Peur de la rentrée

J'angoisse à l'idée de la reprise. J'arrive dans un nouveau collège, j'ai peur de me faire "bordéliser" (méchamment) par une ou plusieurs de mes classes. L'année dernière, alors que j'étais TZR en zep (arrivée mi-septembre), une de mes classes avait été odieuse dès le 1er jour (ils avaient décidé de me pourrir le cours avant même de me connaître). Toute l'année, ça avait été difficile avec eux. Avec les autres classes, ça allait bien (même s'il y avait des bavardages et quelques incidents) et j'avais même fini par avoir plaisir à faire cours avec 2 de mes classes.
Là, j'ai un poste fixe pour la 1ère fois, mais j'angoisse à l'idée d'un bras de fer similaire à celui que j'ai vécu l'année dernière. Je me sens un peu fragile (avec un bébé, je ne dors pas très bien et suis irritable), et puis, je sais que je suis /que j'ai l'air trop "gentille". J'ai un peu peur aussi des collègues (qu'ils me critiquent, qu'ils n'apprécient pas certains de mes choix pédagogiques). Et puis, j'ai peur d'une inspection, où je sens que je me ferai laminer (je fais beaucoup de lecture suivie car je trouve qu'avec des élèves de zep, ça marche bien et qu'ils apprennent des choses. Mais les lectures analytiques, avec des axes et une problématique, j'avais beaucoup de mal avec mes élèves l'année dernière. Un inspecteur condamnerait sans doute cette pratique). Et comme j'en ai un peu bavé lors de l'année de stage, je suis un peu traumatisée par les consignes iufmesques d'élèves "au centre des apprentissages"... et par les inspecteurs.

Avez-vous ce genre de pensées négatives ? Comment les combattez-vous ?

l'alcool

Jim Thompson a écrit:l'alcool

tu as l'air très insécurisée, c'est facile à dire mais regagne d'abord confiance en toi, beaucoup d'autres sujets du forum peuvent t'aider

Environ quinze jours avant la reprise, je commence à faire des cauchemars de rentrée: je parle et je suis transparente, j'attrape les élèves par les cheveux mais ils continuent leur bazar, mon CDE me propose de faire cours le dimanche matin... Ça sert à évacuer l'anxiété...

Marie56 a écrit:
j'ai peur de me faire "bordéliser" (méchamment) par une ou plusieurs de mes classes.

C'est la crainte de tout prof, je crois.

L'année dernière, alors que j'étais TZR en zep (arrivée mi-septembre), une de mes classes avait été odieuse dès le 1er jour (ils avaient décidé de me pourrir le cours avant même de me connaître). Toute l'année, ça avait été difficile avec eux. Avec les autres classes, ça allait bien (même s'il y avait des bavardages et quelques incidents) et j'avais même fini par avoir plaisir à faire cours avec 2 de mes classes.

Tu es tombée sur une classe pourrie, mais si ça s'est bien passé avec les autres classes, c'est que le problème venait bien de la classe.

Je me sens un peu fragile (avec un bébé, je ne dors pas très bien et suis irritable), et puis, je sais que je suis /que j'ai l'air trop "gentille".

Irritable et trop gentille en même temps? Essaie seulement d'être juste; pour le reste, tes élèves devront s'adapter.

J'ai un peu peur aussi des collègues (qu'ils me critiquent, qu'ils n'apprécient pas certains de mes choix pédagogiques).

S'ils ne sont pas contents, c'est le même prix!

C'est comme quand nous étions élèves en somme.

Et puis, j'ai peur d'une inspection, où je sens que je me ferai laminer (je fais beaucoup de lecture suivie car je trouve qu'avec des élèves de zep, ça marche bien et qu'ils apprennent des choses. Mais les lectures analytiques, avec des axes et une problématique, j'avais beaucoup de mal avec mes élèves l'année dernière. Un inspecteur condamnerait sans doute cette pratique). Et comme j'en ai un peu bavé lors de l'année de stage, je suis un peu traumatisée par les consignes iufmesques d'élèves "au centre des apprentissages"... et par les inspecteurs.

L'inspection ne met pas ta vie en jeu. Les IPR ne sont pas tous si bornés qu'on pourrait le penser, et quand bien même... Toujours se rappeler que l'enjeu n'est pas si important et refuser, dans sa tête, de se laisser infantiliser. Bon courage à toi!

