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Serge
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Poésie : les ruptures avec la tradition et le renouvellement progressif du genre Empty Poésie : les ruptures avec la tradition et le renouvellement progressif du genre

par Serge Mar 16 Oct 2012 - 12:00
Bonjour, pourrions-nous mettre en synthèse ici les étapes successives marquant les ruptures progressives avec les formes de la poésie classique ?
(La création du vers libres, du poèmes en prose, de l'abandon de la ponctuation, le calligramme, les jeux d'Oulipo, etc.

Peut-on considérer, par exemple, que le goût de verlaine pour les vers impairs entre dans une forme de rupture avec la tradition ou pas ?

Voyez-vous d'autres choses à ne pas oublier de mentionner ?


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Poésie : les ruptures avec la tradition et le renouvellement progressif du genre 94_10
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User5899
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par User5899 Mar 16 Oct 2012 - 14:57
Moi je dirais oui. Quand on lit Les Fleurs du Mal puis Poèmes saturniens, ce qui frappe, il me semble, c'est l'armature rhétorique de l'alexandrin carré, pour causer Totor, et Verlaine travaille sur cela, comme Rimbaud d'ailleurs (Le bateau ivre est encore corseté au possible). Dès les Fêtes galantes, il y a un changement de ton prodigieux, dû en grande partie au mètre, pas nécessairement impair, d'ailleurs. Mais Verlaine est aussi en rupture, pour moi, par son écriture suggestive : souvent, il ne dit pas. Et cela, Apollinaire s'en souvient très bien.
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Mareuil
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par Mareuil Mar 16 Oct 2012 - 15:39
Cripure a écrit:Moi je dirais oui. Quand on lit Les Fleurs du Mal puis Poèmes saturniens, ce qui frappe, il me semble, c'est l'armature rhétorique de l'alexandrin carré, pour causer Totor, et Verlaine travaille sur cela, comme Rimbaud d'ailleurs (Le bateau ivre est encore corseté au possible). Dès les Fêtes galantes, il y a un changement de ton prodigieux, dû en grande partie au mètre, pas nécessairement impair, d'ailleurs. Mais Verlaine est aussi en rupture, pour moi, par son écriture suggestive : souvent, il ne dit pas. Et cela, Apollinaire s'en souvient très bien.

Sur ce sujet, lire La vieillesse d'Alexandre de Jacques Roubaud.
Celeborn
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par Celeborn Mar 16 Oct 2012 - 16:48
Rappelons que Totor présente déjà une rupture avec l'alexandrin classique : rejets audacieux, trimètre romantique. Ça me paraît indispensable d'en parler dans le processus.

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User5899
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par User5899 Mar 16 Oct 2012 - 16:54
Celeborn a écrit:Rappelons que Totor présente déjà une rupture avec l'alexandrin classique : rejets audacieux, trimètre romantique. Ça me paraît indispensable d'en parler dans le processus.
Oui, c'est vrai, bien sûr. Mais il est moins en rupture avec le "dire" franc et net, non ?
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par Celeborn Mar 16 Oct 2012 - 16:56
Cripure a écrit:
Celeborn a écrit:Rappelons que Totor présente déjà une rupture avec l'alexandrin classique : rejets audacieux, trimètre romantique. Ça me paraît indispensable d'en parler dans le processus.
Oui, c'est vrai, bien sûr. Mais il est moins en rupture avec le "dire" franc et net, non ?

Tout à fait. C'est le début d'un processus qui ira bien plus loin, et chez Hugo, c'est surtout formel, je trouve. Mais il fallait oser !

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Nadejda
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par Nadejda Mar 16 Oct 2012 - 17:00
C'est plus anecdotique mais je pense aussi à Corbière, grand défaiseur du vers, et à Jean-Paul Toulet, inventeur de la contrerime.
moon
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par moon Mer 17 Oct 2012 - 2:45
Cripure a écrit: Dès les Fêtes galantes, il y a un changement de ton prodigieux, dû en grande partie au mètre, pas nécessairement impair, d'ailleurs. Mais Verlaine est aussi en rupture, pour moi, par son écriture suggestive : souvent, il ne dit pas. Et cela, Apollinaire s'en souvient très bien.

C'est Verlaine qui a été je crois le plus attentif à l'adéquation entre le mètre et le propos. Toute sa poésie repose là-dessus, ainsi que sur la musique et la peinture.

Autre rupture : le surréalisme et la fin de la poésie signifiante ?
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par Celeborn Mer 17 Oct 2012 - 3:54
moon a écrit:[
C'est Verlaine qui a été je crois le plus attentif à l'adéquation entre le mètre et le propos.

Ahem...

La Fontaine, quelqu'un ? L'hétérométrie adaptée au propos, c'est une des bases de la poétique lafontainienne. Vers impairs compris.

Il ne s'agit pas de dire que La Fontaine et Verlaine partageraient une même vision de la modernité poétique. Mais quelques textes de La Fontaine, ça peut remettre en perspective certaines "innovations" de la "modernité".


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Mareuil
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par Mareuil Mer 17 Oct 2012 - 3:56
Celeborn a écrit:
moon a écrit:[
C'est Verlaine qui a été je crois le plus attentif à l'adéquation entre le mètre et le propos.

Ahem...

La Fontaine, quelqu'un ? L'hétérométrie adaptée au propos, c'est une des bases de la poétique lafontainienne. Vers impairs compris.

Il ne s'agit pas de dire que La Fontaine et Verlaine partageraient une même vision de la modernité poétique. Mais quelques textes de La Fontaine, ça peut remettre en perspective certaines "innovations" de la "modernité".

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