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- Marie LaetitiaBon génie
Mais c'est pas fini de me contredire !
- User5899Demi-dieu
Dans les détails, je vous avouerai très sincèrement que je n'en sais rien. Il me semble qu'il pourrait y avoir d'abord confusion des postes mis au mouvement pour mutation et des postes de premier recrutement. C'est peut-être fait aujourd'hui, ce ne l'était pas il y a encore quelques années. Ensuite, je pense qu'il devrait y avoir un barème d'affectation reposant sur des critères quantifiables, par exemple le nombre de publications scientifiques depuis la thèse, le nombre de communications en colloque, le nombre d'années écoulées sans affectation depuis la soutenance de thèse si très honorable avec félicitations du jury, par exemple, enfin, ce genre de choses. Bien sûr, ce ne serait que quantitatif. Mais franchement, profiler à l'extrême un poste pour la fac X, ce qui fait que les étudiants de cette fac X ne travailleront dans une discipline donnée que sur cet aspect, je ne pense pas que ce soit géant pour la formation des étudiants avant le master. Et on en revient à la question de l'hyperspécialisation vs les classes prépas.alberto79 a écrit:Cripure a écrit:On n'invente pas dans ce cas un pseudo concours pour lequel le postulant doit engager des frais de déplacements, de reproduction de thèse et d'articles, tout ça pour un entretien qui est vicié à la base. Par ailleurs, le recrutement dans la fonction publique ne doit pas se faire ainsi. Que la fac en sorte, si elle veut recruter ainsi. Totalement.Marie Laetitia a écrit:Je suis d'accord avec ALberto.
Pire, je ne trouve pas en soi choquant qu'un poste soit profilé. Il faut prendre les histoires à leur début. On ne lance pas au hasard un étudiant sur un sujet de thèse (enfin dans le cas où le projet de thèse est élaboré à deux, avec le patron). Déjà là, pourrait-on dire, les inégalités commencentMais vous savez bien que les quelques abus qui ont eu lieu, qui ont lieu et qui malheureusement continueront à avoir lieu ne sont peut-être pas exceptionnels mais en tout cas minoritaires et le recrutement des enseignants-chercheurs reste essentiellement un concours méritocratique. Sinon, j´aimerais profiter pour vous demander, comment organiseriez-vous le recrutement des enseignants-chercheurs?
- User5899Demi-dieu
Si vous croyez sincèrement à votre dernier paragraphe, ML... Enfin, non, rien.Marie Laetitia a écrit:donc en fait, de ta propre expérience (la tienne ou celle de ton entourage pro) tu ne sais pas vraiment si ce sont des poncifs ou pas, je comprends bien?
Le problème c'est que tu ne comprends pas qu'il ne s'agit pas tout à fait de népotisme...
Enfin, je réprouve la pratique courante qui consiste à faire miroiter à un étudiant des postes dont on sait pertinemment qu'il n'en verra que l'ombre.
Non mais... que crois-tu? Nous sommes responsables de notre sort. On sait très bien que l'on peut ne jamais accéder au poste espéré, il ne faut pas mettre tout sur le dos des enseignants chercheurs, non plus... Ils encouragent des étudiants brillants, après ils ne peuvent pas leur fournir un poste sur un plateau d'argent (et s'ils le faisaient, on crirait au scandale ici); il faut être un peu logique.
- AuroreEsprit éclairé
ça tombe bien, nous ne sommes pas des élèves de 9 ans...alberto79 a écrit:
Je ne vous comprends pas. Aimeriez-vous qu´un élève de 9 ans vous dise que vos cours sont nuls ? Non, vous lui expliqueriez ou vous vous diriez qu´il n´a pas assez de connaissances pour juger de la qualité de vos cours.
De la même façon, il faut être un très grand spécialiste d´un domaine de recherche pour se permettre de juger de la qualité et de la portée des recherches d´un enseignant-chercheur.
Plus sérieusement, le titre - à lui tout seul - d'enseignant chercheur ne présume pas de la qualité de son enseignement et de ses recherches. Et dans ma discipline, la musique (avec le double système fac/conservatoires) le constat est parfois accablant...