Be a dragon!

Bonjour les enfants! Je suis votre nouveau professeur !:

coucou, les collègues! :

Je vous écoute, monsieur l'inspecteur...:

Sais-tu quelles classes tu auras ? As-tu préparé un peu de façon à arriver un peu + sereine ?

Tu sais, notre métier, c'est une perpétuelle représentation. Je fais jeune donc je pense qu'ils auraient tendance à davantage tenter la bordélisation. Mais les 1ers jours, voire les 1ères semaines, il faut mettre un masque, serrer la vis, ne rien laisser passer, quitte à passer pour une vraie peau de vache. L'an dernier, j'ai rencontré les parents de mes 5èmes un mois après la rentrée, une maman m'avait dit que son fils lui avait dit que je lui faisais peur ! :lol:

Et une fois qu'un cadre strict est posé, on peut UN PEU relâcher la vis ...

Explosé de rire, merci Provence

Bon, sinon conditionne-toi mentalement ... de façon positive.

You are a winner :lol:

Dis-toi que tu vas passer une année formidable, leur faire découvrir plein de trucs sensas et déments, qu'ils t'adorent déjà et que ceux qui ne t'adorent pas tomberont à tes pieds en te découvrant, qu'ils vont adorer découvrir les confins de la littérature, les beautés de la grammaire et tous les secrets de l'orthographe.

Ou alors, tu as la méthode de Scapin, nettement plus efficace encore.

merci pour vos messages. Oui, je sais, c'est une question de mental. En fait, je suis crevée car je me lève souvent la nuit, et donc j'ai tendance à broyer du noir. Il faut vraiment que je me repose
Oui, mes niveaux, je les connais, et j'ai bien préparé mes cours. Mon vrai défi, c'est d'arriver en forme et reposée.

du sport aussi plein : tu dormiras mieux
et du vin 3X jour!

La méthode Scapin, c'est s'imaginer une bande de sauvageons, évidemment violents, tueurs et sadiques notoires, qui refusent de bosser et t'insultent, qui fument de la drogue en classe en rôtant et téléphonant tout en écrivant ... sur leur table avec des couteaux.

Comme ça, peu importe les élèves que tu auras, ce seront des anges en comparaison de ces craintes et ce sera un soulagement tant ils te paraitront petits joueurs. Tu prendras tout le reste avec philosophie

Provence a écrit:Environ quinze jours avant la reprise, je commence à faire des cauchemars de rentrée: je parle et je suis transparente, j'attrape les élèves par les cheveux mais ils continuent leur bazar, mon CDE me propose de faire cours le dimanche matin... Ça sert à évacuer l'anxiété...

Tout pareil ! Mais moi j'en ai même fait pendant mon congé parental, alors que la rentrée était encore loin !

Concernant tes collègues, Marie, franchement, il serait malvenu qu'ils se permettent de juger tes cours, et quand bien même l'un deux oserait le faire, tu l'envoie caguer, cordialement mais fermement. Quand on arrive dans un nouvel établissement, il faut toute suite poser des limites : aux élèves, aux collègues, et aux chefs... surtout aux chefs (et aux petits sous-chef autoproclamés aussi )

Déjà, tu sais que tu restes dans l'établissement, c'est une assurance énorme.

Comme le dit pandorafanny, pose des limites.
Les élèves, tu verras bien au fur et à mesure. Ils testeront sûrement mais tu réagiras.
Les collègues et les chefs n'ont rien à te dire.

Quant à l'inspecteur...tu verras en temps voulu.

Relaxe, profite bien encore de ces derniers jours !
(Merci, Serge, que j'aime ce sketch. J'hésite entre "elle a des enseignants dans sa famille" et "un jour, elle s'est paumée et elle a assisté à un cours d'IUFM". :lol:)

Moi aussi je stresse....j'ai vécu une année déprimante l'année dernière et j'ai l'impression que celle qui arrive sera encore pire...j'ai peur de tomber sur des gamins insupportables, d'être envoyée loin, sur deux établissements, de ne plus dormir, de faire n'importe quoi au volant...pfff J'AI PAS ENVIE!!!! Je suis tellement bien loin du travail! Ca me donne envie de vomir et de pleurer tiens...

