- lapetitemuExpert
Ca me fait le coup à chaque fois : dès que je ramasse une rédaction de 6e, que ce soit en classe ou à la maison, je suis terrassée par l'ampleur de la tâche. Je n'arrive pas à corriger une seule copie, ni même une seule ligne d'une copie.
Ca vient en grande partie du fait que je ne sais pas leur donner des consignes précises. Pourtant, cette fois-ci, j'avais tenté de les faire travailler le plus possible en classe, pour pouvoir les guider (mais là aussi j'ai été rapidement dépassée par l'ampleur des éléments).
Ils devaient écrire une fable, mettant en scène deux animaux, illustrant une moralité que je leur donnais au préalable (je leur avais laissé le choix entre : "Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué", "L'habit ne fait pas le moine", "Bien mal acquis ne profite jamais" ; on avait expliqué le sens de ces moralités ensemble).
J'ai rappelé avec eux le schéma narratif d'une fable, j'ai remis certains sur les rails quand ils partaient dans des histoires qui ressemblaient plus à des contes qu'à des fables, j'ai insisté sur le caractère vivant de la fable, sur le fait qu'il fallait que le récit et la moralité soient en cohérence...
Mais il faudrait que je leur ramasse cinq lignes par cinq lignes pour pouvoir les corriger de manière précise. Là, quand je me retrouve face à leurs vingt ou trente lignes, il y a tellement de problèmes dans la syntaxe, l'orthographe, la ponctuation, la logique du récit... que je ne sais pas par où commencer.
Ca fait déjà deux semaines, presque, que je les ai ramassées. Il faudrait que je leur rende ça rapidement (surtout que j'ai deux autres paquets de contrôles à leur rendre aussi).
Aidez-moi à trouver une méthode de correction qui ne m'oblige pas à écrire quinze lignes sur chaque copie sinon j'y suis encore dans un mois...
Ca vient en grande partie du fait que je ne sais pas leur donner des consignes précises. Pourtant, cette fois-ci, j'avais tenté de les faire travailler le plus possible en classe, pour pouvoir les guider (mais là aussi j'ai été rapidement dépassée par l'ampleur des éléments).
Ils devaient écrire une fable, mettant en scène deux animaux, illustrant une moralité que je leur donnais au préalable (je leur avais laissé le choix entre : "Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué", "L'habit ne fait pas le moine", "Bien mal acquis ne profite jamais" ; on avait expliqué le sens de ces moralités ensemble).
J'ai rappelé avec eux le schéma narratif d'une fable, j'ai remis certains sur les rails quand ils partaient dans des histoires qui ressemblaient plus à des contes qu'à des fables, j'ai insisté sur le caractère vivant de la fable, sur le fait qu'il fallait que le récit et la moralité soient en cohérence...
Mais il faudrait que je leur ramasse cinq lignes par cinq lignes pour pouvoir les corriger de manière précise. Là, quand je me retrouve face à leurs vingt ou trente lignes, il y a tellement de problèmes dans la syntaxe, l'orthographe, la ponctuation, la logique du récit... que je ne sais pas par où commencer.
Ca fait déjà deux semaines, presque, que je les ai ramassées. Il faudrait que je leur rende ça rapidement (surtout que j'ai deux autres paquets de contrôles à leur rendre aussi).
Aidez-moi à trouver une méthode de correction qui ne m'oblige pas à écrire quinze lignes sur chaque copie sinon j'y suis encore dans un mois...
- suerteNiveau 5
Une des solutions est de ramasser les brouillons et de les corriger puis ensuite de les faire continuer à rédiger... ça fait double correction mais au final on gagne en qualité ! Si ça te tente ...
- La JabotteNeoprof expérimenté
Bienvenue au club... C'est pourquoi je leur fais maintenant préparer la longue rédac par l'écriture au fil du chapitre de petits paragraphes qui leur seront utiles au cours de la rédac. Je travaille aussi le voc et certaines structures de phrases au cours du chapitre, et j'impose leur utilisation.
Mais maintenant, tu es devant le paquet de copie, et c'est affreux : tu vas écrire plus qu'eux-mêmes sur chacune pour leur expliquer tout ce qui ne va pas. Pas possible, ça prend des heures, c'est désespérant, on n'a pas envie de s'y mettre.
Donc :
1. Prends tous les paquets et corrige-les d'abord comme une dictée (tu soulignes les fautes, tu mets le code dans la marge) avec UNE couleur.
