- poineNiveau 4
Ceci sera je pense mon dernier sujet
J'ai eu de bons échanges et de bons conseils ici, c'est dommage de tout arrêter mais c'est comme ça.
Soyez heureux dans ce que vous faites, je vous le souhaite de tout mon cœur.
Maintenant je vide mon sac.
J'ai subi de plein fouet un système plus proche du système soviétique (pour les profs) et de la garderie (pour les élèves) que du merveilleux espace qui va procurer à nos enfants les clés de leur entrée dans la vie d'adultes matures, de citoyens responsables et de professionnels consciencieux, que veut nous vendre les bonzes du ministère de l'Ecunat depuis des décennies.
D'abord le rectorat est un trou noir. Un exemple parmi d'autres : j'avais posé une question claire à une responsable par courriel, elle m'a répondu sur autre chose, et pourtant ma question figurait bien nettement au bas de sa réponse.
Aucune explication sur la montagne de contraintes légales qui pèsent sur les profs : c'est la pêche au compte-goutte chez des formateurs et des syndicalistes souvent courageux, mais qui eux-mêmes sont incapables de suivre le rythme frénétique des "réformes".
Les programmes d'histoire géographie sont une des hontes de notre pays. J'ai eu bien temps de les étudier, niveau par niveau, du collège au lycée. Conclusion : si on veut
- dégoûter définitivement les élèves de la pratique de l'histoire
- empêcher les élèves de conserver la moindre connaissance historique dès qu'ils auront quitter le système scolaire
- leur faire haïr leur pays
- bien leur mettre dans la tête que tout cela ce sont des histoires de spécialistes et qu'ils ont bien fait de ne pas y investir trop de temps et d'énergie
alors ces programmes sont dignes d'admiration et doivent faire partie de ces merveilles de la France que "le monde nous envie".
Ces bouillies informes sont impossibles à assimiler et à mettre en œuvre si l'on n'a pas déjà une approche plutôt universitaire.
Tout est mélangé : sans chronologie sérieuse, Napoléon passe avant Louis XIV et tutti quanti.
Sous prétexte d'intéresser les élèves, on les ennuie encore plus mortellement avec les pitoyables "exercices" qu'avec des cours magistraux. Normal : des années précédentes il n'ont RIEN retenu ! La faiblesse en géographie n'aide pas : que faire quand on met Paris au sud de Marseille ? Une fois de plus, c'est de la garderie "améliorée" du point de vue du ministère. Mais mon point de vue, c'est que c'est le mépris à l'état pur qui domine : ces gens-là se moquent des élèves, des profs, et comme disait ma grand-mère (oui ce n'est pas une blague) :
"le socialisme organise délibérément la bêtise des gens pour mieux les contrôler"
Enlevez le socialisme si vous pensez que ma grand-mère se trompe de cible, mais moi je maintiens que pour l'abrutissement, il y a un propos délibéré ! Ou alors si les "pontes" du ministère croient que les élèves vont avancer avec ces programmes, ils sont bons pour la camisole.
C'est la haine de la "transmission". Il faut surtout que les élèves "construisent eux-mêmes leurs savoirs". Et s'il n'en ont pas envie ? Et s'ils préfèrent que le prof leur transmette clairement les connaissances qu'ils n'ont pas ? Pourquoi, s'il n'y a plus rien, ne pas au moins intéresser quelques élèves avec des méthodes "traditionnelles" qui ont fait leurs preuves (ok, pourquoi pas une dose d'exercice si ça n'envahit pas tout) au lieu de couler TOUT LE MONDE avec des méthode pseudo "modernes".
Les élèves seront peut-être "intéressés" mais ne retiendront RIEN. Ma prof de 4e nous faisait apprendre chaque semaine par cœur plusieurs plusieurs départements français avec préfecture et sous-préfectures, avec interro chaque semaine. Des dizaines d'années après je m'en souvenais très bien et ça m'a donné une structuration pour tous mes cours de géographie et d'histoire. Est-ce que c'était une torture ? non. est-ce que sur le coup c'était intéressant ? oui pour moi le bon élève, non probablement pour beaucoup d'autres. Mais quelle importance ?
Faire haïr leur pays : dans presque tous les pays du monde (je ne sais pas dans les autres pays occidentaux, soit 15% de la population mondiale), on utilise l'histoire pour faire aimer son pays. C'est parfois excessif, en gardant dans l'ombre des périodes et actions peu glorieuses.
Mais en France non seulement il n'est pas question en quoi que ce soit que l'histoire ait une quelconque influence pour la citoyenneté, mais c'est surtout pour faire comprendre que nos pères étaient des êtres mauvais et égoïstes, puisqu'ils ont infligé au monde les croisades, un christianisme étouffant et destructeur (croisades), un esclavage atroce et une colonisation qui a violenté l'Afrique et l'a plongé dans un chaos dont elle n'arrive pas à sortir.
C'est délirant et criminel.
Faire croire que c'est un truc de spécialiste : l'histoire thématique fait tout embrouiller. Les textes s'entremêlent dans des analyses absconses qui passent complètement au dessus de la tête déjà déboussolés par le primaire.
"L'histoire, ce n'est pas mon truc." Il faut effectivement une vraie passion en-dehors du collège pour que ce soit "mon truc" !
François de Closets, journaliste de tempérament optimiste et curieux, sans a priori, écrivait en 1998 « Le bonheur d'apprendre et comment on l'assassine ». Au début de son enquête il croyait "comme tout le monde" que l'Educnat était réformable. À la fin, il disait que le système était irréformable, et que seule une implosion (ou explosion) est à attendre.
Je suis tellement d'accord avec lui. Depuis l'après-guerre, c'est la déconstruction méthodique de l'idée même d'apprentissage.
"La langue est fasciste" comme disait Bourdieu dans son délire : alors pourquoi faire apprendre quoi que ce soit ?
Pourquoi ne pas préférer comme Rousseau un être tout de sensation, libre de tout héritage ?
Voilà la machine à détruire les cerveaux que je quitte.
Mes chers ex-collègues, l'immense majorité d'entre vous sont des personnes formidables, qui je le crois ont à cœur, en dépit de tous ces délires, de faire APPRENDRE quelque chose aux élèves pour qu'ils puissent vraiment avancer dans la vie et non pas "avoir passé un bon moment" pendant leurs études.
Maintenant j'espère que certains d'entre vous vont accélérer le dynamitage et surtout, surtout, participer à une reconstruction qui soit meilleure que ce qui existe actuellement.
L'amour que vous avez pour les élèves me semble un puissant encouragement à avancer vaille que vaille et à tenir tête à tous les délires de ceux qui vous commandent.
Je vous admire parce que vous contrairement à moi tenez bon, malgré des efforts parfois extrêmes.
Courage à tous. Merci à tous ceux qui m'ont aidé et qui se battent pour que ce forum soit vraiment un lieu d'entraide et de croissance.
J'ai eu de bons échanges et de bons conseils ici, c'est dommage de tout arrêter mais c'est comme ça.
Soyez heureux dans ce que vous faites, je vous le souhaite de tout mon cœur.
Maintenant je vide mon sac.
J'ai subi de plein fouet un système plus proche du système soviétique (pour les profs) et de la garderie (pour les élèves) que du merveilleux espace qui va procurer à nos enfants les clés de leur entrée dans la vie d'adultes matures, de citoyens responsables et de professionnels consciencieux, que veut nous vendre les bonzes du ministère de l'Ecunat depuis des décennies.
D'abord le rectorat est un trou noir. Un exemple parmi d'autres : j'avais posé une question claire à une responsable par courriel, elle m'a répondu sur autre chose, et pourtant ma question figurait bien nettement au bas de sa réponse.
Aucune explication sur la montagne de contraintes légales qui pèsent sur les profs : c'est la pêche au compte-goutte chez des formateurs et des syndicalistes souvent courageux, mais qui eux-mêmes sont incapables de suivre le rythme frénétique des "réformes".