+1000 Provence !

Serge j'adore ta formulation de la méthode Scapin.

Quant aux montres-lacrymo évoquées par Roumanoff, où peut-on s'en procurer ? Vous pensez qu'on peut déduire ce genre de matériel aux frais réels ? :malmaisbien:

Courage Lalilala

C'est terriblement angoissant de ne pas connaître ses conditions de travail à l'avance en étant TZR... J'ai connu et j'en ai aussi beaucoup souffert.

J'ai eu la chance de pouvoir enfin quitter ce statut, et je mesure ma chance.

Après, tu peux aussi bien tomber : une AFA dans un établissement agréable, avec des collègues et des élèves sympas, et pas trop loin de chez toi. Je te le souhaite vraiment. Normalement, les TZR qui le sont depuis plusieurs années sont censés être prioritaires (par leurs points) lors des phases d'ajustement...

Ce sera ma deuxième année, je ne me fais pas trop d'illusions... J'espère juste que ça passera plus vite que l'année dernière...

la rentrée? mais quelle rentrée?

:lol:
bon sans rire, pour moi tous les ans, la rentrée c'est comme quand j'étais élève : la boule au ventre, je suis à deux doigts de pleurer et d'appeler ma mère :lol: et puis finalement, le seuil franchi début septembre, ça passe d'un coup. C'est ma 3eme année dans cet établissement où je me sens très bien, ça aide beaucoup.
Je me souviens très bien de mes angoisses de rentrée de TZR, avec deux questions qui m’empêchaient de dormir : "où? quand?" (je n'ai fait que des courts remplacements, moi aussi j'avais un bébé, je rentrais juste de congé parental). Alors : courage, mais surtout relax!

Je viens de me lever et ...justement cette nuit j'ai rêvé de la rentrée... Ca y est, ça commence...
Je me perdais, je perdais mes bottes, arrivée au lycée il n'y avait qu'une élève dans mon cours alors que celui de mon collègue était blindé...
Et il reste encore une bonne 15aine de nuits à imaginer en rêve ou éveillée mille situations loufoques! :shock:

Moi aussi je stresse souvent en vue de la rentrée. Cauchemars aussi... Mais je crois que je n'en laisse rien paraître devant les élèves.
Ma tutrice, il y a quelques années, m'avait dit que j'avais une "autorité naturelle". C'est fou, moi qui doute sans arrêt et qui, dans mes rêves, n'aie qu'une crainte: être dépassée par une classe.
Courage!

Etrangement, cette année, j'y pense à peine. Cela me paraît tellement loin et encore irréel. Il va falloir que je me réveille. Sinon, le choc risque d'être rude.

Une collège d'anglais me disait souvent : "No smile before Christmas". Perso, je tiens jusqu'à la Toussaint, mais c'est vrai qu'avec des élèves "joueurs", on doit parfois lutter contre notre bon naturel. Et avec certains collègues pas cool, c'est pareil.
Tout se fonde sur la représentation, effectivement, mais également sur notre propre volonté.

marimuri a écrit:Je viens de me lever et ...justement cette nuit j'ai rêvé de la rentrée... Ca y est, ça commence...
Je me perdais, je perdais mes bottes, arrivée au lycée il n'y avait qu'une élève dans mon cours alors que celui de mon collègue était blindé...
Et il reste encore une bonne 15aine de nuits à imaginer en rêve ou éveillée mille situations loufoques! :shock:

Cela ne s'appelle pas un cauchemar, cela s'appelle un rêve

(Sauf si tu t'es amusée à entrer dans le cauchemar de ton collègue qui les avait tous )

Serge a écrit:

marimuri a écrit:Je viens de me lever et ...justement cette nuit j'ai rêvé de la rentrée... Ca y est, ça commence...
Je me perdais, je perdais mes bottes, arrivée au lycée il n'y avait qu'une élève dans mon cours alors que celui de mon collègue était blindé...
Et il reste encore une bonne 15aine de nuits à imaginer en rêve ou éveillée mille situations loufoques! :shock:

Cela ne s'appelle pas un cauchemar, cela s'appelle un rêve

+1 :lol:

Totalement d'accord. Pas envie de rentrer du tout. :aaf: