- FabienneNiveau 9
Je cherche un poème pour compléter mon corpus en poésie intitulé "Le Poète et le pauvre".
J'ai déjà étudié "Le Joujou du pauvre" de Baudelaire, "Melancholia" d'Hugo, "Les Effarés" de Rimbaud et "Le Vieux nègre" de Césaire.
Je pensais partir sur "Le coin" d'Apollinaire, mais je n'arrive pas à en tirer de quoi faire une L.A., alors je change mes plans, mais je manque d'inspiration.
Des idées?
Merci d'avance!
J'ai déjà étudié "Le Joujou du pauvre" de Baudelaire, "Melancholia" d'Hugo, "Les Effarés" de Rimbaud et "Le Vieux nègre" de Césaire.
Je pensais partir sur "Le coin" d'Apollinaire, mais je n'arrive pas à en tirer de quoi faire une L.A., alors je change mes plans, mais je manque d'inspiration.
Des idées?
Merci d'avance!
- nanNiveau 2
peut-être trop simple pour le lycée, mais je suis tombé dessus toute à l'heure:
"le vieil homme et le chien" de Daniel Boy
"le vieil homme et le chien" de Daniel Boy
- henrietteMédiateur
Je pense bien sûr à ça :
Le mendiant
Un pauvre homme passait dans le givre et le vent.
Je cognai sur ma vitre ; il s'arrêta devant
Ma porte, que j'ouvris d'une façon civile.
Les ânes revenaient du marché de la ville,
Portant les paysans accroupis sur leurs bâts.
C'était le vieux qui vit dans une niche au bas
De la montée, et rêve, attendant, solitaire,
Un rayon du ciel triste, un liard de la terre,
Tendant les mains pour l'homme et les joignant pour Dieu.
je lui criai : « Venez vous réchauffer un peu.
Comment vous nommez-vous ? » Il me dit : « Je me nomme
Le pauvre. » Je lui pris la main : « Entrez, brave homme. »
Et je lui fis donner une jatte de lait.
Le vieillard grelottait de froid ; il me parlait,
Et je lui répondais, pensif et sans l'entendre.
« Vos habits sont mouillés », dis-je, « il faut les étendre ,
Devant la cheminée. » Il s'approcha du feu.
Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu,
Étalé largement sur la chaude fournaise,
Piqué de mille trous par la lueur de braise,
Couvrait l'âtre, et semblait un ciel noir étoilé.
Et, pendant qu'il séchait ce haillon désolé
D'où ruisselait la pluie et l'eau des fondrières,
Je songeais que cet homme était plein de prières,
Et je regardais, sourd à ce que nous disions,
Sa bure où je voyais des constellations.
Mais ça ferait deux poèmes d'Hugo, donc problème. Même problème avec le début de Booz endormi. Je réfléchis encore...
Le mendiant
Un pauvre homme passait dans le givre et le vent.
Je cognai sur ma vitre ; il s'arrêta devant
Ma porte, que j'ouvris d'une façon civile.
Les ânes revenaient du marché de la ville,
Portant les paysans accroupis sur leurs bâts.
C'était le vieux qui vit dans une niche au bas
De la montée, et rêve, attendant, solitaire,
Un rayon du ciel triste, un liard de la terre,
Tendant les mains pour l'homme et les joignant pour Dieu.
je lui criai : « Venez vous réchauffer un peu.
Comment vous nommez-vous ? » Il me dit : « Je me nomme
Le pauvre. » Je lui pris la main : « Entrez, brave homme. »
Et je lui fis donner une jatte de lait.
Le vieillard grelottait de froid ; il me parlait,
Et je lui répondais, pensif et sans l'entendre.
« Vos habits sont mouillés », dis-je, « il faut les étendre ,
Devant la cheminée. » Il s'approcha du feu.
Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu,
Étalé largement sur la chaude fournaise,
Piqué de mille trous par la lueur de braise,
Couvrait l'âtre, et semblait un ciel noir étoilé.
Et, pendant qu'il séchait ce haillon désolé
D'où ruisselait la pluie et l'eau des fondrières,
Je songeais que cet homme était plein de prières,
Et je regardais, sourd à ce que nous disions,
Sa bure où je voyais des constellations.
Mais ça ferait deux poèmes d'Hugo, donc problème. Même problème avec le début de Booz endormi. Je réfléchis encore...
- charlottofraiseNiveau 10
Et du côté de Rutebeuf ?
