".
- Mike92Niveau 10
Il semble que la situation soit parfois tendue à saint-Priest, en raison des difficultés sociales et des différentes communautés qui y habitent. La mosquée a brûlé en 2008... (merci google).. donc, c'est bien que le grand rabbin la défende et qu'elle même ne se laisse pas faire. Mais il y a peut-être en plus des difficultés de pädagogie/discipline et/ou d'élèves très difficiles en général...
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