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- ErgoDevin
HS: C'est dans ce genre de discussions aussi que je regrette mes cours de philo du Moyen-Age. Je n'en ai fait qu'un semestre et on avait surtout vu les disputatio mais on avait forcément étudié les Facultés au Moyen-Age et les querelles qui existaient déjà sur ce qui était "utile" et lié à l'Eglise et le reste.
Finalement, on change les termes... /HS
Finalement, on change les termes... /HS
- CondorcetOracle
alberto79 a écrit:barèges a écrit:Ronin a écrit:. La question devrait plutôt être, à mon avis, que compte avoir comme débouché un thésard en SHS ?
Cela revient ou peu s'en faut à déclarer non viable (et inutile?) la recherche en SHS. Non?
Ou à la réduire à une "formation de MCF et Pr en SHS"?
Ou à en faire un passe-temps pour riches désoeuvrés?
Du point de vue des débouchés professionnelles la thèse en Lettres/SHS a pour objet de permettre l´obtention d´un poste de chercheur ou d´enseignant-chercheur. Ce n´est pas un phénomène nouveau. Cela n´a rien à voir avec l´intérêt de la recherche en Lettres/SHS.
C'est une triste particularité française que personne n'a réussi à éradiquer jusqu'à présent.
- barègesÉrudit
Je suis plutôt d'accord sur le constat.alberto79 a écrit:barèges a écrit:Ronin a écrit:. La question devrait plutôt être, à mon avis, que compte avoir comme débouché un thésard en SHS ?
Cela revient ou peu s'en faut à déclarer non viable (et inutile?) la recherche en SHS. Non?
Ou à la réduire à une "formation de MCF et Pr en SHS"?
Ou à en faire un passe-temps pour riches désoeuvrés?
Du point de vue des débouchés professionnelles la thèse en Lettres/SHS a pour objet de permettre l´obtention d´un poste de chercheur ou d´enseignant-chercheur. Ce n´est pas un phénomène nouveau. Cela n´a rien à voir avec l´intérêt de la recherche en Lettres/SHS.
Mais les conséquences sont assez désarmantes, parce que si ne s'engagent là-dedans que ceux qui pensent "je vais être chercheur ou EC", il y a à terme stérilisation du champ de recherches par académisme trop assumé : on fait ce qui convient aux orientations générales du CNU ou des instituts de recherche. Aujourd'hui, la recherche en SHS respire surtout parce qu'il y a des méthodologies différentes selon les nationalités, et d'autres systèmes que le nôtre. Beaucoup de projets avortent parce qu'ils sont jugés trop peu porteurs sur un cursus, pas vendeurs pour la personne qui s'y engage...
Les choses sont différentes dans des systèmes sociaux où les SHS existent hors de leur propre enseignement, où elles mènent au privé, à la politique... A d'autres métiers. Où on ne raisonne pas en s'engageant sur le profit qu'un sujet apporte dans le cadre de l'institution, ce qui est en plus un piège, parce que les domaines prisés par le système universitaire changent...
- alberto79Habitué du forum
condorcet a écrit:alberto79 a écrit:barèges a écrit:Ronin a écrit:. La question devrait plutôt être, à mon avis, que compte avoir comme débouché un thésard en SHS ?
Cela revient ou peu s'en faut à déclarer non viable (et inutile?) la recherche en SHS. Non?
Ou à la réduire à une "formation de MCF et Pr en SHS"?
Ou à en faire un passe-temps pour riches désoeuvrés?
Du point de vue des débouchés professionnelles la thèse en Lettres/SHS a pour objet de permettre l´obtention d´un poste de chercheur ou d´enseignant-chercheur. Ce n´est pas un phénomène nouveau. Cela n´a rien à voir avec l´intérêt de la recherche en Lettres/SHS.
C'est une triste particularité française que personne n'a réussi à éradiquer jusqu'à présent.
Malheureusement, ce n´est pas une particularité française. Dans les pays occidentaux, à l´exception toutefois de l´Allemagne, la situation est pareille. Voyez par exemple le cas des États-Unis :
http://chronicle.com/article/Graduate-School-in-the/44846/
- alberto79Habitué du forum
barèges a écrit:Je suis plutôt d'accord sur le constat.alberto79 a écrit:barèges a écrit:Ronin a écrit:. La question devrait plutôt être, à mon avis, que compte avoir comme débouché un thésard en SHS ?
Cela revient ou peu s'en faut à déclarer non viable (et inutile?) la recherche en SHS. Non?
Ou à la réduire à une "formation de MCF et Pr en SHS"?
Ou à en faire un passe-temps pour riches désoeuvrés?
Du point de vue des débouchés professionnelles la thèse en Lettres/SHS a pour objet de permettre l´obtention d´un poste de chercheur ou d´enseignant-chercheur. Ce n´est pas un phénomène nouveau. Cela n´a rien à voir avec l´intérêt de la recherche en Lettres/SHS.
Mais les conséquences sont assez désarmantes, parce que si ne s'engagent là-dedans que ceux qui pensent "je vais être chercheur ou EC", il y a à terme stérilisation du champ de recherches par académisme trop assumé : on fait ce qui convient aux orientations générales du CNU ou des instituts de recherche. Aujourd'hui, la recherche en SHS respire surtout parce qu'il y a des méthodologies différentes selon les nationalités, et d'autres systèmes que le nôtre. Beaucoup de projets avortent parce qu'ils sont jugés trop peu porteurs sur un cursus, pas vendeurs pour la personne qui s'y engage...
Les choses sont différentes dans des systèmes sociaux où les SHS existent hors de leur propre enseignement, où elles mènent au privé, à la politique... A d'autres métiers. Où on ne raisonne pas en s'engageant sur le profit qu'un sujet apporte dans le cadre de l'institution, ce qui est en plus un piège, parce que les domaines prisés par le système universitaire changent...
Je suis d´accord avec vous mais les choses sont ce qu´elles sont et pas seulement en France comme je viens de signaler…
- barègesÉrudit
Je cite un passage qui aurait pu être écrit pour la France :
Universities (even those with enormous endowments) have historically taken advantage of recessions to bring austerity to teaching. There will be hiring freezes and early retirements. Rather than replacements, more adjuncts will be hired, and more graduate students will be recruited, eventually flooding the market with even more fully qualified teacher-scholars who will work for almost nothing. When the recession ends, the hiring freezes will become permanent, since departments will have demonstrated that they can function with fewer tenured faculty members.
Nearly every humanities field was already desperately competitive, with hundreds of applications from qualified candidates for every tenure-track position. Now the situation is becoming even worse. For example, the American Historical Association's job listings are down 15 percent and the Modern Language's listings are down 21 percent, the steepest annual decline ever recorded. Apparently, many already-launched candidate searches are being called off; some responsible observers expect that hiring may be down 40 percent this year.
What is 40 percent worse than desperate?
- alberto79Habitué du forum
Un autre exemple provenant des États-Unis. Une docteure en Histoire du Moyen Age, vacataire dans une université et qui vie grâce aux « food stamps », des allocations pour payer la nourriture aux plus démunis. Apparemment la situation aux USA est encore pire qu´en France pour les docteurs en Lettres/SHS.
http://chronicle.com/article/From-Graduate-School-to/131795/
http://chronicle.com/article/From-Graduate-School-to/131795/
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