- AbraxasDoyen
Mais non, on ne leur "rabâche" pas l'orthographe et la grammaire depuis le CP ! Justement, on ne le fait pas - ou pas assez. Parce que les générations antérieures n'ont appris l'orthographe et la grammaire que par la répétition — exactement comme les tables de multiplication que nous avions sur la quatrième de couverture de tous nos cahiers, une initiative qu'il faudrait relancer, tiens… Exactement comme on ne fait pas de musique sans un minimum de théorie — sauf chez des pédagos qui croient que les cuillères et le tam-tam sur casseroles est de la musique.
A propos de métaphores… Primo, je crois bien que nous en avions quelques lueurs, fin troisième… Et ensuite, il faut bien constater, comme le dit Henriette, que la linguistique a envahi l'enseignement dans les années 80, important dans les petites classes des sciences qui n'étaient jusque là étudiées qu'en Licence. L'intérêt d'une telle "scientifisation" du collège n'échappe, bien entendu, à personne…
A propos de métaphores… Primo, je crois bien que nous en avions quelques lueurs, fin troisième… Et ensuite, il faut bien constater, comme le dit Henriette, que la linguistique a envahi l'enseignement dans les années 80, important dans les petites classes des sciences qui n'étaient jusque là étudiées qu'en Licence. L'intérêt d'une telle "scientifisation" du collège n'échappe, bien entendu, à personne…
- PseudoDemi-dieu
En fait, j'ai l'impression qu'on "râbache" toujours les mêmes points de grammaire parce qu'ils ne sont jamais acquis. J'entends régulièrement les profs qui "font" le présent de l'indicatif avec leur classe, de la 6eme à la 3eme (et ce ne sont pas de simples révisions). Alors même qu'ils sont censés l'avoir "fait" en primaire. Mais les élèves, invariablement, ne l'auront pas acquis. Et rebelotte l'année d'après. Finalement, aucun savoir n'est jamais exigé. Tout sera revu/vu les années d'après. Sans que l'on se donne jamais les moyens pour que cela soit acquis. Et on ressert donc la même soupe tiède d'une année sur l'autre sans jamais progresser. Les gamins ont l'impression (avec raison) de ne rien découvrir de vraiment neuf et leur curiosité s'émousse.
Quand à la différence entre métaphore et comparaison, il me semble bien que je la connaissais au collège.
Quand à la différence entre métaphore et comparaison, il me semble bien que je la connaissais au collège.
- JeanNiveau 8
Le message que j'ai mis ce matin, dans lequel je dénonçais le fétichisme de la "séquence" a disparu. Quelqu'un fait-il le ménage et enlève-t-il ce qui déplaît?
Une interlocutrice disait que mes messages lui faisaient peur. Moi, ce qui me fait peur, c'est le fait que pour la plupart de nos collègues, du moins ceux qui interviennent ici, la "séquence" va de soi, qu'il n'est pas question de remettre en cause cette méthode d'enseignement qui présente pourtant, pour un esprit impartial, toutes sortes d'inconvénients majeurs. Ce n'est pas sans raison que Sauver les Lettres, l'Association des professeurs de Lettres, la Société des agrégés, le Snalc ont toujours demandé l'abolition des "squénces", et ont obtenu, du moins dans les termes, satisfaction, puisque le mot "séquences" a disparu des nouveaux programmes de collège, et avec lui le vain formalisme dont la religion de la "séquence" était le symbole.
Une interlocutrice disait que mes messages lui faisaient peur. Moi, ce qui me fait peur, c'est le fait que pour la plupart de nos collègues, du moins ceux qui interviennent ici, la "séquence" va de soi, qu'il n'est pas question de remettre en cause cette méthode d'enseignement qui présente pourtant, pour un esprit impartial, toutes sortes d'inconvénients majeurs. Ce n'est pas sans raison que Sauver les Lettres, l'Association des professeurs de Lettres, la Société des agrégés, le Snalc ont toujours demandé l'abolition des "squénces", et ont obtenu, du moins dans les termes, satisfaction, puisque le mot "séquences" a disparu des nouveaux programmes de collège, et avec lui le vain formalisme dont la religion de la "séquence" était le symbole.
- Reine MargotDemi-dieu
mp!