Les programmes d'histoire géographie sont une des hontes de notre pays. J'ai eu bien temps de les étudier, niveau par niveau, du collège au lycée. Conclusion : si on veut
- dégoûter définitivement les élèves de la pratique de l'histoire
- empêcher les élèves de conserver la moindre connaissance historique dès qu'ils auront quitter le système scolaire
- leur faire haïr leur pays
- bien leur mettre dans la tête que tout cela ce sont des histoires de spécialistes et qu'ils ont bien fait de ne pas y investir trop de temps et d'énergie
alors ces programmes sont dignes d'admiration et doivent faire partie de ces merveilles de la France que "le monde nous envie".
Ces bouillies informes sont impossibles à assimiler et à mettre en œuvre si l'on n'a pas déjà une approche plutôt universitaire.
Tout est mélangé : sans chronologie sérieuse, Napoléon passe avant Louis XIV et tutti quanti.
Sous prétexte d'intéresser les élèves, on les ennuie encore plus mortellement avec les pitoyables "exercices" qu'avec des cours magistraux. Normal : des années précédentes il n'ont RIEN retenu ! La faiblesse en géographie n'aide pas : que faire quand on met Paris au sud de Marseille ? Une fois de plus, c'est de la garderie "améliorée" du point de vue du ministère. Mais mon point de vue, c'est que c'est le mépris à l'état pur qui domine : ces gens-là se moquent des élèves, des profs, et comme disait ma grand-mère (oui ce n'est pas une blague) :
"le socialisme organise délibérément la bêtise des gens pour mieux les contrôler"
Enlevez le socialisme si vous pensez que ma grand-mère se trompe de cible, mais moi je maintiens que pour l'abrutissement, il y a un propos délibéré ! Ou alors si les "pontes" du ministère croient que les élèves vont avancer avec ces programmes, ils sont bons pour la camisole.
C'est la haine de la "transmission". Il faut surtout que les élèves "construisent eux-mêmes leurs savoirs". Et s'il n'en ont pas envie ? Et s'ils préfèrent que le prof leur transmette clairement les connaissances qu'ils n'ont pas ? Pourquoi, s'il n'y a plus rien, ne pas au moins intéresser quelques élèves avec des méthodes "traditionnelles" qui ont fait leurs preuves (ok, pourquoi pas une dose d'exercice si ça n'envahit pas tout) au lieu de couler TOUT LE MONDE avec des méthode pseudo "modernes".
Les élèves seront peut-être "intéressés" mais ne retiendront RIEN. Ma prof de 4e nous faisait apprendre chaque semaine par cœur plusieurs plusieurs départements français avec préfecture et sous-préfectures, avec interro chaque semaine. Des dizaines d'années après je m'en souvenais très bien et ça m'a donné une structuration pour tous mes cours de géographie et d'histoire. Est-ce que c'était une torture ? non. est-ce que sur le coup c'était intéressant ? oui pour moi le bon élève, non probablement pour beaucoup d'autres. Mais quelle importance ?
Faire haïr leur pays : dans presque tous les pays du monde (je ne sais pas dans les autres pays occidentaux, soit 15% de la population mondiale), on utilise l'histoire pour faire aimer son pays. C'est parfois excessif, en gardant dans l'ombre des périodes et actions peu glorieuses.
Mais en France non seulement il n'est pas question en quoi que ce soit que l'histoire ait une quelconque influence pour la citoyenneté, mais c'est surtout pour faire comprendre que nos pères étaient des êtres mauvais et égoïstes, puisqu'ils ont infligé au monde les croisades, un christianisme étouffant et destructeur (croisades), un esclavage atroce et une colonisation qui a violenté l'Afrique et l'a plongé dans un chaos dont elle n'arrive pas à sortir.
C'est délirant et criminel.
Faire croire que c'est un truc de spécialiste : l'histoire thématique fait tout embrouiller. Les textes s'entremêlent dans des analyses absconses qui passent complètement au dessus de la tête déjà déboussolés par le primaire.
"L'histoire, ce n'est pas mon truc." Il faut effectivement une vraie passion en-dehors du collège pour que ce soit "mon truc" !