2. Tu as maintenant une idée plus précise de tout le paquet puisque tu l'as déjà lu, tu sais à quoi t'attendre, tu as une vague idée pour chaque copie de ce qui va ou ne va pas. Tu reprends le paquet avec trois couleurs (ou plus) : une pour la syntaxe, une pour le vocabulaire (impropriétés, répétitions, imprécisions...), une pour le respect/non respect du sujet, les idées, les manques. Perso, j'ai même une couleur pour l'emploi des temps et une pour le style (imposé ou personnel).
Tu n'écris rien, tu mets juste tes codes dans la marge (B, TB, R, impr., red., md...), tu barres, tu soulignes, tu ondules, tu entoures, tu mets entre crochets...
Rien que ça, déjà, ça te prend un temps affreux, mais moins que d'écrire de longues phrases.
3. Tu prends ton barème ou tes consignes, tes couleurs, et tu mets face à chaque critère, de la couleur qui convient : TB, B, AB, P, M, I (passable, médiocre, insuffisant/inexistant), tu mets les points à la louche sans tergiverser sinon tu y es encore demain, et voilà.
Quand tu leur rends les copies, tu leur donnes le code couleur avec, ils doivent travailler les points correspondant aux couleurs les plus représentée et puis basta.
Et rien que ça, ça prend énormément de temps.
Autre solution : tu ne soulignes que les fautes d'orthographe, les incorrections syntaxiques, etc. Tu corriges directement ce qui ne va pas (tu donnes le mot qui convient, tu ajoutes les détails, etc.) et tu mets une appréciation globale (Hors-sujet, trop de fautes, phrases mal construites, de bonnes idées mais très mal exprimées, syntaxe à travailler, etc.) Et puis voilà.
Mais bon, je te dis ça, et moi je freine des quatre fers devant les affreux paquets qui m'attendent gentiment.
Mais maintenant, tu es devant le paquet de copie, et c'est affreux : tu vas écrire plus qu'eux-mêmes sur chacune pour leur expliquer tout ce qui ne va pas. Pas possible, ça prend des heures, c'est désespérant, on n'a pas envie de s'y mettre.
Donc :
1. Prends tous les paquets et corrige-les d'abord comme une dictée (tu soulignes les fautes, tu mets le code dans la marge) avec UNE couleur.
2. Tu as maintenant une idée plus précise de tout le paquet puisque tu l'as déjà lu, tu sais à quoi t'attendre, tu as une vague idée pour chaque copie de ce qui va ou ne va pas. Tu reprends le paquet avec trois couleurs (ou plus) : une pour la syntaxe, une pour le vocabulaire (impropriétés, répétitions, imprécisions...), une pour le respect/non respect du sujet, les idées, les manques. Perso, j'ai même une couleur pour l'emploi des temps et une pour le style (imposé ou personnel).
Tu n'écris rien, tu mets juste tes codes dans la marge (B, TB, R, impr., red., md...), tu barres, tu soulignes, tu ondules, tu entoures, tu mets entre crochets...
Rien que ça, déjà, ça te prend un temps affreux, mais moins que d'écrire de longues phrases.
3. Tu prends ton barème ou tes consignes, tes couleurs, et tu mets face à chaque critère, de la couleur qui convient : TB, B, AB, P, M, I (passable, médiocre, insuffisant/inexistant), tu mets les points à la louche sans tergiverser sinon tu y es encore demain, et voilà.
Quand tu leur rends les copies, tu leur donnes le code couleur avec, ils doivent travailler les points correspondant aux couleurs les plus représentée et puis basta.
Et rien que ça, ça prend énormément de temps.
Autre solution : tu ne soulignes que les fautes d'orthographe, les incorrections syntaxiques, etc. Tu corriges directement ce qui ne va pas (tu donnes le mot qui convient, tu ajoutes les détails, etc.) et tu mets une appréciation globale (Hors-sujet, trop de fautes, phrases mal construites, de bonnes idées mais très mal exprimées, syntaxe à travailler, etc.) Et puis voilà.
Mais bon, je te dis ça, et moi je freine des quatre fers devant les affreux paquets qui m'attendent gentiment.
- fugueNiveau 8
J'imagine qu'ils devront récrire leur texte en tenant compte de tes corrections?
Je ne vais peut-être pas t'aider beaucoup (CM1) mais quand même:
D'abord il est obligatoire de sauter des lignes pour me permettre d'avoir la place de corriger.
