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- JPhMMDemi-dieu
http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/01/19/les-prepas-s-irritent-du-projet-de-genevieve-fioraso-de-les-rattacher-a-l-universite_1819455_3224.html
Les prépas s'irritent du projet de Geneviève Fioraso de les rattacher à l'université
LE MONDE | 19.01.2013 à 10h54 Par Nathalie Brafman et Benoît Floc'h
Attention, terrain miné... Il a suffi que Geneviève Fioraso, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, annonce que sa loi imposera un rattachement des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) aux universités pour mettre le feu aux poudres dans les prépas... rappelant, s'il en était besoin, que l'on ne touche pas sans risque à ce fleuron de l'élitisme républicain. Que le rapporteur de la loi, le député Jean-Yves Le Déaut (PS, Meurthe-et-Moselle), estime qu'il faille examiner l'idée de Terra Nova, un club de réflexion proche du PS, de réduire le nombre de places en prépas et c'en fut trop.
Citadelles assiégées, les classes préparatoires relèvent le pont-levis sitôt qu'un ministre s'avance sur la plaine. Cela fait des années que les ministres successifs souhaitent rapprocher les CPGE des universités pour atténuer la dualité du système français.
La réalité sur le terrain a déjà beaucoup évolué. Ainsi, parmi les élèves qui intègrent les grandes écoles, seuls quatre sur dix sont aujourd'hui issus d'une prépa. Par ailleurs, les rapprochements ont commencé. Ainsi, l'université Versailles-Saint-Quentin (Yvelines) a signé une convention avec le lycée Descartes de Montigny-le-Bretonneux. Les élèves, qui paient 30 euros de droits d'inscription à l'université, sont accueillis à l'UFR de sciences. Les enseignants-chercheurs de l'université se déplacent au lycée pour encadrer les travaux d'initiative personnelle encadrés.
NE PAS DÉSTABILISER CE QUI FONCTIONNE
Mais Mme Fioraso irait bien plus loin. Car de ces conventions découleraient le paiement de droits d'inscription par certains élèves de prépa, un contact avec la recherche dès la première année et une collaboration plus étroite entre les professeurs des deux camps, chacun pouvant enseigner chez l'autre.
La réaction n'a pas traîné. Des professeurs de prépa, relayés par leurs syndicats et la Société des agrégés sont immédiatement montés au créneau. Inquiets de voir un jour disparaître ce modèle unique au monde.
Leur argumentation est bien rodée : ils disent notamment que, primo, beaucoup des élèves de prépa sont déjà inscrits à l'université – c'est surtout vrai en lettres – sans assister aux cours, et les concours qu'ils passent coûtent très cher – jusqu'à 1 500 euros pour les écoles de commerce – ; secundo, on ne fait pas de recherche à ce stade des études supérieures, ni en prépa ni à la fac ; tertio, il faut prendre garde à ne pas déstabiliser ce qui fonctionne.
DIMINUTION DES SALAIRES
De fait, les classes préparatoires représentent une formation de haut niveau où des enseignants triés sur le volet apprennent, en un temps record, à des élèves brillants et scolaires à travailler beaucoup, vite et bien.
En dépit de leur indéniable efficacité, les CPGE prêtent cependant le flanc aux critiques : trop marquées socialement et onéreuses pour l'Etat (un élève de prépa coûte 50 % de plus qu'un étudiant).
"Il n'y a aucun inconvénient à ce que des professeurs de prépa aillent enseigner à l'université, assure Dominique Schiltz, du Syndicat national des lycées et collèges (Snalc). Le problème, c'est l'inverse : que des enseignants-chercheurs viennent en prépa. Car cela impliquerait que nous perdrions des heures et de la disponibilité par rapport à nos étudiants. Nous sommes très attachés au principe une classe, un prof, une matière. Et ce principe serait menacé." Avec une conséquence non négligeable : celle de voir leur salaire diminuer. Or ces professeurs sont très bien payés.
"Les professeurs de prépa sont docteurs. Ils ont fait huit ans d'études. Leur rémunération correspond à cette formation. Ce sont les profs de fac qui sont sous-payés, pas nous !", répond M. Schiltz
"AUCUNE OBLIGATION"
Du côté des proviseurs, les positions sont un peu plus nuancées. "Rapprocher les deux systèmes est une évolution normale et naturelle. Il faut que les classes prépa s'intéressent à la recherche", souligne Pascal Charpentier, proviseur du lycée du Parc, à Lyon.
