- LMVénérable
Bon voilà, j'ai des parents d'élèves cette semaine qui m'ont dit que leurs enfants ne feraient plus les devoirs écrits donnés car ils ont besoin de souffler et apprendre les leçons le soir est largement chronophage...
Selon eux, -le décret de 195...je sais plus quoi- est très bien, que tout ce qui est écrit est à supprimer à la maison, que eux ils veulent profiter de leurs soirées, mercredis et WE...que je n'ai qu'à faire du soutien pour pallier aux lacunes et voilà!
Je suis PP, je n'ai qu'à transmettre le message à mes collègues!
C'est grave!
Selon eux, -le décret de 195...je sais plus quoi- est très bien, que tout ce qui est écrit est à supprimer à la maison, que eux ils veulent profiter de leurs soirées, mercredis et WE...que je n'ai qu'à faire du soutien pour pallier aux lacunes et voilà!
Je suis PP, je n'ai qu'à transmettre le message à mes collègues!
C'est grave!
- NuitsFidèle du forum
thaliane a écrit:Une dernière chose : j'ai lu plusieurs fois dans ce fil que les devoirs sont indispensables à la réduction de la fracture sociale. Le problème, c'est que ça n'a jamais été prouvé... On est dans un débat de croyances, pas un débat "preuves" contre "preuves". De mon expérience, les débats de croyances ne se résolvent jamais.
Ce n'est pas que les devoirs sont "indispensables" à la réduction de la fracture sociale. C'est qu'ils ne sont pas la cause des inégalités. Donc nous, nous sommes dans la croyance pure, mais la FCPE dans la preuve, c'est bien ça ?
Sinon, plus ça va, plus je me dis que je m'en cogne en fait. Qu'on supprime donc les devoirs ! Personnellement, ça ne changera rien pour mes enfants. Les enfants des autres ben... c'est les enfants des autres. C'est égoïste, je sais, mais là j'ai plus envie de me battre pour un bel idéal alors qu'on passe notre temps à s'en prendre plein la tronche. Que chacun se débrouille avec sa progéniture.
En plus, si la suppression des devoirs permet d'éliminer les tensions à la maison entre enfants et parents, c'est également le cas en classe entre profs et élèves. J'attends avec impatience cette suppression des devoirs dans le secondaire. Pareil pour les notes.
Après tout, pourquoi ne pas se plier aux exigences des IPR, des CDE, des parents et des enfants eux-mêmes ? Et finalement, que valent notre conscience professionnelle, notre intégrité et notre envie d'emmener les élèves le plus loin possible, hein ? La paix sociale, ça doit être reposant.
Celle qui, dégoûtée, songe de plus en plus sérieusement à quitter l'EN.
Vous voyez, la crise des vocations, c'est pas si difficile à expliquer.
_________________
C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- victor44Habitué du forum
Aurore a écrit:victor44 a écrit:J'avais décidé d'abandonner ce fil, mais y a des trucs j'ai du mal à laisser passer.
Comme il n'y a rien à faire, ils vont faire de la nintendo: les pédagogos créent la dépendance aux jeux vidéo?
Dans l'école où il y a des dévoirs, les gamins ne jouent pas à la console?
Tous les ans dans l'école de mes enfants (école sans problème, familles plutot favorisées) il y a un cross. Et tous les ans ça manque pas: il y a toujours des parents qui ont reconnu le parcours, entrainé leurs rejetons, qui leur hurlent dessus quand ils sont pas sur le podium.
Alors oui ceux là seront peut-être plus performants plus tard, mais doit-on m'obliger à courrir 10m/sem avec ma fille pour être un bon père? Doit-on considérer que la prof qui ne m'impose pas de faire une préparation olympique à ma fille comme une démago meyrieuïste décérébrée?
Il en est de même avec les devoirs, lorsque j'ai la chance d'avoir une instit qui s'en fout du qu'en dira-t-on et qui respecte l'interdiction des devoirs maison écrits, mes enfants ont plus de temps pour la lecture, pour jouer avec leur père, dessiner, écouter la radio ou ne rien faire (l'oisiveté est bonne pour l'esprit). Ils ne progressent pas moins mais sont moins stressés.
Oui c'est à nous d'instruire et non aux parents, je préfère un instit qui donne des leçons et des conseils de lecture uniquement. Je me souviens d'une instit de CP qui donnait des fiches de lecture en GS, les commentaires circulaient et étaient soi disant rédigés par les enfants (qui ne savaient pas lire, ni écrire). Dans 90% on avait l'avis des parents super rédigés avec un vocabulaire chatié et j'étais le seul à écrire: "trop rigolo, très jolie la princesse, le monstre m'a fait peur etc..."
Parce que vous croyez vraiment que les parents FCPE qui pestent contre les devoirs à la maison sont des ennemis acharnés de la téloche, des écrans et autres consoles ?
Ce n'est pas la première fois que vous ressortez des exemples caricaturaux qui éludent le fond du problème, à savoir le creusement de la fracture scolaire et la baisse du niveau qu'entraîne cette suppression des devoirs (d'ailleurs abrogée en réalité, comme on vient de lire...). Si vos enfants parviennent à assimiler les leçons sans les retravailler à la maison, tant mieux pour eux. Mais tous les élèves n'ont pas cette chance...