François de Closets, journaliste de tempérament optimiste et curieux, sans a priori, écrivait en 1998 « Le bonheur d'apprendre et comment on l'assassine ». Au début de son enquête il croyait "comme tout le monde" que l'Educnat était réformable. À la fin, il disait que le système était irréformable, et que seule une implosion (ou explosion) est à attendre.
Je suis tellement d'accord avec lui. Depuis l'après-guerre, c'est la déconstruction méthodique de l'idée même d'apprentissage.
"La langue est fasciste" comme disait Bourdieu dans son délire : alors pourquoi faire apprendre quoi que ce soit ?
Pourquoi ne pas préférer comme Rousseau un être tout de sensation, libre de tout héritage ?
Voilà la machine à détruire les cerveaux que je quitte.
Mes chers ex-collègues, l'immense majorité d'entre vous sont des personnes formidables, qui je le crois ont à cœur, en dépit de tous ces délires, de faire APPRENDRE quelque chose aux élèves pour qu'ils puissent vraiment avancer dans la vie et non pas "avoir passé un bon moment" pendant leurs études.
Maintenant j'espère que certains d'entre vous vont accélérer le dynamitage et surtout, surtout, participer à une reconstruction qui soit meilleure que ce qui existe actuellement.
L'amour que vous avez pour les élèves me semble un puissant encouragement à avancer vaille que vaille et à tenir tête à tous les délires de ceux qui vous commandent.
Je vous admire parce que vous contrairement à moi tenez bon, malgré des efforts parfois extrêmes.
Courage à tous. Merci à tous ceux qui m'ont aidé et qui se battent pour que ce forum soit vraiment un lieu d'entraide et de croissance.
_________________
Mieux vaut allumer une lumière que maudire les ténèbres.
- PseudoDemi-dieu
Enfin libre ! bravo !
Au-delà du triste constat que tu tires de ton expérience à l'EN (et je pourrais en rajouter quelques couches...) que deviens-tu ? Qu'as-tu décidé de faire après ? Je pense que cette partie là de ton expérience pourra intéresser bien des néos, et en tout cas, moi, ça m'intéresse !
Au-delà du triste constat que tu tires de ton expérience à l'EN (et je pourrais en rajouter quelques couches...) que deviens-tu ? Qu'as-tu décidé de faire après ? Je pense que cette partie là de ton expérience pourra intéresser bien des néos, et en tout cas, moi, ça m'intéresse !
_________________
"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- RendashBon génie
Bon courage pour ta reconversion =)
- Spoiler:
- poine a écrit:François de Closets, journaliste de tempérament optimiste et curieux, sans a priori, écrivait en 1998
...
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Fesseur ProGuide spirituel
Il n'y a pas que du faux mais tu exagères tout de même un tantinet.poine a écrit:
Les programmes d'histoire géographie sont une des hontes de notre pays. J'ai eu bien temps de les étudier, niveau par niveau, du collège au lycée. Conclusion : si on veut
- dégoûter définitivement les élèves de la pratique de l'histoire
- empêcher les élèves de conserver la moindre connaissance historique dès qu'ils auront quitter le système scolaire
- leur faire haïr leur pays
- bien leur mettre dans la tête que tout cela ce sont des histoires de spécialistes et qu'ils ont bien fait de ne pas y investir trop de temps et d'énergie
alors ces programmes sont dignes d'admiration et doivent faire partie de ces merveilles de la France que "le monde nous envie".
Ces bouillies informes sont impossibles à assimiler et à mettre en œuvre si l'on n'a pas déjà une approche plutôt universitaire.
Tout est mélangé : sans chronologie sérieuse, Napoléon passe avant Louis XIV et tutti quanti.
Sous prétexte d'intéresser les élèves, on les ennuie encore plus mortellement avec les pitoyables "exercices" qu'avec des cours magistraux. Normal : des années précédentes il n'ont RIEN retenu ! La faiblesse en géographie n'aide pas : que faire quand on met Paris au sud de Marseille ? Une fois de plus, c'est de la garderie "améliorée" du point de vue du ministère. Mais mon point de vue, c'est que c'est le mépris à l'état pur qui domine : ces gens-là se moquent des élèves, des profs, et comme disait ma grand-mère (oui ce n'est pas une blague) :
"le socialisme organise délibérément la bêtise des gens pour mieux les contrôler"
Enlevez le socialisme si vous pensez que ma grand-mère se trompe de cible, mais moi je maintiens que pour l'abrutissement, il y a un propos délibéré ! Ou alors si les "pontes" du ministère croient que les élèves vont avancer avec ces programmes, ils sont bons pour la camisole.
