"Vaincre l'illettrisme, ça commence au CP" : Rachida Dati et Andréï Makine donnent leur caution à un colloque de SOS Education

Le quotidien Le Figaro a publié le 28 juillet 2007 une tribune du porte-parole de l'association SOS Education, Vincent Laarman, intitulée « Monsieur Darcos, pourquoi avez-vous reculé ? » suite à l'autorisation de diffuser dans les collèges et lycées le film 4 mois, 3 semaines, 2 jours. Ce film évoquant un avortement en Roumanie sous Nicolae Ceaușescu a reçu la palme d'or au 60e festival de Cannes. En 2005, l'association a protesté contre un sujet du baccalauréat SVT traitant, à l'occasion des 30 ans de la loi Veil, de l'interruption volontaire de grossesse et faisant selon l'association une apologie de l'IVG.

À l'occasion de la participation du SNES et du Sgen à la Gay Pride, SOS Education écrit dans un communiqué qu'il n'est "pas acceptable que des professeurs organisés, représentant l’Education nationale, se mettent à soutenir les revendications contestables des minorités. [...] Les enseignants [...] ne doivent pas devenir les relais de lobbys organisés qui tentent de marteler dans la tête de nos enfants des valeurs controversées". L'association s'oppose également à ce que ces syndicats enseignants et une fédération de parents d'élèves s'engagent contre l'homophobie, considérant que ces syndicats et cette fédération font de "la vie sexuelle des gays et lesbiennes" "une idée fixe".

Un communiqué commun des collectifs « Reconstruire l'école », « Sauver les lettres » et « Sauver les maths », également engagés dans la défense des méthodes traditionnelles, a vivement critiqué SOS Éducation, l'accusant de gonfler le nombre de ses adhérents par des procédés de publipostage massifs empruntés à Avenir de la Culture. SOS Éducation poursuit Sauver les lettres pour diffamation publique envers particulier pour ces propos. SOS Éducation perd son procès en première instance le 27 nov 2008 puis fait appel et perd à nouveau son procès devant la Cour d'Appel le 1er juillet 2009.

Rachida Dati et Andréï Makine donnent leur caution à un colloque de SOS Education

Rikki a écrit:Je suis à fond contre SOS Education, mais je ne comprends pas qu'on puisse diffuser un film pareil dans les lycées, et encore moins dans les collèges.

C'est un film extrêmement dur, de très grande qualité, certes, mais qui n'est certainement pas adaptés à des jeunes spectateurs.

Que certains jeunes prennent l'initiative d'aller voir ce film, c'est une chose, mais qu'on impose un visionnement à toute une classe, j'ai du mal à le croire. Je ne comprends pas cette obsession d'adultes de vouloir mettre dans les yeux des jeunes des images insoutenables. Quel est le prétexte ? Que "ça existe" ? Que ça fait débat ? Ne peut-on pas être capable de débattre avec les jeunes, y compris pourquoi pas au sujet de l'avortement, sans leur imposer des images qui se graveront dans leur esprit ?

A quand la diffusion obligatoire de "L'empire des sens" ou de "Midnight Express" au collège ? Je suis vraiment choquée qu'il n'y ait que des fachos pour avoir un minimum de bon sens sur ces sujets.

fraisedesbois a écrit:

Rachida Dati et Andréï Makine donnent leur caution à un colloque de SOS Education

sur un autre fil on se demandait pourquoi MLP était banalisée... voilà partie de la réponse.

comme s'il était impossible de défendre une idée tout en restant soi même. le FN prenant position sur tout, et avec des méthodes qu'on connait, c'est peinard ensuite.

pff. misèèèère.

Mareuil a écrit: Les fachos prospèrent - et prospectent - en utilisant les âneries et les failles. Faut-il pour autant leur accorder le bénéfice du "bon sens" ? Ou leur reconnaître l'habilité cynique d'exploiter ce filon ?

Rikki a écrit:A quand la diffusion obligatoire de

John a écrit:

Rikki a écrit:A quand la diffusion obligatoire de

C'est un autre débat, et surtout il n'y avait rien d'obligatoire dans l'autorisation donnée par Darcos. Un enseignant n'est pas obligé de tout montrer dans un film.
Entre interdire, autoriser et obliger, il y a tout de même des marges de taille.

Rikki a écrit:Autoriser un film pour le montrer au collège, c'est estimer qu'il peut être vu par des enfants, y compris de 11 ans. Le film en question (le film roumain) montre des images absolument insoutenables. Montrer ces images à des adolescents et des adolescentes ne peut pas être neutre. La marque sera forcément profonde.