Ben oui je suis contre les devoirs et mes enfants sont protégés des consoles, des écrans et d'internet. Ils n'ont pas de smartphone ni de compte facebook
Ca vous arrangerait que ceux avancent des idées autres que les votres soient méprisables mais ce n'est pas le cas, la démarche FCPE est courageuse car elle ne vise pas les familles favorisées qui de toute façon quel que soit le système trouveront une stratégie opérante.
Je ne remet pas en cause la necessité d'apprendre et de répéter, la FCPE et je suis d'accord, demande à ce que celà se fasse sur le temps de présence à l'école. Quant à réduire les inégalité on peut relancer le débat mais en l'occurence sur les devoirs écrits, c'est l'école qui demande à ce qu'il n'y en ait pas. Les enseignants et les familles favorisées qui souhaitent garder leur avantage défendent mordicus le maintien d'une organisation qui avantage leurs enfants.
- victor44Habitué du forum
Nuits a écrit:Après tout, pourquoi ne pas se plier aux exigences des IPR, des CDE, des parents et des enfants eux-mêmes ?
C'est bien ça le problème, pourquoi devriez vous obéîr alors que tout le monde a tort sauf vous. C'est pas juste un délire de la FCPE cette histoire de devoirs, ça vient d'une reflexion en profondeur de personnes qui souhaitent la réussite des gamins. Il y a plein de pays très dévelloppés où les enfants n'ont pas grand chose à faire après l'école. Mais c'est sur que nous on est bien meilleurs, et les profs sont tellement supérieurs à la plèbe des français eux- même supérieur aux autres nations. On sait où ça mene tout ça.
Si ça vous convient pas, effectivement faites autre chose. Et là vous allez déchanter parcequ'ailleurs c'est beaucoup moins rose et personne ne vous attend
- mathmaxExpert spécialisé
Je trouve votre ton agressif, Victor44. On a l'impression qu'il faut absolument faire la guerre aux enseignants qui donnent des devoirs à la maison : sérieusement, quel intérêt croyez-vous qu'ils y trouvent ? Notre salaire est le même, avec ou sans devoir à la maison.
Quant aux enseignants et aux familles aisées qui veulent "garder leur avantage", et bien, ils font faire des devoirs à leurs enfants lorsque l'école n'en donne pas.
Donc, comme le dit Nuit, cessons de donner des devoirs à nos élèves, et donnons en seulement à nos enfants, nous serons politiquement corrects, les parents seront contents; certains d'entre nous auront sans doute mauvaise conscience au début, mais la plupart s'y feront.
Quant aux enseignants et aux familles aisées qui veulent "garder leur avantage", et bien, ils font faire des devoirs à leurs enfants lorsque l'école n'en donne pas.
Donc, comme le dit Nuit, cessons de donner des devoirs à nos élèves, et donnons en seulement à nos enfants, nous serons politiquement corrects, les parents seront contents; certains d'entre nous auront sans doute mauvaise conscience au début, mais la plupart s'y feront.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- thalianeNiveau 6
Nuits a écrit:
Ce n'est pas que les devoirs sont "indispensables" à la réduction de la fracture sociale. C'est qu'ils ne sont pas la cause des inégalités. Donc nous, nous sommes dans la croyance pure, mais la FCPE dans la preuve, c'est bien ça ?
Ben non, je n'ai pas dit ça, j'ai dit "c'est croyance contre croyance" justement. Le creusement (ou la réduction) des inégalités est multi-factoriel. Donc c'est quasi-impossible de démontrer le rôle d'un seul élément. Pour démontrer le rôle exact des devoirs, il faudrait sélectionner plusieurs types d'enseignements différents puis les dupliquer à l'identique (bon déjà, là, problème, le clonage d'enseignants n'est toujours pas au point), les appliquer chacun sur au moins une dizaine voire une vingtaine de classes à profils variés (pour avoir une représentativité d'une part, pour pouvoir faire une analyse statistique fiable d'autre part), faire un groupe avec devoirs et un groupe sans. Et ensuite on compare les résultats (et on demande aux parents de répondre à un questionnaire sur la façon dont ils ont encadré le travail des enfants ou pas. Et là, 2ème problème : vous n'aurez pas des réponses honnêtes : les parents vont répondre ce qu'ils croient qu'ils auraient du faire s'ils étaient des parents parfaits. Le parent parfait étant le dahut de la parentalité).
- mathmaxExpert spécialisé
victor44 a écrit:
Si ça vous convient pas, effectivement faites autre chose.
Excellent conseil, d'ailleurs massivement suivi par les étudiants qui désertent les concours d'enseignement !
victor44 a écrit:
Et là vous allez déchanter parcequ'ailleurs c'est beaucoup moins rose et personne ne vous attend
On ne va pas relancer ce rabâchage sur les enseignants, qui ne connaissent pas la vraie vie, et patati et patata ...
- Invité5Expert
Alors moi je m'interroge !
Dans mon académie, en mathématiques on a des consignes pour les devoirs.
Voici le rythme imposé pour 4 semaines :
DM-DM-Révisions-DS + 2 tests de leçon.
De la 6ème à la terminale.
Qu'en pensez vous ?
Dans mon académie, en mathématiques on a des consignes pour les devoirs.
Voici le rythme imposé pour 4 semaines :
DM-DM-Révisions-DS + 2 tests de leçon.
De la 6ème à la terminale.
Qu'en pensez vous ?
- mathmaxExpert spécialisé
Je crois que c'est uniquement en primaire que la FCPE veut supprimer les devoirs.
En mathématiques les inspecteurs sont souvent de fervents adeptes des devoirs à la maison ( pour lutter contre la fracture sociale, puisque de toutes façons, les parents ayant fait des études veulent que leurs enfants fassent des exercices de math et donc leur en donneront). Mais ce rythme imposé me semble en contradiction avec la liberté pédagogique.
En mathématiques les inspecteurs sont souvent de fervents adeptes des devoirs à la maison ( pour lutter contre la fracture sociale, puisque de toutes façons, les parents ayant fait des études veulent que leurs enfants fassent des exercices de math et donc leur en donneront). Mais ce rythme imposé me semble en contradiction avec la liberté pédagogique.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- TrinityEsprit éclairé
LM a écrit:Bon voilà, j'ai des parents d'élèves cette semaine qui m'ont dit que leurs enfants ne feraient plus les devoirs écrits donnés car ils ont besoin de souffler et apprendre les leçons le soir est largement chronophage...
Selon eux, -le décret de 195...je sais plus quoi- est très bien, que tout ce qui est écrit est à supprimer à la maison, que eux ils veulent profiter de leurs soirées, mercredis et WE...que je n'ai qu'à faire du soutien pour pallier aux lacunes et voilà!
Je suis PP, je n'ai qu'à transmettre le message à mes collègues!
C'est grave!
Je me goure ou le fameux décret de 1956 ne concerne que l'enseignement primaire ?
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"Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue." Albert Einstein
- egometDoyen
Tu ne te trompes pas.
D'ailleurs la FCPE détourne complètement le sens de ce décret:
Il n'est pas question d'égalité dans ce texte, mais d'efficacité du travail et de rythme de vie.
D'ailleurs la FCPE détourne complètement le sens de ce décret:
Des études récentes sur les problèmes relatifs à l’efficacité du travail scolaire dans ses rapports avec la santé des enfants ont mis en évidence l’excès du travail écrit généralement exigé des élèves. En effet, le développement normal physiologique et intellectuel d’un enfant de moins de onze ans s’accomode mal d’une journée de travail trop longue. Six heures de classe bien employées constituent un maximum au-delà duquel un supplément de travail soutenu ne peut qu’apporter une fatigue préjudiciable à la santé physique et à l’équilibre nerveux des enfants. Enfin le travail écrit fait hors de la classe, hors de la présence du maître et dans des conditions matérielles et psychologiques souvent mauvaises, ne présente qu’un intérêt éducatif limité.
En conséquence, aucun devoir écrit, soit obligatoire, soit facultatif, ne sera demandé aux élèves hors de la classe. Cette prescription a un caractère impératif et les inspecteurs départementaux de l’enseignement du premier degré sont invités à veiller à son application stricte.
Elle ne doit entraîner ni la suppression pure et simple des devoirs, ni une détérioration de l’enseignement des disciplines principales. Elle doit par ailleurs être effective et contrôlable.
Il n'est pas question d'égalité dans ce texte, mais d'efficacité du travail et de rythme de vie.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- egometDoyen
http://dcalin.fr/textoff/devoirs_1956.html
Regardez aussi ce qui est dit sur les études du soir.
Regardez aussi ce qui est dit sur les études du soir.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- lene75Prophète
Je n'ai pas eu le temps de tout lire (j'ai trop de devoirs :lol: ) mais au cas où ça n'aurait pas encore été dit : peut-être faudrait-il rappeler aux parents de la FCPE que personne ne demande aux parents de faire les devoirs à la place de ou avec leurs enfants et que si notre autorité était respectée par les parents (= pas de contestation des sanctions ou des méthodes pédagogiques), ils n'auraient même pas besoin de vérifier que les devoirs sont effectivement faits, puisque ce serait l'enseignant qui punirait l'enfant le lendemain. Je plains les pauvres gosses qui ont sans arrêt leurs parents sur le dos et je remercie mes parents de m'avoir foutu la paix et d'avoir également foutu la paix à mes institutrices.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- lilith888Grand sage
Nuits a écrit:
Ce n'est pas que les devoirs sont "indispensables" à la réduction de la fracture sociale. C'est qu'ils ne sont pas la cause des inégalités. Donc nous, nous sommes dans la croyance pure, mais la FCPE dans la preuve, c'est bien ça ?
Sinon, plus ça va, plus je me dis que je m'en cogne en fait. Qu'on supprime donc les devoirs ! Personnellement, ça ne changera rien pour mes enfants. Les enfants des autres ben... c'est les enfants des autres. C'est égoïste, je sais, mais là j'ai plus envie de me battre pour un bel idéal alors qu'on passe notre temps à s'en prendre plein la tronche. Que chacun se débrouille avec sa progéniture.