Il y a la grièche d'hiver et celle d'été, la complainte de Rutebeuf, le dit des ribauds de Grève (mais ce dernier est peut-être trop court pour une LA)...
Il y a la grièche d'hiver et celle d'été, la complainte de Rutebeuf, le dit des ribauds de Grève (mais ce dernier est peut-être trop court pour une LA)...
- JohnMédiateur
Prévert : Citroen ou bien La grasse matinée.
Les deux poèmes sont disponibles par google.
Les deux poèmes sont disponibles par google.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- henrietteMédiateur
Sinon, il y a La Pauvreté de Rutebeuf - et c'est alors "le poète est le pauvre" - mais je ne sais pas si on peut mettre un texte du Moyen Age dans une liste du bac ? Si oui, il y a aussi quelque chose chez Villon dans "Je plains le temps de ma jeunesse"
Un peu dans le même ordre d'idée Ma Bohême, mais cela risque de dénaturer la problématique de ton GT, qui associe je suppose poésie et critique sociale...
J'y pense à l'instant : et La Fontaine ? Par exemple La Mort et le Bûcheron ?
Un peu dans le même ordre d'idée Ma Bohême, mais cela risque de dénaturer la problématique de ton GT, qui associe je suppose poésie et critique sociale...
J'y pense à l'instant : et La Fontaine ? Par exemple La Mort et le Bûcheron ?
- nad'Expert spécialisé
Un poème que j'adore !!!
Xavier Forneret
(1809-1884)
Un pauvre honteux
Xavier Forneret
(1809-1884)
Un pauvre honteux
Il l'a tirée De sa poche percée, L'a mise sous ses yeux ; Et l'a bien regardée En disant : " Malheureux ! " Il l'a soufflée De sa bouche humectée ; Il avait presque peur D'une horrible pensée Qui vint le prendre au coeur. Il l'a mouillée D'une larme gelée Qui fondit par hasard ; Sa chambre était trouée Encor plus qu'un bazar. Il l'a frottée Ne l'a pas réchauffée A peine il la sentait ; Car, par le froid pincée, Elle se retirait. Il l'a pesée Comme on pèse une idée, En l'appuyant sur l'air. Puis il l'a mesurée Avec du fil de fer. Il l'a touchée De sa lèvre ridée. - D'un frénétique effroi Elle s'est écriée : Adieu, embrasse-moi ! Il l'a baisée, Et après l'a croisée Sur l'horloge du corps, Qui rendait, mal montée, De mats et lourds accords. Il l'a palpée D'une main décidée A la faire mourir. - - Oui, c'est une bouchée Dont on peut se nourrir. Il l'a pliée, Il l'a cassée, Il l'a placée, Il l'a coupée ; Il l'a lavée, Il l'a portée, Il l'a grillée, Il l'a mangée. |
Quand il n'était pas grand on lui avait dit : Si tu as faim, mange une de tes mains. |
- henrietteMédiateur
Il est terrible ce poème, basmehab ! Magnifique, mais terrible !
- nad'Expert spécialisé
Il est terrible mais moi j'adore toutes les nouvelles avec des chutes, les poèmes avec des chutes. J'aime être surprise, et là ce fut le cas ! Je l'avais lu quand j'étais en première et cela m'avait marquée à tel point que lorsque j'ai vu que Fabienne cherchait un poème en relation avec la pauvreté, j'ai foncé chercher ce poème dans mon manuel de première.
- FabienneNiveau 9
basmehab: effectivement, je crois que c'est ce qu'il me faut.
Au risque d'abuser, est-ce que tu aurais des pistes d'analyse?
Je te laisse mon mail: fabyanaa@yahoo.fr
Si en échange tu as besoin de quelque chose, les L.A. des textes que j'évoquais plus haut sont sur mon PC et je peux les envoyer.
Au risque d'abuser, est-ce que tu aurais des pistes d'analyse?
Je te laisse mon mail: fabyanaa@yahoo.fr
Si en échange tu as besoin de quelque chose, les L.A. des textes que j'évoquais plus haut sont sur mon PC et je peux les envoyer.
- nad'Expert spécialisé
Mail envoyé mais je n'ai pas véritablement de pistes
- GolouNeoprof expérimenté
ouah basmehab! je connaissais pas! j'adopte!!
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mon recueil de poèmes
ma petite autobio
- ClarianzEmpereur
effectivement, ça remue...
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