Vincent Peillon se dit prêt à "ne pas toucher aux vacances d'été", en fonction des avis sur ce projet... "à commencer par les collectivités locales".

Longue et instructive interview de Vincent Peillon par de très bonnes journalistes (sans ironie) du journal Les Echos :
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En voici un extrait :

Etes-vous toujours aussi déterminé à raccourcir les vacances scolaires d'été ?

Il faut davantage de jours de classe, plus et mieux de temps scolaire. C'est tout l'enjeu de la semaine de 4 jours et demi. Nos enfants ont moins de jours de classes que ceux des autres pays développés et des journées d'école trop remplies. Ce n'est pas satisfaisant. Il faut trouver des solutions. Concentrer l'enseignement sur 144 jours et 36 semaines est un attentat contre notre jeunesse et contre notre avenir.

Vous pouvez compter sur ma détermination pour faire bouger les choses. Mais je suis aussi pragmatique. L'équation est complexe, et elle implique beaucoup de partenaires, à commencer par les collectivités locales. Passer en force est toujours contreproductif. Il faut arriver à convaincre tous les acteurs du bien-fondé des réformes que nous devons conduire.

Si la question des vacances d'été doit bloquer toutes les autres avancées, je proposerai au Premier ministre de ne pas y toucher. Mon souci est d'aller le plus loin possible dans la réforme du système éducatif. Cela suppose aussi de construire les convergences nécessaires. L'école doit rassembler les Français.

Je vous recommande la lecture de cette interview : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

John a écrit:Longue et instructive interview de Vincent Peillon par de très bonnes journalistes (sans ironie) du journal Les Echos :
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En voici un extrait :

Etes-vous toujours aussi déterminé à raccourcir les vacances scolaires d'été ?

Il faut davantage de jours de classe, plus et mieux de temps scolaire. C'est tout l'enjeu de la semaine de 4 jours et demi. Nos enfants ont moins de jours de classes que ceux des autres pays développés et des journées d'école trop remplies. Ce n'est pas satisfaisant. Il faut trouver des solutions. Concentrer l'enseignement sur 144 jours et 36 semaines est un attentat contre notre jeunesse et contre notre avenir.

Vous pouvez compter sur ma détermination pour faire bouger les choses. Mais je suis aussi pragmatique. L'équation est complexe, et elle implique beaucoup de partenaires, à commencer par les collectivités locales. Passer en force est toujours contreproductif. Il faut arriver à convaincre tous les acteurs du bien-fondé des réformes que nous devons conduire.

Si la question des vacances d'été doit bloquer toutes les autres avancées, je proposerai au Premier ministre de ne pas y toucher. Mon souci est d'aller le plus loin possible dans la réforme du système éducatif. Cela suppose aussi de construire les convergences nécessaires. L'école doit rassembler les Français.

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Le poids des mots, le choc des propos !
"Un attentat contre notre jeunesse et notre avenir" : un Ministre de la République devrait observer une certaine sobriété sémantique.

Oui, parce que les victimes d'un attentat, un vrai, on peut lui en présenter.
Sous Nicolas Ier, on avait les preneurs d'otages, maintenant on a les terroristes avec Vince.
Le changement, c'est maintenant!

Vincent Peillon a écrit:Dès la rentrée 2013, ces étudiants seront payés -c'est une nouveauté -à mi-temps pour entrer dans leur futur métier, et ils effectueront 6 heures de cours par semaine (un tiers temps) devant les élèves.

Autrement dit, ceux qui, avant la mastérisation percevaient un plein salaire au 1er échelon ne percevront qu'un demi-salaire d'échelon 3 !

Vincent Peillon a écrit: Aujourd'hui les jeunes connaissent un contexte de chômage élevé. Quand nous recrutons 6.000 emplois d'avenir dès janvier, que nous offrons des bourses de service public et une année de stage, c'est autant de moyens matériels et moraux donnés à notre jeunesse !

Quand aucune solution durable ne se dessine contre le chômage, vive les emplois aidés (ou emplois-jeunes au choix) !

Vincent Peillon envisage de ne plus envisager.
Etonnant, non ?

Il envisage maintenant de reculer.
Si seulement il pouvait se taire, même 24h... Un silence qui serait observé par Debarbieux aussi, tenez.

Vincent Peillon a écrit:Pour réussir l'orientation, il faut non seulement que l'éducation nationale assume sa part de responsabilité, mais aussi que les entreprises se mobilisent davantage. Le stage de troisième est insuffisant. Il faut créer des véritables parcours d'information et d'orientation, pour faire découvrir l'entreprise et les métiers dès la sixième et cela jusqu'à l'université.

M. Peillon appartient-il à un gouvernement de gauche ?
Dès la sixième ? Et pourquoi pas dès le CP ?

Vincent Peillon a écrit:L'éducation nationale est capable de changer le contenu de ses diplômes et de ses formations pour répondre rapidement aux besoins de l'économie et des entreprises ; elle est mobile. La co-éducation, c'est aussi cela

Qu'en termes galants, ces choses-là sont dites !

Il serait bien plus utile aux apprenants de connaître leur futur boulot de larbin que d'apprendre à lire, non mais, tas d'élitistes fascistes

Vincent Peillon a écrit:L'école appartient à la Nation, et c'est la dignité de l'école que d'être au service du pays. Il ne s'agit pas de répondre à la demande d'une entreprise qui demanderait des chaudronniers pour l'an prochain et qui finirait par délocaliser, mais de regarder, avec les régions et les entreprises, les besoins durables, d'avenir, des territoires.

Qui, des entreprises ou des régions, peut identifier des besoins "durables" ?

Vincent Peillon a écrit:L'idée est au moins d'en doubler le nombre et de développer vers la rive sud de la Méditerranée, où nous sommes très absents, alors que les enjeux démocratiques, économiques et géostratégiques y sont tout à fait déterminants.

Aucun pays du Maghreb ou du Machrek n'est pour l'instant une démocratie pleine et entière.

Ah non ?

Vous voyez une différence avec les précédents ministres de droite, vous ? Moi je n'en vois aucune, et c'est même pire puisque en plus nous allons gagner moins...

Quelle surprise ! Et si on arrêtait de faire des consultions et des "rendez-vous" et autre grands débats toujours autour des mêmes thèmes dont on connait les conclusions d'avance, pour avoir déjà retourné le problème dans tous les sens, pour se concentrer sur ce qui peut réellement changer ?

Toucher aux vacances d'été, c'est emmerder les industries du tourisme, les parents, les collectivités locales, etc... Autant dire qu'à coté de cela, rien ne pèse !

Cela dit, ca m'arrange aussi. Mais j'aimerais bien aussi qu'on parle d'autre chose que de trucs impossibles dès le départ.

Celadon a écrit:Ah non ?

A l'intention de M. Peillon : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Et en bonus : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

La première chose m'ennuyant dans la rallonge de deux semaines c'est qu'elle aurait pour objectif de diminuer l'horaire hebdomadaire des élèves.

Or, sans même entrer dans le débat des semaines de travail des enseignants, pour faire cela il faut supprimer des heures dans ladite semaine.

Le calcul est rapide.
En LP j'ai environ 4.5h sur 36 semaines moins 8 pour les stages, donc 28. Si on m'enlève 1/2h par semaine je perds donc 14h à l'année qui seraient compensées par 2x4h (si deux semaines en plus) : donc perte de 6 heures sur l'année. Où est le bénéfice ? Sachant que je suis parti sur le minimum de cours en moins (1/2h).

Maintenant cela aurait pu être compensé par une augmentation des heures dédoublées assurant plus d'efficacité et qui sont plus "tranquilles" pour les élèves lorsque les classes sont à effectifs lourds.
Ah oui mais les déboublement ce sont des heures en plus à payer !

Jacq.

condorcet a écrit:

Vincent Peillon a écrit:Dès la rentrée 2013, ces étudiants seront payés -c'est une nouveauté -à mi-temps pour entrer dans leur futur métier, et ils effectueront 6 heures de cours par semaine (un tiers temps) devant les élèves.

Autrement dit, ceux qui, avant la mastérisation percevaient un plein salaire au 1er échelon ne percevront qu'un demi-salaire d'échelon 3 !

Vincent Peillon a écrit: Aujourd'hui les jeunes connaissent un contexte de chômage élevé. Quand nous recrutons 6.000 emplois d'avenir dès janvier, que nous offrons des bourses de service public et une année de stage, c'est autant de moyens matériels et moraux donnés à notre jeunesse !

Quand aucune solution durable ne se dessine contre le chômage, vive les emplois aidés (ou emplois-jeunes au choix) !

Ils ont indiqué que le salaire ne serait pas celui d'un temps plein ?

Jacq.

"Une revalorisation est-elle envisageable à plus long terme ?

(...) Quand nous remettons en place une année de formation payée, c'est aussi une revalorisation, y compris financière. On pourra aussi réfléchir aux problèmes de logement et de transports que peuvent rencontrer les stagiaires affectés loin de chez eux."

Ah ouais.

"Des études de l'OCDE montrent aussi que lorsque les professeurs sont mieux payés, les résultats sont meilleurs..."

(...) Les pays qui payent le mieux leurs enseignants sont avant tout des pays qui les forment bien et qui les respectent dans leur mission d'instruction et d'éducation. C'est ce que la France ne faisait plus. C'est ce que nous faisons à nouveau."

Voilà voilà.
Donc pas un kopeck, mais" l'assurance de sa considération distinguée."

Je ne vois pas bien comment quelqu'un payé au lance pierre pour un vrai travail, et qui fini par avoir des problèmes pour simplement vivre, peut être respecté. Franchement, je ne vois pas. Ou nous n'avons pas la même définition du respect.

Pseudo a écrit:Je ne vois pas bien comment quelqu'un payé au lance pierre pour un vrai travail, et qui fini par avoir des problèmes pour simplement vivre, peut être respecté. Franchement, je ne vois pas. Ou nous n'avons pas la même définition du respect.

Une des insultes de nos élèves, c'est "clochard" en parlant des enseignants. Milieux souvent modestes par ailleurs, mais béats devant l'argent. Rien que ça, ça discrédite le savoir, puisque ce dernier ne permet pas de vivre dans le luxe, ni même pour certains de vivre décemment.

Lefteris a écrit:

Pseudo a écrit:Je ne vois pas bien comment quelqu'un payé au lance pierre pour un vrai travail, et qui fini par avoir des problèmes pour simplement vivre, peut être respecté. Franchement, je ne vois pas. Ou nous n'avons pas la même définition du respect.

Une des insultes de nos élèves, c'est "clochard" en parlant des enseignants. Milieux souvent modestes par ailleurs, mais béats devant l'argent. Rien que ça, ça discrédite le savoir, puisque ce dernier ne permet pas de vivre dans le luxe, ni même pour certains de vivre décemment.

Je ne demande pas à vivre dans le luxe. Mais vivre décemment, oui. Et c'est de moins en moins possible. J'ai été essorée par mon déménagement (portant modeste, sans appel à des pros), pour lequel je recevrais un obole qui ne couvrira pas les frais à la saint glin glin, et mon découvert ce mois-ci me donne des insomnies. On ne peut pourtant pas dire que je flambe !

Pseudo a écrit:

Lefteris a écrit:

Pseudo a écrit:Je ne vois pas bien comment quelqu'un payé au lance pierre pour un vrai travail, et qui fini par avoir des problèmes pour simplement vivre, peut être respecté. Franchement, je ne vois pas. Ou nous n'avons pas la même définition du respect.

Une des insultes de nos élèves, c'est "clochard" en parlant des enseignants. Milieux souvent modestes par ailleurs, mais béats devant l'argent. Rien que ça, ça discrédite le savoir, puisque ce dernier ne permet pas de vivre dans le luxe, ni même pour certains de vivre décemment.

Je ne demande pas à vivre dans le luxe. Mais vivre décemment, oui. Et c'est de moins en moins possible. J'ai été essorée par mon déménagement (portant modeste, sans appel à des pros), pour lequel je recevrais un obole qui ne couvrira pas les frais à la saint glin glin, et mon découvert ce mois-ci me donne des insomnies. On ne peut pourtant pas dire que je flambe !

Je sais, beaucoup de mes collègues notamment les plus jeunes que moi , ou des personnes seules, ont de grosses difficultés à vivre , ici à Paris, du fait avec la flambée des logements entre autres , que ce soit à l'achat ou en location. Certains ne peuvent pas aider, avec la meilleure volonté du monde, leurs enfants pour leurs études . Je raille souvent gentiment un collègue parce qu'il se plaint, mais il n'a pas tort sur le fond : vers la cinquantaine, avec ces échelons de fin de grille qui n'en finissent plus, et ne rattrapent plus les augmentations délirantes , il a l'impression de rculer sans cesse, de sacrifier de plus en plus de choses : voiture d'abord, puis vacances, puis vêtements...

Jacq a écrit:

condorcet a écrit:

Vincent Peillon a écrit:Dès la rentrée 2013, ces étudiants seront payés -c'est une nouveauté -à mi-temps pour entrer dans leur futur métier, et ils effectueront 6 heures de cours par semaine (un tiers temps) devant les élèves.

Autrement dit, ceux qui, avant la mastérisation percevaient un plein salaire au 1er échelon ne percevront qu'un demi-salaire d'échelon 3 !

