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- SergeMédiateur
Vous trouverez aussi d'autres topics déjà créés sur ce sujet avec pas mal de pistes
- rosa12Niveau 6
Merci pr le doc Teodora !
- @lexNiveau 4
Teodora29 a écrit:Lisa,
tiens, je mets en pièce jointe ce que nous avons fait en formation sur la LA, je ne sais pas si ça peut aider
Je le connais, ce fameux de stage du PAF typiquement lorrain !
Et c'est bien ce que ma tutrice m'avait appris il y a 5 ans quand j'étais stagiaire ! Je fais tout bien proprement ce genre de belle "lecture analytique", très très lointaine de ce que j'apprenais quand j'étais au collège, me semble-t-il... Bref, je suis tout à la lettre, et voilà ce que cela donne dans la pratique :
- "Que pensez-vous de ce texte ?" : quoi ? quoi ? la prof nous demande notre avis ! Mais de toute façon, on s'en fout !" Rien à dire, donc, pas ou peu de réaction.
- une classe apathique, avec seulement 4 ou 5 doigts levés pendant que les autres dorment ou attendent que l'heure passe.
- beaucoup trop d'oral, je crois, et quand la discussion marche, comment les stopper et les mettre en activité écrite ?
- un cours qui se transforme en interrogatoire, aucune spontanéité, ils ne rebondissent pas, ne s'écoutent pas (et pourtant, j'ai tout essayé, même les tables en U !)
- alors que moi, je connais le texte quasi par coeur pour pouvoir parer à n'importe quelle ! Et puis, c'est du sport, la lecture analytique, pas repos !
- Idem. pour la trace écrite (et hors de question qu'ils la fassent eux-mêmes !)
- Ma collègue photocopie des questionnaires dans les manuels et colle ça à ses élèves. Ils ont l'air d'aimer ça en plus ! En tout cas, ça les rassure et puis, ça les cadre. Au collège, ils ne sont sans doute pas prêts à ce qu'on leur demande leur avis (et ne sont pas capables d'exprimer leur opinion, semble-t-il)
Personnellement, je pense que la maïeutique est une bonne méthode, intéressante en soi... mais visiblement, les adolescents n'ont pas les mêmes intérêts que nous !
_________________
"Passer pour un crétin aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet" (Courteline)
- PhantasmagorieNiveau 1
Merci pour vos réponses !
Je désesperais de ne voir personne me répondre alors j'avoue que ça fait un moment que je n'ai pas été vérifier... Merci beaucoup, et pardon
Armide, ta façon de procéder est vraiment enthousiasmante ! Je ne sais pas si j'arriverais à faire cela mais enfin il faut essayer !
Sinon, j'ai un peu changé ma façon de faire (on y va doucement, hein...)
Avant de lire le texte, j'écris des axes de lecture au tableau, et je leur demande de repérer dans le texte tout ce qui tourne autour de ces axes.
Je lis ensuite le texte (comme un vrai prof, donc de manière expressive et en essayant de ne pas trop m'interrompre pour reprendre machin qui regarde son camarade de derrière ou truc qui parle en même temps que moi, mais enfin ceci est un autre problème à régler...!)
Après, je réponds à leurs questions de vocabulaire.
Je demande qu'on me résume rapidement le texte.
On écrit les impressions de lecture.
Ensuite on passe aux axes de lecture que je leur ai demandé de repérer et nous nous en servons pour la trace écrite (qui est censée venir d'eux mais en général je dois leur commencer les phrases...)
Alors ça a de gros défauts, comme méthode : 1/ tout est à l'oral
2 : Les axes de lecture, ça leur "mâche" le travail et ils voient d'avance où je veux en venir.
Même si mes élèves ont un niveau assez faible, ils voient souvent des choses sur lesquelles je ne pensais pas m'arrêter, donc je me laisse un peu porter par eux (je ne sais plus qui disait cela dans ce post... je ne suis pas la seule ! Merci ! )et finalement la plupart des éléments viennent d'eux.
Enfin j'aimerais essayer autre chose, parce que ces petits se lassent vite.
Je désesperais de ne voir personne me répondre alors j'avoue que ça fait un moment que je n'ai pas été vérifier... Merci beaucoup, et pardon
Armide, ta façon de procéder est vraiment enthousiasmante ! Je ne sais pas si j'arriverais à faire cela mais enfin il faut essayer !
Sinon, j'ai un peu changé ma façon de faire (on y va doucement, hein...)
Avant de lire le texte, j'écris des axes de lecture au tableau, et je leur demande de repérer dans le texte tout ce qui tourne autour de ces axes.
