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- AzadHabitué du forum
Bonjour,
Un moment que je ne viens plus trop sur le forum. Trop de boulot. A dire vrai, je ne fais que ça, et j'ai eu une révélation ces derniers jours : toutes mes décisions pédagogiques ont été faites en vue d'accrocher, ou de ne pas perdre définitivement, des groupes d'élèves (1/3 par classe environ) qui ne s'intéressent pas à la matière et/ou ont des difficultés.
Ainsi :
- j'ai lancé de multiples projets complètement chronophages (concours de poésie, écriture de roman, anthologie poétique sous forme de cd audio) => le succès n'a été rencontré que pour les (très) bons élèves, les autres se sont soit plaints, soit n'ont pas rendu le travail.
- je me suis mis la semaine dernière seul à une salle, me tenant à disposition des élèves qui auraient des difficultés pour faire un sujet de type bac à rendre la semaine suivante => deux élèves sont venus (et qui n'avaient pas vraiment besoin de moi).
- je passe beaucoup de temps sur mon blog pédagogique, j'agrémente mon cahier de textes de pistes, vidéos, humour => seuls les bons élèves le consultent.
- je choisis des oeuvres d'abord facile => ce 1/3 de la classe ne les lit pas...
- je truffe mon cours d'anecdotes pour faire baisser un peu la pression => ils en profitent pour bavarder.
Bref, aider quelqu'un qui veut, ça peut être difficile, mais on peut y arriver. Mais comment faites vous pour faire progresser des élèves qui ne veulent pas ?
Autre question : pour ne pas perdre de temps, je me remets au cours magistral, mais les plus démotivés, comme ils bavardent, ne comprennent rien et ne prennent même plus le cours en note ! Quand je fais du cours dialogué, c'est la porte ouverte à toutes les dissipations. Et comme je ne suis pas d'un naturel militaire, les punitions n'ont que des conséquences éphémères...
Ouvert à toute suggestion, retour d'expérience ou mot sympathique pour remonter le moral.....
Bonne journée à tous.
Un moment que je ne viens plus trop sur le forum. Trop de boulot. A dire vrai, je ne fais que ça, et j'ai eu une révélation ces derniers jours : toutes mes décisions pédagogiques ont été faites en vue d'accrocher, ou de ne pas perdre définitivement, des groupes d'élèves (1/3 par classe environ) qui ne s'intéressent pas à la matière et/ou ont des difficultés.
Ainsi :
- j'ai lancé de multiples projets complètement chronophages (concours de poésie, écriture de roman, anthologie poétique sous forme de cd audio) => le succès n'a été rencontré que pour les (très) bons élèves, les autres se sont soit plaints, soit n'ont pas rendu le travail.
- je me suis mis la semaine dernière seul à une salle, me tenant à disposition des élèves qui auraient des difficultés pour faire un sujet de type bac à rendre la semaine suivante => deux élèves sont venus (et qui n'avaient pas vraiment besoin de moi).
- je passe beaucoup de temps sur mon blog pédagogique, j'agrémente mon cahier de textes de pistes, vidéos, humour => seuls les bons élèves le consultent.
- je choisis des oeuvres d'abord facile => ce 1/3 de la classe ne les lit pas...
- je truffe mon cours d'anecdotes pour faire baisser un peu la pression => ils en profitent pour bavarder.
Bref, aider quelqu'un qui veut, ça peut être difficile, mais on peut y arriver. Mais comment faites vous pour faire progresser des élèves qui ne veulent pas ?
Autre question : pour ne pas perdre de temps, je me remets au cours magistral, mais les plus démotivés, comme ils bavardent, ne comprennent rien et ne prennent même plus le cours en note ! Quand je fais du cours dialogué, c'est la porte ouverte à toutes les dissipations. Et comme je ne suis pas d'un naturel militaire, les punitions n'ont que des conséquences éphémères...
Ouvert à toute suggestion, retour d'expérience ou mot sympathique pour remonter le moral.....
Bonne journée à tous.
- PluiedetoilesExpert
Bonjour Azad ,
Déjà, je dois te dire que je trouve toutes tes idées intéressantes, et tes élèves ont de la chance que tu fasses autant de choses pour eux ...
Malheureusement, une partie d'entre eux ne s'en rend pas compte, c'est dommage et je comprends vraiment ta déception et ta frustration.
