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- BientôtlesudFidèle du forum
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/10/06102011-stagiaires.aspx
Par François Jarraud
Réunis à l'appel du Snes, des stagiaires franciliens ont témoigné d'une charge de travail d'autant plus insupportable qu'ils cumulent un temps complet d'enseignant avec des journées de formation inutiles car ils sont trop épuisés pour en profiter. Le Snes demande une entrée progressive dans le métier et la mise en place d'un système de pré recrutement pour faire face à la pénurie de candidats.
Natacha, Nicolas, Agnès, Agathe, Léa, Julie, Jean, Adrien, et même... Luc. Tous sont enseignants stagiaires, parfois pour la seconde fois. Le Snes les a réunis le 5 octobre pour qu'ils témoignent de leurs difficultés. Le message est unanime : "on est dans une situation pas normale".
Premier choc. Ce qu' ont déjà appris les stagiaires c'est la méfiance envers l'institution. Ces stagiaires vous ne les verrez pas et les prénoms cités ci-dessus sont inventés. Ils craignent les représailles puisque l'avis de l'inspection est essentiel pour leur titularisation. Ce n'est pas la seule raison pour laquelle ils ont peu de considération pour l'institution. Leur premier contact, que ce soit à Créteil, Versailles ou Paris, se fait avec des inspecteurs sympathiques mais tenus à la langue de bois officielle ou des personnages arrogants. "Vous allez souffrir, vous devez vous y habituer" leur lâche l'un. "Vous allez travailler la nuit. Ce sera de bons souvenirs" dit un autre. L'institution est déjà décrédibilisée et pas seulement parce qu'elle a imaginé une entrée dans le métier aussi pitoyable. Les stagiaires ne supportent plus qu'on essaye en permanence de les culpabiliser. Qu'on leur envoie l'image de l'enseignant "inné" ayant le "feu sacré".
Mais le gros problème c'est la masse de travail. "Je fais 65 heures par semaine pour 1600 euros par mois" nous confie Jean, professeur d'histoire-géographie dans un lycée du 93. Etre stagiaire c'est faire un temps complet dès le début de l' année (les certifiés stagiaires qui dans certaines académies sont déchargé de deux heures se sont vus gratifiés de deux heures supplémentaires...) avec ce que cela implique comme préparations quand on débute et comme copies. S'y ajoutent les journées de formation (qui sont en plus du temps de travail). "On a des problèmes de cerveau disponible" nous dit Agathe qui "en rêve la nuit". "Cela devient un problème pour nos élèves car on est fatigués et encore moins efficaces", ajoute Léa. Il faut dire que les stagiaires ne sont pas épargnés par les rectorats. Plusieurs d'entre eux enseignent en zone d'éducation prioritaire (Eclair). D'autres, comme Agathe, ont des classes d'examen, ce qui n'aurait pas du être le cas. Ils ont de l'accompagnement personnalisé (souvent en classe entière !). Ils connaissent des camarades bombardés professeurs principaux, ce qui alourdit encore le temps de travail.
"On enchaîne les mauvais cours". La demande de formation est bien là. "Je sais parler l'anglais très bien. Mais je ne sais pas l'enseigner. On ne me l'a pas appris", dit Agnès, stagiaire dans un lycée de l'académie de Versailles. Les stagiaires sont déçus des 5 journées de formation qui ont eu lieu avant la rentrée. Trois journées ont été utilisées en discours officiels et renseignements administratifs. Il est resté une journée sur l'enseignement de la discipline, ce qui est jugé insuffisant, et une journée de "tenue de classe". Tout en reconnaissant qu'ils ont appris quelques trucs, les stagiaires sont assez ironiques sur cette formation. "C'était surtout des conseils superflus", dit Jean, professeur d'histoire-géographie dans l'académie de Paris, "du style regarder les élèves dans les yeux".
Quel avenir comme enseignant ? Natacha, qui est cette année professeur titulaire, se demande ce que peut produire une telle formation. "On est le nez dans le guidon en permanence. On a une conception limitée du métier". Ils n'ont pas de formation didactique et craignent de n'en avoir jamais.
Cet aspect là a aussi été mis en avant par les responsables du Snes. Alain Billate, secrétaire académique à Bordeaux, craint l'avenir. "On a affaire à des gens qui nient la nécessité d'une formation. On forme des professeurs qui jamais ne liront de livre de pédagogie. C'est dramatique". Emmanuel Mercier, secrétaire national en charge de la formation, critique vertement la nouvelle formation en alternance sensée résoudre la question didactique."On envoie les étudiants en classe. Mais ce n'est pas de la formation. Il n'y a pas d'analyse et de réflexion sur la pratique. On généralise l'idée que l'apprentissage est un mode de recrutement". Frédérique Rolet, secrétaire générale, montre les conséquences pour le système de la situation actuelle : la baisse du recrutement. Aux concours 2011 il y avait 119 candidats présents en lettres classiques pour 185 postes, en maths 1319 pour 950 postes, en éducation musicale 134 pour 120. Elle a soutenu les revendications du Snes : une entrée progressive dans le métier, appuyée par un prérecrutement sur le modèle des anciens IPES. Le Snes appelle les stagiaires à participer à une enquête d'opinion.
François Jarraud
Par François Jarraud
Réunis à l'appel du Snes, des stagiaires franciliens ont témoigné d'une charge de travail d'autant plus insupportable qu'ils cumulent un temps complet d'enseignant avec des journées de formation inutiles car ils sont trop épuisés pour en profiter. Le Snes demande une entrée progressive dans le métier et la mise en place d'un système de pré recrutement pour faire face à la pénurie de candidats.
Natacha, Nicolas, Agnès, Agathe, Léa, Julie, Jean, Adrien, et même... Luc. Tous sont enseignants stagiaires, parfois pour la seconde fois. Le Snes les a réunis le 5 octobre pour qu'ils témoignent de leurs difficultés. Le message est unanime : "on est dans une situation pas normale".
Premier choc. Ce qu' ont déjà appris les stagiaires c'est la méfiance envers l'institution. Ces stagiaires vous ne les verrez pas et les prénoms cités ci-dessus sont inventés. Ils craignent les représailles puisque l'avis de l'inspection est essentiel pour leur titularisation. Ce n'est pas la seule raison pour laquelle ils ont peu de considération pour l'institution. Leur premier contact, que ce soit à Créteil, Versailles ou Paris, se fait avec des inspecteurs sympathiques mais tenus à la langue de bois officielle ou des personnages arrogants. "Vous allez souffrir, vous devez vous y habituer" leur lâche l'un. "Vous allez travailler la nuit. Ce sera de bons souvenirs" dit un autre. L'institution est déjà décrédibilisée et pas seulement parce qu'elle a imaginé une entrée dans le métier aussi pitoyable. Les stagiaires ne supportent plus qu'on essaye en permanence de les culpabiliser. Qu'on leur envoie l'image de l'enseignant "inné" ayant le "feu sacré".
Mais le gros problème c'est la masse de travail. "Je fais 65 heures par semaine pour 1600 euros par mois" nous confie Jean, professeur d'histoire-géographie dans un lycée du 93. Etre stagiaire c'est faire un temps complet dès le début de l' année (les certifiés stagiaires qui dans certaines académies sont déchargé de deux heures se sont vus gratifiés de deux heures supplémentaires...) avec ce que cela implique comme préparations quand on débute et comme copies. S'y ajoutent les journées de formation (qui sont en plus du temps de travail). "On a des problèmes de cerveau disponible" nous dit Agathe qui "en rêve la nuit". "Cela devient un problème pour nos élèves car on est fatigués et encore moins efficaces", ajoute Léa. Il faut dire que les stagiaires ne sont pas épargnés par les rectorats. Plusieurs d'entre eux enseignent en zone d'éducation prioritaire (Eclair). D'autres, comme Agathe, ont des classes d'examen, ce qui n'aurait pas du être le cas. Ils ont de l'accompagnement personnalisé (souvent en classe entière !). Ils connaissent des camarades bombardés professeurs principaux, ce qui alourdit encore le temps de travail.
