- SydneyNiveau 10
Hello everyone,
Je cherche des idées de poèmes qui reposeraient sur des paysages état d'âme.
J'ai pensé bien sûr au Lac de Lamartine mais ensuite... je sèche !
Des idées de poèmes à me suggérer ?
Sydney
Je cherche des idées de poèmes qui reposeraient sur des paysages état d'âme.
J'ai pensé bien sûr au Lac de Lamartine mais ensuite... je sèche !
Des idées de poèmes à me suggérer ?
Sydney
- suerteNiveau 5
justement mes 1eres viennent d étudier en bac blanc un corpus sur ce thème, en plus de Lamartine L'Automne, il y avait A la forêt de Gastine de Ronsard et Octobre de Bertrand !
- alex23Niveau 2
Bonjour!
Je pense aussi à L'Isolement de Lamartine et Soleil couchant de Hugo.
Je pense aussi à L'Isolement de Lamartine et Soleil couchant de Hugo.
- AurevillyHabitué du forum
Et Verlaine? Soleils couchants, Crépuscule du soir mystique, Promenade sentimentale dans les "paysages tristes" des Poèmes saturniens.
- MamaVénérable
Avril
Déjà les beaux jours, - la poussière,
Un ciel d’azur et de lumière,
Les murs enflammés, les longs soirs ; -
Et rien de vert : - à peine encore
Un reflet rougeâtre décore
Les grands arbres aux rameaux noirs !
Ce beau temps me pèse et m’ennuie.
- Ce n’est qu’après des jours de pluie
Que doit surgir, en un tableau,
Le printemps verdissant et rose,
Comme une nymphe fraîche éclose
Qui, souriante, sort de l’eau.
Gérard de Nerval (1808-1855)
Déjà les beaux jours, - la poussière,
Un ciel d’azur et de lumière,
Les murs enflammés, les longs soirs ; -
Et rien de vert : - à peine encore
Un reflet rougeâtre décore
Les grands arbres aux rameaux noirs !
Ce beau temps me pèse et m’ennuie.
- Ce n’est qu’après des jours de pluie
Que doit surgir, en un tableau,
Le printemps verdissant et rose,
Comme une nymphe fraîche éclose
Qui, souriante, sort de l’eau.
Gérard de Nerval (1808-1855)
- MamaVénérable
Peut-être trop difficile pour le collège, mais
Temps gris
La Mer du Nord n'est elle-même
Qu'aux jours rugueux d'hiver,
Quand ses vagues, à l'infini sont blêmes
Et ses sables, jusqu'au printemps, déserts.
Toute sa patience avide et sourde
Travaille alors à son énormité
D'embruns compacts, de vagues lourdes
Et de mornes clartés.
Si, vers midi, les cieux noirs se dérident,
L'instant vite s'enfuit, l'instant vermeil
Où se traîne, sur les grèves torpides,
L'or fatigué des vieux soleils.
Et l'ombre, à coups de lumière éventrée,
Se referme, sitôt que l'horizon hagard
Soulève, avec les blocs de sa marée,
Les flux montants de ses brouillards.
Et la mer, boudeuse et vomissant l'écume,
Recommence sa lutte et ses combats,
Engloutissant, derrière un mur de brumes,
Tant de voiles qu'on ne voit pas.
Temps gris
La Mer du Nord n'est elle-même
Qu'aux jours rugueux d'hiver,
Quand ses vagues, à l'infini sont blêmes
Et ses sables, jusqu'au printemps, déserts.
Toute sa patience avide et sourde
Travaille alors à son énormité
D'embruns compacts, de vagues lourdes
Et de mornes clartés.
Si, vers midi, les cieux noirs se dérident,
L'instant vite s'enfuit, l'instant vermeil
Où se traîne, sur les grèves torpides,
L'or fatigué des vieux soleils.
Et l'ombre, à coups de lumière éventrée,
Se referme, sitôt que l'horizon hagard
Soulève, avec les blocs de sa marée,
Les flux montants de ses brouillards.
Et la mer, boudeuse et vomissant l'écume,
Recommence sa lutte et ses combats,
Engloutissant, derrière un mur de brumes,
Tant de voiles qu'on ne voit pas.
- MamaVénérable
N'oublions pas l'ami Gautier :
AU BORD DE LA MER
La lune de ses mains distraites
A laissé choir, du haut de l’air,
Son grand éventail à paillettes
Sur le bleu tapis de la mer.
Pour le ravoir elle se penche
Et tend son beau bras argenté,
Mais l’éventail fuit sa main blanche,
Par le flot qui passe emporté.
Au gouffre amer, pour te le rendre,
Lune, j’irais bien me jeter,
Si tu voulais du ciel descendre,
Au ciel si je pouvais monter !
AU BORD DE LA MER
La lune de ses mains distraites
A laissé choir, du haut de l’air,
Son grand éventail à paillettes
Sur le bleu tapis de la mer.
Pour le ravoir elle se penche
Et tend son beau bras argenté,
Mais l’éventail fuit sa main blanche,
Par le flot qui passe emporté.
Au gouffre amer, pour te le rendre,
Lune, j’irais bien me jeter,
Si tu voulais du ciel descendre,
Au ciel si je pouvais monter !
- User5899Demi-dieu
Pour la forêt de Gâtine de Ronsard en tant que paysage état d'âme, je suis extrêmement surpris...
Sinon, de Verlaine, on peut penser à beaucoup de textes, en particulier "Le Rossignol" (Poèmes saturniens) ou "L'échelonnement des haies" (Sagesse), ou "Après trois ans " (Poèmes saturniens).
Sinon, de Verlaine, on peut penser à beaucoup de textes, en particulier "Le Rossignol" (Poèmes saturniens) ou "L'échelonnement des haies" (Sagesse), ou "Après trois ans " (Poèmes saturniens).
- SydneyNiveau 10
Merci à tous pour ces suggestions. Je vais aller voir tout ça !
- saocaeNiveau 7
"Clair de lune" de Verlaine, premier poème des Fêtes galantes, qui commence ainsi : "Votre âme est un paysage choisi"... Je ne sais pas si cela correspond bien à ce que tu veux.
- V.MarchaisEmpereur
saocae a écrit:"Clair de lune" de Verlaine, premier poème des Fêtes galantes, qui commence ainsi : "Votre âme est un paysage choisi"... Je ne sais pas si cela correspond bien à ce que tu veux.
C'est ce que j'allais dire. En plus, on peut faire écouter la magnifique mise en musique de Debussy.
- MareuilNeoprof expérimenté
Apollinaire
Les saltimbanques
Dans la plaine les baladins
S'éloignent au long des jardins
Devant l'huis des auberges grises
Par les villages sans églises
Et les enfants s'en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe
Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours des cerceaux dorés
L'ours et le singe animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage
Les saltimbanques
Dans la plaine les baladins
S'éloignent au long des jardins
Devant l'huis des auberges grises
Par les villages sans églises
Et les enfants s'en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe
Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours des cerceaux dorés
L'ours et le singe animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage
- MareuilNeoprof expérimenté
Mareuil a écrit:Apollinaire
Les saltimbanques
Dans la plaine les baladins
S'éloignent au long des jardins
Devant l'huis des auberges grises
Par les villages sans églises
Et les enfants s'en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe
Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours des cerceaux dorés
L'ours et le singe animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage
J'oubliais la musique de Honneger.
http://www.deezer.com/fr/music/yves-montand?provider=widget
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