Il m'est arrivé de passer des dimanches après midi ou des soirées à préparer des activités pour mes élèves, et de voir qu'ils n'accrochaient pas, c'est vraiment déprimant.
Tu fais de ton mieux. Et tu le dis toi-même : certains élèves profitent de ce que tu leur donnes . C'est peut être une maigre consolation, mais je trouve que c'est quand même valorisant et agréable de savoir que certains savent mettre à profit les choses que tu leur proposes ...
As-tu échangé avec eux sur ton ressenti ?
Déjà, je dois te dire que je trouve toutes tes idées intéressantes, et tes élèves ont de la chance que tu fasses autant de choses pour eux ...
Malheureusement, une partie d'entre eux ne s'en rend pas compte, c'est dommage et je comprends vraiment ta déception et ta frustration.
Il m'est arrivé de passer des dimanches après midi ou des soirées à préparer des activités pour mes élèves, et de voir qu'ils n'accrochaient pas, c'est vraiment déprimant.
Tu fais de ton mieux. Et tu le dis toi-même : certains élèves profitent de ce que tu leur donnes . C'est peut être une maigre consolation, mais je trouve que c'est quand même valorisant et agréable de savoir que certains savent mettre à profit les choses que tu leur proposes ...
As-tu échangé avec eux sur ton ressenti ?
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Mon blog :https://lalegeretedeslettres.wixsite.com/website
- IslaneNiveau 10
+1 Tes élèves ont beaucoup de chance de t'avoir. Il ne faut pas que le manque d'intérêt de certains te décourage. Garde ton énergie surtout en apprenant aussi à t'économiser.Pluiedetoiles a écrit:Bonjour Azad ,
Déjà, je dois te dire que je trouve toutes tes idées intéressantes, et tes élèves ont de la chance que tu fasses autant de choses pour eux ...
Malheureusement, une partie d'entre eux ne s'en rend pas compte, c'est dommage et je comprends vraiment ta déception et ta frustration.
Il m'est arrivé de passer des dimanches après midi ou des soirées à préparer des activités pour mes élèves, et de voir qu'ils n'accrochaient pas, c'est vraiment déprimant.
Tu fais de ton mieux. Et tu le dis toi-même : certains élèves profitent de ce que tu leur donnes . C'est peut être une maigre consolation, mais je trouve que c'est quand même valorisant et agréable de savoir que certains savent mettre à profit les choses que tu leur proposes ...
As-tu échangé avec eux sur ton ressenti ?
- lulucastagnetteEmpereur
Tu pourrais danser nu sur ton bureau que certains élèves ne le remarqueraient pas...
Quoi qu'on fasse, on n'arrivera jamais à accrocher tout le monde. Même le plus passionnant des professeurs...
L'important est de faire bosser le plus grand nombre d'élèves.
Quoi qu'on fasse, on n'arrivera jamais à accrocher tout le monde. Même le plus passionnant des professeurs...
L'important est de faire bosser le plus grand nombre d'élèves.
- AzadHabitué du forum
lulucastagnette a écrit:L'important est de faire bosser le plus grand nombre d'élèves.
ça c'est la question à 50000 dollars....
Merci pour vos messages. J'ai échangé avec eux à l'occasion des bilans de fin de trimestre, ils ne disent rien... se contentent de confirmer d'un regard quand je dis qu'ils ne veulent pas s'investir par paresse...
Bref, ils sont très bien comme ça, et ne voient pas l'intérêt de changer. Ce qui me gêne par rapport aux bons élèves que j'ai, c'est que finalement, je me suis toujours dit que je ne leur apportais pas grand chose, je ne fais à la limite que réviser pour eux, là où d'autres semblent découvrir à chaque cours des choses qu'ils oublient l'heure suivante...
- EdlihtmaNiveau 6
Je suis confrontée exactement au même problème que toi Azad. J'ai une classe de 2nde extrêmement faible et totalement passive, qui refuse de participer, qui se contente simplement de consommer (sans rien comprendre) et qui profite que j'ai le dos tourné au tableau pour bavarder. Il y en a toujours la moitié qui a un train de retard et qui n'a pas pris le cours en notes. Les trois bons élèves de la classe s'ennuient ferme et bavardent.