- User5899Demi-dieu
je vais laisser de côté la coquille qui ferait entrer la testostérone en lice Pour le reste, je suis songeur. Un MCF ne peut être évalué que par ses pairs, sinon ça porte atteinte à sa liberté universitaire ? Mais dites-moi, parmi ces membres démocratiquement élus, il ne peut y avoir de collusion ? Untel qui sera l'an prochain dans le jury d'HDR ? ou dans la commission pour tel poste ? Ou ?......... Panier de crabes !alberto79 a écrit:concernant le régime d´inspections dans l´université, il existe déjà une inspection et même une évaluation des EC par leurs paires à travers un organisme démocratiquement élu (au moins partiellement), le CNU, et on essai d´imposer aussi l´évaluation par un organisme sans aucune légitimité, l´AERES. Néanmoins, aussi bien les membres du CNU que ceux de l´AERES sont des enseignants-chercheurs. Un corps d´inspecteurs non composé d´enseignants-chercheurs ne peut pas exister pour deux raisons :
a) Cela porterait atteinte aux libertés universitaires.
b) Cela impliquerait que les membres de ce corps auraient plus d´autorité scientifique que les enseignants-chercheurs, ce qui est impossible par définition. [/justify]
- AuroreEsprit éclairé
Eh oui...Cripure a écrit:profiler à l'extrême un poste pour la fac X, ce qui fait que les étudiants de cette fac X ne travailleront dans une discipline donnée que sur cet aspect, je ne pense pas que ce soit géant pour la formation des étudiants avant le master. Et on en revient à la question de l'hyperspécialisation vs les classes prépas.
- CondorcetOracle
Cripure a écrit:Si vous croyez sincèrement à votre dernier paragraphe, ML... Enfin, non, rien.Marie Laetitia a écrit:donc en fait, de ta propre expérience (la tienne ou celle de ton entourage pro) tu ne sais pas vraiment si ce sont des poncifs ou pas, je comprends bien?
Le problème c'est que tu ne comprends pas qu'il ne s'agit pas tout à fait de népotisme...
Enfin, je réprouve la pratique courante qui consiste à faire miroiter à un étudiant des postes dont on sait pertinemment qu'il n'en verra que l'ombre.
Non mais... que crois-tu? Nous sommes responsables de notre sort. On sait très bien que l'on peut ne jamais accéder au poste espéré, il ne faut pas mettre tout sur le dos des enseignants chercheurs, non plus... Ils encouragent des étudiants brillants, après ils ne peuvent pas leur fournir un poste sur un plateau d'argent (et s'ils le faisaient, on crierait au scandale ici); il faut être un peu logique.
Quand on dirige plus de vingt étudiant(e)s en thèse, on ne peut consacrer valablement à chacun d'eux (ou chacune d'eux) le temps nécessaire non seulement pour la conduite de la thèse mais aussi pour la suite.
En tant qu'historien, j'ai du mal à admettre que "nous sommes responsables [entièrement] de notre sort".
- Marie LaetitiaBon génie
condorcet a écrit:Cripure a écrit:Si vous croyez sincèrement à votre dernier paragraphe, ML... Enfin, non, rien.Marie Laetitia a écrit:donc en fait, de ta propre expérience (la tienne ou celle de ton entourage pro) tu ne sais pas vraiment si ce sont des poncifs ou pas, je comprends bien?
Le problème c'est que tu ne comprends pas qu'il ne s'agit pas tout à fait de népotisme...
Enfin, je réprouve la pratique courante qui consiste à faire miroiter à un étudiant des postes dont on sait pertinemment qu'il n'en verra que l'ombre.
Non mais... que crois-tu? Nous sommes responsables de notre sort. On sait très bien que l'on peut ne jamais accéder au poste espéré, il ne faut pas mettre tout sur le dos des enseignants chercheurs, non plus... Ils encouragent des étudiants brillants, après ils ne peuvent pas leur fournir un poste sur un plateau d'argent (et s'ils le faisaient, on crierait au scandale ici); il faut être un peu logique.
Quand on dirige plus de vingt étudiant(e)s en thèse, on ne peut consacrer valablement à chacun d'eux (ou chacune d'eux) le temps nécessaire non seulement pour la conduite de la thèse mais aussi pour la suite.
En tant qu'historien, j'ai du mal à admettre que "nous sommes responsables [entièrement] de notre sort".
et bien s'il y a quelque chose à changer, c'est le nombre maximal de thésard par professeur...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Aurore a écrit:Eh oui...Cripure a écrit:profiler à l'extrême un poste pour la fac X, ce qui fait que les étudiants de cette fac X ne travailleront dans une discipline donnée que sur cet aspect, je ne pense pas que ce soit géant pour la formation des étudiants avant le master. Et on en revient à la question de l'hyperspécialisation vs les classes prépas.
euh... non. Être spécialiste de quelque chose ne signifie pas que l'on est incapable de faire un cours général...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Le grincheuxSage
Tiens, un serpent de mer... C'est le pire des critères qui puisse exister. Dans certains domaines, on bosse durant plusieurs années pour avoir un début de résultat et il est impossible de publier quelque chose avant. Dans d'autres, on peut presque publier à tour de bras.Cripure a écrit:Ensuite, je pense qu'il devrait y avoir un barème d'affectation reposant sur des critères quantifiables, par exemple le nombre de publications scientifiques depuis la thèse,
Par ailleurs, pour être un ancien reviewer IEEE (Signal Processing, Antenna propagation et Information Theory), je puis t'assurer que les articles passent prioritairement pour des raisons de basse politique en fonction des signataires desdits articles. J'ai vu des papiers nullissimes co-signés par des grandes plumes se faire bouler avec une note RQ par le commité de relecture (anonyme) passer en moins de deux mois alors que des papiers intéressants à plus d'un titre mettaient plusieurs années avant de paraître (moyenne pour faire publier un excellent papier chez IEEE, dix-huit mois). Et j'ai même vu des papiers refusés et pillés par des reviewers pour les republier sous leur propre signature ou les refourguer à leurs thésards !
Idem. L'immense majorité des conférences, colloques et autres petites sauteries doivent boucher les trous. Ce n'est pas une garantie de qualité. Personnellement, lorsque j'avais un papier à protéger un peu mais qu'il n'était pas assez avancé pour être publié dans une revue, je trouvais toujours à le faire passer dans une conférence quelque part histoire de me protéger. Et personne ne trouvait à y redire. Tout le monde s'extasiait sur des résultats qui n'étaient la plupart du temps même pas encore démontrés !le nombre de communications en colloque, le nombre d'années écoulées
Qu'on les supprime une bonne fois pour toute, les félicitations du jury. Là où j'ai soutenu ma thèse, il y a belle lurette qu'ils ne les donnaient plus pour des raisons parfaitement valables (dont une histoire de quotas qui faisait que selon la date de la soutenance dans l'année les chances d'obtenir les félicitations n'étaient pas les mêmes, et des guéguerres personnelles entre membres des juries). Les félicitations du jury ne sont rien comparées à la qualité du jury. Il vaut mieux avoir une thèse avec un jury international plutôt qu'une thèse sanctionnée par une mention très honorable et les félicitations d'un jury local (ne rigolez pas, j'en ai vues, mais là, je ne donnerai pas de nom).sans affectation depuis la soutenance de thèse si très honorable avec félicitations du jury
- Marie LaetitiaBon génie
Ensuite, je pense qu'il devrait y avoir un barème d'affectation reposant sur des critères quantifiables, par exemple le nombre de publications scientifiques depuis la thèse, le nombre de communications en colloque, le nombre d'années écoulées sans affectation depuis la soutenance de thèse si très honorable avec félicitations du jury, par exemple, enfin, ce genre de choses. Bien sûr, ce ne serait que quantitatif.
la quantité ne fait pas la qualité. Et pour avoir vu passer des CV, c'est vrai ! Et heureusement pour moi, d'ailleurs. Ce n'est vraiment pas un critère efficace, à mon sens.
Aurore a écrit:ça tombe bien, nous ne sommes pas des élèves de 9 ans...alberto79 a écrit:
Je ne vous comprends pas. Aimeriez-vous qu´un élève de 9 ans vous dise que vos cours sont nuls ? Non, vous lui expliqueriez ou vous vous diriez qu´il n´a pas assez de connaissances pour juger de la qualité de vos cours.
De la même façon, il faut être un très grand spécialiste d´un domaine de recherche pour se permettre de juger de la qualité et de la portée des recherches d´un enseignant-chercheur.
oui enfin, il s'agissait de savoir si un étudiant était légitime pour évaluer la pertinence du sujet de recherche d'enseignants-titulaires...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- CondorcetOracle
Marie Laetitia a écrit:Ensuite, je pense qu'il devrait y avoir un barème d'affectation reposant sur des critères quantifiables, par exemple le nombre de publications scientifiques depuis la thèse, le nombre de communications en colloque, le nombre d'années écoulées sans affectation depuis la soutenance de thèse si très honorable avec félicitations du jury, par exemple, enfin, ce genre de choses. Bien sûr, ce ne serait que quantitatif.
la quantité ne fait pas la qualité. Et pour avoir vu passer des CV, c'est vrai ! Et heureusement pour moi, d'ailleurs. Ce n'est vraiment pas un critère efficace, à mon sens.Aurore a écrit:ça tombe bien, nous ne sommes pas des élèves de 9 ans...alberto79 a écrit:
Je ne vous comprends pas. Aimeriez-vous qu´un élève de 9 ans vous dise que vos cours sont nuls ? Non, vous lui expliqueriez ou vous vous diriez qu´il n´a pas assez de connaissances pour juger de la qualité de vos cours.