Assuré de pouvoir bénéficier de l'anonymat, un autre confie : "Travailler avec les universités pourrait permettre de faire circuler les personnels. Vous savez, certains de mes professeurs de prépa sont là depuis trente ans ! Alors, s'ils allaient à l'université pendant que des enseignants-chercheurs viendraient en prépa, ils en tireraient un intérêt pédagogique et professionnel certain !"
La ministre de l'enseignement supérieur a immédiatement désamorcé la polémique. "Il n'y aura aucune obligation dans les contenus des conventions. Notre objectif, c'est le décloisonnement. Pas la destruction du système !"
Les prépas s'irritent du projet de Geneviève Fioraso de les rattacher à l'université
LE MONDE | 19.01.2013 à 10h54 Par Nathalie Brafman et Benoît Floc'h
Attention, terrain miné... Il a suffi que Geneviève Fioraso, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, annonce que sa loi imposera un rattachement des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) aux universités pour mettre le feu aux poudres dans les prépas... rappelant, s'il en était besoin, que l'on ne touche pas sans risque à ce fleuron de l'élitisme républicain. Que le rapporteur de la loi, le député Jean-Yves Le Déaut (PS, Meurthe-et-Moselle), estime qu'il faille examiner l'idée de Terra Nova, un club de réflexion proche du PS, de réduire le nombre de places en prépas et c'en fut trop.
Citadelles assiégées, les classes préparatoires relèvent le pont-levis sitôt qu'un ministre s'avance sur la plaine. Cela fait des années que les ministres successifs souhaitent rapprocher les CPGE des universités pour atténuer la dualité du système français.
La réalité sur le terrain a déjà beaucoup évolué. Ainsi, parmi les élèves qui intègrent les grandes écoles, seuls quatre sur dix sont aujourd'hui issus d'une prépa. Par ailleurs, les rapprochements ont commencé. Ainsi, l'université Versailles-Saint-Quentin (Yvelines) a signé une convention avec le lycée Descartes de Montigny-le-Bretonneux. Les élèves, qui paient 30 euros de droits d'inscription à l'université, sont accueillis à l'UFR de sciences. Les enseignants-chercheurs de l'université se déplacent au lycée pour encadrer les travaux d'initiative personnelle encadrés.
NE PAS DÉSTABILISER CE QUI FONCTIONNE
Mais Mme Fioraso irait bien plus loin. Car de ces conventions découleraient le paiement de droits d'inscription par certains élèves de prépa, un contact avec la recherche dès la première année et une collaboration plus étroite entre les professeurs des deux camps, chacun pouvant enseigner chez l'autre.
La réaction n'a pas traîné. Des professeurs de prépa, relayés par leurs syndicats et la Société des agrégés sont immédiatement montés au créneau. Inquiets de voir un jour disparaître ce modèle unique au monde.
Leur argumentation est bien rodée : ils disent notamment que, primo, beaucoup des élèves de prépa sont déjà inscrits à l'université – c'est surtout vrai en lettres – sans assister aux cours, et les concours qu'ils passent coûtent très cher – jusqu'à 1 500 euros pour les écoles de commerce – ; secundo, on ne fait pas de recherche à ce stade des études supérieures, ni en prépa ni à la fac ; tertio, il faut prendre garde à ne pas déstabiliser ce qui fonctionne.
DIMINUTION DES SALAIRES
De fait, les classes préparatoires représentent une formation de haut niveau où des enseignants triés sur le volet apprennent, en un temps record, à des élèves brillants et scolaires à travailler beaucoup, vite et bien.
En dépit de leur indéniable efficacité, les CPGE prêtent cependant le flanc aux critiques : trop marquées socialement et onéreuses pour l'Etat (un élève de prépa coûte 50 % de plus qu'un étudiant).
"Il n'y a aucun inconvénient à ce que des professeurs de prépa aillent enseigner à l'université, assure Dominique Schiltz, du Syndicat national des lycées et collèges (Snalc). Le problème, c'est l'inverse : que des enseignants-chercheurs viennent en prépa. Car cela impliquerait que nous perdrions des heures et de la disponibilité par rapport à nos étudiants. Nous sommes très attachés au principe une classe, un prof, une matière. Et ce principe serait menacé." Avec une conséquence non négligeable : celle de voir leur salaire diminuer. Or ces professeurs sont très bien payés.