Je n'ai aucune solution face à ce problème, j'ai comme toi (mais avec moins d'idées) essayé de varier les activités, de proposer des choses moins rigides... Ils en profitent pour bavarder (j'ai tenté aussi les anecdotes croustillantes autour des textes, des auteurs), rien ne les anime, rien ne les intéresse.
Cela nous conduit effectivement à dépenser une énergie terrible pour un résultat nul.
Si vous avez LA solution miracle, je suis également preneuse, car ce type de classes vous renvoie une image de prof nul et ennuyeux qui est loin d'être évidente à vivre au quotidien.
Je n'ai aucune solution face à ce problème, j'ai comme toi (mais avec moins d'idées) essayé de varier les activités, de proposer des choses moins rigides... Ils en profitent pour bavarder (j'ai tenté aussi les anecdotes croustillantes autour des textes, des auteurs), rien ne les anime, rien ne les intéresse.
Cela nous conduit effectivement à dépenser une énergie terrible pour un résultat nul.
Si vous avez LA solution miracle, je suis également preneuse, car ce type de classes vous renvoie une image de prof nul et ennuyeux qui est loin d'être évidente à vivre au quotidien.
- neomathÉrudit
Si le problème c'est le noyau incompressible, de taille variable selon les classes, d'élèves bien décidés à ne rien faire de l'année il est clair que personne n'a la solution, à ma connaissance.Edlihtma a écrit:Si vous avez LA solution miracle, je suis également preneuse, car ce type de classes vous renvoie une image de prof nul et ennuyeux qui est loin d'être évidente à vivre au quotidien.
Si le problème c'est la perte de l'estime de soi que provoquent ces élèves chez toi alors voici quelques pistes :
- Prof c'est un métier, pas un sacerdoce. Ce que la société nous demande c'est de faire un cours qui assure, pas de ramener au bercail les brebis égarées.
- Il est tout à fait normal de ne faire cours que pour les élèves qui suivent puisque de toute façon seuls ceux ci vont progresser.
- Il est également tout à fait normal de contraindre les élèves qui ne veulent pas travailler à, au moins, ne pas perturber le cours.
- Blan6ineÉrudit
Tout à fait d'accord!Pluiedetoiles a écrit:Déjà, je dois te dire que je trouve toutes tes idées intéressantes, et tes élèves ont de la chance que tu fasses autant de choses pour eux ...
Merci, neomath, pour ces propos toujours rassurants!neomath a écrit:
Si le problème c'est le noyau incompressible, de taille variable selon les classes, d'élèves bien décidés à ne rien faire de l'année il est clair que personne n'a la solution, à ma connaissance.
Si le problème c'est la perte de l'estime de soi que provoquent ces élèves chez toi alors voici quelques pistes :
- Prof c'est un métier, pas un sacerdoce. Ce que la société nous demande c'est de faire un cours qui assure, pas de ramener au bercail les brebis égarées.
- Il est tout à fait normal de ne faire cours que pour les élèves qui suivent puisque de toute façon seuls ceux ci vont progresser.
- Il est également tout à fait normal de contraindre les élèves qui ne veulent pas travailler à, au moins, ne pas perturber le cours.
- lovelydayNiveau 6
en lycée pro, je fais souvent cours pour ...un élève. Je me suis habituée...
- ysabelDevin
Azad a écrit:Bonjour,
Un moment que je ne viens plus trop sur le forum. Trop de boulot. A dire vrai, je ne fais que ça, et j'ai eu une révélation ces derniers jours : toutes mes décisions pédagogiques ont été faites en vue d'accrocher, ou de ne pas perdre définitivement, des groupes d'élèves (1/3 par classe environ) qui ne s'intéressent pas à la matière et/ou ont des difficultés.
Ainsi :
- j'ai lancé de multiples projets complètement chronophages (concours de poésie, écriture de roman, anthologie poétique sous forme de cd audio) => le succès n'a été rencontré que pour les (très) bons élèves, les autres se sont soit plaints, soit n'ont pas rendu le travail.
- je me suis mis la semaine dernière seul à une salle, me tenant à disposition des élèves qui auraient des difficultés pour faire un sujet de type bac à rendre la semaine suivante => deux élèves sont venus (et qui n'avaient pas vraiment besoin de moi).