Pour la correction de la ponctuation: j'ai un gros feutre spécial vert. Suivant le niveau de l'élève, soit j'entoure l'endroit où il eut fallu mettre un point ou une virgule soit je me contente de mettre une accolade dans la marge, devant la ou les lignes incriminées, avec un grand P vert devant l'accolade.
Pour l'orthographe: pour les élèves très faibles, ou pour des fautes qu'ils ne pourraient corriger seuls, je corrige moi-même. Sinon, ils ont une fiche "méthode de correction" qui récapitule les symboles utilisés (par ex V signifie que le verbe n'est pas accordé correctement, H signifie homophone, la liste des homophones niveau CM est au dos de la fiche). Dans la marge, j'écris orth pour chaque faute qu'ils n'auraient pas dû faire.
Pour la syntaxe, je n'hésite pas à rebâtir les phrases en rayant des morceaux, en rajoutant quelques mots, juste pour que la phrase tienne debout. Je mets synt dans la marge pour chaque problème de syntaxe.
Pour la logique c'est plus difficile. Là aussi je suis assez directive: enlève ce morceau, explique comment il est entré dans le château, mets ce paragraphe au début, change la fin pour qu'on comprenne qu'elle est partie... J'écris sens dans la marge pour chaque problème de sens/logique.
A la fin j'ai 4 notes, une pour la ponctuation, une pour l'orth, une pour la syntaxe et une pour le sens. Plus une lettre d'appréciation pour le respect de la consigne.
Je ne vais peut-être pas t'aider beaucoup (CM1) mais quand même:
D'abord il est obligatoire de sauter des lignes pour me permettre d'avoir la place de corriger.
Pour la correction de la ponctuation: j'ai un gros feutre spécial vert. Suivant le niveau de l'élève, soit j'entoure l'endroit où il eut fallu mettre un point ou une virgule soit je me contente de mettre une accolade dans la marge, devant la ou les lignes incriminées, avec un grand P vert devant l'accolade.
Pour l'orthographe: pour les élèves très faibles, ou pour des fautes qu'ils ne pourraient corriger seuls, je corrige moi-même. Sinon, ils ont une fiche "méthode de correction" qui récapitule les symboles utilisés (par ex V signifie que le verbe n'est pas accordé correctement, H signifie homophone, la liste des homophones niveau CM est au dos de la fiche). Dans la marge, j'écris orth pour chaque faute qu'ils n'auraient pas dû faire.
Pour la syntaxe, je n'hésite pas à rebâtir les phrases en rayant des morceaux, en rajoutant quelques mots, juste pour que la phrase tienne debout. Je mets synt dans la marge pour chaque problème de syntaxe.
Pour la logique c'est plus difficile. Là aussi je suis assez directive: enlève ce morceau, explique comment il est entré dans le château, mets ce paragraphe au début, change la fin pour qu'on comprenne qu'elle est partie... J'écris sens dans la marge pour chaque problème de sens/logique.
A la fin j'ai 4 notes, une pour la ponctuation, une pour l'orth, une pour la syntaxe et une pour le sens. Plus une lettre d'appréciation pour le respect de la consigne.
- lapetitemuExpert
Tout d'abord, merci pour vos réponses.
Suerte : la correction du brouillon avant la remise au propre, je l'avais fait en novembre pour l'écriture d'un conte, mais je trouve que sur des devoirs longs, ça n'a guère d'efficacité. Il y a tellement de choses à revoir en général sur le brouillon que, quand ils nous rendent la version au propre, même en ayant corrigé et changé ce qu'on leur a dit de changer, ils ont rajouté des choses nouvelles... fausses
Mais ça doit être une bonne solution pour les petits exercices (5 à 10 lignes).
La Jabotte, effectivement, je vais préparer la prochaine rédaction de façon différente. Je vais leur faire faire plusieurs petits exercices qui correspondront chacun, grosso modo, à une partie de la rédaction finale.
Maintenant, comme tu dis, il faut bien se coltiner le paquet qu'on a en face de soi !
Je vais essayer d'appliquer l'une de vos méthodes, ou de faire un mix. Le problème est qu'en effet ils n'ont pas sauté de lignes ni laissé de grandes marges (c'est moi qui n'ai pas pensé à le leur demander). Ca va donc être techniquement très difficile de mettre des annotations, même sous forme de code...
J'en viens presque à me demander si je ne vais pas mettre une appréciation ciblée sur un point fort et un point faible récurrent, en ne corrigeant que les fautes d'orthographe.
