Très bon article dans le Figaro sur l'informatique à l'école comme enjeu économique et sociétal

Après 20 ans d'absence, l'enseignement des sciences informatiques revient à la rentrée pour les élèves de terminale scientifique. Un premier pas vers une éventuelle généralisation de cette matière, espèrent les promoteurs du projet.

Alors que la Grande-Bretagne s'apprête à réviser de fond en comble l'enseignement de l'informatique à l'école, cette matière va revenir dans le système éducatif français dès la rentrée 2012. Après quasiment 20 ans d'absence dans les programmes, les sciences informatiques vont devenir un enseignement de spécialité en terminale S dans près de 40% des lycées. Un retour par la petite porte, mais dont les promoteurs espèrent qu'il sera le point de départ d'un enseignement généralisé de la matière du CP à la terminale.

«J'ai été pendant huit ans professeur à Polytechnique. Je voyais arriver à bac+3 des étudiants qui n'avaient jamais de contact avec cet enseignement au lycée ou en prépa. Il fallait tout reprendre de zéro», explique Gilles Dowek, chercheur à l'INRIA et membre du comité d'experts qui a conçu le programme de la spécialité. La grande majorité des étudiants de Polytechnique ne choisissent pas de se spécialiser en informatique. Ils suivent alors un tronc commun de seulement 40 heures dans cette matière. «Imaginons qu'ils deviennent ensuite ingénieurs dans l'industrie automobile. Aujourd'hui l'informatique, c'est 30% du coût d'une voiture. Idem dans l'aéronautique. Les connaissances rudimentaires de nos ingénieurs dans ce domaine posent un problème pour la compétitivité industrielle de la France», affirme-t-il.

Ouaips. Encore faudrait-il s'en donner les moyens, avoir des enseignements corrects (donc non subventionnés par telle ou telle entreprise, on apprend à utiliser un outil, pas un logiciel !), et surtout avoir des enseignants compétents et dédiés à cet enseignement. Il n'y a rien de pire que de retrouver dans le supérieur des élèves qui savent utiliser l'horreur Word et qui sont incapables d'utiliser autre chose parce que le bouton n'est pas au même endroit !

Luigi_B a écrit:Il est très important de distinguer deux choses :

- le numérique pour tous, sous ses formes les plus abâtardies (smartphones connectés, réseaux sociaux débilitants, traductions et corrigés en ligne, Wikipédia etc.)
- les sciences informatiques à proprement parler : les langages de programmation par exemple.

Autant les sciences informatiques s'imposent comme une évidence, autant le reste du numérique creuse la tombe de l'école républicaine. De ce point de vue la photographie d'illustration du "Figaro" et l'intertitre "L'informatique doit faire partie de la culture générale scolaire" sont des aberrations pédagogiques.

le numérique pour tous, sous ses formes les plus abâtardies (smartphones connectés, réseaux sociaux débilitants, traductions et corrigés en ligne, Wikipédia etc.)

Le grincheux a écrit: Encore faudrait-il s'en donner les moyens, avoir des enseignements corrects (donc non subventionnés par telle ou telle entreprise, on apprend à utiliser un outil, pas un logiciel !), et surtout avoir des enseignants compétents et dédiés à cet enseignement.

Filnydar a écrit:

Le grincheux a écrit: Encore faudrait-il s'en donner les moyens, avoir des enseignements corrects (donc non subventionnés par telle ou telle entreprise, on apprend à utiliser un outil, pas un logiciel !), et surtout avoir des enseignants compétents et dédiés à cet enseignement.

Il est grand temps de créer un capes et une agrégation d'informatique. Je n'aime pas du tout la solution actuelle, qui consiste en une option à l'oral de l'agreg de maths.

Luigi_B a écrit:Il est très important de distinguer deux choses :

- le numérique pour tous, sous ses formes les plus abâtardies (smartphones connectés, réseaux sociaux débilitants, traductions et corrigés en ligne, Wikipédia etc.)
- les sciences informatiques à proprement parler : les langages de programmation par exemple.

Autant les sciences informatiques s'imposent comme une évidence, autant le reste du numérique creuse la tombe de l'école républicaine. De ce point de vue la photographie d'illustration du "Figaro" et l'intertitre "L'informatique doit faire partie de la culture générale scolaire" sont des aberrations pédagogiques.

Puis ma nièce, en prépa maths, m'a raconté que même une simple calculatrice était interdite pour les contrôles..

Le grincheux a écrit:Ouaips. Encore faudrait-il s'en donner les moyens, avoir des enseignements corrects (donc non subventionnés par telle ou telle entreprise, on apprend à utiliser un outil, pas un logiciel !), et surtout avoir des enseignants compétents et dédiés à cet enseignement. Il n'y a rien de pire que de retrouver dans le supérieur des élèves qui savent utiliser l'horreur Word et qui sont incapables d'utiliser autre chose parce que le bouton n'est pas au même endroit !

frankenstein a écrit:

Filnydar a écrit:

Le grincheux a écrit: Encore faudrait-il s'en donner les moyens, avoir des enseignements corrects (donc non subventionnés par telle ou telle entreprise, on apprend à utiliser un outil, pas un logiciel !), et surtout avoir des enseignants compétents et dédiés à cet enseignement.

Il est grand temps de créer un capes et une agrégation d'informatique. Je n'aime pas du tout la solution actuelle, qui consiste en une option à l'oral de l'agreg de maths.

Je n'en suis pas convaincu...Etant donné que l'on peut utiliser (ou pas ) l'informatique dans tous les domaines...

Puis ma nièce, en prépa maths, m'a raconté que même une simple calculatrice était interdite pour les contrôles... :shock: