- SchéhérazadeNiveau 10
Voici le lien:
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/03/10/richard-descoings-incontournable-expert_1655892_1471069.html
Et l'article, c'est moi qui souligne certains passage qui me semblent mériter notre attention en période d'élection:
Richard Descoings, incontournable expert
LEMONDE | 10.03.12 | 10h44
En 2009, c'est au directeur de l'Institut d'études politiques de Paris (IEP), Richard Descoings, que Nicolas Sarkozy avait fait appel pour sauver la réforme du lycée, passablement mal engagée par le ministre de l'éducation nationale de l'époque, Xavier Darcos. Aujourd'hui, c'est auprès de François Hollande que M. Descoings reprend, en tant qu'expert, du service. C'est à ce titre qu'il participe aux travaux d'une commission créée par l'entourage du candidat socialiste pour travailler sur les discriminations.
Fait-il partie de l'équipe de campagne de M.Hollande ? "L'organigramme de l'équipe a été publié ; il n'a pas bougé depuis. Mais nous écoutons tous ceux qui ont de l'expérience. M. Descoings vient en tant qu'expert", explique Faouzi Lamdaoui, chef de cabinet du candidat, qui anime le groupe de travail.
[...]
Richard Descoings, qui n'a pas donné suite à notre demande d'entretien, affirmait, en juin 2011 : "Si un président de la République me propose une mission sur l'éducation, je réponds oui dans les dix secondes parce que cela me passionne. Mais l'expert n'est pas le politique." François Hollande est prévenu.
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/03/10/richard-descoings-incontournable-expert_1655892_1471069.html
Et l'article, c'est moi qui souligne certains passage qui me semblent mériter notre attention en période d'élection:
Richard Descoings, incontournable expert
LEMONDE | 10.03.12 | 10h44
En 2009, c'est au directeur de l'Institut d'études politiques de Paris (IEP), Richard Descoings, que Nicolas Sarkozy avait fait appel pour sauver la réforme du lycée, passablement mal engagée par le ministre de l'éducation nationale de l'époque, Xavier Darcos. Aujourd'hui, c'est auprès de François Hollande que M. Descoings reprend, en tant qu'expert, du service. C'est à ce titre qu'il participe aux travaux d'une commission créée par l'entourage du candidat socialiste pour travailler sur les discriminations.
Fait-il partie de l'équipe de campagne de M.Hollande ? "L'organigramme de l'équipe a été publié ; il n'a pas bougé depuis. Mais nous écoutons tous ceux qui ont de l'expérience. M. Descoings vient en tant qu'expert", explique Faouzi Lamdaoui, chef de cabinet du candidat, qui anime le groupe de travail.
[...]
Richard Descoings, qui n'a pas donné suite à notre demande d'entretien, affirmait, en juin 2011 : "Si un président de la République me propose une mission sur l'éducation, je réponds oui dans les dix secondes parce que cela me passionne. Mais l'expert n'est pas le politique." François Hollande est prévenu.
- JPhMMDemi-dieu
Misère, manquait plus que lui...
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Luigi_BGrand Maître
Un éditorial de Descoings qui enfonce un coin dans "Challenges" du 8 mars.
Je crois que tout est dit, puisque Descoings a désormais l'oreille de Hollande.
J'adore cet argument qui revient sans cesse de dire que le statut de 1950 est obsolète parce qu'il est... de 1950. Et les deux semaines de congés payés de 1936, elles sont obsolètes aussi ? Et l'ordonnance de 1949 qui fonde la sécurité sociale, elle est obsolète aussi ?
Par contre (souvenons-nous de la polémique lancée par Éva Joly) le défilé martial du 14 juillet institué dans les années 1880 n'est absolument pas obsolète aux yeux de qui que ce soit.
Bonne nouvelle: l'école occupe une place importante dans la campagne électorale. François Hollande propose d'en finir, dans l'Education nationale, avec la règle du non-remplacement d'un départ de fonctionnaire à la retraite sur deux. Il a avancé le nombre de 60 000 créations d'emplois sur les cinq années de la législature et, en contrepartie, une négociation avec les syndicats sur leur statut de professeurs, la charge de travail des élèves et le temps scolaire. Nicolas Sarkozy accentue des positions ayant déjà reçu un début de mise en oeuvre pour les enseignants en début de carrière: des professeurs moins nombreux mais très sensiblement mieux payés (+ 25 %) s'ils acceptent de passer plus de temps chaque semaine au collège et au lycée, non pas en classe pour faire cours, mais en se montrant disponibles pour les élèves, individuellement ou en groupe. Marine Le Pen veut revenir sur l'existence du collège unique, faire de la classe de cinquième une voie d'entrée dans la vie professionnelle à travers l'apprentissage, revenant à la situation qui prévalait avant la décision du général de Gaulle en 1959 de porter l'obligation scolaire à 16 ans.
