rédaction nouvelle fantastique

des idées pour un sujet de milieu de séquence 4è? nous étudions la vénus d'ille et ils auront revu les expansions du nom et le vocabulaire de la peur et de l'étrange. Je ne trouve rien d'original, j'ai envie d'avoir peur!

Je te copie-colle mon sujet :
Imaginez et écrivez
Une nuit, alors que vous êtes seul(e) chez vous, vous êtes réveillé(e) par des bruits étranges puis vous croyez voir un phénomène surnaturel (un objet : peluche, poupée, meuble, personnage de tableau, votre reflet dans le miroir.....prend vie) Racontez, décrivez le phénomène et exprimez ce que vous ressentez en utilisant le vocabulaire de la peur étudié en classe.
Critères d’évaluation :
Narration, mise en place des circonstances, conclusion /4
Description des phénomènes /de l’être fantastique /4
Expression de la peur, utilisation du vocabulaire étudié en classe /4
Expression et respect de la langue /8
Originalité et pertinence des choix effectués : bonus /1

Des idées piquées dans des manuels (mais lesquels ?)...
Ecrire la suite de ce texte:

Le narrateur, qui a emprunté un train sans avoir de destination précise, décide de descendre à l’une de ses nombreuses haltes et prend congé d’un voyageur dont il vient de faire la connaissance…
« Je descends ici ; bien du plaisir, monsieur, et au revoir ! »
Je lui tendis la main.
Il la retint avec force, et je vis que son gros et cordial visage avait soudainement blêmi.
« Ce n’est pas possible ! balbutia-t-il, vous ne pouvez pas descendre… pas descendre… ici.
- Mais si… Adieu ! »
J’avais ouvert la porte et sauté sur le quai.
Il fit un geste inutile et, à ce qui me semblait, désespéré, pour me retenir.
« Vous ne pouvez pas descendre… ici ! » hurla-t-il.
Le train se remettait en marche ; je vis le visage de mon compagnon de route se coller, tordu d’angoisse, contre la vitre de la portière. Le train prit de l’allure et ne fut plus qu’une ombre fuyante piquée d’un œil flamboyant de cyclope. (J. Ray, La choucroute, 1947)

Ou la suite de celui-ci :

Alors le vieux marquis de la Tour-Samuel, âgé de quatre-vingt-deux ans, se leva et vint s’appuyer à la cheminée. Il dit de sa voix un peu tremblante :
« Moi aussi, je sais une chose étrange, tellement étrange, qu’elle a été l’obsession de ma vie. Voici maintenant cinquante-six ans que cette aventure m’est arrivée, et il ne se passe pas un mois sans que je la revoie en rêve. Il m’est demeuré de ce jour-là une marque, une empreinte de peur, me comprenez-vous ? Oui, j’ai subi l’horrible épouvante, pendant dix minutes, d’une telle façon que depuis cette heure une sorte de terreur constante m’est restée dans l’âme. Les bruits inattendus me font tressaillir jusqu’au cœur ; les objets que je distingue mal dans l’ombre du soir me donnent une envie folle de me sauver. J’ai peur la nuit, enfin. »
(Guy de Maupassant, Apparition, 1883)

J'aime beaucoup ces deux sujets, Miss Sophie.

Il y a quelques années, j'avais donné ça:

Vous visitez un château en ruines avec quelques amis. Soudain, vous perdez le reste du groupe et vous retrouvez isolé(e). Vous êtes alors témoin d’un événement étrange et effrayant.
Racontez, de façon fantastique, cet événement et les sentiments du narrateur face au surnaturel.
Votre récit commencera ainsi : « Soudain, je me retrouvai seul(e) dans une pièce sombre et humide de ce château sinistre. »

De mon côté, d'après le Horla, je pense leur faire écrire le récit d'un cauchemar en gardant la forme du journal intime...

Moi je leur demande de s'imaginer coincé pour une nuit dans le collège : ils doivent insérer une description de la transformation progressive des lieux familiers en lieux inquiétants, l'apparition d'un phénomène fantastique, du voc de la peur et de l'étrange, et l'hésitation entre explication logique et surnaturelle à la fin de l'histoire.

cristal a écrit:J'aime beaucoup ces deux sujets, Miss Sophie.