- je passe beaucoup de temps sur mon blog pédagogique, j'agrémente mon cahier de textes de pistes, vidéos, humour => seuls les bons élèves le consultent.
- je choisis des oeuvres d'abord facile => ce 1/3 de la classe ne les lit pas...
- je truffe mon cours d'anecdotes pour faire baisser un peu la pression => ils en profitent pour bavarder.
Bref, aider quelqu'un qui veut, ça peut être difficile, mais on peut y arriver. Mais comment faites vous pour faire progresser des élèves qui ne veulent pas ?
Autre question : pour ne pas perdre de temps, je me remets au cours magistral, mais les plus démotivés, comme ils bavardent, ne comprennent rien et ne prennent même plus le cours en note ! Quand je fais du cours dialogué, c'est la porte ouverte à toutes les dissipations. Et comme je ne suis pas d'un naturel militaire, les punitions n'ont que des conséquences éphémères...
Ouvert à toute suggestion, retour d'expérience ou mot sympathique pour remonter le moral.....
Bonne journée à tous.
Tu dépenses ton énergie en vain... garde-la car il va falloir que tu bosses jusqu'à au moins 67 ans.
Peu importe ce que tu feras, ceux qui ne veulent pas bosser ne bosseront pas.
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- variaHabitué du forum
Quelqu'un m'a dit : on a une obligation de moyens, pas une obligation de résultats.
Question obligation de moyen, tu remplis très très largement le contrat (mes élèves seraient ravis de t'avoir ! - enfin comme ils sont un peu comme les tiens, peut-être ne se rendraient-ils même pas compte du changement...).
Quant à l'obligation de résultat (que nous n'avons pas à assumer), la balle est dans leur camp, tant pis s'ils ne parviennent même pas à estimer la chance qu'ils ont...
Et à ce stade de l'année, vu le piètre rendement de tous tes efforts, je lèverais le pied...
Nan mais c'est bon, c'est quoi c'est petits c... qui te laissent t'épuiser en rigolant ?! Il est temps de penser à toi, tu leur a laissé suffisamment de chances pour se ressaisir, qu'ils se débrouillent dans la vie maintenant puisqu'ils veulent la vivre tout seuls !
Question obligation de moyen, tu remplis très très largement le contrat (mes élèves seraient ravis de t'avoir ! - enfin comme ils sont un peu comme les tiens, peut-être ne se rendraient-ils même pas compte du changement...).
Quant à l'obligation de résultat (que nous n'avons pas à assumer), la balle est dans leur camp, tant pis s'ils ne parviennent même pas à estimer la chance qu'ils ont...
Et à ce stade de l'année, vu le piètre rendement de tous tes efforts, je lèverais le pied...
Nan mais c'est bon, c'est quoi c'est petits c... qui te laissent t'épuiser en rigolant ?! Il est temps de penser à toi, tu leur a laissé suffisamment de chances pour se ressaisir, qu'ils se débrouillent dans la vie maintenant puisqu'ils veulent la vivre tout seuls !
- User5899Demi-dieu
Bon. Ben, le métier rentre...Azad a écrit:Bonjour,
Un moment que je ne viens plus trop sur le forum. Trop de boulot. A dire vrai, je ne fais que ça, et j'ai eu une révélation ces derniers jours : toutes mes décisions pédagogiques ont été faites en vue d'accrocher, ou de ne pas perdre définitivement, des groupes d'élèves (1/3 par classe environ) qui ne s'intéressent pas à la matière et/ou ont des difficultés.
Ainsi :
- j'ai lancé de multiples projets complètement chronophages (concours de poésie, écriture de roman, anthologie poétique sous forme de cd audio) => le succès n'a été rencontré que pour les (très) bons élèves, les autres se sont soit plaints, soit n'ont pas rendu le travail.
- je me suis mis la semaine dernière seul à une salle, me tenant à disposition des élèves qui auraient des difficultés pour faire un sujet de type bac à rendre la semaine suivante => deux élèves sont venus (et qui n'avaient pas vraiment besoin de moi).
- je passe beaucoup de temps sur mon blog pédagogique, j'agrémente mon cahier de textes de pistes, vidéos, humour => seuls les bons élèves le consultent.
- je choisis des oeuvres d'abord facile => ce 1/3 de la classe ne les lit pas...