Le problème, c'est que leur mettre juste un code pour leur dire "problème de syntaxe" ou "de ponctuation" ne suffira pas, pour beaucoup d'élèves. Ils ne sauront pas se corriger seuls, car beaucoup ne savent pas ce qu'est une bonne ponctuation ou une phrase correcte. Que ce soit dans une rédac, dans une éval avec des questions, etc. A moins de réécrire leurs phrases entièrement, ou de les prendre tous individuellement pour leur expliquer leurs fautes ou maladresses (deux choses impossibles), je ne sais pas comment leur faire comprendre.
C'est pourquoi je me demande l'intérêt d'une correction détaillée, qui, de toute façon, ne le sera jamais assez pour leur permettre de s'améliorer.
Certains pratiquent-ils ce genre de corrections : on cible une faute, ou un passage mal réussi, et on ne corrige que cela ? En demandant ensuite à l'élève de le réécrire ?
(parce que, fugue, pour te répondre, non, je ne vais pas leur demander de réécrire leur texte, pas en entier en tout cas : ça ne rimerait pas à grand-chose, on a maintenant changé de séquence, surtout le temps que je le corrige et leur rende à nouveau... Cela n'a plus un grand intérêt pour eux de savoir écrire une fable.)
Suerte : la correction du brouillon avant la remise au propre, je l'avais fait en novembre pour l'écriture d'un conte, mais je trouve que sur des devoirs longs, ça n'a guère d'efficacité. Il y a tellement de choses à revoir en général sur le brouillon que, quand ils nous rendent la version au propre, même en ayant corrigé et changé ce qu'on leur a dit de changer, ils ont rajouté des choses nouvelles... fausses
Mais ça doit être une bonne solution pour les petits exercices (5 à 10 lignes).
La Jabotte, effectivement, je vais préparer la prochaine rédaction de façon différente. Je vais leur faire faire plusieurs petits exercices qui correspondront chacun, grosso modo, à une partie de la rédaction finale.
Maintenant, comme tu dis, il faut bien se coltiner le paquet qu'on a en face de soi !
Je vais essayer d'appliquer l'une de vos méthodes, ou de faire un mix. Le problème est qu'en effet ils n'ont pas sauté de lignes ni laissé de grandes marges (c'est moi qui n'ai pas pensé à le leur demander). Ca va donc être techniquement très difficile de mettre des annotations, même sous forme de code...
J'en viens presque à me demander si je ne vais pas mettre une appréciation ciblée sur un point fort et un point faible récurrent, en ne corrigeant que les fautes d'orthographe.
Le problème, c'est que leur mettre juste un code pour leur dire "problème de syntaxe" ou "de ponctuation" ne suffira pas, pour beaucoup d'élèves. Ils ne sauront pas se corriger seuls, car beaucoup ne savent pas ce qu'est une bonne ponctuation ou une phrase correcte. Que ce soit dans une rédac, dans une éval avec des questions, etc. A moins de réécrire leurs phrases entièrement, ou de les prendre tous individuellement pour leur expliquer leurs fautes ou maladresses (deux choses impossibles), je ne sais pas comment leur faire comprendre.
C'est pourquoi je me demande l'intérêt d'une correction détaillée, qui, de toute façon, ne le sera jamais assez pour leur permettre de s'améliorer.
Certains pratiquent-ils ce genre de corrections : on cible une faute, ou un passage mal réussi, et on ne corrige que cela ? En demandant ensuite à l'élève de le réécrire ?
(parce que, fugue, pour te répondre, non, je ne vais pas leur demander de réécrire leur texte, pas en entier en tout cas : ça ne rimerait pas à grand-chose, on a maintenant changé de séquence, surtout le temps que je le corrige et leur rende à nouveau... Cela n'a plus un grand intérêt pour eux de savoir écrire une fable.)
- fugueNiveau 8
Si tu ne les fais pas réécrire le texte en entier, alors oui, pourquoi pas ne faire une correction détaillée que sur une partie, celle qu'ils auront à corriger, et une correction uniquement pour toi et la notation sur le reste.
Je leur fais toujours réécrire au propre le texte en entier (une seule fois, je trouve que le système 1er jet, 2ème jet, 3ème jet... est inefficace et lassant) mais forcément vous avez un fonctionnement différent dans le secondaire. Maintenant que j'y pense, c'est vrai que je n'ai jamais vu mes enfants réécrire leur texte depuis qu'ils sont dans le secondaire.
Je leur fais toujours réécrire au propre le texte en entier (une seule fois, je trouve que le système 1er jet, 2ème jet, 3ème jet... est inefficace et lassant) mais forcément vous avez un fonctionnement différent dans le secondaire. Maintenant que j'y pense, c'est vrai que je n'ai jamais vu mes enfants réécrire leur texte depuis qu'ils sont dans le secondaire.
- AllianceNiveau 9
Si je comprends bien, ton urgence c'est de corriger les copies et non de trouver pour l'instant une méthode pour les aider à mieux écrire (d'ailleurs, tu ne la trouveras pas en une fois, il va falloir s'y remettre et s'y remettre encore...)lapetitemu a écrit:Ca me fait le coup à chaque fois : dès que je ramasse une rédaction de 6e, que ce soit en classe ou à la maison, je suis terrassée par l'ampleur de la tâche. Je n'arrive pas à corriger une seule copie, ni même une seule ligne d'une copie.
Ca vient en grande partie du fait que je ne sais pas leur donner des consignes précises. Pourtant, cette fois-ci, j'avais tenté de les faire travailler le plus possible en classe, pour pouvoir les guider (mais là aussi j'ai été rapidement dépassée par l'ampleur des éléments).
Ils devaient écrire une fable, mettant en scène deux animaux, illustrant une moralité que je leur donnais au préalable (je leur avais laissé le choix entre : "Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué", "L'habit ne fait pas le moine", "Bien mal acquis ne profite jamais" ; on avait expliqué le sens de ces moralités ensemble).
J'ai rappelé avec eux le schéma narratif d'une fable, j'ai remis certains sur les rails quand ils partaient dans des histoires qui ressemblaient plus à des contes qu'à des fables, j'ai insisté sur le caractère vivant de la fable, sur le fait qu'il fallait que le récit et la moralité soient en cohérence...
Mais il faudrait que je leur ramasse cinq lignes par cinq lignes pour pouvoir les corriger de manière précise. Là, quand je me retrouve face à leurs vingt ou trente lignes, il y a tellement de problèmes dans la syntaxe, l'orthographe, la ponctuation, la logique du récit... que je ne sais pas par où commencer.
Ca fait déjà deux semaines, presque, que je les ai ramassées. Il faudrait que je leur rende ça rapidement (surtout que j'ai deux autres paquets de contrôles à leur rendre aussi).
Aidez-moi à trouver une méthode de correction qui ne m'oblige pas à écrire quinze lignes sur chaque copie sinon j'y suis encore dans un mois...
Ce que je ferais à ta place, c'est que je lirais toutes les copies et que je ferais un semblant de classement en fonction de critères très précis (prépare-toi une grille et attribue à chq critère en gros un certains nb de points)... Idées de critères: respect de la morale en lien avec le récit, personnification, Langue (ortho lex gramm, syntaxe...) C'est un peu mécanique mais ça rassure devant l'ampleur de la tâche... Et si tu trouves cela trop strict, tu ajoutes une partie originalité pour ton ressenti perso de la copie...Tu peux leur donner la grille comme ça ils voient où ils ont moins réussi... J'espère avoir pu t'aider... Bon courage!
- miss sophieExpert spécialisé
Alliance a écrit:Ce que je ferais à ta place, c'est que je lirais toutes les copies et que je ferais un semblant de classement en fonction de critères très précis (prépare-toi une grille et attribue à chq critère en gros un certains nb de points)... Idées de critères: respect de la morale en lien avec le récit, personnification, Langue (ortho lex gramm, syntaxe...) C'est un peu mécanique mais ça rassure devant l'ampleur de la tâche... Et si tu trouves cela trop strict, tu ajoutes une partie originalité pour ton ressenti perso de la copie...Tu peux leur donner la grille comme ça ils voient où ils ont moins réussi... J'espère avoir pu t'aider... Bon courage!
J'ai moi aussi une grille de critères précis (voir pièce jointe pour la fable), donnés aux élèves et valant chacun un certain nombre de points, ce qui me facilite grandement la correction (certains collègues trouveraient sans doute que ça rend le temps de correction plus long, mais cela m'évite de douter, or le doute me fait perdre énormément de temps !). Pour que ce système ne soit pas trop rigide et ne gonfle pas démesurément les notes, je mets aussi des points à l'originalité / la richesse, bref la qualité d'ensemble du devoir ; et je sabre dans la partie "organisation / cohérence" dès que l'élève sort du sujet.
- lapetitemuExpert
Oui, Alliance, tu as bien compris mon "urgence" !
