- ThalieGrand sage
J ai bien envie de simplifier le GT de textes autobiographiques que je faisais précédemment autour des scènes originelles comme l a appelé Cannelle en ne gardant que les scènes de plénitude. Je pense à Sarraute et l écriture de son premier chagrin, Vallès et la lecture de Robinson, Camus et le foot, Beauvoir et sa première chambre à elle.
Auriez vous d autres idées ?
Merci
Auriez vous d autres idées ?
Merci
- Tiftif8929Niveau 1
Et pourquoi pas un extrait du roman de Daniel Picouly : Le champ de personne ?
- ThalieGrand sage
Je ne l ai pas lu bien que j aie,rencontré l auteur. Je cherchais plutôt de grands classiques en fait.
- ThalieGrand sage
Je ne l ai pas lu bien que j aie,rencontré l auteur. Je cherchais plutôt de grands classiques en fait.
- ThalieGrand sage
Oui merci parfait. Je suis en train de lire La Maison de Claudine justement
- SarabandeNiveau 1
Colette également, mais Sido, lorsque sa mère l'encourage à découvrir la nature, ce texte : http://www.bacfrancais.com/bac_francais/355-colette-sido-aube.php. Utilisé à toutes les sauces, le pauvre, dans les sujets de réflexion travaillés en cours (le bonheur, ville et nature, lieu et souvenir d'enfance, relation adulte et enfant, liberté...)
- ThalieGrand sage
Merci, en effet, il est très beau !
- *Ombre*Grand sage
Plus la saison était triste, plus elle était en rapport avec moi : le temps des frimas, en rendant les communications moins faciles, isole les habitants des campagnes : on se sent mieux à l’abri des hommes.
Un caractère moral s’attache aux scènes de l’automne : ces feuilles qui tombent comme nos ans, ces fleurs qui se fanent comme nos heures, ces nuages qui fuient comme nos illusions, cette lumière qui s’affaiblit comme notre intelligence, ce soleil qui se refroidit comme nos amours, ces fleuves qui se glacent comme notre vie, ont des rapports secrets avec nos destinées.
Je voyais avec un plaisir indicible le retour de la saison des tempêtes, le passage des cygnes et des ramiers, le rassemblement des corneilles dans la prairie de l’étang, et leur perchée à l’entrée de la nuit sur les plus hauts chênes du grand Mail. Lorsque le soir élevait une vapeur bleuâtre au carrefour des forêts, que les complaintes ou les lais du vent gémissaient dans les mousses flétries, j’entrais en pleine possession des sympathies de ma nature. Rencontrais-je quelque laboureur au bout d’un guéret, je m’arrêtais pour regarder cet homme germé à l’ombre des épis parmi lesquels il devait être moissonné, et qui, retournant la terre de sa tombe avec le soc de la charrue, mêlait ses sueurs brûlantes aux pluies glacées de l’automne : le sillon qu’il creusait était le monument destiné à lui survivre. Que faisait à cela mon élégante démone ? Par sa magie, elle me transportait au bord du Nil, me montrait la pyramide égyptienne noyée dans le sable, comme un jour le sillon armoricain caché sous la bruyère : je m’applaudissais d’avoir placé les fables de ma félicité hors du cercle des réalités humaines.
Le soir, je m’embarquais sur l’étang, conduisant seul mon bateau au milieu des joncs et des larges feuilles flottantes du nénuphar. Là se réunissaient les hirondelles prêtes à quitter nos climats. Je ne perdais pas un seul de leur gazouillis : Tavernier enfant était moins attentif au récit d’un voyageur[1]. Elles se jouaient sur l’eau au tomber du soleil, poursuivaient les insectes, s’élançaient ensemble dans les airs, comme pour éprouver leurs ailes, se rabattaient à la surface du lac, puis se venaient suspendre aux roseaux que leur poids courbait à peine, et qu’elles remplissaient de leur ramage confus.
La nuit descendait ; les roseaux agitaient leurs champs de quenouilles et de glaives, parmi lesquels la caravane emplumée, poules d’eaux, sarcelles, martins-pêcheurs, bécassines, se taisait ; le lac battait ses bords ; les grandes voix de l’automne sortaient des marais et des bois : j’échouais mon bateau au rivage et retournais au château. Dix heures sonnaient. À peine retiré dans ma chambre, ouvrant mes fenêtres, fixant mes regards au ciel, je commençais une incantation. Je montais avec ma magicienne sur les nuages : roulé dans ses cheveux et dans ses voiles, j’allais, au gré des tempêtes, agiter la cime des forêts, ébranler le sommet des montagnes, ou tourbillonner sur les mers. Plongeant dans l’espace, descendant du trône de Dieu aux portes de l’abîme, les mondes étaient livrés à la puissance de mes amours. Au milieu du désordre des éléments, je mariais avec ivresse la pensée du danger à celle du plaisir. Les souffles de l’aquilon ne m’apportaient que les soupirs de la volupté ; le murmure de la pluie m’invitait au sommeil sur le sein d’une femme.
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-tombe
Il faudrait élucider ou supprimer les allusion à la "sylphide" mais c'est un texte que j'aime beaucoup, où la plénitude naît d'expériences généralement peu valorisées.
- IzambardFidèle du forum
Le bain de mer dans La Peste.
Partie 4.
Et c'est très riche à étudier .
Partie 4.
Et c'est très riche à étudier .
- KilmenyEmpereur
Rousseau dans la nature ?
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- nicole 86Expert spécialisé
Une lecture ancienne dont la découverte fut un éblouissement : Noces à Tipasa de Camus
Trop sensuel ?
Trop sensuel ?
- Robin54Niveau 7
Un extrait D'Oberman, de Senancour ?
- Robin54Niveau 7
Ah mince, j'ai mal lu, j'ai pas vu la thématique de l'autobiographie..Du coup mon cher Senancour...
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