De la même façon, il faut être un très grand spécialiste d´un domaine de recherche pour se permettre de juger de la qualité et de la portée des recherches d´un enseignant-chercheur.
oui enfin, il s'agissait de savoir si un étudiant était légitime pour évaluer la pertinence du sujet de recherche d'enseignants-titulaires...
J'ai entendu l'année dernière en allant passer des auditions pour les rares postes de chargé de recherches au CNRS des propos très durs des étudiants de sciences-po (sans doute des thésards) sur la qualité de l'HDR d'un de leurs enseignants. Comme quoi l'acrimonie et la férocité n'attendent pas le nombre des années !
- CondorcetOracle
Marie Laetitia a écrit:Ensuite, je pense qu'il devrait y avoir un barème d'affectation reposant sur des critères quantifiables, par exemple le nombre de publications scientifiques depuis la thèse, le nombre de communications en colloque, le nombre d'années écoulées sans affectation depuis la soutenance de thèse si très honorable avec félicitations du jury, par exemple, enfin, ce genre de choses. Bien sûr, ce ne serait que quantitatif.
la quantité ne fait pas la qualité. Et pour avoir vu passer des CV, c'est vrai ! Et heureusement pour moi, d'ailleurs. Ce n'est vraiment pas un critère efficace, à mon sens.Aurore a écrit:ça tombe bien, nous ne sommes pas des élèves de 9 ans...alberto79 a écrit:
Je ne vous comprends pas. Aimeriez-vous qu´un élève de 9 ans vous dise que vos cours sont nuls ? Non, vous lui expliqueriez ou vous vous diriez qu´il n´a pas assez de connaissances pour juger de la qualité de vos cours.
De la même façon, il faut être un très grand spécialiste d´un domaine de recherche pour se permettre de juger de la qualité et de la portée des recherches d´un enseignant-chercheur.
oui enfin, il s'agissait de savoir si un étudiant était légitime pour évaluer la pertinence du sujet de recherche d'enseignants-titulaires...
+ 1000.
- CondorcetOracle
Le problème qui gangrène à mon sens l'université réside dans la distinction entre influence (réseau) et valeur (individuelle ou collective) - même si l'une et l'autre peuvent aller de pair -.
- AuroreEsprit éclairé
Ce n'est pas une raison pour éluder le fond du débat, à savoir les turpitudes de la cooptation universitaire et les conséquences qui en résultent au niveau de certains EC ainsi recrutés. Pas besoin d'être une sommité pour s'en apercevoir : le nier reviendrait à botter en touche.Marie Laetitia a écrit:
oui enfin, il s'agissait de savoir si un étudiant était légitime pour évaluer la pertinence du sujet de recherche d'enseignants-titulaires...
Et parfois il arrive effectivement que les étudiants soient plus compétents que leurs professeurs...
Attention, je ne généralise pas, mais pense à des cas bien précis (mais pas si isolés que cela, semble-t-il). Voir notamment quelques "cas" en sciences de l'éduc...
- RuthvenGuide spirituel
Ne pas pouvoir critique la production d'un tel ou d'un tel au nom de sa compétence institutionnellement reconnue, c'est finalement entériner une logique technocratique ; franchement, quand on lit un bouquin ou un autre, on voit si ce livre apporte du nouveau dans son champ, s'il n'est qu'une bonne synthèse ou s'il est médiocre ...
A ce compte, les compte-rendus de lecture ne devraient être fait que par des professeurs d'université, seuls aptes à évaluer la qualité de ce qu'ils lisent, les autres se contentant benoîtement d'approuver et d'apprendre ... :lol:
A ce compte, les compte-rendus de lecture ne devraient être fait que par des professeurs d'université, seuls aptes à évaluer la qualité de ce qu'ils lisent, les autres se contentant benoîtement d'approuver et d'apprendre ... :lol:
- Marie LaetitiaBon génie
Ruthven a écrit:Ne pas pouvoir critique la production d'un tel ou d'un tel au nom de sa compétence institutionnellement reconnue, c'est finalement entériner une logique technocratique ; franchement, quand on lit un bouquin ou un autre, on voit si ce livre apporte du nouveau dans son champ, s'il n'est qu'une bonne synthèse ou s'il est médiocre ...