Que le débat soit public et occupe une place centrale est une bonne nouvelle pour trois raisons. L'immense majorité des Français considère que ce sujet constitue, avec le chômage et le pouvoir d'achat, leur souci le plus lancinant. Le gouvernement issu des élections ne pourra se réfugier ni derrière l'Europe ni dans l'invocation des contraintes de la mondialisation: l'éducation est une compétence nationale et, pour le primaire et le secondaire, n'est guère influencée par la compétition internationale. Enfin, la question du statut des enseignants est un sujet politique. Y compris dans l'espace public où il est traité.
La définition de ce métier est-il un choix de société - et donc discutée à l'occasion d'élections générales -, ou bien un sujet technique à négocier par les spécialistes de l'Education nationale, syndicats et administrations? Le métier d'enseignant se définit-il à travers les exigences de l'éducation des élèves et les besoins de la société, ou bien en fonction du mode de formation des enseignants et de leurs aspirations comme professionnels? La réponse des représentants syndicaux majoritaires est simple: le sujet est très technique ; son traitement sur la place publique aboutit à une mise en cause du temps de travail des enseignants comme corps de fonctionnaires et à leur liberté d'organisation de ce temps de travail comme individualités. Pourquoi? Il est facile de souligner que le temps de travail hebdomadaire des titulaires du capes est de 18 heures par semaine et que le nombre maximal de semaines travaillées chaque année est de 36 sur 52. Les syndicats et leurs adhérents répondent en mettant en avant les conditions de travail dégradées par la surcharge des classes, le travail intellectuel aggravé par une indiscipline chronique et épuisante des élèves, le temps de préparation des cours et des corrections des copies qui double ou triple le temps passé devant les classes. En attendant, le statut des enseignants du secondaire date... de 1950. Le tête-à-tête syndicats-administration du ministère n'a guère permis d'avancer, alors que, cette année-là, l'obligation scolaire était limitée à 14 ans, le collège unique n'existait pas, le nombre de bacheliers n'avait pas dépassé les 30 000.
Augmenter le nombre des professeurs? Cela a été fait très massivement jusqu'au milieu des années 2000 sans que des progrès considérables aient été constatés. Par ailleurs, les perspectives budgétaires des cinq années à venir ne permettent pas d'espérer revenir tout simplement à la situation pré-2007 (quand la mesure du « 1 sur 2 » a pris effet), à supposer qu'il y ait des candidats aux concours ouverts pour pourvoir ces nouveaux postes: la crise des vocations est de retour.
Augmenter le salaire des professeurs qui acceptent de passer plus de temps avec les élèves? Cela suppose qu'ils le veuillent. Deux considérations peuvent l'emporter largement chez les professeurs sur l'amélioration de leur rémunération: la nature de leur métier - transmettre un savoir disciplinaire qu'ils ont construit à travers des études allant jusqu'au master et la réussite à un concours où l'art de la pédagogie compte infiniment moins que la maîtrise d'un savoir ; et la liberté dans l'organisation d'un temps de travail vécu comme celui d'une profession libérale, sans véritable hiérarchie ni évaluation.
Nombre et rémunération des professeurs sont des questions sérieuses. N'oublions pas de répondre à trois autres questions au moins aussi importantes: quel est le métier - précisément défini - des professeurs des collèges et des lycées? Est-il le même au collège et au lycée? Comment adapte-t-on les conditions de leur formation et de leur recrutement au regard des attentes de la société des années 2010?
Richard Descoings
Je crois que tout est dit, puisque Descoings a désormais l'oreille de Hollande.
J'adore cet argument qui revient sans cesse de dire que le statut de 1950 est obsolète parce qu'il est... de 1950. Et les deux semaines de congés payés de 1936, elles sont obsolètes aussi ? Et l'ordonnance de 1949 qui fonde la sécurité sociale, elle est obsolète aussi ?
Par contre (souvenons-nous de la polémique lancée par Éva Joly) le défilé martial du 14 juillet institué dans les années 1880 n'est absolument pas obsolète aux yeux de qui que ce soit.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- CondorcetOracle
JPhMM a écrit:Misère, manquait plus que lui...
+ 1000 !
- Luigi_BGrand Maître
Moi qui avait l'illusion Descoings perdu.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- JPhMMDemi-dieu
:lol:Luigi_B a écrit:Moi qui avait l'illusion Descoings perdu.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- alberto79Habitué du forum
Schéhérazade a écrit: "L'entourage de M. Hollande n'a donc pas compris que M. Descoings était contesté au sein de la communauté universitaire ?"
Les universitaires n´aiment pas que des gens qui ne sont pas et qui n´ont jamais été des enseignants-chercheurs (ou des enseignants tout court) soient considérés comme des experts en éducation…
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