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- JohnMédiateur
Le message que j'ai mis ce matin, dans lequel je dénonçais le fétichisme de la "séquence" a disparu. Quelqu'un fait-il le ménage et enlève-t-il ce qui déplaît?
Une interlocutrice disait que mes messages lui faisaient peur. Moi, ce qui me fait peur, c'est le fait que pour la plupart de nos collègues, du moins ceux qui interviennent ici, la "séquence" va de soi, qu'il n'est pas question de remettre en cause cette méthode d'enseignement qui présente pourtant, pour un esprit impartial, toutes sortes d'inconvénients majeurs. Ce n'est pas sans raison que Sauver les Lettres, l'Association des professeurs de Lettres, la Société des agrégés, le Snalc ont toujours demandé l'abolition des "squénces", et ont obtenu, du moins dans les termes, satisfaction, puisque le mot "séquences" a disparu des nouveaux programmes de collège, et avec lui le vain formalisme dont la religion de la "séquence" était le symbole.
Jean, lorsque vous postez un message, voudriez-vous avoir l'amabilité de bien vérifier que votre message est envoyé, et qu'il apparaît posté sur le forum ?
Je n'ai personnellement supprimé aucun de vos messages, Marquisedemerteuil non plus, et j'attends la confirmation des autres modérateurs.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- lilith888Grand sage
Jean a écrit:
Une interlocutrice disait que mes messages lui faisaient peur. Moi, ce qui me fait peur, c'est le fait que pour la plupart de nos collègues, du moins ceux qui interviennent ici, la "séquence" va de soi, qu'il n'est pas question de remettre en cause cette méthode d'enseignement qui présente pourtant, pour un esprit impartial, toutes sortes d'inconvénients majeurs. Ce n'est pas sans raison que Sauver les Lettres, l'Association des professeurs de Lettres, la Société des agrégés, le Snalc ont toujours demandé l'abolition des "squénces", et ont obtenu, du moins dans les termes, satisfaction, puisque le mot "séquences" a disparu des nouveaux programmes de collège, et avec lui le vain formalisme dont la religion de la "séquence" était le symbole.
eh bien, fervente formaliste, élevée à l'école ricardolienne et n'en ayant pas honte le moins du monde, je pense que c'est donc une chasse aux sorcières qui s'annonce au vu de votre message triomphant et débordant de pédantisme avec cette métaphore religieuse complètement absurde. Personnellement, je trouve cela grave.
Quant à "l'esprit impartial", je le cherche encore...
A moins que le problème des séquences, ce soit l'inadaptation, faute de moyens intellectuels, de profs rétrogrades qui en font un foutoir total, et qui en concluent ensuite que la fautive, c'est la séquence, bien sûr... et surtout pas eux
- RuthvenGuide spirituel
lilith888 a écrit:
Quant à "l'esprit impartial", je le cherche encore...
A moins que le problème des séquences, ce soit l'inadaptation, faute de moyens intellectuels, de profs rétrogrades qui en font un foutoir total, et qui en concluent ensuite que la fautive, c'est la séquence, bien sûr... et surtout pas eux
A Lilith,
A titre personnel, la liberté pédagogique me semble essentielle du moment que les contenus à transmettre sont clairs, mais il faut comprendre aussi d'où vient la virulence du ton de certains. L'inscription de la séquence comme unique méthode pédagogique dans les programmes a rendu impossible, du moins institutionnellement, d'autres formes d'enseignement. La séquence a eu pour elle le pouvoir et l'appui de l'institution; dès lors, les réactions sont nécessairement un peu vives maintenant que l'étau se desserre (si, pendant dix ou vingt ans, les instructions officielles interdisaient ta manière d'enseigner et en prescrivaient une autre, je suppose que cela t'aurait exaspéré).
- lilith888Grand sage
mais est-ce que pour autant, j'accuserais les collègues de cet étau forcé par les programmes ?
Bien entendu que cela m'exaspérerait si l'on retournait au cloisonnement. Je pense réellement que, si les résultats sont probants pour les élèves, les deux méthodes sont bonnes à prendre.
Je ne pense pas être une extrémiste de la méthode, et je déplore simplement que notre camarade Jean en soit un
Bien entendu que cela m'exaspérerait si l'on retournait au cloisonnement. Je pense réellement que, si les résultats sont probants pour les élèves, les deux méthodes sont bonnes à prendre.
Je ne pense pas être une extrémiste de la méthode, et je déplore simplement que notre camarade Jean en soit un
- JohnMédiateur
A moins que le problème des séquences, ce soit l'inadaptation, faute de moyens intellectuels, de profs rétrogrades qui en font un foutoir total, et qui en concluent ensuite que la fautive, c'est la séquence
Lilith, je ne suis pas intervenu dans le débat, mais ça m'insupporte quand tu critiques tes collègues (qui ne sont pas là pour se défendre) en leur reprochant d'être "rétrogrades", et d'être "inadaptés" "faute de moyens intellectuels" (langage du IIIe Reich, désolé de devoir te le dire, et que tu n'oserais pas appliquer au moindre de tes élèves).
Je t'incite à relire les bêtises que tu écrivais sur "poème" et "poésie", lorsque tu critiquais les professeurs qui suivaient les définitions communément admises et prescrites par le dictionnaire le plus sérieux de la langue française (le T.L.F.), tandis que toi tu souhaitais imposer à tes élèves (c'est ton droit) et à tes collègues (ça ne l'est plus) les définitions que t'avait apprises je ne sais plus quel professeur de je ne sais où.
Tu ne mâches pas tes mots, il me semble logique que tes interlocuteurs en fassent de même envers toi.
Je signale d'ailleurs que j'incite Lilith à éviter de croire ses collègues inaptes "faute de moyens intellectuels", de la même façon que j'invite Retraitée à ne pas penser trop vite que les professeurs posent par ignorance des "questions ahurissantes". Retraitée s'est d'ailleurs très vite et très aimablement excusée sur ce forum auprès des professeurs qu'elle aurait pu froisser, car ce n'était pas son intention, et elle n'a de cesse que proposer des idées et des solutions aux collègues qu'elle peut aider.
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- lilith888Grand sage
Non mais c'est quand même incroyable ce retournement de situation constant. Je soutiens juste que l'on doit préserver la liberté pédagogique, que les deux méthodes sont possibles, on attaque ma méthode de manière assez virulente, je réponds, et c'est finalement moi qui suis en tort...
- JohnMédiateur
Je soutiens juste que l'on doit préserver la liberté pédagogique, que les deux méthodes sont possibles
Alors je pense qu'on est d'accord sur ce point.
Et je suis aussi contre l'extrémisme qui pousserait à dire qu'un enseignement en séquences (même bien faites) est forcément nocif : on parlait bien de chapitres avant que les séquences existent.
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- sandGuide spirituel
Justement, je ne me souviens plus... Certes il y avait orthographe le lundi, grammaire le mardi, lecture le jeudi, tout était bien rythmé. Mais avant les séquences, entre les études d'oeuvres intégrales, y avait-il des (Bigre, quel mot utiliser ?) groupements de textes sur un thème, comme le héros grec ou les chats ?
- VioletEmpereur
Loin de moi l'idée de remettre une pièce dans la machine mais je m'étonne au sujet du point de départ de cette discussion, qui a l'air d'aborder un sujet pour le moins sensible...
En effet, l'une des richesses de notre métier est la liberté pédagogique. Chacun enseigne en fonction de ses goûts, de sa personnalité... mais cette liberté, me semble-t-il, n'est possible que si nous suivons tout de même les grandes lignes des I.O. Liberté pédagogique ne peut vouloir dire "chacun fait ce qu'il veut et comme il veut."
J'ai suivi récemment une formation sur la mise en place des nouveaux programmes et jamais il n' a été question de ne plus travailler en séquences. Ce sont plusieurs I.P.R. qui nous l'ont expliqué. Les nouveaux programmes ne constituent pas une totale refonte de notre pédagogie et nous ne revenons pas en arrière. Il s'agirait plutôt de continuer à travailler en séquences mais en essayant d'améliorer ce système : certains enseignants (dont je faisais sans doute partie) délaissaient trop la maîtrise de la langue par exemple. Nous aurons la possiblité de faire des séances décrochées si nous ne parvenons pas à lier des points de langue du programme à nos séquences. En effet, nous faisons tous l'imparfait et le passé simple au moment de l'étude du conte mais pour le COD, c'est plus difficile de le lier à des séquences, ou en tout cas, c'es plus artificiel.