C'est la haine de la "transmission". Il faut surtout que les élèves "construisent eux-mêmes leurs savoirs". Et s'il n'en ont pas envie ? Et s'ils préfèrent que le prof leur transmette clairement les connaissances qu'ils n'ont pas ? Pourquoi, s'il n'y a plus rien, ne pas au moins intéresser quelques élèves avec des méthodes "traditionnelles" qui ont fait leurs preuves (ok, pourquoi pas une dose d'exercice si ça n'envahit pas tout) au lieu de couler TOUT LE MONDE avec des méthode pseudo "modernes".
Les élèves seront peut-être "intéressés" mais ne retiendront RIEN. Ma prof de 4e nous faisait apprendre chaque semaine par cœur plusieurs plusieurs départements français avec préfecture et sous-préfectures, avec interro chaque semaine. Des dizaines d'années après je m'en souvenais très bien et ça m'a donné une structuration pour tous mes cours de géographie et d'histoire. Est-ce que c'était une torture ? non. est-ce que sur le coup c'était intéressant ? oui pour moi le bon élève, non probablement pour beaucoup d'autres. Mais quelle importance ?
Faire haïr leur pays : dans presque tous les pays du monde (je ne sais pas dans les autres pays occidentaux, soit 15% de la population mondiale), on utilise l'histoire pour faire aimer son pays. C'est parfois excessif, en gardant dans l'ombre des périodes et actions peu glorieuses.
Mais en France non seulement il n'est pas question en quoi que ce soit que l'histoire ait une quelconque influence pour la citoyenneté, mais c'est surtout pour faire comprendre que nos pères étaient des êtres mauvais et égoïstes, puisqu'ils ont infligé au monde les croisades, un christianisme étouffant et destructeur (croisades), un esclavage atroce et une colonisation qui a violenté l'Afrique et l'a plongé dans un chaos dont elle n'arrive pas à sortir.
C'est délirant et criminel.
Faire croire que c'est un truc de spécialiste : l'histoire thématique fait tout embrouiller. Les textes s'entremêlent dans des analyses absconses qui passent complètement au dessus de la tête déjà déboussolés par le primaire.
"L'histoire, ce n'est pas mon truc." Il faut effectivement une vraie passion en-dehors du collège pour que ce soit "mon truc" !
François de Closets, journaliste de tempérament optimiste et curieux, sans a priori, écrivait en 1998 « Le bonheur d'apprendre et comment on l'assassine ». Au début de son enquête il croyait "comme tout le monde" que l'Educnat était réformable. À la fin, il disait que le système était irréformable, et que seule une implosion (ou explosion) est à attendre.
Je suis tellement d'accord avec lui. Depuis l'après-guerre, c'est la déconstruction méthodique de l'idée même d'apprentissage.
"La langue est fasciste" comme disait Bourdieu dans son délire : alors pourquoi faire apprendre quoi que ce soit ?
Pourquoi ne pas préférer comme Rousseau un être tout de sensation, libre de tout héritage ?
Voilà la machine à détruire les cerveaux que je quitte..
Bonne continuation.
_________________
Pourvu que ça dure...
- User21929Expert
Tu vois Poine, ce que tu viens d'écrire je le crie à tous mes "supérieurs" dès que j'en croise un. Etrangement je n'en vois plus... Mais à 50 ans j'émarge et fais ce que je peux en attendant patiemment la sortie.
Comme je t'envie. Bonne route.
Comme je t'envie. Bonne route.
- SlinkyNiveau 10
C'est un peu poussé à l'extrême. J'ai cru un instant lire les arguments du collectif Raci...e avec l'histoire sur frise. Bon courage
- capucine42Érudit
Je suis absolument d'accord avec toi.