En plus, si la suppression des devoirs permet d'éliminer les tensions à la maison entre enfants et parents, c'est également le cas en classe entre profs et élèves. J'attends avec impatience cette suppression des devoirs dans le secondaire. Pareil pour les notes.
Après tout, pourquoi ne pas se plier aux exigences des IPR, des CDE, des parents et des enfants eux-mêmes ? Et finalement, que valent notre conscience professionnelle, notre intégrité et notre envie d'emmener les élèves le plus loin possible, hein ? La paix sociale, ça doit être reposant.
Celle qui, dégoûtée, songe de plus en plus sérieusement à quitter l'EN.
Vous voyez, la crise des vocations, c'est pas si difficile à expliquer.
+100000
Je pense de plus en plus comme toi. Les parents font les fiches de lecture à leurs rejetons ? Pas de soucis, je mets 20 sans sourciller même si ça se voit au milieu de la figure (mais pas de preuves "effectives" pour moi). Ils ne veulent plus travailler ? M'en fiche royalement. Ils pompent les corrections des années précédentes ? Pareil, m'en fiche. Ils auront 20. De toute manière, bientôt tout le monde aura ses petites croix, plus de diplômes, plus de concours. Tout le monde à égalité, c'est à dire médiocres et fiers de l'être, ou plutôt fiers de ne pas le savoir (ben oui, on leur aura jamais dit)
Par contre, de mon côté, je continue de faire ce que je pense le mieux pour mon fiston : des devoirs tous les soirs, de la motivation, et de la pression, oui, pour qu'il donne le meilleur de lui même (ouh ! le vilain mot). Les enfants des autres, qu'ils demeurent médiocres si ça leur va comme ça. Ce n'est plus mon problème.
- NasopiBon génie
Et bien, quand je vois tous les problèmes que posent les devoirs à la maison, qu'est-ce que je suis contente que mes enfants n'aient même pas le droit d'être scolarisés !
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- lilith888Grand sage
thaliane a écrit:
Le mot "convocation" est chargé d'un sens comminatoire, on est convoqué par son employeur à un entretien préalable de licenciement, par la justice. C'est vraiment une question de sémantique. Je suis pour que parents et enseignants se rencontrent le plus possible (informellement mais aussi formellement). Sur un pied d'égalité (entre adultes responsables). Plutôt sur le mode de l'invitation qui me parait plus propice à un échange fructueux : l'état d'esprit dans lequel les participants à une réunion y arrivent influent de façon très importante sur son déroulé. Si on arrive avec de la méfiance ou des a priori, c'est plus difficile que ça se passe bien.
Quant aux conseils, j'ai expliqué comment un conseil peut être entendu pas qu'il ne faut jamais en donner.
Je suis désolée si je vous ai donné cette impression, j'ai du mal m'exprimer : si, bien sûr, je pense que les enseignants donnent des devoirs avec les meilleures intentions. Mais je constate que l'enfer est pavé de bonnes intentions. De fait, les devoirs posent problème (non, non, la FCPE n'a pas fait surgir cette problématique de son chapeau par l'opération du Saint Esprit. Je ne rejoins pas la méthode qu'ils ont choisi. Mais je pense que le problème soulevé existe. Même s'il n'est qu'un des problèmes et sans doute plutôt une conséquence d'autres problèmes).
Et si si, je milite pour plus de temps d'école. Et j'étais encore hier soir à une réunion avec des représentants de la mairie pour voir comment les dispositifs Coup de Pouce des CP et ALEM des CM2 (aide à un petit groupe d'enfants par l'enseignant de 16h30 à 18h) pourraient être élargis aux autres niveaux. Ou comment rendre le temps d'étude réellement profitable en y apprenant aux enfants à apprendre.
Dans mon "monde idéal", tout l'apprentissage scolaire, y compris l'apprentissage des leçons ou les devoirs de mémorisation, serait fait sur du temps d'école, avec des enseignants ou du personnel qualifié pour encadrer les apprentissages (qualification dont ne dispose pas la majorité des parents). Et l'échange d'informations entre parents et enseignants se fonderait sur un autre canal que celui des devoirs (les parent s qui réclament des devoirs le faisant souvent pour savoir ce qu'apprend l'enfant et pour suivre sa progression).
Je suis désolée, je vais être franche. J'ai enfin trouvé ce qui me chiffonne dans toutes vos interventions Thaliane, et qui confirme le fait que, selon moi, les parents n'apportent rien à ce forum, même s'ils font à chaque fois, comme vous, des messages qui dépassent pour la plupart les 50 lignes.
Pour moi, vous vous mêlez tout simplement de ce qui ne vous regarde pas. Vous n'êtes pas professeur. Nous sommes des professionnels (et parents pour la plupart), nous savons donc, légitimement, mieux que vous comment exercer notre métier ou comment faire progresser des élèves (non, aider des enfants ponctuellement à leurs devoirs ne donne pas cette formation).
Comme la plupart des parents d'élèves, vous CROYEZ connaître les principes de pédagogie, d'apprentissage, comment faire apprendre, comment écoute un élève, comment gérer un groupe classe, etc. Mais ce n'est pas votre métier, vous n'avez pas été formée pour. Tout simplement. Ce n'est parce qu'on est passé soi même par l'école en tant qu'enfant, qu'on a des enfants scolarisés qu'on connait et qu'on peut juger du fonctionnement de l'école en général. Vos expériences ponctuelles ne sont pas de la connaissance sur ce domaine, ce sont des expériences ponctuelles de vie, c'est tout.
Sinon, essayez pour voir d'apprendre à votre boulanger la recette de son pain, à votre banquier comment faire son boulot...
Ah non, suis-je bête, ça, on n'y pense jamais puisqu'il est évident que ce serait ABSURDE...
Le vrai problème aujourd'hui, c'est que des parents tels que vous pensent avoir la même légitimité qu'un professeur pour parler et débattre de son métier.
Personnellement, je me considère comme une professionnelle formée. Je reçois et accepte des conseils, des remarques, de mon IPR uniquement.
- Invité5Expert
lilith888 a écrit:thaliane a écrit:
Le mot "convocation" est chargé d'un sens comminatoire, on est convoqué par son employeur à un entretien préalable de licenciement, par la justice. C'est vraiment une question de sémantique. Je suis pour que parents et enseignants se rencontrent le plus possible (informellement mais aussi formellement). Sur un pied d'égalité (entre adultes responsables). Plutôt sur le mode de l'invitation qui me parait plus propice à un échange fructueux : l'état d'esprit dans lequel les participants à une réunion y arrivent influent de façon très importante sur son déroulé. Si on arrive avec de la méfiance ou des a priori, c'est plus difficile que ça se passe bien.
Quant aux conseils, j'ai expliqué comment un conseil peut être entendu pas qu'il ne faut jamais en donner.
Je suis désolée si je vous ai donné cette impression, j'ai du mal m'exprimer : si, bien sûr, je pense que les enseignants donnent des devoirs avec les meilleures intentions. Mais je constate que l'enfer est pavé de bonnes intentions. De fait, les devoirs posent problème (non, non, la FCPE n'a pas fait surgir cette problématique de son chapeau par l'opération du Saint Esprit. Je ne rejoins pas la méthode qu'ils ont choisi. Mais je pense que le problème soulevé existe. Même s'il n'est qu'un des problèmes et sans doute plutôt une conséquence d'autres problèmes).
Et si si, je milite pour plus de temps d'école. Et j'étais encore hier soir à une réunion avec des représentants de la mairie pour voir comment les dispositifs Coup de Pouce des CP et ALEM des CM2 (aide à un petit groupe d'enfants par l'enseignant de 16h30 à 18h) pourraient être élargis aux autres niveaux. Ou comment rendre le temps d'étude réellement profitable en y apprenant aux enfants à apprendre.
Dans mon "monde idéal", tout l'apprentissage scolaire, y compris l'apprentissage des leçons ou les devoirs de mémorisation, serait fait sur du temps d'école, avec des enseignants ou du personnel qualifié pour encadrer les apprentissages (qualification dont ne dispose pas la majorité des parents). Et l'échange d'informations entre parents et enseignants se fonderait sur un autre canal que celui des devoirs (les parent s qui réclament des devoirs le faisant souvent pour savoir ce qu'apprend l'enfant et pour suivre sa progression).
Je suis désolée, je vais être franche. J'ai enfin trouvé ce qui me chiffonne dans toutes vos interventions Thaliane, et qui confirme le fait que, selon moi, les parents n'apportent rien à ce forum, même s'ils font à chaque fois, comme vous, des messages qui dépassent pour la plupart les 50 lignes.
Pour moi, vous vous mêlez tout simplement de ce qui ne vous regarde pas. Vous n'êtes pas professeur. Nous sommes des professionnels (et parents pour la plupart), nous savons donc, légitimement, mieux que vous comment exercer notre métier ou comment faire progresser des élèves (non, aider des enfants ponctuellement à leurs devoirs ne donne pas cette formation).
Comme la plupart des parents d'élèves, vous CROYEZ connaître les principes de pédagogie, d'apprentissage, comment faire apprendre, comment écoute un élève, comment gérer un groupe classe, etc. Mais ce n'est pas votre métier, vous n'avez pas été formée pour. Tout simplement. Ce n'est parce qu'on est passé soi même par l'école en tant qu'enfant, qu'on a des enfants scolarisés qu'on connait et qu'on peut juger du fonctionnement de l'école en général. Vos expériences ponctuelles ne sont pas de la connaissance sur ce domaine, ce sont des expériences ponctuelles de vie, c'est tout.
Sinon, essayez pour voir d'apprendre à votre boulanger la recette de son pain, à votre banquier comment faire son boulot...
Ah non, suis-je bête, ça, on n'y pense jamais puisqu'il est évident que ce serait ABSURDE...
Le vrai problème aujourd'hui, c'est que des parents tels que vous pensent avoir la même légitimité qu'un professeur pour parler et débattre de son métier.
Personnellement, je me considère comme une professionnelle formée. Je reçois et accepte des conseils, des remarques, de mon IPR uniquement.
- lene75Prophète
lilith
L'autre problème avec les parents, c'est qu'ils sont dans l'individuel alors que nous nous occupons du collectif. Non nous n'allons pas nous plier aux 36 volontés de chacun de nos 150 élèves ou de leurs parents, surtout pas lors de RV dont l'horaire aura été fixé par les parents plutôt que par les profs qui eux, c'est bien connu, n'ont pas de famille et sont donc dispos tous les jours de 7h30 à 21h et le samedi de 7h30 à 13h30. Même si c'était matériellement réalisable, ce ne serait pas souhaitable, parce que ce qu'on apprend à l'école, c'est aussi à vivre en société et à partager une culture commune.
L'autre problème avec les parents, c'est qu'ils sont dans l'individuel alors que nous nous occupons du collectif. Non nous n'allons pas nous plier aux 36 volontés de chacun de nos 150 élèves ou de leurs parents, surtout pas lors de RV dont l'horaire aura été fixé par les parents plutôt que par les profs qui eux, c'est bien connu, n'ont pas de famille et sont donc dispos tous les jours de 7h30 à 21h et le samedi de 7h30 à 13h30. Même si c'était matériellement réalisable, ce ne serait pas souhaitable, parce que ce qu'on apprend à l'école, c'est aussi à vivre en société et à partager une culture commune.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- thalianeNiveau 6
lilith, vous me direz ce qui, dans les paragraphes que vous soulignez en gras (ou les autres), concerne les principes de pédagogie, d'apprentissage, comment faire apprendre, comment écoute un élève, comment gérer un groupe classe, etc.
Parce que j'avais l'impression de parler de relations avec les parents, de ce qui se passe sur le temps péri-scolaire, de devoirs à la maison. Or les relations avec les parents (non enseignants), je suis aussi qualifiée que vous pour en parler. Le temps péri-scolaire est de la compétence de la mairie et du département et pas de l'EN. Et les devoirs à la maison, si les parents ne sont pas concernés, autant vous donner nos enfants de 7h à 21h effectivement.
Et au delà de ça, considère-t-on que l'Education Nationale est la propriété des enseignants ou qu'elle est le bien collectif des citoyens ?
Et lene75, où ai-je dit que l'horaire des rv devait être fixé par les parents ? Je dis avec.
Je ne vois pas ce qu'il y a de si dur à comprendre que les parents sont aussi, comme vous, des adultes responsables avec des contraintes. Les enfants sont soumis à l'autorité de leurs professeurs, mais pas les parents (de même que les enseignants ne sont pas soumis à l'autorité des parents, ça marche dans les 2 sens). Et donc le "on" qui apprend à l'école à vivre en société et partager une culture commune, ce sont les enfants. Pas les parents : vous n'êtes pas en charge de l'éducation des parents (ou alors retournez-vous contre vos collègues passés s'ils n'ont pas fait leur travail correctement). La culture commune des enseignants et parents, elle ne peut être que partagée et choisie librement puisque je le répète : les parents sont des adultes majeurs à 99,9%
J'ai l'impression à vous lire que quoique les parents fassent, c'est mal : s'ils ne s'investissent pas dans la scolarité de leur enfant et ne s'occupent pas de lui faire faire ses devoirs, c'est du laxisme, du je-m'en-foutisme et du "ils n'avaient qu'à pas faire de gosses". S'ils suivent de près, c'est des emmerdeurs, ils en font trop, sont à côté de la plaque.
Le "bon" parent, c'est celui qui, en réunion, ne pose pas de question et qui, en cas de convocation, répond "amen oui chef vous avez raison" ou "expliquez-moi comment être un bon parent" ?!
Ca a sûrement existé mais le monde a changé effectivement : les parents sont morts de trouille à l'idée que leur enfant échoue à l'école (aussi parce que ça arrive de plus en plus souvent et parce qu'il y a du chômage de masse chez les jeunes), les parents lisent des bouquins sur le développement de l'enfant (la presse à destination des parents n'a jamais été si florissante), les parents sont soumis à mille injonctions parfois contradictoires sur l'alimentation de leurs enfants, sur les activités extra-scolaires, sur le fait qu'ils se dépensent, sur la sécurité physique (et je ne parle même pas des pubs), les parents s'informent et ça donne une mère sans instruction, pauvre capable de dire "oh là là, si seulement je pouvais mettre mon fils dans une école Montessori !" (ben oui, elle sait que ça existe). Et je ne parle même pas de l'assouplissement de la carte scolaire qui n'est rien d'autre qu'une injonction faite aux parents à trouver la meilleure stratégie scolaire pour leur enfant.
Les parents changent, les enfants changent, le monde entier change à une vitesse hallucinante. Effectivement. Alors on peut pleurer le bon vieux temps qui était si merveilleux (vraiment ?) on peut enjoindre au temps de s'écouler dans l'autre sens, exiger des enfants et des parents qu'ils soient des enfants et des parents des années 50. On peut. Si vous croyez vraiment que ça a une chance d'aboutir.
Parce que j'avais l'impression de parler de relations avec les parents, de ce qui se passe sur le temps péri-scolaire, de devoirs à la maison. Or les relations avec les parents (non enseignants), je suis aussi qualifiée que vous pour en parler. Le temps péri-scolaire est de la compétence de la mairie et du département et pas de l'EN. Et les devoirs à la maison, si les parents ne sont pas concernés, autant vous donner nos enfants de 7h à 21h effectivement.
Et au delà de ça, considère-t-on que l'Education Nationale est la propriété des enseignants ou qu'elle est le bien collectif des citoyens ?
Et lene75, où ai-je dit que l'horaire des rv devait être fixé par les parents ? Je dis avec.
Je ne vois pas ce qu'il y a de si dur à comprendre que les parents sont aussi, comme vous, des adultes responsables avec des contraintes. Les enfants sont soumis à l'autorité de leurs professeurs, mais pas les parents (de même que les enseignants ne sont pas soumis à l'autorité des parents, ça marche dans les 2 sens). Et donc le "on" qui apprend à l'école à vivre en société et partager une culture commune, ce sont les enfants. Pas les parents : vous n'êtes pas en charge de l'éducation des parents (ou alors retournez-vous contre vos collègues passés s'ils n'ont pas fait leur travail correctement). La culture commune des enseignants et parents, elle ne peut être que partagée et choisie librement puisque je le répète : les parents sont des adultes majeurs à 99,9%
J'ai l'impression à vous lire que quoique les parents fassent, c'est mal : s'ils ne s'investissent pas dans la scolarité de leur enfant et ne s'occupent pas de lui faire faire ses devoirs, c'est du laxisme, du je-m'en-foutisme et du "ils n'avaient qu'à pas faire de gosses". S'ils suivent de près, c'est des emmerdeurs, ils en font trop, sont à côté de la plaque.
Le "bon" parent, c'est celui qui, en réunion, ne pose pas de question et qui, en cas de convocation, répond "amen oui chef vous avez raison" ou "expliquez-moi comment être un bon parent" ?!
Ca a sûrement existé mais le monde a changé effectivement : les parents sont morts de trouille à l'idée que leur enfant échoue à l'école (aussi parce que ça arrive de plus en plus souvent et parce qu'il y a du chômage de masse chez les jeunes), les parents lisent des bouquins sur le développement de l'enfant (la presse à destination des parents n'a jamais été si florissante), les parents sont soumis à mille injonctions parfois contradictoires sur l'alimentation de leurs enfants, sur les activités extra-scolaires, sur le fait qu'ils se dépensent, sur la sécurité physique (et je ne parle même pas des pubs), les parents s'informent et ça donne une mère sans instruction, pauvre capable de dire "oh là là, si seulement je pouvais mettre mon fils dans une école Montessori !" (ben oui, elle sait que ça existe). Et je ne parle même pas de l'assouplissement de la carte scolaire qui n'est rien d'autre qu'une injonction faite aux parents à trouver la meilleure stratégie scolaire pour leur enfant.
Les parents changent, les enfants changent, le monde entier change à une vitesse hallucinante. Effectivement. Alors on peut pleurer le bon vieux temps qui était si merveilleux (vraiment ?) on peut enjoindre au temps de s'écouler dans l'autre sens, exiger des enfants et des parents qu'ils soient des enfants et des parents des années 50. On peut. Si vous croyez vraiment que ça a une chance d'aboutir.
- mathmaxExpert spécialisé
Oui, l"école est le bien collectif des citoyens, de même que la santé.
Non, cela ne donne pas le droit à tout un chacun de dire aux enseignants comment faire leur travail, ni de dicter à son médecin son ordonnance.
Non, cela ne donne pas le droit à tout un chacun de dire aux enseignants comment faire leur travail, ni de dicter à son médecin son ordonnance.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- lene75Prophète
mathmax a écrit:Oui, l"école est le bien collectif des citoyens, de même que la santé.
Non, cela ne donne pas le droit à tout un chacun de dire aux enseignants comment faire leur travail, ni de dicter à son médecin son ordonnance.
Voilà, tout est dit.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- thalianeNiveau 6
Je repose ma question : où ai-je dit comment enseigner en classe ? (je l'ai peut-être fait, auquel cas j'en suis désolée, ce n'était pas mon intention).
Sur les devoirs à la maison, je continue à penser (et bien sûr on peut ne pas être d'accord avec moi) que ça se passerait sans doute mieux pour enseignants, enfants et parents si on se mettait d'accord entre parents et enseignant (Raison pour laquelle je ne soutiens pas l'opération de la FCPE qui est une décision unilatérale alors que je crois au dialogue. Si, si, je continue).
Parce qu'effectivement, tout un chacun ne peut pas dire aux enseignants comment faire leur travail. Ni dire aux parents comment éduquer leurs enfants...
Sur les devoirs à la maison, je continue à penser (et bien sûr on peut ne pas être d'accord avec moi) que ça se passerait sans doute mieux pour enseignants, enfants et parents si on se mettait d'accord entre parents et enseignant (Raison pour laquelle je ne soutiens pas l'opération de la FCPE qui est une décision unilatérale alors que je crois au dialogue. Si, si, je continue).
Parce qu'effectivement, tout un chacun ne peut pas dire aux enseignants comment faire leur travail. Ni dire aux parents comment éduquer leurs enfants...
- lilith888Grand sage
thaliane a écrit:
Les parents changent, les enfants changent, le monde entier change à une vitesse hallucinante. Effectivement. Alors on peut pleurer le bon vieux temps qui était si merveilleux (vraiment ?) on peut enjoindre au temps de s'écouler dans l'autre sens, exiger des enfants et des parents qu'ils soient des enfants et des parents des années 50. On peut. Si vous croyez vraiment que ça a une chance d'aboutir.
Merci, ce discours, on l'a déjà eu, notamment dans la fameuse "redéfinition de la mission d'enseignant"
Et je pense qu'effectivement, nous ne nous comprendrons pas. Vous vous voulez absolument être présente sur tous les fronts, alors qu'on ne vous demande rien. En classe, je bosse avec les enfants, pas leurs parents. J'attends juste de ces derniers qu'ils aient une cohérence éducative vis à vis de leurs enfants une fois rentrés à la maison (pas la mienne de cohérence, celle d'une société civilisée lambda). C'est à dire qu'ils suivent, logiquement, les principes d'autorité, d'efforts ou de travail demandés. Il n'y a pas à tergiverser 3000 ans dessus, c'est du SIMPLE BON SENS. Alors si maintenant vous mes répondez que les parents des années 2000, contrairement à ceux des années 50 en sont étrangement dépourvus, les pauvres, je n'ai moi qu'une seule chose à vous répondre : est-ce réellement un progrès ????
Pourquoi ce qui était si simple avant est si compliqué aujourd'hui ?
Franchement, fichez-nous la paix; et vous verrez que ça ira beaucoup mieux pour tout le monde (j'entends par là : ne pas nous mettre des bâtons dans les roues en ayant un double discours ou en contestant à tout va, comme arrêter de vous mêlez à tout prix de pédagogie = les parents doivent rester en dehors de l'école et uniquement faire leur job de parents)
- lilith888Grand sage
thaliane a écrit:Je repose ma question : où ai-je dit comment enseigner en classe ? (je l'ai peut-être fait, auquel cas j'en suis désolée, ce n'était pas mon intention).
Sur les devoirs à la maison, je continue à penser (et bien sûr on peut ne pas être d'accord avec moi) que ça se passerait sans doute mieux pour enseignants, enfants et parents si on se mettait d'accord entre parents et enseignant (Raison pour laquelle je ne soutiens pas l'opération de la FCPE qui est une décision unilatérale alors que je crois au dialogue. Si, si, je continue).
Parce qu'effectivement, tout un chacun ne peut pas dire aux enseignants comment faire leur travail. Ni dire aux parents comment éduquer leurs enfants...
Mais punaise, rien que votre présence ici prouve que vous vous mêlez de quelque chose non ? Ce forum n'a pourtant pas un nom mensonger et on n'y atterrit pas par hasard...
Vous dites à tout va "désolé, ce n'était pas mon intention" mais pourtant, dans la quasi totalité de vos messages, vous divulguez à tout va nombre de conseils ou de recommandation...
"se mettre d'accord" ? mais qu'est ce que cela signifie au juste ? Franchement, le prof donne des devoirs qu'il juge utile à la progression des élèves (parce que c'est son job d'avoir ce type de jugement, il est apte, plus que vous, à dire si c'est utile ou non dans l'apprentissage, parce qu'il connaît le fonctionnement d'un apprentissage scolaire), les élèves font leurs devoirs, sous la surveillance ou non des parents, et basta ! pas de négociations à mener ni de contrats à signer au préalable !
Quant à dire aux parents comment éduquer leurs enfants, je suis désolée encore une fois, mais non, on ne peut ni on ne doit faire n'importe quoi en la matière sous prétexte que ce sont "nos" enfants !
Quand, moi, enseignante, spécialiste de la pédagogie, je suis face à des comportements aberrants au niveau éducatif - et croyez moi, on en voit ! je suis en droit de le dire.
Vous vous voulez apparemment mettre à tout prix parents et enseignants sur une sorte de pied d'égalité, ce qui est totalement absurde. L'enseignement fait un métier, il a été formé pour cela. Le parent s'occupe de l'éducation de son enfant : c'est son DEVOIR. Si chacun reste à sa place, tout ira bien (mieux même)
- ysabelDevin
Voilà qui est bien dit lilith
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- lene75Prophète
Je crois que la mécompréhension tient au fait que thaliane considère que les devoirs ne font pas partie de la classe mais de la vie privée et relèvent du coup des parents, mais c'est une erreur, ce serait comme de dire que les copies que je rapporte à la maison font partie de ma vie privée et non de mes obligations professionnelles parce que je les corrige chez moi. Contester les devoirs que donne un enseignant, c'est de facto contester ses méthodes pédagogiques et ça aura obligatoirement une influence sur sa manière de faire la classe (doit-il faire faire les devoirs en classe ? à la place de quelle autre activité ? ne pas en faire faire mais du coup tenir compte du fait que les élèves ont moins bien intégré la leçon ? etc.). Et pas besoin d'être pédagogue pour connaître les conséquences de la contestation de l'autorité sur l'éducation et les apprentissages des enfants. Comment un enfant peut-il avoir confiance dans une personne en qui ses parents n'ont pas confiance ?
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