- je truffe mon cours d'anecdotes pour faire baisser un peu la pression => ils en profitent pour bavarder.
Bref, aider quelqu'un qui veut, ça peut être difficile, mais on peut y arriver. Mais comment faites vous pour faire progresser des élèves qui ne veulent pas ?
Autre question : pour ne pas perdre de temps, je me remets au cours magistral, mais les plus démotivés, comme ils bavardent, ne comprennent rien et ne prennent même plus le cours en note ! Quand je fais du cours dialogué, c'est la porte ouverte à toutes les dissipations. Et comme je ne suis pas d'un naturel militaire, les punitions n'ont que des conséquences éphémères...
Ouvert à toute suggestion, retour d'expérience ou mot sympathique pour remonter le moral.....
Bonne journée à tous.
Quand un élève ne veut pas progresser, je respecte scrupuleusement sa liberté.
- AzadHabitué du forum
Edlihtma a écrit:Je suis confrontée exactement au même problème que toi Azad. J'ai une classe de 2nde extrêmement faible et totalement passive, qui refuse de participer, qui se contente simplement de consommer (sans rien comprendre) et qui profite que j'ai le dos tourné au tableau pour bavarder. Il y en a toujours la moitié qui a un train de retard et qui n'a pas pris le cours en notes. Les trois bons élèves de la classe s'ennuient ferme et bavardent.
Je n'ai aucune solution face à ce problème, j'ai comme toi (mais avec moins d'idées) essayé de varier les activités, de proposer des choses moins rigides... Ils en profitent pour bavarder (j'ai tenté aussi les anecdotes croustillantes autour des textes, des auteurs), rien ne les anime, rien ne les intéresse.
Cela nous conduit effectivement à dépenser une énergie terrible pour un résultat nul.
Si vous avez LA solution miracle, je suis également preneuse, car ce type de classes vous renvoie une image de prof nul et ennuyeux qui est loin d'être évidente à vivre au quotidien.
C'est exactement ça.
ysabel a écrit:
Tu dépenses ton énergie en vain... garde-la car il va falloir que tu bosses jusqu'à au moins 67 ans.
Peu importe ce que tu feras, ceux qui ne veulent pas bosser ne bosseront pas.
J'en aurais plus, il faudra que je me sois reconverti, je pense...
Je précise que mes élèves ne sont pas des littéraires (on est surtout orienté S et voie techno). Quoi qu'il en soit, je vois que je ne suis pas tout seul. Vous avez raison, je devrais lâcher prise. Mais j'ai l'impression que ce noyau d'élèves indifférents, et je dirais même de plus en plus hostile à la matière, prend une place de plus en plus importante au fil des années, c'est un peu déprimant...
- Raoul VolfoniGrand sage
lovelyday a écrit:en lycée pro, je fais souvent cours pour ...un élève. Je me suis habituée...
Pareil. En revanche, ce qui m'amuse, c'est que toute la classe ou presque note ce que j'écris au tableau, sans rien comprendre. Je pense qu'un de ces quatre je vais tenter de voir s'ils sont vraiment des mollusques en écrivant délibérément n'importe quoi... :lol:
- roxanneOracle
Ah mais en lp ou avec des classes zoos, c'est ce qui marchait le mieux (ou le moins mal): copier du cours au tableau...
En revanche, on a parfois des surprises avec des élèves qui discutent qui ne notent rien et qui en fait apprennent des choses.
En revanche, on a parfois des surprises avec des élèves qui discutent qui ne notent rien et qui en fait apprennent des choses.
- User5899Demi-dieu
Un jour, il y a bien longtemps, exspéré, j'ai dessiné une bite avec ses cousines au tableau, et je les ai contemplés en train de la recopier en tirant la langue (c'est une expression). Jusqu'à ce qu'il y en ait un qui éclate de rire en s'exclamant : "Qu'est-ce qu'on est cons !" :lol: Eh bien, je n'oserais plus aujourd'hui...Kruella a écrit:ce qui m'amuse, c'est que toute la classe ou presque note ce que j'écris au tableau, sans rien comprendre. Je pense qu'un de ces quatre je vais tenter de voir s'ils sont vraiment des mollusques en écrivant délibérément n'importe quoi... :lol:
- zouzFidèle du forum
Moi, j'ai mieux: un mur qui parle et qui-je cite- 's'fait chier'...
- User5899Demi-dieu
zouz a écrit:Moi, j'ai mieux: un mur qui parle et qui-je cite- 's'fait chier'...
Le Canard enchaîné, polémique Luc Ferry, 2002 ou 2003.
- zouzFidèle du forum
je ne suis malheureusement pas dans cet état d'esprit mais je devrais...
- AzadHabitué du forum
Eh ben... voilà qui me redonne des envies d'aller voir ailleurs, voir si l'herbe est plus verte.....
Heureusement qu'on a notre sens de l'humour, quand même..
Heureusement qu'on a notre sens de l'humour, quand même..
- Mike92Niveau 10
C'est très déprimant de lire les efforts que vous faites et la lassitude que vous exprimez devant le désintérêt de vos élèves. Je suis un jeune retraité, après 38 ans d'allemand en collège, lycée et prépa.
Je n'ai eu des bavardages continus que durant la première année, en fait l'année de stage, où je n'avais qu'une classe de 4è à Aix en Provence. Or j'étais sympa avec eux, je ne comprenais pas. J'ai demandé à l'un d'eux à la fin de l'année le pourquoi de leurs bavardages alors que j'avais voulu être sympa. Réponse : "c'est parce que vous étiez le seul chez qui on pouvait bavarder" !!
J'aurais dû lui payer à boire, il m'a donné un conseil précieux pour le restant de ma vie de prof. Je n'ai plus jamais eu de problèmes de discipline ; les quelques fois où ça bavardait, je déplaçais très vite les "coupables", de façon neutre.
Ne jamais s'énerver, ne jamais donner l'impression qu'on dépend d'eux, ne jamais rentrer dans de longues explications. Lors de ma dernière année (2009), je déplace un élève de terminale qui bavardait au fond avec un grand black costaud. Lequel me dit sur un ton presque menaçant : "c'est mon ami, j'exige de savoir pourquoi vous le déplacez !" Ma réponse, toujours sur un ton neutre : "Si vous n'êtes pas content, vous pouvez sortir, de toute façon, on est trop (34)". Il est resté. J'ai appris plus tard qu'il doublait la terminale et était une terreur chez plusieurs collègues...
Azad dit qu'il ne veut pas jouer au militaire, je peux le comprendre, mais il faut quand même s'imposer, sinon on se fait "bouffer", comme le dompteur par les lions. Devant des groupes difficiles, je me suis réfugié derrière la "technique" : plusieurs feuilles distribuées durant le cours, exercices différents, rythme qui augmente peu à peu.. D'où la nécessité d'avoir des réserves pédagogiques, au cas où.
Et ne jamais leur demander globalement d'intervenir, ça ne marche pas (en tout cas ça ne marchait pas chez moi), alors que l'interrogation ponctuelle fonctionnait. D'autant que de temps à autre, après une bonne intervention, je donnais une note d'oral flatteuse à l'élève. La carotte-surprise.
Le mélange de textes et documents iconographiques marchait bien, par exemple, quand ils devaient trouver à quelle époque l'histoire ou la photo se situait. Ou à quelle heure du jour avait été prise la photo et pourquoi... bon, je veux pas vous lasser avec mes épanchements..
Je n'ai eu des bavardages continus que durant la première année, en fait l'année de stage, où je n'avais qu'une classe de 4è à Aix en Provence. Or j'étais sympa avec eux, je ne comprenais pas. J'ai demandé à l'un d'eux à la fin de l'année le pourquoi de leurs bavardages alors que j'avais voulu être sympa. Réponse : "c'est parce que vous étiez le seul chez qui on pouvait bavarder" !!
J'aurais dû lui payer à boire, il m'a donné un conseil précieux pour le restant de ma vie de prof. Je n'ai plus jamais eu de problèmes de discipline ; les quelques fois où ça bavardait, je déplaçais très vite les "coupables", de façon neutre.
Ne jamais s'énerver, ne jamais donner l'impression qu'on dépend d'eux, ne jamais rentrer dans de longues explications. Lors de ma dernière année (2009), je déplace un élève de terminale qui bavardait au fond avec un grand black costaud. Lequel me dit sur un ton presque menaçant : "c'est mon ami, j'exige de savoir pourquoi vous le déplacez !" Ma réponse, toujours sur un ton neutre : "Si vous n'êtes pas content, vous pouvez sortir, de toute façon, on est trop (34)". Il est resté. J'ai appris plus tard qu'il doublait la terminale et était une terreur chez plusieurs collègues...
