- Docteur OXGrand sage
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Les derniers chiffres sur l’insertion des jeunes diplomés viennent d’être publiés par le ministère de l’Enseignement supérieur mardi. Le droit, qui attire toujours 15% des nouveaux inscrits, a perdu de son aura sur le marché de l’emploi.
Le droit continue de séduire les jeunes bacheliers. Pourtant, le taux d’échec y est particulièrement élevé. Pas moins de 6 étudiants sur 10 ne parviennent pas à franchir la première année de licence. Une forte sélection qui ne facilite pas pour autant leur insertion professionnelle. Au bout d’un an, les diplômés de 2011 n’étaient que 66% en emploi, contre 71% pour l’ensemble des jeunes diplômés, selon la dernière étude de l’Apec .Au bout de deux ans et demi, le taux grimpe et ils sont 92%, selon des chiffres dévoilés ce mardi par le ministère de l’Enseignement supérieur.
Les diplômés en droit ne trouvent pas seulement moins d’emplois que la moyenne nationale, mais ils sont aussi moins souvent cadres (44% contre 63% en moyenne), moins souvent en CDI (42% contre 56%), et moins bien payés, selon l’Apec .
Des chiffres contestés par Louis Vogel ,président de la CPU, qui les juge trop «pessimistes». L’équation reste cependant compliquée: plus de 20.000 jeunes obtiennent leur diplôme chaque année en master, alors que l’ensemble des métiers du droit rassemblent entre 100.000 et 145.000 personnes selon les chiffres de l’Insee .«Les diplômés doivent donc rechercher des débouchés très au-delà du secteur juridique» conclut la Cour, le secteur étant complètement saturé. Une situation qui expliquerait, selon cette dernière, «qu’à niveau de formation égal, ils ne se voient pas confier des responsabilités de niveau équivalent à celui des diplômés d‘autres disciplines».
Un secteur complètement saturé
Ces difficultés ne semblent pas décourager les étudiants. La filière reste l’une des plus populaire de l’université, avec 200.000 inscrits (sur les 1,4 million). Cependant cet engouement est parfois refroidi. Car le droit pâtit d’un très faible taux d’encadrement. Alors que l’on compte en moyenne un professeur pour 30 étudiants dans les autres disciplines, ce ration tombe à 1 pour 55 en droit en 2009, selon un rapport de la Cour des Comptes .
Pas étonnant, quand on sait que les dépenses par étudiant ysont extrêmement faibles. Si l’on prend l’exemple de l’université Pierre et Marie Curie ,la filière droit disposait de 248€ par étudiant en 2010, alors qu’en économie la dépense se s’élevait à 877€ par élève! Même le sport, avec 408€ par étudiant, était mieux dôté. L’afflux constant de nouveaux élèves ne fait qu’aggraver la situation. Entre 2004 et 2010, les inscriptions ont progressé de 14%, quand les effectifs globaux des universités n’augmentaient que de 2%. Etant donné la pénurie de moyens actuelle, le nombre de professeurs a du mal à suivre.
Malgré ces chiffres alarmants, la Cour des comptes voit des raisons d’éspérer. Depuis 2007, le taux de réussite en licence de droit aurait progressé de 3 à 9 points. Des résultats attribués à la multiplication des dispositifs d’accompagnements et à l’amélioration de l’orientation des lycéens. Elle recommande donc, entre autres, le renforcement pour la filière du «plan licence», mettant l’accent sur l’encadrement des jeunes.
- JulHabitué du forum
Quel bouleversement des valeurs, alors qu'au XIXe siècle les jeunes hommes de bonne famille "faisaient leur droit" comme on disait à l'époque!
- User4312Niveau 10
Ils rêvent tous de devenir avocats et de s'en mettre plein les fouilles ?
- DelphesNiveau 3
Certains diplômés de master 2 en droit se dirigent vers des concours de la fonction publique.
Les débouchés peuvent être variés et dépendent aussi de la spécialité du master 2.
D'autres ont un double cursus par ex: droit et langue, droit et ingé pour augmenter leurs chances d'insertion sur le marché du travail..
Les débouchés peuvent être variés et dépendent aussi de la spécialité du master 2.
D'autres ont un double cursus par ex: droit et langue, droit et ingé pour augmenter leurs chances d'insertion sur le marché du travail..
- Invité21Fidèle du forum
Oui, enfin, ce constat peut être appliqué à beaucoup de filières universitaires.
Combien de métiers porteurs aujourd'hui, comme disent ces braves lecteurs du Figaro?
J'ai déjà mis les pieds dans un amphi de droit, et hélas, je sais qui sont ces jeunes qui ne trouvent pas de travail.
Ils y ont cru, mais aujourd'hui, quand on ne débourse rien pour une école, on a pas grand chose à la fin. On ne prête qu'aux riches.
Combien de métiers porteurs aujourd'hui, comme disent ces braves lecteurs du Figaro?
J'ai déjà mis les pieds dans un amphi de droit, et hélas, je sais qui sont ces jeunes qui ne trouvent pas de travail.
Ils y ont cru, mais aujourd'hui, quand on ne débourse rien pour une école, on a pas grand chose à la fin. On ne prête qu'aux riches.
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