A ce compte, les compte-rendus de lecture ne devraient être fait que par des professeurs d'université, seuls aptes à évaluer la qualité de ce qu'ils lisent, les autres se contentant benoîtement d'approuver et d'apprendre ... :lol:
Ruthven, il s'agissait de dire si un sujet de recherche était valable ou non, pas si telle production était bonne ou mauvaise. Je te rassure, j'ai une opinion précise des ouvrages qui sont dans ma biblio de thèse. Maintenant, n'étant pas titulaire, je ne vais pas clamer qu'un tel (en donnant le nom) a honteusement plagié tel autre. Accessoirement, je n'ai pas envie d'un procès - même titulaire je ne m'y risquerais pas - j'ai autre chose à faire de mes journées...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- alberto79Habitué du forum
Ruthven a écrit:Ne pas pouvoir critique la production d'un tel ou d'un tel au nom de sa compétence institutionnellement reconnue, c'est finalement entériner une logique technocratique ; franchement, quand on lit un bouquin ou un autre, on voit si ce livre apporte du nouveau dans son champ, s'il n'est qu'une bonne synthèse ou s'il est médiocre ...
A ce compte, les compte-rendus de lecture ne devraient être fait que par des professeurs d'université, seuls aptes à évaluer la qualité de ce qu'ils lisent, les autres se contentant benoîtement d'approuver et d'apprendre ... :lol:
Mais ce qui compte ce n´est pas le statut de l´évaluateur mais ses connaissances du domaine. Or, au moins dans les sections que je connais (histoire et langues) il est très rare qu´un grand spécialiste ne soit pas un universitaire ou un chercheur au CNRS ou à l´EHESS. Sinon, vous avez raison, beaucoup de gens peuvent faire un compte rendu d´un ouvrage de vulgarisation. Cependant, je connais très peu de gens qui pourraient réellement juger un article scientifique spécialisé, au moins dans un bon nombre de domaines, dont le mien.
- alberto79Habitué du forum
Marie Laetitia a écrit: la quantité ne fait pas la qualité.
Comment osez-vous? Vous êtes en train de contredire Joseph Stalin. Rien de moins ! Méfiez-vous, il y a encore beaucoup de stalinistes en France…
- Marie LaetitiaBon génie
alberto79 a écrit:Marie Laetitia a écrit: la quantité ne fait pas la qualité.
Comment osez-vous? Vous êtes en train de contredire Joseph Stalin. Rien de moins ! Méfiez-vous, il y a encore beaucoup de stalinistes en France…
:lol: en histoire il n'y en plus du tout (ou alors mes antennes sont en panne) vu que le schéma marxiste de l'histoire a laissé des historiens et parmi les plus éminents, sur le bord de la route jusqu'à ce qu'ils comprennent... Z'ont tous viré socialistes (pour les plus ardents, les autres...)
Mais à la réflexion, il y a peut-être quand même des crypto-stalinistes...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- User5899Demi-dieu
Ah mais il ne s'agit pas de capacités.Marie Laetitia a écrit:Aurore a écrit:Eh oui...Cripure a écrit:profiler à l'extrême un poste pour la fac X, ce qui fait que les étudiants de cette fac X ne travailleront dans une discipline donnée que sur cet aspect, je ne pense pas que ce soit géant pour la formation des étudiants avant le master. Et on en revient à la question de l'hyperspécialisation vs les classes prépas.
euh... non. Être spécialiste de quelque chose ne signifie pas que l'on est incapable de faire un cours général...
- User5899Demi-dieu
OK. Mais on cherche un moyen de critériser Et de centraliser quelque peu. Les recrutements locaux...Le grincheux a écrit:Tiens, un serpent de mer... C'est le pire des critères qui puisse exister. Dans certains domaines, on bosse durant plusieurs années pour avoir un début de résultat et il est impossible de publier quelque chose avant. Dans d'autres, on peut presque publier à tour de bras.Cripure a écrit:Ensuite, je pense qu'il devrait y avoir un barème d'affectation reposant sur des critères quantifiables, par exemple le nombre de publications scientifiques depuis la thèse,
Par ailleurs, pour être un ancien reviewer IEEE (Signal Processing, Antenna propagation et Information Theory), je puis t'assurer que les articles passent prioritairement pour des raisons de basse politique en fonction des signataires desdits articles. J'ai vu des papiers nullissimes co-signés par des grandes plumes se faire bouler avec une note RQ par le commité de relecture (anonyme) passer en moins de deux mois alors que des papiers intéressants à plus d'un titre mettaient plusieurs années avant de paraître (moyenne pour faire publier un excellent papier chez IEEE, dix-huit mois). Et j'ai même vu des papiers refusés et pillés par des reviewers pour les republier sous leur propre signature ou les refourguer à leurs thésards !