En fait, le problème, ce n'est pas tant de leur mettre une note (pour ça, effectivement, j'ai une grille avec des critères), c'est plutôt d'écrire toutes les annotations qui leur seraient nécessaires sur la copie...
Et si je précise encore plus le problème, c'est de trouver quelle remarque leur permettra le mieux de comprendre pourquoi leur phrase est incorrecte.
Un exemple, je prends la première copie de ma pile.
Première phrase : "Un jour une poule était sur un arbre qui était coincée un coq passa devant puis tomba amoureux d'elle, mais il arrivait pas voler."
Fautes faciles à corriger : rajouter les mots qui manquent (le n' de la négation, le "à" devant voler) ; la virgule qui manque après "un jour", le point avant "un coq".
(Rien que ça, ça fait déjà du boulot pour une seule phrase...)
Mais comment lui faire comprendre rapidement et facilement, par écrit, que le "qui était coincée" ne fonctionne pas avec le reste de la phrase ? (D'ailleurs, je n'arrive même pas à trouver les mots pour dire ce qui cloche).
Et ce n'est que la première phrase de mes deux paquets...
En fait, le problème, ce n'est pas tant de leur mettre une note (pour ça, effectivement, j'ai une grille avec des critères), c'est plutôt d'écrire toutes les annotations qui leur seraient nécessaires sur la copie...
Et si je précise encore plus le problème, c'est de trouver quelle remarque leur permettra le mieux de comprendre pourquoi leur phrase est incorrecte.
Un exemple, je prends la première copie de ma pile.
Première phrase : "Un jour une poule était sur un arbre qui était coincée un coq passa devant puis tomba amoureux d'elle, mais il arrivait pas voler."
Fautes faciles à corriger : rajouter les mots qui manquent (le n' de la négation, le "à" devant voler) ; la virgule qui manque après "un jour", le point avant "un coq".
(Rien que ça, ça fait déjà du boulot pour une seule phrase...)
Mais comment lui faire comprendre rapidement et facilement, par écrit, que le "qui était coincée" ne fonctionne pas avec le reste de la phrase ? (D'ailleurs, je n'arrive même pas à trouver les mots pour dire ce qui cloche).
Et ce n'est que la première phrase de mes deux paquets...
- La JabotteNeoprof expérimenté
Facile, ça : tu barres !
Si l'élève s'y intéresse, il te demandera pourquoi, et sinon, tu n'auras pas perdu ton temps pour rien.
Et pour expliquer ce qui ne va pas, ben : on ne comprend pas d'abord ce qui est coincé (j'ai cru que c'était l'arbre et qu'il y avait une faute d'accord). La relative complète le nom qui la précède, donc il faut la placer après poule. Là il voit que ça ne va pas, et il reformule en évitant la répétition du verbe être, donc il supprime, et puis voilà. Et puis il faut qu'il coupe sa phrase en plusieurs phrases.
Aux élèves qui écrivent comme ça, j'impose la phrase simple (on complexifie ensuite) : je leur demande, dans leur brouillon, d'écrire une phrase par ligne, avec un seul verbe conjugué. Ensuite je passe, on vérifie que ça a un sens, que les idées s'enchaînent, et on enrichit (compléments, épithètes, relatives). Enfin on transforme en phrases complexes, mais seulement à un ou deux endroits. J'impose aussi l'utilisation de certaines structures.
Si l'élève s'y intéresse, il te demandera pourquoi, et sinon, tu n'auras pas perdu ton temps pour rien.
Et pour expliquer ce qui ne va pas, ben : on ne comprend pas d'abord ce qui est coincé (j'ai cru que c'était l'arbre et qu'il y avait une faute d'accord). La relative complète le nom qui la précède, donc il faut la placer après poule. Là il voit que ça ne va pas, et il reformule en évitant la répétition du verbe être, donc il supprime, et puis voilà. Et puis il faut qu'il coupe sa phrase en plusieurs phrases.
Aux élèves qui écrivent comme ça, j'impose la phrase simple (on complexifie ensuite) : je leur demande, dans leur brouillon, d'écrire une phrase par ligne, avec un seul verbe conjugué. Ensuite je passe, on vérifie que ça a un sens, que les idées s'enchaînent, et on enrichit (compléments, épithètes, relatives). Enfin on transforme en phrases complexes, mais seulement à un ou deux endroits. J'impose aussi l'utilisation de certaines structures.
- AllianceNiveau 9
lapetitemu a écrit:Oui, Alliance, tu as bien compris mon "urgence" !
En fait, le problème, ce n'est pas tant de leur mettre une note (pour ça, effectivement, j'ai une grille avec des critères), c'est plutôt d'écrire toutes les annotations qui leur seraient nécessaires sur la copie...
Et si je précise encore plus le problème, c'est de trouver quelle remarque leur permettra le mieux de comprendre pourquoi leur phrase est incorrecte.
Un exemple, je prends la première copie de ma pile.
Première phrase : "Un jour une poule était sur un arbre qui était coincée un coq passa devant puis tomba amoureux d'elle, mais il arrivait pas voler."
Fautes faciles à corriger : rajouter les mots qui manquent (le n' de la négation, le "à" devant voler) ; la virgule qui manque après "un jour", le point avant "un coq".
(Rien que ça, ça fait déjà du boulot pour une seule phrase...)
Mais comment lui faire comprendre rapidement et facilement, par écrit, que le "qui était coincée" ne fonctionne pas avec le reste de la phrase ? (D'ailleurs, je n'arrive même pas à trouver les mots pour dire ce qui cloche).
Et en passant par une reformulation orale en commun avec les élèves de toutes ces erreurs de syntaxe? Puis passage à l'écrit... Fractionner en phrases simples... Leur imposer des phrases courtes, pour ceux qui sont le plus en difficulté?
Et ce n'est que la première phrase de mes deux paquets...
- lapetitemuExpert
Je viens d'avoir une idée : je pratique la phrase du jour avec les 6e (une phrase au tableau au début de chaque séance, j'interroge un élève qui doit me donner la fonction de groupes de mots que je lui désigne). Je pense que je vais m'en servir en guise de "correction". Je mettrais au tableau des phrases mal structurées (comme j'ai deux classes de 6e, je pourrais mettre dans une classe les phrases écrites par l'autre classe) et on identifiera les problèmes de chaque phrase.
La Jabotte, j'aime bien ton tout premier conseil !
Par contre, après, ça se complique, parce que je ne peux pas lui dire "la relative se place après le nom qu'elle complète" : on n'a pas encore vu les relatives.
C'est plein de détails comme ça qui font que j'ai du mal à leur expliquer les choses... Et que je m'en sors mieux en 4e, car ils ont un bagage grammatical plus grand.
Ce qui est certain, c'est que pour la prochaine rédac, j'imposerai effectivement des phrases simples, et je préparai avec beaucoup de petits exercices.
La Jabotte, j'aime bien ton tout premier conseil !
Par contre, après, ça se complique, parce que je ne peux pas lui dire "la relative se place après le nom qu'elle complète" : on n'a pas encore vu les relatives.
C'est plein de détails comme ça qui font que j'ai du mal à leur expliquer les choses... Et que je m'en sors mieux en 4e, car ils ont un bagage grammatical plus grand.
Ce qui est certain, c'est que pour la prochaine rédac, j'imposerai effectivement des phrases simples, et je préparai avec beaucoup de petits exercices.
- La JabotteNeoprof expérimenté
Autre chose, pour la prochaine rédac : je conseille vivement à ceux qui me construisent systématiquement des phrases n'imp de se la jouer à la Flaubert : je leur demande d'écrire à haute voix. Et de lire leur texte à quelqu'un d'autre, avant de le considérer comme achevé. Bon, ça n'a pas toujours d'impact (le coup de Flaubert) parce qu'ils parlent parfois aussi confusément qu'ils écrivent (il n'y a qu'à les écouter lire, ils ne comprennent pas où ils doivent s'arrêter, font des pauses n'importe où, ne respectent ni point ni virgule...).
Donc, on remonte encore : il faut les faire lire et analyser les phrases (moi aussi, je pratique la phrase du jour).
Pour ce qui est de la relative, sans utiliser le mot, tu peux quand lui demander : "mais qu'est-ce qui est coincé, là ?" et s'il te dit "la poule", alors tu lui demandes pourquoi il ne l'a pas mis juste après. Etc.
Donc, on remonte encore : il faut les faire lire et analyser les phrases (moi aussi, je pratique la phrase du jour).
Pour ce qui est de la relative, sans utiliser le mot, tu peux quand lui demander : "mais qu'est-ce qui est coincé, là ?" et s'il te dit "la poule", alors tu lui demandes pourquoi il ne l'a pas mis juste après. Etc.