"On enchaîne les mauvais cours". La demande de formation est bien là. "Je sais parler l'anglais très bien. Mais je ne sais pas l'enseigner. On ne me l'a pas appris", dit Agnès, stagiaire dans un lycée de l'académie de Versailles. Les stagiaires sont déçus des 5 journées de formation qui ont eu lieu avant la rentrée. Trois journées ont été utilisées en discours officiels et renseignements administratifs. Il est resté une journée sur l'enseignement de la discipline, ce qui est jugé insuffisant, et une journée de "tenue de classe". Tout en reconnaissant qu'ils ont appris quelques trucs, les stagiaires sont assez ironiques sur cette formation. "C'était surtout des conseils superflus", dit Jean, professeur d'histoire-géographie dans l'académie de Paris, "du style regarder les élèves dans les yeux".
Quel avenir comme enseignant ? Natacha, qui est cette année professeur titulaire, se demande ce que peut produire une telle formation. "On est le nez dans le guidon en permanence. On a une conception limitée du métier". Ils n'ont pas de formation didactique et craignent de n'en avoir jamais.
Cet aspect là a aussi été mis en avant par les responsables du Snes. Alain Billate, secrétaire académique à Bordeaux, craint l'avenir. "On a affaire à des gens qui nient la nécessité d'une formation. On forme des professeurs qui jamais ne liront de livre de pédagogie. C'est dramatique". Emmanuel Mercier, secrétaire national en charge de la formation, critique vertement la nouvelle formation en alternance sensée résoudre la question didactique."On envoie les étudiants en classe. Mais ce n'est pas de la formation. Il n'y a pas d'analyse et de réflexion sur la pratique. On généralise l'idée que l'apprentissage est un mode de recrutement". Frédérique Rolet, secrétaire générale, montre les conséquences pour le système de la situation actuelle : la baisse du recrutement. Aux concours 2011 il y avait 119 candidats présents en lettres classiques pour 185 postes, en maths 1319 pour 950 postes, en éducation musicale 134 pour 120. Elle a soutenu les revendications du Snes : une entrée progressive dans le métier, appuyée par un prérecrutement sur le modèle des anciens IPES. Le Snes appelle les stagiaires à participer à une enquête d'opinion.
François Jarraud
- BientôtlesudFidèle du forum
http://www.snes.edu/Semaine-d-expression-des.html
Cette rentrée marque la deuxième année de la "réforme Chatel-Sarkozy" de la formation des enseignants. L’entrée dans le métier des stagiaires se révèle encore plus dramatique que l’année dernière : le ministère leur a imposé à tous des conditions calées sur les situations les pires constatées en 2010 !
Pour éclairer et dénoncer la situation, dans le cadre de son combat pour rétablir une réelle formation professionnelle et garantir une entrée dans le métier dans les meilleures conditions, le SNES-FSU organise une semaine d’expression des stagiaires et néotitulaires dans toutes les académies du 3 au 7 octobre 2011.
A cette occasion, le SNES national a organisé mercredi 5 octobre dans ses locaux
- un point-presse pour dresser le tableau de la situation des stagiaires à l’échelle nationale
- suivi d’une rencontre avec des stagiaires et néo-titulaires des académies de Paris, Créteil et Versailles qui ont raconté leurs conditions d’entrée dans le métier.
Loin du déni de réalité auquel se livre Luc Chatel, ces témoignages ont décrit le sacrifice de la formation professionnelle des enseignants et ses conséquences inadmissibles.
- Consulter le dossier de presse :
Fiche 1 : "Le mot des secrétaires généraux" Fiche n° 2 : "Postes, candidats, admis... Des chiffres alarmants" Fiche n° 3 : "Les propositions du SNES-FSU" Fiche n° 4 : "Une proposition phare des syndicats de la FSU : pré-recruter" Fiche n° 5 : Tableau récapitulatif des conditions de stages dans les académies
Cette rentrée marque la deuxième année de la "réforme Chatel-Sarkozy" de la formation des enseignants. L’entrée dans le métier des stagiaires se révèle encore plus dramatique que l’année dernière : le ministère leur a imposé à tous des conditions calées sur les situations les pires constatées en 2010 !