Je lis ensuite le texte (comme un vrai prof, donc de manière expressive et en essayant de ne pas trop m'interrompre pour reprendre machin qui regarde son camarade de derrière ou truc qui parle en même temps que moi, mais enfin ceci est un autre problème à régler...!)
Après, je réponds à leurs questions de vocabulaire.
Je demande qu'on me résume rapidement le texte.
On écrit les impressions de lecture.
Ensuite on passe aux axes de lecture que je leur ai demandé de repérer et nous nous en servons pour la trace écrite (qui est censée venir d'eux mais en général je dois leur commencer les phrases...)
Alors ça a de gros défauts, comme méthode : 1/ tout est à l'oral
2 : Les axes de lecture, ça leur "mâche" le travail et ils voient d'avance où je veux en venir.
Même si mes élèves ont un niveau assez faible, ils voient souvent des choses sur lesquelles je ne pensais pas m'arrêter, donc je me laisse un peu porter par eux (je ne sais plus qui disait cela dans ce post... je ne suis pas la seule ! Merci ! )et finalement la plupart des éléments viennent d'eux.
Enfin j'aimerais essayer autre chose, parce que ces petits se lassent vite.
- MaieuHabitué du forum
Phantasmagorie a écrit:Merci pour vos réponses !
Je désesperais de ne voir personne me répondre alors j'avoue que ça fait un moment que je n'ai pas été vérifier... Merci beaucoup, et pardon
Armide, ta façon de procéder est vraiment enthousiasmante ! Je ne sais pas si j'arriverais à faire cela mais enfin il faut essayer !
Sinon, j'ai un peu changé ma façon de faire (on y va doucement, hein...)
Avant de lire le texte, j'écris des axes de lecture au tableau, et je leur demande de repérer dans le texte tout ce qui tourne autour de ces axes.
Je lis ensuite le texte (comme un vrai prof, donc de manière expressive et en essayant de ne pas trop m'interrompre pour reprendre machin qui regarde son camarade de derrière ou truc qui parle en même temps que moi, mais enfin ceci est un autre problème à régler...!)
Après, je réponds à leurs questions de vocabulaire.
Je demande qu'on me résume rapidement le texte.
On écrit les impressions de lecture.
Ensuite on passe aux axes de lecture que je leur ai demandé de repérer et nous nous en servons pour la trace écrite (qui est censée venir d'eux mais en général je dois leur commencer les phrases...)
Alors ça a de gros défauts, comme méthode : 1/ tout est à l'oral
2 : Les axes de lecture, ça leur "mâche" le travail et ils voient d'avance où je veux en venir.
Même si mes élèves ont un niveau assez faible, ils voient souvent des choses sur lesquelles je ne pensais pas m'arrêter, donc je me laisse un peu porter par eux (je ne sais plus qui disait cela dans ce post... je ne suis pas la seule ! Merci ! )et finalement la plupart des éléments viennent d'eux.
Enfin j'aimerais essayer autre chose, parce que ces petits se lassent vite.
Un auteur n’écrit pas selon des « axes de lecture »… ni pour être expliqué en classe. Il écrit par nécessité.
Ex : Demain, dès l’aube (cité dans le fil) de Hugo.
La question – pour quoi (en deux mots) il écrit ce texte la veille de son départ pour le cimetière – fait partie de la problématique de l’écriture (prose ou poésie) dans le traitement d’un sentiment, ici la souffrance du père qui a perdu sa fille.
Il s’agit de faire comprendre que l’écriture a pour fonction de transcender la souffrance par l’esthétique, notamment parce qu’elle demande un travail précis (musique, rythme) qui permet de détourner la pensée de la mort pour la fixer sur le vivant.
- PhantasmagorieNiveau 1
Je suis assez d'accord avec toi, Maieu, mais les soucis de compréhension des élèves sont beaucoup plus concrets (pour eux) que la question de la nécessité de l'écriture.
"Axes de lecture", c'est pour moi une façon de dire "thèmes", ou "angles d'attaque" du texte. La dénomination de ce qu'ils ont du mal à comprendre (je ne parle pas encore d'interprétation, mais bien de compréhension) change, je crois, selon les enseignants.
Rien n'empêche, une fois qu'ils ont cerné le corps du texte, d'aller plus loin, on ne s'arrête évidemment pas à la constatation de thèmes dans un texte, cela n'expliquerait rien.
Il faut cependant bien commencer quelque part...
"Axes de lecture", c'est pour moi une façon de dire "thèmes", ou "angles d'attaque" du texte. La dénomination de ce qu'ils ont du mal à comprendre (je ne parle pas encore d'interprétation, mais bien de compréhension) change, je crois, selon les enseignants.
Rien n'empêche, une fois qu'ils ont cerné le corps du texte, d'aller plus loin, on ne s'arrête évidemment pas à la constatation de thèmes dans un texte, cela n'expliquerait rien.