- miss sophieExpert spécialisé
Dans des cas comme celui de la poule, tu peux écrire sous la phrase de l'élève (chez moi ils ont l'obligation de sauter des lignes) "C'est l'arbre qui est coincé??" ; ou tu entoures "qui était coincée" et tu fais une flèche vers la poule (et tu barres le 1er "était"). Personnellement, je fonctionne beaucoup par questions, pour leur montrer que je ne comprends pas ce qu'ils ont écrit (et j'en rajoute dans les points d'interrogation et d'exclamation !).
- La JabotteNeoprof expérimenté
C'est une bonne idée aussi.
(Sauf que de mon côté, je leur interdis d'écrire une ligne sur deux : je trouve que ce n'est naturel ni à la lecture, ni à l'écriture. Je veux un texte beau, bien présenté. Je veux avoir l'impression qu'on m'offre un cadeau à chaque copie que j'ouvre. Je leur dis souvent que je ne suis pas une poubelle, et que je veux qu'ils soignent leur travail comme ils soigneraient une lettre d'amour. Bon, je n'évoque pas souvent la lettre d'amour, mais c'est l'idée.)
(Sauf que de mon côté, je leur interdis d'écrire une ligne sur deux : je trouve que ce n'est naturel ni à la lecture, ni à l'écriture. Je veux un texte beau, bien présenté. Je veux avoir l'impression qu'on m'offre un cadeau à chaque copie que j'ouvre. Je leur dis souvent que je ne suis pas une poubelle, et que je veux qu'ils soignent leur travail comme ils soigneraient une lettre d'amour. Bon, je n'évoque pas souvent la lettre d'amour, mais c'est l'idée.)
- IsidoriaDoyen
Dans l'optique socle commun [je vais me faire insulter ici, si j'ai bien compris personne n'est fan...] je donne des critères d'évaluation très précis avec grille de vérification et auto-évaluation (une colonne j'ai fait, une colonne auto-évaluation). Le problème de ce genre de grille est qu'on ne peut pas tout y inclure, mais tant pis, l'évaluation suivante j'insiste sur autre chose, et je me garde des critères de correction type "originalité" ou "respect des consignes" et "orthographe" pour quand même évaluer le reste.
Ah et pour la correction, parfois si vraiment la langue a été baclée, je leur fais lire, soit devant la classe entière (avec interdiction du "alors j'ai écrit que..." il faut lire les mots écrits sur la page) ou alors ils lisent leur copie en petit groupe et s'entraident pour l'amélioration. Dans ce cas je ramasse de nouveau ensuite. C'est laborieux, ça prend du temps en classe, j'appelle donc ça "écriture longue" mais ça fait progresser les élèves, qui détestent se relire.
Ah et pour la correction, parfois si vraiment la langue a été baclée, je leur fais lire, soit devant la classe entière (avec interdiction du "alors j'ai écrit que..." il faut lire les mots écrits sur la page) ou alors ils lisent leur copie en petit groupe et s'entraident pour l'amélioration. Dans ce cas je ramasse de nouveau ensuite. C'est laborieux, ça prend du temps en classe, j'appelle donc ça "écriture longue" mais ça fait progresser les élèves, qui détestent se relire.
- cristalExpert spécialisé
En pus des critères d'évaluation portant sur le respect de la forme, des consignes, je mets des points "Originalité/ qualité de l'expression" qui me permettent d'avoir plus d'amplitude pour la notation.
Comme Miss Sophie, je fais un tableau avec, d'un côté les critères, de l'autre, le barème. Je mets les points et une appréciation : non/oui/insuffisant/correct/bien/très bien.
Je mets ensuite une appréciation générale sur la copie. Cette appréciation porte surtout sur le respect des consignes.
Il m'arrive souvent de corriger les erreurs de syntaxe et d'orthographe des élèves.
Comme Miss Sophie, je fais un tableau avec, d'un côté les critères, de l'autre, le barème. Je mets les points et une appréciation : non/oui/insuffisant/correct/bien/très bien.
Je mets ensuite une appréciation générale sur la copie. Cette appréciation porte surtout sur le respect des consignes.
Il m'arrive souvent de corriger les erreurs de syntaxe et d'orthographe des élèves.
- cristalExpert spécialisé
Une appréciation, placée à côté de ton critère d'évaluation, suffirait selon moi. Tu soulignes les gros soucis de cohérence dans l'appréciation générale.lapetitemu a écrit:
Aidez-moi à trouver une méthode de correction qui ne m'oblige pas à écrire quinze lignes sur chaque copie sinon j'y suis encore dans un mois...
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