Azad dit qu'il ne veut pas jouer au militaire, je peux le comprendre, mais il faut quand même s'imposer, sinon on se fait "bouffer", comme le dompteur par les lions. Devant des groupes difficiles, je me suis réfugié derrière la "technique" : plusieurs feuilles distribuées durant le cours, exercices différents, rythme qui augmente peu à peu.. D'où la nécessité d'avoir des réserves pédagogiques, au cas où.
Et ne jamais leur demander globalement d'intervenir, ça ne marche pas (en tout cas ça ne marchait pas chez moi), alors que l'interrogation ponctuelle fonctionnait. D'autant que de temps à autre, après une bonne intervention, je donnais une note d'oral flatteuse à l'élève. La carotte-surprise.
Le mélange de textes et documents iconographiques marchait bien, par exemple, quand ils devaient trouver à quelle époque l'histoire ou la photo se situait. Ou à quelle heure du jour avait été prise la photo et pourquoi... bon, je veux pas vous lasser avec mes épanchements..
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Fais bon accueil aux étrangers, car toi aussi, tu seras un étranger. (Roger Ikor)
site : http://allemand-postbac.npage.de
manuels publiés : http://www.decitre.fr/auteur/141431/Michel+Luciani/
- AzadHabitué du forum
Mike92 a écrit:Azad dit qu'il ne veut pas jouer au militaire, je peux le comprendre, mais il faut quand même s'imposer, sinon on se fait "bouffer", comme le dompteur par les lions.
c'est donc bien ça, il faut que je démissionne...
- Mike92Niveau 10
c'est bien difficile à savoir, Azad ; en tout cas, quelle tristesse de voir un(e) collègue plus ou moins malmené(e) par les élèves.. j'ai eu pour ma part la chance d'être fait pour ce métier, ce qu'on ne peut guère savoir avant !
En tout cas, je ne serais sûrement pas prof de nos jours, notre condition s'est bien trop détériorée.
je te souhaite de tout coeur de trouver une solution à ce problème !
bon dimanche,
mike
En tout cas, je ne serais sûrement pas prof de nos jours, notre condition s'est bien trop détériorée.
je te souhaite de tout coeur de trouver une solution à ce problème !
bon dimanche,
mike
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- Invité21Fidèle du forum
Azad, nous disposons du même panel d'élèves. Ici, lycée techno. orienté sciences et techniques industrielles.
Aux portes ouvertes, j'ai entendu un professeur dire pour racoler du monde: "Ici, les notes de matières littéraires, il ne faut pas se formaliser." Des parents que je renseignais se sont détournés de moi lorsque j'ai prononcé le nom de ma matière.
Toujours est-il que j'applique depuis deux mois déjà le conseil de mon tuteur: "Ils ne valent pas la peine que l'on se décarcasse pour eux."
Je fais donc le meilleur cours possible, pour moi, pour que l'on ne me reproche rien par la suite. Mais j'ai cessé de chercher à les accrocher. Parce qu'en plus ils sont infects: râleurs, scandalisés par le travail demandé, fiers d'être incultes, ne prenant pas de notes, et se plaignant des mauvaises que je mets.
Je n'ai qu'une hâte, changer d'ambiance. Tiens bon!
Aux portes ouvertes, j'ai entendu un professeur dire pour racoler du monde: "Ici, les notes de matières littéraires, il ne faut pas se formaliser." Des parents que je renseignais se sont détournés de moi lorsque j'ai prononcé le nom de ma matière.
Toujours est-il que j'applique depuis deux mois déjà le conseil de mon tuteur: "Ils ne valent pas la peine que l'on se décarcasse pour eux."
Je fais donc le meilleur cours possible, pour moi, pour que l'on ne me reproche rien par la suite. Mais j'ai cessé de chercher à les accrocher. Parce qu'en plus ils sont infects: râleurs, scandalisés par le travail demandé, fiers d'être incultes, ne prenant pas de notes, et se plaignant des mauvaises que je mets.
Je n'ai qu'une hâte, changer d'ambiance. Tiens bon!
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