- JohnMédiateur
04/05/2012 | Vincent Peillon et Philippe Meirieu | Présidentielle 2012 | Lu 1127 fois
http://lecercle.lesechos.fr/presidentielle-2012/221146489/qualification-metier-chacun
Une qualification pour tous, un métier pour chacun
LE CERCLE. (par Vincent Peillon, Philippe Meirieu, Jean-Paul Denanot, Pascale Gérard, Jean-Patrick Gille, Daniel Guérin...) - L'enjeu du quinquennat à venir est celui du redressement d'une France meurtrie par cinq années de sarkozysme. C’est aussi la reconstruction de la solidarité nationale mise à mal par des politiques de division et d’exclusion.
La refondation de notre école d'une part, la lutte contre le chômage et la restructuration de notre économie, d'autre part, sont les batailles qu'il faudra livrer en priorité pour y parvenir. C'est le sens des deux pactes, pour l’éducation et pour l’emploi, que propose François Hollande.
Or, le défi qui les relie est bien celui de la formation, initiale et continue, des citoyens. C’est là un élément essentiel pour l’accès à l’emploi durable et le développement de notre pays. La compétitivité et la capacité d'innovation de nos entreprises, la transition énergétique nécessaire, le dynamisme de nos territoires et la qualité de notre cohésion sociale en dépendent largement.
Quarante ans après la loi fondatrice du 16 juillet 1971, fille de l’accord des partenaires sociaux du 9 juillet 1970 et du patient travail « d’ingénieur social » de Jacques Delors, nous devons engager une nouvelle étape ambitieuse pour la formation professionnelle.
Le président sortant a choisi de traiter ce sujet par des annonces aussi fracassantes que démagogiques. En faisant de la formation des chômeurs un outil d’exclusion et non d’intégration, en souhaitant organiser un référendum sur leurs conditions d'indemnisation, il n'a cherché qu'à opposer travailleurs et chômeurs et à rendre les seconds responsables de leur situation. Nous ne pouvons accepter une telle stigmatisation des 4,5 millions de personnes à la recherche d'un emploi en France. Les demandeurs d'emploi ne peuvent pas être considérés comme des fraudeurs en puissance !
Brandir le chiffon rouge de l’assistanat à des fins électoralistes ne suffira pas à faire oublier le bilan catastrophique de Nicolas Sarkozy en matière d’emploi comme de formation professionnelle. En cinq ans, le gouvernement a déstabilisé l’AFPA et les GRETA, les deux premiers opérateurs en matière de formation des demandeurs d’emploi. Il a créé Pôle emploi, mais l’a fragilisé en imaginant initialement un métier unique de l’indemnisation et du placement, dans le seul but d'économiser des postes. Il a supprimé 1800 postes en 2011, en pleine montée du chômage, avant de décider l'embauche en catastrophe de 1000 agents contractuels lors du « sommet de crise » au mois de janvier.
Il est urgent de mettre fin à ce démantèlement du service public de l’orientation, de la formation et de l’emploi. Nous devons, au contraire, engager la construction progressive d'un droit pour tous à la qualification, à la reconnaissance des acquis de l’expérience et à la mobilité protégée des transitions professionnelles.
Car, la formation est un véritable « bien commun » : pour les personnes, pour les entreprises et pour la collectivité tout entière. Elle ne peut faire l'objet de réformes brutales, mais nécessite, au contraire, une large concertation avec l'ensemble des acteurs concernés. Ceux-ci y sont prêts. C'est pourquoi, dans le cadre de la conférence sociale qui aura lieu dès l’été 2012, le gouvernement négociera avec les confédérations syndicales de salariés, les organisations d’employeurs et les régions, pour trouver les meilleures formes de gouvernance pour la formation professionnelle. Au-delà, un droit à la formation initiale différée sera mis en place et il faudra créer une véritable sécurité sociale professionnelle avec un compte-temps formation pour permettre à chacun de reprendre des études, prendre un temps sabbatique, rebondir après un licenciement ou progresser professionnellement.
Les régions auront un rôle fondamental à jouer dans cette perspective. Déjà dotées de prérogatives en matière de développement économique et de formation, elles constituent l'échelon approprié de mise en cohérence pour, au plus près des territoires, articuler les propositions de formation avec les besoins des bassins d'emploi et les projets des hommes et des femmes qui aspirent toutes et tous aujourd’hui à une vie professionnelle équilibrée. Dans le cadre d’un nouvel acte de la décentralisation, leurs compétences en matière de coordination et de mise en œuvre des politiques d’orientation, de formation et d’insertion seront accrues, et de véritables services publics régionaux de la formation seront mis en place. Il reviendra à l'État, pour sa part, d'assurer son devoir régalien normatif, notamment sur le respect du livre IX du Code du Travail.
Mais, la formation professionnelle continue ne peut être pensée sans lien avec la formation initiale des futurs citoyens et professionnels. C’est dès l’école primaire que doivent s’acquérir les fondamentaux qui ouvrent la voie à la qualification et à une vie sociale réussie, garantes de l’estime de soi d’abord, du bien-être collectif ensuite. On connaît, à l’inverse, les ravages de l’illettrisme et du cumul des facteurs d’exclusion liés à une insuffisance de formation.
C'est pourquoi François Hollande et tous ceux et celles qui se sont rassemblés derrière lui se sont engagés à refonder notre école pour assurer la réussite de tous les élèves. L'enseignement professionnel et technologique, en particulier, sera revalorisé et ses moyens renforcés. L’instruction obligatoire jusqu’à 16 ans sera strictement respectée et aucun contrat d’apprentissage ne pourra être signé avant la fin de l’obligation scolaire. Toutes les voies de formations seront traitées à égalité de droits et de devoirs. Il ne faut plus opposer la scolarité en lycée professionnel à l’apprentissage, mais permettre à chacun l’accès à la formation qui lui convient. C’est ainsi que nous parviendrons à ne laisser aucun jeune de 16 à 18 ans sans solution. C'est ainsi que pacte éducatif et pacte pour l’emploi des jeunes seront liés.
Le quinquennat et la campagne du président sortant ont été marqués par la stigmatisation des plus fragiles, la mise en concurrence des exclus entre eux et la transformation systématique des victimes en coupables. François Hollande propose, à l'inverse, de fonder notre contrat social sur la solidarité. La formation professionnelle, initiale et continue, est un outil précieux que nous voulons mettre au service de cette ambition que nous partageons.
***************************************
LES SIGNATAIRES
ELUS : Vincent Peillon, Philippe Meirieu, Jean-Paul Denanot, Pascale Gérard, Jean-Patrick Gille, Daniel Guérin
PERSONNALITES : Catherine Barbaroux, Jean-Paul de Gaudemar, Pierre Ferracci, Christian Forestier, Yves Lichtenberger, Dominique Meda, Vincent Merle, Camille Peugny, Henri Rouilleault, Bertrand Schwartz, Carine Seiler.
http://lecercle.lesechos.fr/presidentielle-2012/221146489/qualification-metier-chacun
Une qualification pour tous, un métier pour chacun
LE CERCLE. (par Vincent Peillon, Philippe Meirieu, Jean-Paul Denanot, Pascale Gérard, Jean-Patrick Gille, Daniel Guérin...) - L'enjeu du quinquennat à venir est celui du redressement d'une France meurtrie par cinq années de sarkozysme. C’est aussi la reconstruction de la solidarité nationale mise à mal par des politiques de division et d’exclusion.
La refondation de notre école d'une part, la lutte contre le chômage et la restructuration de notre économie, d'autre part, sont les batailles qu'il faudra livrer en priorité pour y parvenir. C'est le sens des deux pactes, pour l’éducation et pour l’emploi, que propose François Hollande.
Or, le défi qui les relie est bien celui de la formation, initiale et continue, des citoyens. C’est là un élément essentiel pour l’accès à l’emploi durable et le développement de notre pays. La compétitivité et la capacité d'innovation de nos entreprises, la transition énergétique nécessaire, le dynamisme de nos territoires et la qualité de notre cohésion sociale en dépendent largement.
Quarante ans après la loi fondatrice du 16 juillet 1971, fille de l’accord des partenaires sociaux du 9 juillet 1970 et du patient travail « d’ingénieur social » de Jacques Delors, nous devons engager une nouvelle étape ambitieuse pour la formation professionnelle.
Le président sortant a choisi de traiter ce sujet par des annonces aussi fracassantes que démagogiques. En faisant de la formation des chômeurs un outil d’exclusion et non d’intégration, en souhaitant organiser un référendum sur leurs conditions d'indemnisation, il n'a cherché qu'à opposer travailleurs et chômeurs et à rendre les seconds responsables de leur situation. Nous ne pouvons accepter une telle stigmatisation des 4,5 millions de personnes à la recherche d'un emploi en France. Les demandeurs d'emploi ne peuvent pas être considérés comme des fraudeurs en puissance !
Brandir le chiffon rouge de l’assistanat à des fins électoralistes ne suffira pas à faire oublier le bilan catastrophique de Nicolas Sarkozy en matière d’emploi comme de formation professionnelle. En cinq ans, le gouvernement a déstabilisé l’AFPA et les GRETA, les deux premiers opérateurs en matière de formation des demandeurs d’emploi. Il a créé Pôle emploi, mais l’a fragilisé en imaginant initialement un métier unique de l’indemnisation et du placement, dans le seul but d'économiser des postes. Il a supprimé 1800 postes en 2011, en pleine montée du chômage, avant de décider l'embauche en catastrophe de 1000 agents contractuels lors du « sommet de crise » au mois de janvier.
Il est urgent de mettre fin à ce démantèlement du service public de l’orientation, de la formation et de l’emploi. Nous devons, au contraire, engager la construction progressive d'un droit pour tous à la qualification, à la reconnaissance des acquis de l’expérience et à la mobilité protégée des transitions professionnelles.
Car, la formation est un véritable « bien commun » : pour les personnes, pour les entreprises et pour la collectivité tout entière. Elle ne peut faire l'objet de réformes brutales, mais nécessite, au contraire, une large concertation avec l'ensemble des acteurs concernés. Ceux-ci y sont prêts. C'est pourquoi, dans le cadre de la conférence sociale qui aura lieu dès l’été 2012, le gouvernement négociera avec les confédérations syndicales de salariés, les organisations d’employeurs et les régions, pour trouver les meilleures formes de gouvernance pour la formation professionnelle. Au-delà, un droit à la formation initiale différée sera mis en place et il faudra créer une véritable sécurité sociale professionnelle avec un compte-temps formation pour permettre à chacun de reprendre des études, prendre un temps sabbatique, rebondir après un licenciement ou progresser professionnellement.
Les régions auront un rôle fondamental à jouer dans cette perspective. Déjà dotées de prérogatives en matière de développement économique et de formation, elles constituent l'échelon approprié de mise en cohérence pour, au plus près des territoires, articuler les propositions de formation avec les besoins des bassins d'emploi et les projets des hommes et des femmes qui aspirent toutes et tous aujourd’hui à une vie professionnelle équilibrée. Dans le cadre d’un nouvel acte de la décentralisation, leurs compétences en matière de coordination et de mise en œuvre des politiques d’orientation, de formation et d’insertion seront accrues, et de véritables services publics régionaux de la formation seront mis en place. Il reviendra à l'État, pour sa part, d'assurer son devoir régalien normatif, notamment sur le respect du livre IX du Code du Travail.
Mais, la formation professionnelle continue ne peut être pensée sans lien avec la formation initiale des futurs citoyens et professionnels. C’est dès l’école primaire que doivent s’acquérir les fondamentaux qui ouvrent la voie à la qualification et à une vie sociale réussie, garantes de l’estime de soi d’abord, du bien-être collectif ensuite. On connaît, à l’inverse, les ravages de l’illettrisme et du cumul des facteurs d’exclusion liés à une insuffisance de formation.
C'est pourquoi François Hollande et tous ceux et celles qui se sont rassemblés derrière lui se sont engagés à refonder notre école pour assurer la réussite de tous les élèves. L'enseignement professionnel et technologique, en particulier, sera revalorisé et ses moyens renforcés. L’instruction obligatoire jusqu’à 16 ans sera strictement respectée et aucun contrat d’apprentissage ne pourra être signé avant la fin de l’obligation scolaire. Toutes les voies de formations seront traitées à égalité de droits et de devoirs. Il ne faut plus opposer la scolarité en lycée professionnel à l’apprentissage, mais permettre à chacun l’accès à la formation qui lui convient. C’est ainsi que nous parviendrons à ne laisser aucun jeune de 16 à 18 ans sans solution. C'est ainsi que pacte éducatif et pacte pour l’emploi des jeunes seront liés.
Le quinquennat et la campagne du président sortant ont été marqués par la stigmatisation des plus fragiles, la mise en concurrence des exclus entre eux et la transformation systématique des victimes en coupables. François Hollande propose, à l'inverse, de fonder notre contrat social sur la solidarité. La formation professionnelle, initiale et continue, est un outil précieux que nous voulons mettre au service de cette ambition que nous partageons.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- AuroreEsprit éclairé
Bel exemple de recyclage... :lol!:John a écrit:
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ELUS : Vincent Peillon, Philippe Meirieu, Jean-Paul Denanot, Pascale Gérard, Jean-Patrick Gille, Daniel Guérin
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- CondorcetOracle
John a écrit:04/05/2012 | Vincent Peillon et Philippe Meirieu | Présidentielle 2012 | Lu 1127 fois
http://lecercle.lesechos.fr/presidentielle-2012/221146489/qualification-metier-chacun
Une qualification pour tous, un métier pour chacun
LE CERCLE. (par Vincent Peillon, Philippe Meirieu, Jean-Paul Denanot, Pascale Gérard, Jean-Patrick Gille, Daniel Guérin...) - L'enjeu du quinquennat à venir est celui du redressement d'une France meurtrie par cinq années de sarkozysme. C’est aussi la reconstruction de la solidarité nationale mise à mal par des politiques de division et d’exclusion.
La refondation de notre école d'une part, la lutte contre le chômage et la restructuration de notre économie, d'autre part, sont les batailles qu'il faudra livrer en priorité pour y parvenir. C'est le sens des deux pactes, pour l’éducation et pour l’emploi, que propose François Hollande.
Or, le défi qui les relie est bien celui de la formation, initiale et continue, des citoyens. C’est là un élément essentiel pour l’accès à l’emploi durable et le développement de notre pays. La compétitivité et la capacité d'innovation de nos entreprises, la transition énergétique nécessaire, le dynamisme de nos territoires et la qualité de notre cohésion sociale en dépendent largement.
Quarante ans après la loi fondatrice du 16 juillet 1971, fille de l’accord des partenaires sociaux du 9 juillet 1970 et du patient travail « d’ingénieur social » de Jacques Delors, nous devons engager une nouvelle étape ambitieuse pour la formation professionnelle.
Le président sortant a choisi de traiter ce sujet par des annonces aussi fracassantes que démagogiques. En faisant de la formation des chômeurs un outil d’exclusion et non d’intégration, en souhaitant organiser un référendum sur leurs conditions d'indemnisation, il n'a cherché qu'à opposer travailleurs et chômeurs et à rendre les seconds responsables de leur situation. Nous ne pouvons accepter une telle stigmatisation des 4,5 millions de personnes à la recherche d'un emploi en France. Les demandeurs d'emploi ne peuvent pas être considérés comme des fraudeurs en puissance !
Brandir le chiffon rouge de l’assistanat à des fins électoralistes ne suffira pas à faire oublier le bilan catastrophique de Nicolas Sarkozy en matière d’emploi comme de formation professionnelle. En cinq ans, le gouvernement a déstabilisé l’AFPA et les GRETA, les deux premiers opérateurs en matière de formation des demandeurs d’emploi. Il a créé Pôle emploi, mais l’a fragilisé en imaginant initialement un métier unique de l’indemnisation et du placement, dans le seul but d'économiser des postes. Il a supprimé 1800 postes en 2011, en pleine montée du chômage, avant de décider l'embauche en catastrophe de 1000 agents contractuels lors du « sommet de crise » au mois de janvier.
Il est urgent de mettre fin à ce démantèlement du service public de l’orientation, de la formation et de l’emploi. Nous devons, au contraire, engager la construction progressive d'un droit pour tous à la qualification, à la reconnaissance des acquis de l’expérience et à la mobilité protégée des transitions professionnelles.
Car, la formation est un véritable « bien commun » : pour les personnes, pour les entreprises et pour la collectivité tout entière. Elle ne peut faire l'objet de réformes brutales, mais nécessite, au contraire, une large concertation avec l'ensemble des acteurs concernés. Ceux-ci y sont prêts. C'est pourquoi, dans le cadre de la conférence sociale qui aura lieu dès l’été 2012, le gouvernement négociera avec les confédérations syndicales de salariés, les organisations d’employeurs et les régions, pour trouver les meilleures formes de gouvernance pour la formation professionnelle. Au-delà, un droit à la formation initiale différée sera mis en place et il faudra créer une véritable sécurité sociale professionnelle avec un compte-temps formation pour permettre à chacun de reprendre des études, prendre un temps sabbatique, rebondir après un licenciement ou progresser professionnellement.
Les régions auront un rôle fondamental à jouer dans cette perspective. Déjà dotées de prérogatives en matière de développement économique et de formation, elles constituent l'échelon approprié de mise en cohérence pour, au plus près des territoires, articuler les propositions de formation avec les besoins des bassins d'emploi et les projets des hommes et des femmes qui aspirent toutes et tous aujourd’hui à une vie professionnelle équilibrée. Dans le cadre d’un nouvel acte de la décentralisation, leurs compétences en matière de coordination et de mise en œuvre des politiques d’orientation, de formation et d’insertion seront accrues, et de véritables services publics régionaux de la formation seront mis en place. Il reviendra à l'État, pour sa part, d'assurer son devoir régalien normatif, notamment sur le respect du livre IX du Code du Travail.
Mais, la formation professionnelle continue ne peut être pensée sans lien avec la formation initiale des futurs citoyens et professionnels. C’est dès l’école primaire que doivent s’acquérir les fondamentaux qui ouvrent la voie à la qualification et à une vie sociale réussie, garantes de l’estime de soi d’abord, du bien-être collectif ensuite. On connaît, à l’inverse, les ravages de l’illettrisme et du cumul des facteurs d’exclusion liés à une insuffisance de formation.
C'est pourquoi François Hollande et tous ceux et celles qui se sont rassemblés derrière lui se sont engagés à refonder notre école pour assurer la réussite de tous les élèves. L'enseignement professionnel et technologique, en particulier, sera revalorisé et ses moyens renforcés. L’instruction obligatoire jusqu’à 16 ans sera strictement respectée et aucun contrat d’apprentissage ne pourra être signé avant la fin de l’obligation scolaire. Toutes les voies de formations seront traitées à égalité de droits et de devoirs. Il ne faut plus opposer la scolarité en lycée professionnel à l’apprentissage, mais permettre à chacun l’accès à la formation qui lui convient. C’est ainsi que nous parviendrons à ne laisser aucun jeune de 16 à 18 ans sans solution. C'est ainsi que pacte éducatif et pacte pour l’emploi des jeunes seront liés.
Le quinquennat et la campagne du président sortant ont été marqués par la stigmatisation des plus fragiles, la mise en concurrence des exclus entre eux et la transformation systématique des victimes en coupables. François Hollande propose, à l'inverse, de fonder notre contrat social sur la solidarité. La formation professionnelle, initiale et continue, est un outil précieux que nous voulons mettre au service de cette ambition que nous partageons.
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LES SIGNATAIRES
ELUS : Vincent Peillon, Philippe Meirieu, Jean-Paul Denanot, Pascale Gérard, Jean-Patrick Gille, Daniel Guérin
PERSONNALITES : Catherine Barbaroux, Jean-Paul de Gaudemar, Pierre Ferracci, Christian Forestier, Yves Lichtenberger, Dominique Meda, Vincent Merle, Camille Peugny, Henri Rouilleault, Bertrand Schwartz, Carine Seiler.
Député sortant de la circonscription où je réside, il a fait le mort en 2009 lorsqu'il a été approché au moment des luttes contre la loi LRU.
- AuroreEsprit éclairé
Bref, le changement, ce n'est pas pour maintenant...
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