Bonne continuation!
Bonne continuation!
- Stanislas RNiveau 5
Je suis plutôt d'accord avec toi.
La situation que tu as vécue n'est que le reflet de la situation générale. Depuis 1973, la France voit sa situation se détériorer, le financement du service public est le premier a être touché même si le mouvement est ralentie par l'accroissement de la dette.
Les gouvernements successifs n'ont rien pu faire, et pour cause: il n'y a pas de solution. Le France est devenue une puissance de second ordre et ça ne fera qu'empirer (lentement ou pas cf les cas du Portugal et de l'Espagne qui ont été des superpuissances il y a 4 siècles ).
Et quand on ne sait pas quoi faire le discours des fonctionnaires boucs-émissaires est bien commode, avoir l'air de savoir ce que l'on fait aussi.
L'école ayant toujours été une part importante du débat républicain en France ( égalitarisme, méritocratie), elle est malheureusement la première a faire les frais d'expériences hasardeuses.
Le système éducatif a connu quatre réformes depuis 1945 jusqu'à 2000 ( lois Debré, Faure, Haby, Jospin).Devinez combien de réformes elle a connu depuis 2000?
La situation que tu as vécue n'est que le reflet de la situation générale. Depuis 1973, la France voit sa situation se détériorer, le financement du service public est le premier a être touché même si le mouvement est ralentie par l'accroissement de la dette.
Les gouvernements successifs n'ont rien pu faire, et pour cause: il n'y a pas de solution. Le France est devenue une puissance de second ordre et ça ne fera qu'empirer (lentement ou pas cf les cas du Portugal et de l'Espagne qui ont été des superpuissances il y a 4 siècles ).
Et quand on ne sait pas quoi faire le discours des fonctionnaires boucs-émissaires est bien commode, avoir l'air de savoir ce que l'on fait aussi.
L'école ayant toujours été une part importante du débat républicain en France ( égalitarisme, méritocratie), elle est malheureusement la première a faire les frais d'expériences hasardeuses.
Le système éducatif a connu quatre réformes depuis 1945 jusqu'à 2000 ( lois Debré, Faure, Haby, Jospin).Devinez combien de réformes elle a connu depuis 2000?
- acsyleNiveau 10
Stanislas R a écrit:.Devinez combien de réformes elle a connu depuis 2000?
J'aimerais bien savoir.
- ArverneGrand sage
Je crois que c'est surtout toi qui délire, là. Que tu sois déçu de l'enseignement, je peux le comprendre, mais raconter ce genre d'inepties ....poine a écrit:
Les programmes d'histoire géographie sont une des hontes de notre pays. J'ai eu bien temps de les étudier, niveau par niveau, du collège au lycée. Conclusion : si on veut
- dégoûter définitivement les élèves de la pratique de l'histoire
- empêcher les élèves de conserver la moindre connaissance historique dès qu'ils auront quitter le système scolaire
- leur faire haïr leur pays
- bien leur mettre dans la tête que tout cela ce sont des histoires de spécialistes et qu'ils ont bien fait de ne pas y investir trop de temps et d'énergie
alors ces programmes sont dignes d'admiration et doivent faire partie de ces merveilles de la France que "le monde nous envie".
Faire haïr leur pays : dans presque tous les pays du monde (je ne sais pas dans les autres pays occidentaux, soit 15% de la population mondiale), on utilise l'histoire pour faire aimer son pays. C'est parfois excessif, en gardant dans l'ombre des périodes et actions peu glorieuses.
Mais en France non seulement il n'est pas question en quoi que ce soit que l'histoire ait une quelconque influence pour la citoyenneté, mais c'est surtout pour faire comprendre que nos pères étaient des êtres mauvais et égoïstes, puisqu'ils ont infligé au monde les croisades, un christianisme étouffant et destructeur (croisades), un esclavage atroce et une colonisation qui a violenté l'Afrique et l'a plongé dans un chaos dont elle n'arrive pas à sortir.
C'est délirant et criminel.