Vincent Peillon a écrit: Aujourd'hui les jeunes connaissent un contexte de chômage élevé. Quand nous recrutons 6.000 emplois d'avenir dès janvier, que nous offrons des bourses de service public et une année de stage, c'est autant de moyens matériels et moraux donnés à notre jeunesse !

Quand aucune solution durable ne se dessine contre le chômage, vive les emplois aidés (ou emplois-jeunes au choix) !

Ils ont indiqué que le salaire ne serait pas celui d'un temps plein ?

Jacq.

En gras dans la citation donnée par Condorcet...
Un concours en novembre, posons (pure théorie) 600 postes dans une matière donnée. Ces lauréats auront les résultats en juillet et enseigneront à plein temps à la rentrée 2013.
Le concours ouvert aux M1 au juin, posons 600 postes : ils enseigneront un tiers-temps (équivalent 200 postes pleins) à la rentrée 2013, à plein temps à la rentrée 2014.
Ancien système : 600 enseignants à la rentrée 2013, 600 à la rentrée 2014.
Nouveau système : équivalent de 800 temps pleins à la rentrée 2013, 600 à la rentrée 2014.
Bilan, le "bol d'air" sur les postes se sent uniquement sur 2013 si le système est bien transitoire.
Pour le concours 2014 et la rentrée 2015, le vivier pour un concours à bac + 5 n'existera plus : je ne vois pas comment le CAPES "normal" ne serait pas placé en fin de M1, au moins à titre transitoire.
D'où, si les orientations de cet article sont tenues, le constat suivant : résurrection de l'ancienne année de stage, avec un mi-salaire au lieu d'un salaire plein (et quid des cotisations pour la retraite ?) et un concours de plus en plus fantoche en fin de M1.

Ce ne sera pas du transitoire, voyons... ils vont faire le coup de la fonction publique hospitalière.

condorcet a écrit:

Vincent Peillon a écrit:L'éducation nationale est capable de changer le contenu de ses diplômes et de ses formations pour répondre rapidement aux besoins de l'économie et des entreprises ; elle est mobile. La co-éducation, c'est aussi cela

Qu'en termes galants, ces choses-là sont dites !

Il était pas prof de philo, ce type, avant ?
Je le vois d'ici expliquer à ses élèves : "La culture, l'humanité, la liberté, tout ça, c'est dépassé, mes chers petits, il faut vivre avec son temps, aujourd'hui, ce qui fait votre valeur, c'est d'être des instruments au service de l'économie, l'économie ne doit pas être au service de l'homme mais l'homme au service de l'économie. Le Carrefour d'à-côté a besoin de caissières, au lieu de lire tous ces textes inutiles écrits par des gens qui sont morts, je vais vous apprendre à bien passer un produit devant le scanner, et si un jour Carrefour décide de passer aux caisses automatiques, eh bien on vous remerciera, mes chers petits, et on en embauchera de plus jeunes, formés aux besoins de leur temps."

lene75 a écrit:

condorcet a écrit:

Vincent Peillon a écrit:L'éducation nationale est capable de changer le contenu de ses diplômes et de ses formations pour répondre rapidement aux besoins de l'économie et des entreprises ; elle est mobile. La co-éducation, c'est aussi cela

Qu'en termes galants, ces choses-là sont dites !

Il était pas prof de philo, ce type, avant ?
Je le vois d'ici expliquer à ses élèves : "La culture, l'humanité, la liberté, tout ça, c'est dépassé, mes chers petits, il faut vivre avec son temps, aujourd'hui, ce qui fait votre valeur, c'est d'être des instruments au service de l'économie, l'économie ne doit pas être au service de l'homme mais l'homme au service de l'économie. Le Carrefour d'à-côté a besoin de caissières, au lieu de lire tous ces textes inutiles écrits par des gens qui sont morts, je vais vous apprendre à bien passer un produit devant le scanner, et si un jour Carrefour décide de passer aux caisses automatiques, eh bien on vous remerciera, mes chers petits, et on en embauchera de plus jeunes, formés aux besoins de leur temps."

Eh oui, mais une fois dans la politique, il faut avoir une veste à plusieurs doublures. Chacun son boulet . Darcos n'a pas fait beaucoup de bien non plus aux lettres , quoique professeur de LC ... Pas loin du massacre organisé par son successeur , le permanenté marchand de shampoing.
Quant aux textes écrits par des "morts", c'est un argument déjà bien assimilé par bon nombre des chéris tout plein pour les dénigrer et en refuser l'étude.
On est loin de la devise inscrite à l'entrée de la bibliothèque de Montesquieu. Hic mortui docent vivos vivere.