J'ai testé le premier (suite de "La choucroute") et ça a donné des choses sympa (et aussi, soyons honnête, des histoires dignes des séries B, des stéréotypes de l'épouvante gore...). J'avais donné pour consigne (prise dans un manuel) d'écrire la suite en imaginant la rencontre du narrateur avec le phénomène qui rend son compagnon de voyage si effrayé. Il fallait raconter l’intervention d’éléments étranges de plus en plus inquiétants précédant la confrontation avec le phénomène. Les critères d'évaluation étaient les suivants:
Respect de la situation de départ et récit mené à une fin.
Narration à la 1re personne, point de vue interne : pensées et sentiments. (Rendre perceptible l’évolution des sentiments du narrateur, incrédule puis perturbé)
Récit fantastique : survenue d’un élément surnaturel, hésitation, peur.
Description du lieu créant une atmosphère mystérieuse.
Temps de base : passé simple ; emploi correct des temps.
Vocabulaire : exprimer de manière variée et nuancée la peur, le doute.

Nous avions bien sûr travaillé tous ces points, la rédaction venait en fin de séquence (après l'étude de La Vénus d'Ille).

Je leur demande d'écrire la suite de ce texte (tiré du début de Apparition, de Maupassant) :

On parlait de séquestration à propos d’un procès récent. C’était à la fin d’une soirée intime, rue de Grenelle, dans un ancien hôtel, et chacun avait son histoire, une histoire qu’il affirmait vraie.

Alors le vieux marquis de la Tour-Samuel, âgé de quatre-vingt-deux ans, se leva et vint s’appuyer à la cheminée. Il dit de sa voix un peu tremblante :
Moi aussi, je sais une chose étrange, tellement étrange, qu’elle a été l’obsession de ma vie. Voici maintenant cinquante-six ans que cette aventure m’est arrivée, et il ne se passe pas un mois sans que je la revoie en rêve. Il m’est demeuré de ce jour-là une marque, une empreinte de peur, me comprenez-vous ? Oui, j’ai subi l’horrible épouvante, pendant dix minutes, d’une telle façon que depuis cette heure une sorte de terreur constante m’est restée dans l’âme. Les bruits inattendus me font tressaillir jusqu’au coeur ; les objets que je distingue mal dans l’ombre du soir me donnent une envie folle de me sauver. J’ai peur la nuit, enfin.


Bonne journée.

merci beaucoup pour vos idées!je vais cogiter sérieux. cela me donne plein de pistes
miss sophie j'aime beaucoup ton avatar....

malo21 a écrit:miss sophie j'aime beaucoup ton avatar....

Merci ! C'est Freddie Mercury... Je trouve cette photo particulièrement juste et émouvante.

tu penses bien que je l'avais reconnu
oui elle est très belle et je ne la connaissais pas.
j'ai pensé à quelque chose ce matin en réveillant...à reformuler bien sûr mais insérer dans récit fantastique "la peur lui donna de l'audace , alors elle ressaisit le seau" (il doit y avoir une phrase du genre dans les misérables)
en tout cas peut-être vais-je leur proposer des sujets au choix avec toutes vos idées

je vais corriger cette rédaction cette semaine je leur ai donné trois sujets au choix,celu ide cristal qui a eu beaucoup de succès, celui de phèdre et un autre trouvé dans un manuel qui n'a eu aucun succès lol!!!
miss sophie, je prévois la suite de texte en fin de séquences. merci tout plein encore

malo21 a écrit:celui de cristal qui a eu beaucoup de succès

:succes:

pas mal du tout ces rédacs, encore merci cristal, j'ai eu un mixeur qui se mettait en route tout seul assez terrible!!!!

merci aussi à miss sophie, la suite de texte a bien marché!!!le texte initial de ray est intéressant en entier?

malo21 a écrit:merci aussi à miss sophie, la suite de texte a bien marché!!!le texte initial de ray est intéressant en entier?

