"il serait digne de mieux payer" les enseignants "si nous en avions les moyens"

Certes, ça ne mange pas de pain de le dire ainsi... Mais comme il l'ajoute ensuite, on ne fait de toute façon pas ce métier pour l'argent... dévouement... engagement... sacrifice... vocation...

transfiguration... :acd:

et apothéose ? :lol:

J'allais féliciter Peillon pour avoir enfin laissé tomber la langue de bois et le discours bien rôdé du PS qui prétend que l'argent n'est absolument pas la priorité des enseignants. Puis j'ai lu l'article... Un beau condensé de la rhétorique habituelle.
Quand on lit que pour les professeurs, la réforme des rythmes scolaires est prioritaire par rapport à la revalorisation des salaires, il y a de quoi désepérer de voir prises en compte un jour les revendications salariales.
Le dernier paragraphe fait assez peur : "Des syndicats réclament que la question des salaires soit abordée lors de la réforme des rythmes scolaires, qui pourrait modifier leur temps de travail, et estiment qu'une revalorisation attirerait davantage de jeunes dans le métier." Il y aurait donc "des syndicats" (lesquels ?) qui pensent que nous ne travaillons pas encore suffisamment, et qu'une revalorisation ne se justifierait que par rapport à une augmentation de notre charge de travail ? Les bras m'en tombent. Notre temps de travail n'est-il pas déjà estimé à une quarantaine d'heures ?

Oui, grâce à mon job, lundi je vais à nouveau connaître l'orgasme.

Oui, Morgared, mais quand on aime, on ne compte pas, c'est bien connu...
Cela m’écœure d'autant plus que Peillon vient d’annoncer que le MEN faisait appel de la condamnation à verser 500 euros de préjudice moral aux collègues d'un lycée qui avaient fait valoir leur droit de retrait...

Il ne prend pas trop de risques, dans le contexte économique actuel...

Demain on rase gratis !

Oui, enfin, là, c'est plutôt après-demain...

Notons que nous n’avons donc pas les moyens de la dignité... Que nous reste-t-il donc ?!

ha notre rémunération ne fait pas partie de nos priorités !

Les priorités sont plutôt de "retrouver des enseignants, être capable ensuite de les former, changer nos rythmes scolaires...","a-t-il dit.

d'abord les retrouver (oui nous sommes perdus, ah non moi je suis lààààà)
puis les former (oui ça peut être utile)
ensuite changer les rythmes scolaires ? euuuuuuuuh, là j'ai un doute.

ah mince, après c'est encore plus savoureux.

henriette a écrit:Oui, Morgared, mais quand on aime, on ne compte pas, c'est bien connu...
Cela m’écœure d'autant plus que Peillon vient d’annoncer que le MEN faisait appel de la condamnation à verser 500 euros de préjudice moral aux collègues d'un lycée qui avaient fait valoir leur droit de retrait...

Tu as une source pour cette information ?

Entendu ce matin à 8h00 sur France info...

Conséquemment, il serait indigne de ne pas mieux les payer.
Reste à savoir combien de temps l'éducation nationale pourra souffrir cette indignité-là. :|

Je parie sur un bon petit paquet d'années !

Si on commençait par dégeler le point d'indice... Ça ne fera pas gagner des millions, mais ça pourrait être un début.

Hermione0908 a écrit:Si on commençait par dégeler le point d'indice... Ça ne fera pas gagner des millions, mais ça pourrait être un début.

Ca ne ferait pas gagner des millions, mais ça coûterait des milliards, puisque tous les fonctionnaires seraient concernés.

Hermione0908 a écrit:Si on commençait par dégeler le point d'indice... Ça ne fera pas gagner des millions, mais ça pourrait être un début.

Le problème c'est que c'est un niet catégorique, on se heurte à une fin de non recevoir, et ce pour toute la fonction publique.
Pas uniquement pour l'Education nationale.
La différence c'est que les autres fonctionnaires ont des primes conséquentes, pas nous.
D'où la demande qu'il est hors de question de nous faire travailler plus pour pas un rond, et que donc si par hasard il devait y avoir de nouvelles misions etc..... il faudrait bien entendu que ce soit rémunéré.

John a écrit:

Hermione0908 a écrit:Si on commençait par dégeler le point d'indice... Ça ne fera pas gagner des millions, mais ça pourrait être un début.

Ca ne ferait pas gagner des millions, mais ça coûterait des milliards, puisque tous les fonctionnaires seraient concernés.

Exactement. Et l'état actuel des finances publiques ne le permet probablement pas. Certains pays ont même baissé les salaires des fonctionnaires;
On fera la même chose en France indirectement, puisqu'on nous augmente et on va encore nous augmenter les prélèvements et cotisations ( retraite, CSG, mutuelle.........)

Daphné a écrit:

Hermione0908 a écrit:Si on commençait par dégeler le point d'indice... Ça ne fera pas gagner des millions, mais ça pourrait être un début.

Le problème c'est que c'est un niet catégorique, on se heurte à une fin de non recevoir, et ce pour toute la fonction publique.
Pas uniquement pour l'Education nationale.
La différence c'est que les autres fonctionnaires ont des primes conséquentes, pas nous.
D'où la demande qu'il est hors de question de nous faire travailler plus pour pas un rond, et que donc si par hasard il devait y avoir de nouvelles misions etc..... il faudrait bien entendu que ce soit rémunéré.

Je l'ignorais jusqu'à il y a peu, mais une amie qui fait partie de la fonction publique hospitalière m'en a donné un aperçu.... :|

Je sais bien que ce n'est clairement pas à l'ordre du jour, et que ça concerne tout le monde dans la fonction publique. En attendant, je n'ai pas l'impression que mon pouvoir d'achat augmente, au contraire, et ça ne fait que 6 ans que je travaille.

Il serait indigne d'ajouter des tâches et de réduire les vacances d'été dans la mesure où nous n'avons pas les moyens de mieux rémunérer nos enseignants.

Daphné a écrit:
La différence c'est que les autres fonctionnaires ont des primes conséquentes, pas nous.

Confirmation et j'ajoute : des carrières plus rapides en déroulement indiciaire. En tant qu'ex-cadre A, je suis intervenu pour expliquer ça sur le forum idoine (salaires) . c''est ce qui m'a permis d'être reclassé près du sommet de la grille. Sinon, je ne serais jamais devenu enseignant, je n'ai pas honte de l'avouer, j'exerce un métier, pas un sacerdoce, je "vends" comme tout salarié ma force de travail, mes compétences réelles ou supposées, je donne à autrui mon temps.

Malgré ça , j'ai perdu beaucoup, a minima 20 % , et plus du tiers quand j'étais certifié, si l'on prend en compte les primes et indemnités fixes , l'indexation de certaines sur la retraite, etc.
J'ai considéré que mis dans une balance, la liberté dans le travail , les possibilités d'organisation, l'intérêt pour la matière, un moindre poids hiérarchique pouvaient compenser. Si ça disparaît - et c'est en bonne voie- je n'aurai plus que mes regrets.

Je ne suis donc pas un disciple de l'argent-Roi, M. le Ministre, mais je rappelle que sans en arriver là , les enseignants ne vivent pas gratuitement, qu'ils paient leur loyer ou crédit, ne passent pas gratuitement aux caisses des commerces... [quote]