Quand je lis les échanges entre Lilith et Jean , j'ai l'impression de lire deux courants opposés mais aucun des deux ne me paraît suivre ces programmes... et je ne crois pas que la liberté pédagogique autorise de telles extrémités. Mais peut-être est-ce moi qui fais fausse route... je ne prétends pas détenir la vérité mais je voulais juste transmettre l'explicitation des nouveaux programmes qui m'a été faite.
Pour ma part, le point le plus riche et novateur de ces nouveaux programmes est le mise en place d'un programme année par année des points de langue.
En effet, l'une des richesses de notre métier est la liberté pédagogique. Chacun enseigne en fonction de ses goûts, de sa personnalité... mais cette liberté, me semble-t-il, n'est possible que si nous suivons tout de même les grandes lignes des I.O. Liberté pédagogique ne peut vouloir dire "chacun fait ce qu'il veut et comme il veut."
J'ai suivi récemment une formation sur la mise en place des nouveaux programmes et jamais il n' a été question de ne plus travailler en séquences. Ce sont plusieurs I.P.R. qui nous l'ont expliqué. Les nouveaux programmes ne constituent pas une totale refonte de notre pédagogie et nous ne revenons pas en arrière. Il s'agirait plutôt de continuer à travailler en séquences mais en essayant d'améliorer ce système : certains enseignants (dont je faisais sans doute partie) délaissaient trop la maîtrise de la langue par exemple. Nous aurons la possiblité de faire des séances décrochées si nous ne parvenons pas à lier des points de langue du programme à nos séquences. En effet, nous faisons tous l'imparfait et le passé simple au moment de l'étude du conte mais pour le COD, c'est plus difficile de le lier à des séquences, ou en tout cas, c'es plus artificiel.
Quand je lis les échanges entre Lilith et Jean , j'ai l'impression de lire deux courants opposés mais aucun des deux ne me paraît suivre ces programmes... et je ne crois pas que la liberté pédagogique autorise de telles extrémités. Mais peut-être est-ce moi qui fais fausse route... je ne prétends pas détenir la vérité mais je voulais juste transmettre l'explicitation des nouveaux programmes qui m'a été faite.
Pour ma part, le point le plus riche et novateur de ces nouveaux programmes est le mise en place d'un programme année par année des points de langue.
- JohnMédiateur
Mais avant les séquences, entre les études d'oeuvres intégrales, y avait-il des (Bigre, quel mot utiliser ?) groupements de textes sur un thème, comme le héros grec ou les chats ?
Oui ! Par exemple autour de Le Clézio on faisait la description, autour de Marcel Aymé on faisait les animaux, autour des épisodes importants de Homère on faisait les grands héros et le récit, etc.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- minnieExpert
COncertant la séquence il y a deux points importants à mon avis :
1. les parents ne s'y retrouvent pas et ne peuvent donc pas aider leurs gamins
2. c'est le bordel dans les cahiers. Comment retrouver le cours sur les valeurs du présent qui est dans la séquence 2 sur le biographique alors qu'on en est à la poésie séquence 7?
Utiliser la grammaire pour étudier les textes est une évidence.
Mais il faut maîtriser le point de grammaire pour pouvoir s'en servir dans l'étude d'un texte.
Faire le point de grammaire en même temps que son application textuelle empêche d'avoir le recul nécessaire. Il faut avoir digéré la notion pour l'appliquer correctement.
1. les parents ne s'y retrouvent pas et ne peuvent donc pas aider leurs gamins
2. c'est le bordel dans les cahiers. Comment retrouver le cours sur les valeurs du présent qui est dans la séquence 2 sur le biographique alors qu'on en est à la poésie séquence 7?
Utiliser la grammaire pour étudier les textes est une évidence.
Mais il faut maîtriser le point de grammaire pour pouvoir s'en servir dans l'étude d'un texte.
Faire le point de grammaire en même temps que son application textuelle empêche d'avoir le recul nécessaire. Il faut avoir digéré la notion pour l'appliquer correctement.
- lilith888Grand sage
Pour ce qui est de la référence aux parents, je ne pense pas que ce soit un critère décisif. Un parent vraiment attentif, à mon avis, s'y retrouvera.
Pour ce qui est du cahier, j'utilise plutôt un très gros classeur, qui reste à la maison. Durant la séquence en cours, ils la mettent dans une pochette cartonnée (le seul matériel que je leur demande d'apporter). Une fois la séquence finie, ils la rangent dans le classeur chez eux. Comme je n'utilise pas de manuels, ils auront un seul outil de travail : le gros classeur et la pochette de la séquence en cours. Et chaque polycopié porte en haut à gauche la mention "séquence n° / séance n°", comme ça, tout est facilement rangé
Pour ce qui est du cahier, j'utilise plutôt un très gros classeur, qui reste à la maison. Durant la séquence en cours, ils la mettent dans une pochette cartonnée (le seul matériel que je leur demande d'apporter). Une fois la séquence finie, ils la rangent dans le classeur chez eux. Comme je n'utilise pas de manuels, ils auront un seul outil de travail : le gros classeur et la pochette de la séquence en cours. Et chaque polycopié porte en haut à gauche la mention "séquence n° / séance n°", comme ça, tout est facilement rangé
- PseudoDemi-dieu
Ca suppose de faire un index pour les points de langue non ? Parce qu'on peut supposer que tel point de langue vu à la séquence 2 pourra être révisé à la séquence 5, non ?
Certains profs de ma connaissance font ranger les points de langue à la fin du classeur, même s'ils sont vus pendant les séquences, pour constituer une "boite à outils".
Certains profs de ma connaissance font ranger les points de langue à la fin du classeur, même s'ils sont vus pendant les séquences, pour constituer une "boite à outils".
- JeanNiveau 8
minnie a écrit:COncertant la séquence il y a deux points importants à mon avis :
1. les parents ne s'y retrouvent pas et ne peuvent donc pas aider leurs gamins
2. c'est le bordel dans les cahiers. Comment retrouver le cours sur les valeurs du présent qui est dans la séquence 2 sur le biographique alors qu'on en est à la poésie séquence 7?
Utiliser la grammaire pour étudier les textes est une évidence.
Mais il faut maîtriser le point de grammaire pour pouvoir s'en servir dans l'étude d'un texte.
Faire le point de grammaire en même temps que son application textuelle empêche d'avoir le recul nécessaire. Il faut avoir digéré la notion pour l'appliquer correctement.
Minnie, vous mettez en évidence deux des multiples tares de la "séquence". Les parents détestent cette prétendue "méthode"! Je suis convaincu que si on l'appliquait à des adultes comme méthode d'enseignement de notions qu'ils ignorent absolument, ce serait l'émeute. Je suis convaincu également que, dans le désastre actuel qu'est cette ignorance crasse du français qu'ils déplorent chez leurs enfants, si les parents avaient le choix entre un professeur qui travaille en "séquences" et un autre qui dispense un enseignement traditionnel, ils se rueraient sur le second. Malheureusement, ils n'ont pas le choix.
J'ai été inspecté il y a deux ans. L'IPR ne m'a pas fait le début du commencement d'un reproche sur le fait que je n'enseignais pas en "séquences". Au contraire, ma note pédagogique a été augmentée de 5 points. Le jour de l'inspection, j'avais expliqué le plus linéairement du monde la scène 3 du Cid, avec dix doigts qui se levaient en même temps pour répondre à mes questions ( car une explication de texte "linéaire" n'est un monologue du professeur qu'à l'Université, pas au collège et au lycée!).
Je signale quand même à ceux de mes collègues qui souhaitent depuis longtemps in petto , sans trop le dire car c'est encore politiquement incorrect, se libérer du carcan de la "séquence", que le mot "séquence" a disparu des nouveaux programmes de français du collège, le Cabinet du Ministre ayant été sensible, avec l'aide de la Société des agrégés et d'autres associations, à la contradiction qu'il y avait à affirmer la liberté pédagogique et en même temps à imposer une méthode, au surplus contestable et contestée. Quant aux inspecteurs et autres formateurs qui, dans les IUFM, prétendent que la "séquence" reste la seuile doctrine pédagogique admise, eh bien, ce sont des nostalgiques de l'époque révolue où l'idéologie bavarde et pédante remplaçait la véritable pédagogie, qui est modeste et s'efface derrière l'objet qu'elle sert.
- lilith888Grand sage
Jean, pourquoi ne réagissez vous pas à mes messages, dans lesquels je donne des exemples concrets du fonctionnement en séquences ?
Vous ne répondez qu'aux personnes qui sont de votre avis, pour répéter encore une fois ce que vous avez déjà dit avant. Ce n'est pas vraiment ce que j'appelle une discussion.
Vous ne répondez qu'aux personnes qui sont de votre avis, pour répéter encore une fois ce que vous avez déjà dit avant. Ce n'est pas vraiment ce que j'appelle une discussion.
- lilith888Grand sage
Pseudo a écrit:Ca suppose de faire un index pour les points de langue non ? Parce qu'on peut supposer que tel point de langue vu à la séquence 2 pourra être révisé à la séquence 5, non ?
Certains profs de ma connaissance font ranger les points de langue à la fin du classeur, même s'ils sont vus pendant les séquences, pour constituer une "boite à outils".
pas vraiment, généralement, les élèves se souviennent relativement bien des points que l'on a abordés avant, puisqu'il s'agit d'un apprentissage logique qui se base sur ce qui a été fait avant pour y ajouter une nouvelle pierre à l'édifice. S'ils ont bien suivi le raisonnement, pas de problème. Si besoin est, on fait un rappel à l'oral dessus. C'est souvent le cas pour les valeurs du présent par exemple, ou l'objectif / subjectif
- namilhaNiveau 9
Que de certitudes... D'un côté comme de l'autre... Personnellement, je doute constamment! Et je ne dois pas être une très "bonne" prof, parce que j'ai beaucoup de mal à affirmer que ma méthode est LA méthode la plus efficace, que tous mes élèves, même ceux en difficultés progressent, et qu'aucun n'est laissé sur le carreau... Chapeau bas à lilith et jean, finalement, vous vous ressemblez beaucoup ! Visiblement, j'ai encore beaucoup à apprendre!!!
- JeanNiveau 8
lilith888 a écrit:Pour ce qui est de la référence aux parents, je ne pense pas que ce soit un critère décisif. Un parent vraiment attentif, à mon avis, s'y retrouvera.
Pour ce qui est du cahier, j'utilise plutôt un très gros classeur, qui reste à la maison. Durant la séquence en cours, ils la mettent dans une pochette cartonnée (le seul matériel que je leur demande d'apporter). Une fois la séquence finie, ils la rangent dans le classeur chez eux. Comme je n'utilise pas de manuels, ils auront un seul outil de travail : le gros classeur et la pochette de la séquence en cours. Et chaque polycopié porte en haut à gauche la mention "séquence n° / séance n°", comme ça, tout est facilement rangé
Eh bien, Liltih et pseudo, pour du saucissonnage, c'est du saucissonnage! Et bravo pour la prétendue "cohérence" si les élèves doivent faire un énorme effort pour retrouver les notions de grammaire éparpillées dans les "séquences"!
Après vingt ans de dictature bavarde et pédante, de la "séquence didactique", on respire aujourd'hui un air moins étouffant.
- lilith888Grand sage
Ils n'ont pas d'efforts à faire pour retrouver quoi que ce soit, puisque dans la très grande majorité des cas, les points de langue vus sont retenus et réappliqués à bon escient. Si on doit revenir en arrière constamment, c'est que quelque chose n'a pas marché, selon moi.
- InvitéInvité
Je réserve en collège les premières pages du cahier pour faire un sommaire que je complète avec eux.. du coup ils ne se perdent pas dans leur cahier. J'ai croisé pas mal de parents contents du système des séquences.
- igsNiveau 5
Je n'ai connu, en tant qu'enseignante, que la méthode en séquences. J'étais assez réticente au départ, mais finalement, elle vaut bien autant que n'importe quelle autre méthode, du moment qu'on réussit à se l'approprier.
Pour que les élèves retrouvent facilement dans leurs apprentissages, j'ai scindé le classeur en 2 : partie cours, avec les textes et les questionnements - partie leçon, qui regroupe tout ce qui est à savoir (en gros, la langue).
Pour que les élèves retrouvent facilement dans leurs apprentissages, j'ai scindé le classeur en 2 : partie cours, avec les textes et les questionnements - partie leçon, qui regroupe tout ce qui est à savoir (en gros, la langue).
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