Pour éclairer et dénoncer la situation, dans le cadre de son combat pour rétablir une réelle formation professionnelle et garantir une entrée dans le métier dans les meilleures conditions, le SNES-FSU organise une semaine d’expression des stagiaires et néotitulaires dans toutes les académies du 3 au 7 octobre 2011.
A cette occasion, le SNES national a organisé mercredi 5 octobre dans ses locaux
- un point-presse pour dresser le tableau de la situation des stagiaires à l’échelle nationale
- suivi d’une rencontre avec des stagiaires et néo-titulaires des académies de Paris, Créteil et Versailles qui ont raconté leurs conditions d’entrée dans le métier.
Loin du déni de réalité auquel se livre Luc Chatel, ces témoignages ont décrit le sacrifice de la formation professionnelle des enseignants et ses conséquences inadmissibles.
- Consulter le dossier de presse :
Fiche 1 : "Le mot des secrétaires généraux" Fiche n° 2 : "Postes, candidats, admis... Des chiffres alarmants" Fiche n° 3 : "Les propositions du SNES-FSU" Fiche n° 4 : "Une proposition phare des syndicats de la FSU : pré-recruter" Fiche n° 5 : Tableau récapitulatif des conditions de stages dans les académies
- Crazy CowFidèle du forum
En tant que rescapée stagiaire de l'an dernier, l'année T1 est tout aussi difficile surtout quand on change d'établissement et de niveaux!
_________________
We should never allow our fears or the expectations of others to set the frontiers of our destiny.
- BientôtlesudFidèle du forum
thonmais a écrit:En tant que rescapée stagiaire de l'an dernier, l'année T1 est tout aussi difficile surtout quand on change d'établissement et de niveaux!
c'est vrai, mais tu as au moins un an d'expérience...
Et ce n'est pas une raison pour ne pas dénoncer les conditions d'entrée dans le métier
- Raoul VolfoniGrand sage
thonmais a écrit:En tant que rescapée stagiaire de l'an dernier, l'année T1 est tout aussi difficile surtout quand on change d'établissement et de niveaux!
Je plussoie Thonmais. Et je ne sais pas si c'est à cause des conditions de l'année dernière (pourtant moins mauvaises, dans mon cas, que pour d'autres) mais je démarre cette année déjà épuisée. Après un mois à peine, j'en suis déjà à mon deuxième AM.
- RuthvenGuide spirituel
Ondiraitlesud a écrit:
avec des journées de formation inutiles car ils sont trop épuisés pour en profiter.
Est-ce vraiment la fatigue des stagiaires qui rend ces journées inutiles ? :diable: :diable: :diable:
- BientôtlesudFidèle du forum
Ruthven a écrit:Ondiraitlesud a écrit:
avec des journées de formation inutiles car ils sont trop épuisés pour en profiter.
Est-ce vraiment la fatigue des stagiaires qui rend ces journées inutiles ? :diable: :diable: :diable:
Je me souviens de mes journées de formation IUFM, c'était archi-nul.
Mais elles avaient le mérite de me faire souffler, et surtout de rencontrer et d'échanger avec d'autres stagiaires...
On peut être pour un retour à une véritable formation et ne pas vouloir revenir à l'ancien système
- Crazy CowFidèle du forum
Ondiraitlesud a écrit:thonmais a écrit:En tant que rescapée stagiaire de l'an dernier, l'année T1 est tout aussi difficile surtout quand on change d'établissement et de niveaux!
c'est vrai, mais tu as au moins un an d'expérience...
Et ce n'est pas une raison pour ne pas dénoncer les conditions d'entrée dans le métier
Mais je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas les dénoncer (ces conditions sont très difficiles et révoltantes), je voulais juste témoigner en tant qu'ex-stagiaire dans ce système. :lol:
_________________
We should never allow our fears or the expectations of others to set the frontiers of our destiny.