- Panta RheiExpert
Merci!
je te rejoins +++. [De mon point de vue = professeur d'Anglais; je laisse tes collègues débattre... ]
Bien davantage d'ailleurs quand je vois les épreuves pour "Sciences Po" ou les écoles du top 10 ou top 5!
J'ai la chance d'avoir des classes hétérogènes (dans le bon sens du terme), ce qui me fait tenir en dépit du mensonge institutionnel quant au niveau réel des bacheliers en LVE.
je te rejoins +++. [De mon point de vue = professeur d'Anglais; je laisse tes collègues débattre... ]
Bien davantage d'ailleurs quand je vois les épreuves pour "Sciences Po" ou les écoles du top 10 ou top 5!
J'ai la chance d'avoir des classes hétérogènes (dans le bon sens du terme), ce qui me fait tenir en dépit du mensonge institutionnel quant au niveau réel des bacheliers en LVE.
_________________
- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- Touche pas à ma SEGPANiveau 9
Félicitations ! Bon départ dans ta nouvelle vie !
- menerveOracle
Et que comptes-tu faire maintenant???
Il est vrai qu'on a l'impression que laisser des élèves ignares est un objectif politique! Pour moi enseigner l'orthographe et la lecture est fondamental....au lieu de ça on insiste sur le numérique et sur la programmation....
Il est vrai qu'on a l'impression que laisser des élèves ignares est un objectif politique! Pour moi enseigner l'orthographe et la lecture est fondamental....au lieu de ça on insiste sur le numérique et sur la programmation....
- CasparProphète
menerve a écrit:Et que comptes-tu faire maintenant???
Il est vrai qu'on a l'impression que laisser des élèves ignares est un objectif politique! Pour moi enseigner l'orthographe et la lecture est fondamental....au lieu de ça on insiste sur le numérique et sur la programmation....
C'est en effet la question que tout le monde se pose, ou en tout cas ceux qui ont pensé faire la même chose (dîner la semaine dernière avec quatre collègues, toutes sauf une seraient ravies de se reconvertir, et pourtant ce sont des collègues investies mais comme moi, lasses je crois).
- RabelaisVénérable
C'est ton analyse, qu'on l'a partage ou non, c'est une autre histoire.
Il me semble un peu réducteur d'utiliser l'insulte ou le mépris pour exprimer son désaccord, mais c'est effectivement aussi dans l'air du temps de ne plus débattre sereinement et de balayer les avis contraires au sien, que veux-tu.
Je te rejoins sur de nombreux points, sur d'autres moins, mais je ne suis pas une spécialiste de vos programmes.
Je sais juste que les nôtres ne sont plus structurants . Mais en plus, bien souvent, les élèves ne retiennent rien, même avec les méthodes de ton ancien professeur.
De ton point de vue, il y a donc réussite de la crétinisation, du mien, il y a une volonté de la masquer avec nos nouvelles réformes.
Bon courage à toi.
Il me semble un peu réducteur d'utiliser l'insulte ou le mépris pour exprimer son désaccord, mais c'est effectivement aussi dans l'air du temps de ne plus débattre sereinement et de balayer les avis contraires au sien, que veux-tu.
Je te rejoins sur de nombreux points, sur d'autres moins, mais je ne suis pas une spécialiste de vos programmes.
Je sais juste que les nôtres ne sont plus structurants . Mais en plus, bien souvent, les élèves ne retiennent rien, même avec les méthodes de ton ancien professeur.
De ton point de vue, il y a donc réussite de la crétinisation, du mien, il y a une volonté de la masquer avec nos nouvelles réformes.
Bon courage à toi.
_________________
Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- GuiguesNiveau 8
Arverne a écrit:Je crois que c'est surtout toi qui délire, là. Que tu sois déçu de l'enseignement, je peux le comprendre, mais raconter ce genre d'inepties ....poine a écrit:
Les programmes d'histoire géographie sont une des hontes de notre pays. J'ai eu bien temps de les étudier, niveau par niveau, du collège au lycée. Conclusion : si on veut
- dégoûter définitivement les élèves de la pratique de l'histoire
- empêcher les élèves de conserver la moindre connaissance historique dès qu'ils auront quitter le système scolaire
- leur faire haïr leur pays
- bien leur mettre dans la tête que tout cela ce sont des histoires de spécialistes et qu'ils ont bien fait de ne pas y investir trop de temps et d'énergie
alors ces programmes sont dignes d'admiration et doivent faire partie de ces merveilles de la France que "le monde nous envie".