"Les professeurs de prépa sont docteurs. Ils ont fait huit ans d'études. Leur rémunération correspond à cette formation. Ce sont les profs de fac qui sont sous-payés, pas nous !", répond M. Schiltz
"AUCUNE OBLIGATION"
Du côté des proviseurs, les positions sont un peu plus nuancées. "Rapprocher les deux systèmes est une évolution normale et naturelle. Il faut que les classes prépa s'intéressent à la recherche", souligne Pascal Charpentier, proviseur du lycée du Parc, à Lyon.
Assuré de pouvoir bénéficier de l'anonymat, un autre confie : "Travailler avec les universités pourrait permettre de faire circuler les personnels. Vous savez, certains de mes professeurs de prépa sont là depuis trente ans ! Alors, s'ils allaient à l'université pendant que des enseignants-chercheurs viendraient en prépa, ils en tireraient un intérêt pédagogique et professionnel certain !"
La ministre de l'enseignement supérieur a immédiatement désamorcé la polémique. "Il n'y aura aucune obligation dans les contenus des conventions. Notre objectif, c'est le décloisonnement. Pas la destruction du système !"
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Employé oxymoriqueNiveau 7
Ah bon... C'est nouveau ça.s'ils allaient à l'université pendant que des enseignants-chercheurs viendraient
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Cymbale en chef au concert des immobiles.
« Il faudra résister à la dissolution programmée de l’enseignement, de la recherche scientifique, des classiques et des biens culturels. Car saboter la culture et l’instruction, c’est saboter le futur de l’humanité. Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de lire une phrase simple, mais pleine de sens, qui était inscrite sur un panneau signalétique dans une bibliothèque de manuscrits au milieu d’une oasis perdue du Sahara ; « La connaissance est une richesse qu’on peut donner sans s’appauvrir. » Seul le savoir peut perturber la logique dominante du profit en étant partagé sans appauvrir, et même, bien au contraire, en enrichissant à la fois celui qui le transmet et celui qui le reçoit.»
L’Utilité de l’Inutile. Manifeste, Nuccio Ordine, éditions des Belles-Lettres.
- CondorcetOracle
:lol!:Un contact avec la recherche dès la 1ère année
- ClarinetteGrand Maître
Dites-moi : c'est pour la rentrée prochaine ? Parce que ma belle-fille, en terminale et qui veut faire maths sup, a déjà subi la réforme du lycée, alors, les réformes, ça va bien, hein...
- Employé oxymoriqueNiveau 7
Si tout le monde fait front contre, ça ne sera jamais là...
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Cymbale en chef au concert des immobiles.
« Il faudra résister à la dissolution programmée de l’enseignement, de la recherche scientifique, des classiques et des biens culturels. Car saboter la culture et l’instruction, c’est saboter le futur de l’humanité. Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de lire une phrase simple, mais pleine de sens, qui était inscrite sur un panneau signalétique dans une bibliothèque de manuscrits au milieu d’une oasis perdue du Sahara ; « La connaissance est une richesse qu’on peut donner sans s’appauvrir. » Seul le savoir peut perturber la logique dominante du profit en étant partagé sans appauvrir, et même, bien au contraire, en enrichissant à la fois celui qui le transmet et celui qui le reçoit.»
L’Utilité de l’Inutile. Manifeste, Nuccio Ordine, éditions des Belles-Lettres.
- User5899Demi-dieu
Clarinette a écrit:Dites-moi : c'est pour la rentrée prochaine ? Parce que ma belle-fille, en terminale et qui veut faire maths sup, a déjà subi la réforme du lycée, alors, les réformes, ça va bien, hein...
- User5899Demi-dieu
Si je me rappelle bien, à l'arrivée de Mitterrand en 81, c'étaient les mêmes projets
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
Il y en avait une pleine page dans le Figaro de jeudi dernier : les profs de prépa ont l'air assez remontés, ce qui peut se comprendre.
- MrBrightsideEmpereur
Fiou, j'ai déjà pas eu le temps de lire les 126543e-mails de l'APHEC à ce sujet... mais oui, apparemment personne n'en veut. Je vais me plonger le dedans demain tiens, et essayer d'avoir un avis constructif sur la question puisque je suis concerné.
Déjà au conseil de classe hier la CDE nous à parlé de semestrialisation J'ai du mal à voir comment semestrialiser une deuxième année qui se fait réellement sur six mois.
Déjà au conseil de classe hier la CDE nous à parlé de semestrialisation J'ai du mal à voir comment semestrialiser une deuxième année qui se fait réellement sur six mois.
- JohnMédiateur
Et ça ne fait sursauter personne, ça ? 0_o"Les professeurs de prépa sont docteurs. Ils ont fait huit ans d'études. Leur rémunération correspond à cette formation. Ce sont les profs de fac qui sont sous-payés, pas nous !", répond M. Schiltz
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- CondorcetOracle
John a écrit:Et ça ne fait sursauter personne, ça ? 0_o"Les professeurs de prépa sont docteurs. Ils ont fait huit ans d'études. Leur rémunération correspond à cette formation. Ce sont les profs de fac qui sont sous-payés, pas nous !", répond M. Schiltz
Alberto79 aurait sûrement relevé cette (double) approximation...
- MoonchildSage
Bien ça dépend si on se réfère au statut où à la pratique ; en maths par exemple, la politique de l'IG fait que le doctorat est devenu un sésame quasi indispensable pour obtenir un poste en prépa (et il vaut mieux aussi avoir moins de 35 ans). Après, il est effectivement étrange de vouloir baser les revendications salariales sur des pratiques qui ne sont pas officielles.John a écrit:Et ça ne fait sursauter personne, ça ? 0_o"Les professeurs de prépa sont docteurs. Ils ont fait huit ans d'études. Leur rémunération correspond à cette formation. Ce sont les profs de fac qui sont sous-payés, pas nous !", répond M. Schiltz
Sans avoir un avis définitif sur le rapprochement entre les CPGE et l'université, il me semble que parler d'un "contact avec la recherche dès la première année" relève pour le moins d'une certaine méconnaissance de la réalité des cursus de l'enseignement supérieur - à moins de considérer que les TPE au lycée sont déjà un contact avec la recherche..../...
Mais Mme Fioraso irait bien plus loin. Car de ces conventions découleraient le paiement de droits d'inscription par certains élèves de prépa, un contact avec la recherche dès la première année et une collaboration plus étroite entre les professeurs des deux camps, chacun pouvant enseigner chez l'autre.
La réaction n'a pas traîné. Des professeurs de prépa, relayés par leurs syndicats et la Société des agrégés sont immédiatement montés au créneau. Inquiets de voir un jour disparaître ce modèle unique au monde.
Leur argumentation est bien rodée : ils disent notamment que, primo, beaucoup des élèves de prépa sont déjà inscrits à l'université – c'est surtout vrai en lettres – sans assister aux cours, et les concours qu'ils passent coûtent très cher – jusqu'à 1 500 euros pour les écoles de commerce – ; secundo, on ne fait pas de recherche à ce stade des études supérieures, ni en prépa ni à la fac ; tertio, il faut prendre garde à ne pas déstabiliser ce qui fonctionne.
.../...
Alors là c'est très simple, il y a deux possibilités : soit faire une année d'un semestre, soit faire deux semestres de trois mois.MrBrightside a écrit:Déjà au conseil de classe hier la CDE nous à parlé de semestrialisation J'ai du mal à voir comment semestrialiser une deuxième année qui se fait réellement sur six mois.
- CelebornEsprit sacré
John a écrit:Et ça ne fait sursauter personne, ça ? 0_o"Les professeurs de prépa sont docteurs. Ils ont fait huit ans d'études. Leur rémunération correspond à cette formation. Ce sont les profs de fac qui sont sous-payés, pas nous !", répond M. Schiltz
Je mise plutôt sur un raccourci du journaliste. Le communiqué écrit par M'sieur Schiltz était plus nuancé :
…elle revient à dénier les capacités d'évaluation des qualités de recherche par le professeur de CPGE, alors que celui-ci est la plupart du temps docteur et souvent en contact avec la recherche universitaire.
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- MrBrightsideEmpereur
"Les professeurs de prépa sont docteurs. Ils ont fait huit ans d'études. Leur rémunération correspond à cette formation. Ce sont les profs de fac qui sont sous-payés, pas nous !", répond M. Schiltz
Ca par contre on ne peut qu'être d'accord.
- IphigénieProphète
ah ben ceci explique aussi cela, hein! Y a une logiqueCripure a écrit:Clarinette a écrit:Dites-moi : c'est pour la rentrée prochaine ? Parce que ma belle-fille, en terminale et qui veut faire maths sup, a déjà subi la réforme du lycée, alors, les réformes, ça va bien, hein...
si le lycée explore, faut bien que la prépa recherche
et que la Corée trouve
- ClarinetteGrand Maître
iphigénie a écrit:ah ben ceci explique aussi cela, hein! Y a une logiqueCripure a écrit:Clarinette a écrit:Dites-moi : c'est pour la rentrée prochaine ? Parce que ma belle-fille, en terminale et qui veut faire maths sup, a déjà subi la réforme du lycée, alors, les réformes, ça va bien, hein...
si le lycée explore, faut bien que la prépa recherche
et que la Corée trouve
- InvitéInvité
Clarinette a écrit:Dites-moi : c'est pour la rentrée prochaine ? Parce que ma belle-fille, en terminale et qui veut faire maths sup, a déjà subi la réforme du lycée, alors, les réformes, ça va bien, hein...
Elle subira de toute façon au moins la réforme des programmes de sup, puis de spé...
http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid66194/consultation-sur-les-projets-de-programmes-des-c.p.g.e-rentree-2013.html
- philannDoyen
Ce gouvernement me fait l'effet d'une bande de pieds nickelés qui penserait à haute voix pour voir quelles bêtises peuvent passer.
1) Recherche au niveau 1er cycle, c'est tellement surréaliste que je ne commente pas.
2) Docteur = 8 ans d'études. Bah sans être prof en prépa loin de là, mon propre cas, c'est plutôt 5ans d'étude + 2 de prépa agreg'+ 7 de thèse: j'en suis déjà à 14!!
3) Les profs de prépa ne rêvent pas du tout d'un rapprochement avec la fax et on les comprend. Bcp, je prends le cas de la philo, sont mieux payés que les EC ET SURTOUT ne voient pas leur tomber dessus toutes les obligations administrativo-organisationalo-délirantes des facs. Je connais des profs de prépa, qui ont le temps de bosser leur discipline, de faire des cours de haut niveau tout en publiant des bouquins, faisant des interv' ...
4) Et le fin du fin:
Ca c'est typique de cette gauche que j'adore décidément!!! Si l'on note une inégalité sociale due à la coexistence de deux systèmes, dont un favorisant grandement une classe sociale particulière. Alors au choix, on DETRUIT effectivement ce système bis, on le raye de la carte, quitte à subir les foudres de tous ceux qui seront contre. Soit on ne veut pas vraiment modifier cet état de fait, on le considère comme acceptable et à ce moment là on ne touche pas à sa logique, qui intrinsèquement fonctionne pas mal.
Mais ce double discours-emfumage contre les inégalités sociales commence à me faire fumer!!!
1) Recherche au niveau 1er cycle, c'est tellement surréaliste que je ne commente pas.
2) Docteur = 8 ans d'études. Bah sans être prof en prépa loin de là, mon propre cas, c'est plutôt 5ans d'étude + 2 de prépa agreg'+ 7 de thèse: j'en suis déjà à 14!!
3) Les profs de prépa ne rêvent pas du tout d'un rapprochement avec la fax et on les comprend. Bcp, je prends le cas de la philo, sont mieux payés que les EC ET SURTOUT ne voient pas leur tomber dessus toutes les obligations administrativo-organisationalo-délirantes des facs. Je connais des profs de prépa, qui ont le temps de bosser leur discipline, de faire des cours de haut niveau tout en publiant des bouquins, faisant des interv' ...
4) Et le fin du fin:
La ministre de l'enseignement supérieur a immédiatement désamorcé la polémique. "Il n'y aura aucune obligation dans les contenus des conventions. Notre objectif, c'est le décloisonnement. Pas la destruction du système !"
Ca c'est typique de cette gauche que j'adore décidément!!! Si l'on note une inégalité sociale due à la coexistence de deux systèmes, dont un favorisant grandement une classe sociale particulière. Alors au choix, on DETRUIT effectivement ce système bis, on le raye de la carte, quitte à subir les foudres de tous ceux qui seront contre. Soit on ne veut pas vraiment modifier cet état de fait, on le considère comme acceptable et à ce moment là on ne touche pas à sa logique, qui intrinsèquement fonctionne pas mal.
Mais ce double discours-emfumage contre les inégalités sociales commence à me faire fumer!!!
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- ClarinetteGrand Maître
Oui, comme dit Iphigénie, c'est logique... Merci pour le lien, Will.
- IphigénieProphète
Cette réforme du lycée a été un désastre: on le disait avant mais il faut reconnaître que les profs ne se sont pas assez mobilisés pour l'empêcher à tout prix pour toutes les raisons que l'on sait: maintenant que le maillon lycée a sauté, le système garderie pour tous est en place : les prépas, ce n'est qu'un élément: les facs aussi, déjà pas brillantes vont descendre d'un sacré cran avec ce qu'on leur envoie.
- dandelionVénérable
La multiplication de petites prépas pas toujours très exigeantes a aussi fait que certaines grandes écoles de milieu de tableau préférent recruter les meilleurs étudiants de la fac plutôt que les derniers au concours (ils sont nettement plus bosseurs et motivés, et ... ça donne du travail aux profs d'anglais ). Et comme de toute façon il faut faire de la remise à niveau en maths et en français pour tout le monde (en anglais c'est fou comme on perd vite son niveau B2 entre le lycée et la grande école). Etonnant, non?
- CondorcetOracle
Philann
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
MrBrightside a écrit:"Les professeurs de prépa sont docteurs. Ils ont fait huit ans d'études. Leur rémunération correspond à cette formation. Ce sont les profs de fac qui sont sous-payés, pas nous !", répond M. Schiltz
Ca par contre on ne peut qu'être d'accord.
Oh que oui!
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Comme d'habitude, on crie au loup, pour? pour?
Je ne vois même pas.
Ces dernières années, les prépas se sont multipliées, les effectifs augmentent constamment et je ne crois qu'on pense sérieusement les remettre en cause.
(http://www.cefi.org/CEFINET/DONN_REF/HISTOIRE/histoire_preps.htm)
Pourquoi s'inquiéter d'éventuelles liens avec l'université? si des structures parallèles fondés sur des bases comparables (faibles effectifs, encadrement important, enseignement exigeant) se développent, ça ne peut que faire du bien aux facs.
Je ne vois même pas.
Ces dernières années, les prépas se sont multipliées, les effectifs augmentent constamment et je ne crois qu'on pense sérieusement les remettre en cause.
(http://www.cefi.org/CEFINET/DONN_REF/HISTOIRE/histoire_preps.htm)
Pourquoi s'inquiéter d'éventuelles liens avec l'université? si des structures parallèles fondés sur des bases comparables (faibles effectifs, encadrement important, enseignement exigeant) se développent, ça ne peut que faire du bien aux facs.
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CdB
@AbbeCordillere
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Collier de Barbe a écrit:Comme d'habitude, on crie au loup, pour? pour?
Je ne vois même pas.
Ces dernières années, les prépas se sont multipliées, les effectifs augmentent constamment et je ne crois qu'on pense sérieusement les remettre en cause.
(http://www.cefi.org/CEFINET/DONN_REF/HISTOIRE/histoire_preps.htm)
Pourquoi s'inquiéter d'éventuelles liens avec l'université? si des structures parallèles fondés sur des bases comparables (faibles effectifs, encadrement important, enseignement exigeant) se développent, ça ne peut que faire du bien aux facs.
Oui, mais au risque de paraître entêté, je rajouterais "juste rémunération des enseignants" à ta liste des bienfaits potentiels pour les universités.
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- Geneviève Fioraso : "J'ai déjà un bilan dont je suis satisfaite".
- Enseignement supérieur : Geneviève Fioraso s'est inventé une maîtrise d'économie qu'elle n'a jamais obtenue.
- Geneviève Fioraso fraîchement accueillie par le Medef.
- Les grandes écoles haussent le ton contre Geneviève Fioraso.
- Les 10 membres de cabinet de Geneviève Fioraso disposeront de 5 cuisiniers.
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