- Crazy CowFidèle du forum
Kruella a écrit:thonmais a écrit:En tant que rescapée stagiaire de l'an dernier, l'année T1 est tout aussi difficile surtout quand on change d'établissement et de niveaux!
Je plussoie Thonmais. Et je ne sais pas si c'est à cause des conditions de l'année dernière (pourtant moins mauvaises, dans mon cas, que pour d'autres) mais je démarre cette année déjà épuisée. Après un mois à peine, j'en suis déjà à mon deuxième AM.
2 aussi pour moi! Et là, c'est les vacances, et je suis toujours épuisée!
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We should never allow our fears or the expectations of others to set the frontiers of our destiny.
- SérénaNeoprof expérimenté
Moi aussi, 1er arrêt... Surtout que pour les CDE, dès lors qu'on n'a plus le statut de stagiaire, c'est bon on peut charger la mule... pour moi: 4 niveaux (en Lettres!) dont la 3ème DRA dont personne ne voulait...
- lene75Prophète
Kruella a écrit:Et je ne sais pas si c'est à cause des conditions de l'année dernière (pourtant moins mauvaises, dans mon cas, que pour d'autres) mais je démarre cette année déjà épuisée.
Je pense que c'est lié. Stagiaire ancienne version (8h, 2 classes), j'ai le souvenir d'une année de stage terrible mais d'une année de T1 beaucoup plus "cool", avec certes encore beaucoup de travail (de l'ordre de 50h par semaine), mais moins que durant l'année de stage (je dépassais les 60h) et surtout incomparablement moins sur les nerfs. Et nous sommes nombreux à avoir ce ressenti, peut-être par ce que nous avions malgré tout plus de recul que vous sur l'année écoulée.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- RuthvenGuide spirituel
Ondiraitlesud a écrit:Ruthven a écrit:Ondiraitlesud a écrit:
avec des journées de formation inutiles car ils sont trop épuisés pour en profiter.
Est-ce vraiment la fatigue des stagiaires qui rend ces journées inutiles ? :diable: :diable: :diable:
Je me souviens de mes journées de formation IUFM, c'était archi-nul.
Mais elles avaient le mérite de me faire souffler, et surtout de rencontrer et d'échanger avec d'autres stagiaires...
On peut être pour un retour à une véritable formation et ne pas vouloir revenir à l'ancien système
Bien sur, mais c'est la formule qui m'a fait rire ... On a l'impression que si les stagiaires avaient moins d'heures, ils pourraient profiter à plein de ces merveilleuses journées où l'on court en chaussettes, où l'on apprend à envoyer un e-mail, où l'on découvre que l'adolescent est un être irascible et changeant. [C'est malheureux car il y a quelques bons formateurs, notamment en disciplinaire, mais on a l'impression que l'IUFM a parfois attiré tout ce qu'il y a de pire dans le système en terme de petits chefs, de glandeurs patentés (ah ! les tours de table interminables avec la synthèse venant des stagiaires), d'incompétents (toujours enthousiasmés par la dernière connerie à la mode.]
- sandGuide spirituel
DRA c'est quoi ?Tess. a écrit:Moi aussi, 1er arrêt... Surtout que pour les CDE, dès lors qu'on n'a plus le statut de stagiaire, c'est bon on peut charger la mule... pour moi: 4 niveaux (en Lettres!) dont la 3ème DRA dont personne ne voulait...
- lene75Prophète
L'avantage, c'est que quand t'avais fait l'ioufme, c'était un peu comme si t'avais fait ton service militaire. C'était vraiment le bizutage, ce truc. Et puis on y a appris par l'expérience des choses fort utiles : l'ennui à l'école, comment l'institution peut rendre agressives des personnes habituellement pacifiques, etc. Je ne plaisante pas sur le dernier point.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- SérénaNeoprof expérimenté
lene75 a écrit: comment l'institution peut rendre agressives des personnes habituellement pacifiques, etc. Je ne plaisante pas sur le dernier point.
Bien d'accord.
Il n'y a que les journées à l'IUFM qui aient réussi à me mettre dans un tel état de nerfs.
- NitaEmpereur
thonmais a écrit:Ondiraitlesud a écrit:thonmais a écrit:En tant que rescapée stagiaire de l'an dernier, l'année T1 est tout aussi difficile surtout quand on change d'établissement et de niveaux!
c'est vrai, mais tu as au moins un an d'expérience...
Et ce n'est pas une raison pour ne pas dénoncer les conditions d'entrée dans le métier
Mais je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas les dénoncer (ces conditions sont très difficiles et révoltantes), je voulais juste témoigner en tant qu'ex-stagiaire dans ce système. :lol:
Certes, mais ce n'est pas une nouveauté : j'ai fait mon stage en lycée, 3 semaines d'observation en collège (oui, il n'y avait pas moyen de prendre une classe - dans le collège où j'avais été expédiée), et je me suis retrouvée l'année suivante, nommée en collège, avec... une classe de 6e, une classe de 5e, une classe de 4e, et une classe de... 3e, bien sûr.
Plus que la formation défaillante (j'en ai gardé des souvenirs très mitigés), je trouve que les 18h de service sont LE problème de l'année de stage : c'est trop.
_________________
A clean house is a sign of a broken computer.
- lene75Prophète
Nita a écrit:je trouve que les 18h de service sont LE problème de l'année de stage : c'est trop.
+10000
Plus encore, je trouve que même en T1 voire T2 le service devrait être allégé, tout en augmentant progressivement.
Tout le reste n'est guère nouveau (même si anormal) : formation nullissime, jetage dans le grand bain le jour de la rentrée sans avoir jamais vu une classe auparavant ni avoir appris à faire un cours, pression exagérée et même, dans ma matière, inévitablement, classes à examen et convocation au bac en fin d'année avant de savoir si on sera titularisé ou non.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Marie LaetitiaBon génie
lene75 a écrit:L'avantage, c'est que quand t'avais fait l'ioufme, c'était un peu comme si t'avais fait ton service militaire. C'était vraiment le bizutage, ce truc. Et puis on y a appris par l'expérience des choses fort utiles : l'ennui à l'école, comment l'institution peut rendre agressives des personnes habituellement pacifiques, etc. Je ne plaisante pas sur le dernier point.
:lol!:
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Ruthven a écrit:
Bien sur, mais c'est la formule qui m'a fait rire ... On a l'impression que si les stagiaires avaient moins d'heures, ils pourraient profiter à plein de ces merveilleuses journées où l'on court en chaussettes, où l'on apprend à envoyer un e-mail, où l'on découvre que l'adolescent est un être irascible et changeant. [C'est malheureux car il y a quelques bons formateurs, notamment en disciplinaire, mais on a l'impression que l'IUFM a parfois attiré tout ce qu'il y a de pire dans le système en terme de petits chefs, de glandeurs patentés (ah ! les tours de table interminables avec la synthèse venant des stagiaires), d'incompétents (toujours enthousiasmés par la dernière connerie à la mode.]
Ruthven, tu oublies quand même la sacro-sainte pause café (qui m'a tjrs fait l'effet du "comme ça, on va bouffer vingt bonnes minutes... ça sera tjrs ça de moins à faire" mais de la part des formateurs... )
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Crazy CowFidèle du forum
Ah mais moi j'ai connu les 18h, j'étais stagiaire l'an dernier... :lol:Nita a écrit:thonmais a écrit:Ondiraitlesud a écrit:thonmais a écrit:En tant que rescapée stagiaire de l'an dernier, l'année T1 est tout aussi difficile surtout quand on change d'établissement et de niveaux!
c'est vrai, mais tu as au moins un an d'expérience...
Et ce n'est pas une raison pour ne pas dénoncer les conditions d'entrée dans le métier
Mais je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas les dénoncer (ces conditions sont très difficiles et révoltantes), je voulais juste témoigner en tant qu'ex-stagiaire dans ce système. :lol:
Certes, mais ce n'est pas une nouveauté : j'ai fait mon stage en lycée, 3 semaines d'observation en collège (oui, il n'y avait pas moyen de prendre une classe - dans le collège où j'avais été expédiée), et je me suis retrouvée l'année suivante, nommée en collège, avec... une classe de 6e, une classe de 5e, une classe de 4e, et une classe de... 3e, bien sûr.
Plus que la formation défaillante (j'en ai gardé des souvenirs très mitigés), je trouve que les 18h de service sont LE problème de l'année de stage : c'est trop.
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We should never allow our fears or the expectations of others to set the frontiers of our destiny.
- BientôtlesudFidèle du forum
Nita a écrit:thonmais a écrit:Ondiraitlesud a écrit:thonmais a écrit:En tant que rescapée stagiaire de l'an dernier, l'année T1 est tout aussi difficile surtout quand on change d'établissement et de niveaux!
c'est vrai, mais tu as au moins un an d'expérience...
Et ce n'est pas une raison pour ne pas dénoncer les conditions d'entrée dans le métier
Mais je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas les dénoncer (ces conditions sont très difficiles et révoltantes), je voulais juste témoigner en tant qu'ex-stagiaire dans ce système. :lol:
Certes, mais ce n'est pas une nouveauté : j'ai fait mon stage en lycée, 3 semaines d'observation en collège (oui, il n'y avait pas moyen de prendre une classe - dans le collège où j'avais été expédiée), et je me suis retrouvée l'année suivante, nommée en collège, avec... une classe de 6e, une classe de 5e, une classe de 4e, et une classe de... 3e, bien sûr.
Plus que la formation défaillante (j'en ai gardé des souvenirs très mitigés), je trouve que les 18h de service sont LE problème de l'année de stage : c'est trop.
Même expérience
- MelanieSLBDoyen
Thonmais et Kruella,
_________________
La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- gymHabitué du forum
lene75 a écrit:Nita a écrit:je trouve que les 18h de service sont LE problème de l'année de stage : c'est trop.
+10000
Plus encore, je trouve que même en T1 voire T2 le service devrait être allégé, tout en augmentant progressivement.
.
Moi j'ai débuté l'an dernier avec 20h dont 3H de SEGPA sur deux établissements avec des EDT franchement pas terribles, au début j'ai cru à un bizutage mais non c'était pour de vrai...
- mimileDoyen
Pour certains néotit, c'est dur (beaucoup de route, plusieurs établissements, remplacements courts, service chargé...). Mais il faut avouer qu'en tant que néotit, on est moins "à la rue" qu'un stagiaire qui sort de la fac ! L'expérience, ça aide, j'ai l'impression d'avoir beaucoup plus d'assurance cette année.
Pour en revenir aux stagiaires, la généralisation de la formule temps plein + formation hebdomadaire risque de faire un sacré tri parmi les stagiaires... je trouve cela honteux. ce qui est encore plus honteux, ce sont les mots des IPR que j'ai lu dans ce topic "vous allez travailler la nuit...". On voudrait nous dégouter, on s'y prendrait pas autrement...
Pour en revenir aux stagiaires, la généralisation de la formule temps plein + formation hebdomadaire risque de faire un sacré tri parmi les stagiaires... je trouve cela honteux. ce qui est encore plus honteux, ce sont les mots des IPR que j'ai lu dans ce topic "vous allez travailler la nuit...". On voudrait nous dégouter, on s'y prendrait pas autrement...
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- Les stagiaires peuvent-ils effectuer des heures supplémentaires ou une activité complémentaire ?
- Notation administrative : les stagiaires peuvent-ils être notés "TB" aux trois critères ?
- Les postes stagiaires bloqués peuvent-ils être débloqués au mouvement intra ?
- Selon la CGT Educ'Action, les stagiaires peuvent prétendre au remboursement de leurs frais de transport entre l'ESPE et leur établissement.
- Rapport de la DGRH sur la formation des stagiaires : Les stagiaires sont très demandeurs, en formation personnalisée, d'un droit de tirage dans le PAF.
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