Il faut cependant bien commencer quelque part...
- doctor whoDoyen
Pour ma part, pas de plan. Je suis contre l'exercice commentaire composé au lycée, alors je ne vais certainement pas en faire en 4ème.
Je lis le texte, par petits bouts, avec question / réponses pour voir si c'est compris, réactions exagérées de ma part, rebond sur les réactions éventuelles des élèves, etc.
(Je sais que la mode est à la lecture intégrale avant élucidation, mais la pratique des instits du primaire sur le forum, notamment Doublecasquette, m'a persuadé que les élèves ne doivent pas ne plus pouvoir suivre le texte à cause d'une incompréhension. On y perd en spectacle, mais je ne suis même pas sûr que les élèves soient agacés par ces interruptions : ils sont de la "génération com" qui ne cesse de commenter ce qu'elle fait ou voit en même temps qu'elle le fait).
Après chaque partie du texte, petit résumé par moi, par chaque élève, par la classe, par moi "l'idiot qui ne sait pas écrire trois phrases qui tiennent debout", heureusement assisté par les élèves. A l'écrit ou à l'oral, l'essentiel étant de varier.
Les enjeux étant déjà dégrossis, petite discussion informelle sans "trace écrite" : interprétation, jugement personnel, sentiment, beauté de certains passages.
Un petit exo d'analyse stylistique : pourquoi ce mot-là ici ? pourquoi pas un autre ? etc. Éventuellement, on parle de comparaison, métaphore et hyperbole, mais à la fin de l'analyse, jamais au début.
De temps en temps, petite initiation à la dissert à partir d'une question synthétique.
Ex sur le premier chapitre de Micromégas : "Micromégas est-il présenté comme un extra-terrestre ?"
Le principe est de répondre oui puis non, ou l'inverse, sans se contredire.
On fait la liste des idées, collectivement ou non. On rédige au tableau, ensemble, ou individuellement, ça dépend, ou on ne rédige pas, un paragraphe, ou bien l'autre.
Après cela, j'estime qu'on a bien bossé. Et si tout n'est pas vu dans le texte, tant pis.
Je lis le texte, par petits bouts, avec question / réponses pour voir si c'est compris, réactions exagérées de ma part, rebond sur les réactions éventuelles des élèves, etc.
(Je sais que la mode est à la lecture intégrale avant élucidation, mais la pratique des instits du primaire sur le forum, notamment Doublecasquette, m'a persuadé que les élèves ne doivent pas ne plus pouvoir suivre le texte à cause d'une incompréhension. On y perd en spectacle, mais je ne suis même pas sûr que les élèves soient agacés par ces interruptions : ils sont de la "génération com" qui ne cesse de commenter ce qu'elle fait ou voit en même temps qu'elle le fait).
Après chaque partie du texte, petit résumé par moi, par chaque élève, par la classe, par moi "l'idiot qui ne sait pas écrire trois phrases qui tiennent debout", heureusement assisté par les élèves. A l'écrit ou à l'oral, l'essentiel étant de varier.
Les enjeux étant déjà dégrossis, petite discussion informelle sans "trace écrite" : interprétation, jugement personnel, sentiment, beauté de certains passages.
Un petit exo d'analyse stylistique : pourquoi ce mot-là ici ? pourquoi pas un autre ? etc. Éventuellement, on parle de comparaison, métaphore et hyperbole, mais à la fin de l'analyse, jamais au début.
De temps en temps, petite initiation à la dissert à partir d'une question synthétique.
Ex sur le premier chapitre de Micromégas : "Micromégas est-il présenté comme un extra-terrestre ?"
Le principe est de répondre oui puis non, ou l'inverse, sans se contredire.
On fait la liste des idées, collectivement ou non. On rédige au tableau, ensemble, ou individuellement, ça dépend, ou on ne rédige pas, un paragraphe, ou bien l'autre.
Après cela, j'estime qu'on a bien bossé. Et si tout n'est pas vu dans le texte, tant pis.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- MaieuHabitué du forum
Je ne suis pas convaincu et je me demande si ce "souci de concret" n'est pas utilisé pour justifier l'absence de construction de problématiques. Celle de l'écriture notamment. Beaucoup d'élèves écrivent pour eux, ou en ont envie, même s'ils ne le disent pas.Phantasmagorie a écrit:Je suis assez d'accord avec toi, Maieu, mais les soucis de compréhension des élèves sont beaucoup plus concrets (pour eux) que la question de la nécessité de l'écriture.
- MaieuHabitué du forum
Phantasmagorie a écrit:
Il faut cependant bien commencer quelque part...
Pourquoi pas par le discours ?
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