Idem. L'immense majorité des conférences, colloques et autres petites sauteries doivent boucher les trous. Ce n'est pas une garantie de qualité. Personnellement, lorsque j'avais un papier à protéger un peu mais qu'il n'était pas assez avancé pour être publié dans une revue, je trouvais toujours à le faire passer dans une conférence quelque part histoire de me protéger. Et personne ne trouvait à y redire. Tout le monde s'extasiait sur des résultats qui n'étaient la plupart du temps même pas encore démontrés !le nombre de communications en colloque, le nombre d'années écoulées
Qu'on les supprime une bonne fois pour toute, les félicitations du jury. Là où j'ai soutenu ma thèse, il y a belle lurette qu'ils ne les donnaient plus pour des raisons parfaitement valables (dont une histoire de quotas qui faisait que selon la date de la soutenance dans l'année les chances d'obtenir les félicitations n'étaient pas les mêmes, et des guéguerres personnelles entre membres des juries). Les félicitations du jury ne sont rien comparées à la qualité du jury. Il vaut mieux avoir une thèse avec un jury international plutôt qu'une thèse sanctionnée par une mention très honorable et les félicitations d'un jury local (ne rigolez pas, j'en ai vues, mais là, je ne donnerai pas de nom).sans affectation depuis la soutenance de thèse si très honorable avec félicitations du jury
- User5899Demi-dieu
Vous savez, ce n'est pas en l'appelant Albert et en le dupliquant dans chaque fac de France que ça a changé le problème. Les mandarins tout puissants n'ont jamais disparu et l'absence de critère objectif n'a jamais été une garantie.alberto79 a écrit:Marie Laetitia a écrit: la quantité ne fait pas la qualité.
Comment osez-vous? Vous êtes en train de contredire Joseph Stalin. Rien de moins ! Méfiez-vous, il y a encore beaucoup de stalinistes en France…
- User5899Demi-dieu
J'ai un universitaire MCF d'histoire détaché dans mon lycée, cette année, j'apprends des choses très amusantes en le raccompagnant à la gare trois fois par semaine. Vous êtes très rigolote, MLMarie Laetitia a écrit:alberto79 a écrit:Marie Laetitia a écrit: la quantité ne fait pas la qualité.
Comment osez-vous? Vous êtes en train de contredire Joseph Stalin. Rien de moins ! Méfiez-vous, il y a encore beaucoup de stalinistes en France…
:lol: en histoire il n'y en plus du tout (ou alors mes antennes sont en panne) vu que le schéma marxiste de l'histoire a laissé des historiens et parmi les plus éminents, sur le bord de la route jusqu'à ce qu'ils comprennent... Z'ont tous viré socialistes (pour les plus ardents, les autres...)
Mais à la réflexion, il y a peut-être quand même des crypto-stalinistes...
- AuroreEsprit éclairé
Si, si, parfois, je vous assure...Cripure a écrit:Ah mais il ne s'agit pas de capacités.Marie Laetitia a écrit:Aurore a écrit:Eh oui...Cripure a écrit:profiler à l'extrême un poste pour la fac X, ce qui fait que les étudiants de cette fac X ne travailleront dans une discipline donnée que sur cet aspect, je ne pense pas que ce soit géant pour la formation des étudiants avant le master. Et on en revient à la question de l'hyperspécialisation vs les classes prépas.
euh... non. Être spécialiste de quelque chose ne signifie pas que l'on est incapable de faire un cours général...
NB : je n'ai jamais affirmé qu'un spécialiste était nécessairement dans l'incapacité de faire un cours généraliste. Mais que certaines personnes se spécialisaient trop précocément, et que certains cursus de fac encourageaient cette dérive. Ce qui n'est pas du tout la même chose.
- Marie LaetitiaBon génie
Cripure a écrit:Vous êtes très rigolote, ML
oh mais j'espère bien. Il y a une formule avec une histoire de sot et d'imbécile, mais... elle ne me revient pas. J'espère que vous ne vous offusquerez pas de ma pauvre mémoire...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
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