- Spinoza1670Esprit éclairé
Nathalie Bulle a écrit:Nous mettons en évidence les grandes tensions qui sous-tendent la crise moderne de la pédagogie en représentant les différents courants de pensée en conflit dans un espace pluridimensionnel. Une première dimension, épistémologique, est définie par l’axe I « réalisme versus idéalisme ; une deuxième dimension, méthodologique, est définie par l’axe II « activité propre de l’élève versus transmissions » ; une troisième dimension, psychologique, est définie par l’axe III « naturalisme versus rationalisme ». Les débats ont jusqu’à présent porté sur les deux premiers axes, en les réduisant généralement à un seul, ce qui a conduit à occulter leurs véritables enjeux et à confondre des positions essentiellement différentes. Notre thèse est que la crise de la pédagogie se joue sur le troisième axe défini, qui révèle qu’en liaison avec les questions de méthode, le problème plus fondamental et négligé est celui de la logique et des finalités des programmes d’enseignement.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- MareuilNeoprof expérimenté
Spinoza1670 a écrit:Nathalie Bulle a écrit:Nous mettons en évidence les grandes tensions qui sous-tendent la crise moderne de la pédagogie en représentant les différents courants de pensée en conflit dans un espace pluridimensionnel. Une première dimension, épistémologique, est définie par l’axe I « réalisme versus idéalisme ; une deuxième dimension, méthodologique, est définie par l’axe II « activité propre de l’élève versus transmissions » ; une troisième dimension, psychologique, est définie par l’axe III « naturalisme versus rationalisme ». Les débats ont jusqu’à présent porté sur les deux premiers axes, en les réduisant généralement à un seul, ce qui a conduit à occulter leurs véritables enjeux et à confondre des positions essentiellement différentes. Notre thèse est que la crise de la pédagogie se joue sur le troisième axe défini, qui révèle qu’en liaison avec les questions de méthode, le problème plus fondamental et négligé est celui de la logique et des finalités des programmes d’enseignement.
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J'ai lu. J'ai du mal à discerner de quoi ça cause.
- JohnMédiateur
Je retiens cela :
Là se joue le nœud de la crise de la pédagogie dont l’enjeu n’est rien moins, au final, que la réponse à la question suivante : le développement intellectuel, général et suivant différentes dimensions éventuellement indépendantes, demande-t-il que l’enseignement suive les logiques de la construction des savoirs dans les disciplines cumulatives ou s’appuie sur des problèmes intégrateurs, dans le cadre de situations concrètes, les structures disciplinaires jouant un rôle secondaire ? Cet enjeu est de taille et la réponse à la question soulevée exige une réponse. Son ajournement rendrait d’autant plus présente la menace, dont la réalité est révélée par l’histoire américaine, d’une dérive behavioriste des orientations progressistes, dérive allant de pair avec l’anti-intellectualisme de la critique des disciplines. Précisons que, contrairement aux idées pessimistes quant aux intérêts et capacités académiques des enfants en fonction de leur expérience sociale, cet anti-intellectualisme ne favorise pas une plus grande mobilité, au contraire, les enfants des milieux défavorisés ayant le plus besoin d’un support d’enseignement solide, explicite et structuré, sont les premières victimes de la crise de la pédagogie moderne.
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