Il est assez... déroutant ! Le début présente le narrateur, un gourmet qui prend un jour le premier train venu pour aller à la découverte de l'inconnu. Là s'insère le passage que je donne aux élèves. Une fois descendu du train, le narrateur se retrouve dans une ville aux rues désertes et rentre dans un restaurant où il commande une choucroute (d'où le titre) ; un serveur étrange lui apporte une énorme et splendide choucroute flambée, qu'il ne pourra jamais manger car le restaurant lui-même s'embrase. Le narrateur fuit, seul être humain dans les rues, ne trouvant derrière les portes que des murs... Heureusement il retrouve la gare et reprend le train. Il ne lui reste de son aventure qu'un tesson d'une bouteille du restaurant, faite de verre plein... en fait du rubis : le narrateur est donc riche, mais, désespéré de n'avoir pas goûté la merveilleuse choucroute, aucun plat ne le satisfait désormais.

et bien dis donc quelle histoire!!!!!et c'est un texte court? en tout cas merci beaucoup pour ton idée

7 pages en Librio (recueil "La dimension fantastique") ; c'est un peu long à leur lire, mais c'est amusant aussi de leur montrer quelque chose de décalé. Pas assez intéressant cependant pour le photocopier.

Je voudrais vous soumettre mon sujet d'écriture, à faire en classe en deux heures. Il est inspiré d'une proposition faite juste au dessus sur ce fil (merci à vous) mais comme les élèves ont lu des nouvelles de ce recueil, c'est volontairement que je tais le titre de l'extrait, afin de ne pas trop les influencer.
Comme je ne sais pas joindre un document, je copie-colle, ici. J'espère que ce sera lisible...

Imaginez la suite de la nouvelle ci-dessous en réutilisant les composantes de la nouvelle fantastique
que nous avons étudiées. Votre récit respectera les temps du récit et le point de vue narratif utilisés dans l'extrait proposé.


Vous ferez d’abord un brouillon, en prenant soin de pointer les différents critères de réussite avant de recopier au propre et de
relire l’orthographe.

Le narrateur, qui a emprunté un train sans avoir de destination précise, décide de descendre à l’une de ses nombreuses haltes et
prend congé d’un voyageur dont il vient de faire la connaissance…
« Je descends ici ; bien du plaisir, monsieur, et au revoir ! »
Je lui tendis la main. Il la retint avec force, et je vis que son gros et cordial visage avait
soudainement blêmi.
« Ce n’est pas possible ! balbutia-t-il, vous ne pouvez pas descendre… pas descendre… ici.
- Mais si… Adieu ! »
J’avais ouvert la porte et sauté sur le quai. Il fit un geste inutile et, à ce qui me semblait, désespéré, pour me
retenir.
« Vous ne pouvez pas descendre… ici ! » hurla-t-il.
Le train se remettait en marche ; je vis le visage de mon compagnon de route se coller, tordu d’angoisse, contre la vitre de la portière. Le train prit de l’allure et ne fut plus qu’une ombre fuyante piquée d’un œil flamboyant de cyclope.

Critères de réussite	Barème
- Choix d’un lieu propice au surgissement de l’étrange et description de ce lieu (imparfait et connecteurs spatiaux)	/ 3
- Mise en place progressive et description du phénomène fantastique et utilisation des connecteurs temporels	/ 3
- Expression de l’hésitation entre une explication rationnelle et une interprétation surnaturelle : les modalisateurs (variés)	/ 3
- Expression de la peur grâce au point de vue interne (vocabulaire des sensations)	/ 3
- Conclusion qui laisse perdurer le doute	/ 2
- correction de la syntaxe (construction des phrases)	/ 3
- élégance de l’expres​sion(pas de vocabulaire familier !)	/ 3
orthographe : - 1 pour 7 fautes ; - 3 maximum

Un avis? (Je fais remonter...)

Non, toujours pas?... (burp: je fais remonter...)

c'est un sujet très classique. Qu'est-ce qui te fait hésiter?

miss sophie je viens de me procurer la choucroute! quelle histoire, j'espère qu'un élève voudra bien la lire et la présenter à la classe.
kamol j'ai donné cette rédaction mais je ne fais pas de barème....