Faire haïr leur pays : dans presque tous les pays du monde (je ne sais pas dans les autres pays occidentaux, soit 15% de la population mondiale), on utilise l'histoire pour faire aimer son pays. C'est parfois excessif, en gardant dans l'ombre des périodes et actions peu glorieuses.
Mais en France non seulement il n'est pas question en quoi que ce soit que l'histoire ait une quelconque influence pour la citoyenneté, mais c'est surtout pour faire comprendre que nos pères étaient des êtres mauvais et égoïstes, puisqu'ils ont infligé au monde les croisades, un christianisme étouffant et destructeur (croisades), un esclavage atroce et une colonisation qui a violenté l'Afrique et l'a plongé dans un chaos dont elle n'arrive pas à sortir.
C'est délirant et criminel.
+1. Jamais vu une telle caricature de la discipline et de son enseignement... Sans parler du couplet sur Bourdieu et ces sal...censuré...ds de socialistes.
- CasparProphète
Ce n'était pas plutôt Barthes la "langue fasciste" ?
- ZenxyaGrand sage
Bonne reconversion, il faut savoir être en accord avec soi-même.
_________________
Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- bernardoFidèle du forum
Pour les programmes, ce n'est pas trop gênant, on peut ne pas les suivre. En tout cas, en français, on peut faire de la grammaire, faire lire des classiques, faire rédiger. Bon, mais c'est vrai que c'est de plus en plus difficile de nager à contre-courant : certaines choses qui allaient de soi (faire apprendre par coeur, orthographier, assumer quand on n'a pas travaillé) ne vont plus de soi ; il faut batailler. Mais globalement, à condition d'être en poste fixe, d'avoir de l'expérience, de savoir bien "communiquer" avec les parents, les élèves, les chefs (s'ils ne sont pas pervers ou tyranniques), d'avoir des cours en béton, d'être sûr de soi, d'être équilibré, d'être heureux en famille et en amour, d'être en bonne santé, en gros, d'être un sur-homme (ou une sur-femme), je ne vois pas le problème d'être encore professeur
Bon recyclage
Bon recyclage
_________________
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
- stephanelNiveau 6
Peux tu nous dire ce que tu fais maintenant?
Si c'est mieux ailleurs, je comprends que cela soulage.... Mais si tu n'as rien trouvé , c'est très angoissant
Si c'est mieux ailleurs, je comprends que cela soulage.... Mais si tu n'as rien trouvé , c'est très angoissant
- InvitéInvité
Vu ce que notre ex-collègue raconte sur l'enseignement de l'histoire, cette démission est effectivement une bonne nouvelle pour notre discipline. Ceci dit, bonne chance pour la suite !
- CléopâtreNiveau 4
bernardo a écrit:Pour les programmes, ce n'est pas trop gênant, on peut ne pas les suivre. En tout cas, en français, on peut faire de la grammaire, faire lire des classiques, faire rédiger. Bon, mais c'est vrai que c'est de plus en plus difficile de nager à contre-courant : certaines choses qui allaient de soi (faire apprendre par coeur, orthographier, assumer quand on n'a pas travaillé) ne vont plus de soi ; il faut batailler. Mais globalement, à condition d'être en poste fixe, d'avoir de l'expérience, de savoir bien "communiquer" avec les parents, les élèves, les chefs (s'ils ne sont pas pervers ou tyranniques), d'avoir des cours en béton, d'être sûr de soi, d'être équilibré, d'être heureux en famille et en amour, d'être en bonne santé, en gros, d'être un sur-homme (ou une sur-femme), je ne vois pas le problème d'être encore professeur
Bon recyclage
C'est tellement bien dit... Avec un humour que j'ai perdu en cours de route! ^^
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum